Maintenant que nous sommes entre nous ( entre garçons ), je peux enfin vous expliquer le « concours que vous ne pouvez absolument pas rater » : Cette année, le week-end des Anciens de Comblain, en septembre, sera placé sous le signe des « saveurs de Pologne » … et Dieu sait qu’il y en a beaucoup. Donc, dimanche matin, nous laisserons les filles évoquer, entre-elles, les diverses facettes de cette culture polonaise. J’imagine qu’elles deviseront de cuisine, de broderies, de dentelles et de dieu sait quoi d’autre … c’est leur problème !
Pour nous les garçons, c’est une autre facette de la Culture Polonaise qui sera abordée … avec beaucoup de plaisir je pense. En effet, nous nous sommes interrogés pour savoir quelle était la plus grande richesse de la Pologne ? La réponse qui est apparue la plus évidente c’est : la beauté des polonaises !
C’était déjà le cas hier, et nous en avons largement profité, merci mesdames, c’est toujours le cas aujourd’hui.
Célébrer la beauté des femmes polonaises, nous est apparu comme indispensable. Elles sont le plus grand trésor de la Pologne.
On a donc décidé d’organiser une élection de « Miss Comblain ». Dans un premier temps, nous pensions faire Miss Comblain 1965, Miss Comblain 1970, … mais … non ! Trop compliqué, trop risqué, trop … tard.
D’autant plus qu’on nous accuse régulièrement d’être trop nostalgiques, trop tournés vers le passé. Votre épouse ou compagne ne vous reproche-t-elle pas, comme la mienne, d’être incapable d’apprécier les beautés qui se trouvent aujourd’hui, sous notre nez ? Elles ont raison.
Donc, nous allons procéder à l’élection de « Miss Polonia 2017 – vu de Comblain ». Pour ce faire, nous avons déjà présélectionné pour vous 30 top-modèles polonaises. Elles se prénomment Ola, Justyna, Magdalena, Zuza, Joanna ou Ada … rien que les prénoms, ça fait déjà rêver … attendez de les voir …
Bien sûr, elles ne seront pas présentes avec nous durant le week-end des 24 et 25 septembre … Dommage !
Nous jugerons donc sur base de photos. Je vous demande d’aborder cette élection avec le plus grand sérieux et la plus grande rigueur possible. On n’est pas là pour s’amuser. Je vous encourage donc vivement – avant cette élection – à découvrir par vous-même ces beautés polonaises directement sur internet. Il suffit de « copier » leurs noms, à partir de la liste qui se trouve ci-dessous, et de les « coller » sur Google en sélectionnant « Images ».
Si votre épouse ou votre compagne vous demande ce que vous faites sur ces sites de top-modèles … dites-lui que vous préparez votre dossier pour le week-end des Anciens de Comblain … et lisez-lui ce qui précède. Normalement, vous devriez être immunisés. Si elle a l’air dubitative, précisez-lui « qu’il ne faut pas voir dans ce projet le fantasme de sexagénaires en mal d’émotion, mais plutôt l’expression d’un sentiment d’immense gratitude d’avoir eu le privilège de partager – en son temps – l’existence de quelques-unes de ces « merveilles » ». ( Ça peut marcher ). Bonne chance !
Voici la liste des présélectionnées :
( Si vous, sur Facebook, vous voulez obtenir la liste des présélectionnées pour notre grand concours, il suffit d’en faire la demande par mail à jpdziewiacien@skynet.be ).
Bon amusement et au plaisir d’élire ensemble la plus digne d’être la « Miss Polonia 2017 – vu de Comblain ».
Lutek a rempli les frigos … il a fait le plein de boissons en tout genre … les tire-bouchons ont été affûtés … les décapsuleurs sont aiguisés … les petits verres à vodka sont déjà alignés sur un comptoir blinquant … il ne manque plus que vous … ( photo 876 ).
Les cuisinières sont prêtes … les menus ont été élaborés … les tâches sont déjà distribuées … chacune connaît déjà son rôle et attend avec impatience de connaître combien nous serons ( photos 877 et 878 ). Le réfectoire a été décoré de façon géniale … comme d’habitude ( photo 879 ).
Le drapeau est repassé. Il frétille à l’idée de reprendre du service. Cette année, c’est Dominique Stefanski ( de Fontaine l’Evêque ) et Czesiu Kucharzewski ( de Hensies ) qui vont le hisser sur le mât. C’est Eveline Ogonowski ( de Gottignies ) et Casimir Nowicki ( de Bruxelles ) qui le redescendront dimanche après-midi. Une fois de plus la « Maison de tous les Polonais de Belgique » portera bien son nom.
Le coffre de Czesiu est vide … il ne reste plus qu’à le remplir … ( photos 880 ). Le ranch Little Creek est prévenu que nous arrivons ( photo 881 ). René Defossé a déjà préparé sa casquette bleue et son petit sac pour nous guider sur les hauteur de Hôyemont ( photo 882 ). L’Ognisko est prêt … reste plus qu’à l’allumer ( photo 883 ). C’est François Chwoszcz qui sera cette année notre chef de chorale, pour le plus grand plaisir de tous. Quant à Józek Nowicki il est déjà dans les starting blog pour nous faire danser jusque tard dans la soirée ( photo 884 ).
Ne vous inquiétez pas non plus, les chambres sont préparées … elles nous attendent ( photo 885 ).
Dimanche matin, après le déjeuner, une petite cérémonie protocolaire est prévue. Nous allons inaugurer la nouvelle rue consacrée à Pan Jan : « Ulica Pana Jana » ( photo 886 ). Ce sera l’occasion de lui chanter :
Ensuite, pendant que les filles s’occuperont à des affaires de filles, pour nous, les garçons, il y aura un concours que vous ne pouvez absolument pas rater …
Mais, chut … je vous en dis plus par mail séparé … c’est plus prudent !
Donc, vous voyez : tout est prêt. Il ne manque plus que nous … plus que vous.
Ce sera le week-end des 23 et 24 septembre 2017. Rendez-vous dans le réfectoire à 11 h 00. Et surtout, s’il vous plaît, rassurez-nous et prévenez-nous que vous serez présents. Merci et à très bientôt.
28/08/2017 – Dominique et Jean-Pierre
0876 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt dans le petit salon : Jean-Pierre Dziewiacien ; Madame Zosia Ładomirski ; Barbara Wojda ; Lutek Kurek.0877 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt dans la cuisine : Grazyna Kazberuk ; Joanna Drzymala ; ? ; ? ; Piotr Ladomirski et son épouse Zosia.0878 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt dans la cuisine : Ewa Opacka et son mari Bogdan Opacki.0879 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt dans le réfectoire.0880 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt, même les équipes de secours : Regina Gymza ; Czesiu Kucharzewski.0881 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt au ranch Little creek.0882 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt, la promenade est balisée : Eveline Ogonowski ; René Defossé.0883 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt pour l’ognisko : Dorota Druszcz.0884 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt, pour la soirée : Jozek Nowicki.0885 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt, pour la nuit :0886 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt, pour l’inauguration de : Ulica Pana Jana.0887 : COMBLAIN-LA-TOUR : Voilà, tout est prêt.
Wiesz ty co, mój kochany, wiesz ty co ?
Śmiej się wciąż, choćby nie wiem, jak ci szło.
Czy masz więcej, czy masz mniej,
Ty się całe życie śmiej !
Śmiech to skarb, zapamiętaj sobie to ! Ah co ?
W sercu zawsze noś pogodę,
Miej rozpromienioną twarz, tak jak my
Nie udało ci się w środę,
To przed sobą czwartek jeszcze masz.
Choćbyś miał spaść ze szczytu aż na dno,
Choćby ci jak po grudzie wszystko szło,
Ty uśmiechnij się i wierz,
Że zdobędziesz to, co chcesz !
Zawsze wierz – zapamiętaj sobie to !
W sercu zawsze noś pogodę,
Miej rozpromienioną twarz, tak jak my
Nie udało ci się w środę,
To przed sobą czwartek jeszcze masz.
Kiedy ktoś najgoręcej czegoś chce,
Wtedy los, jak na złość, powiada « nie ! »
Ty się jemu w oczy śmiej,
Przez ten śmiech ci będzie lżej,
Śmiech to skarb, zapamiętaj sobie to !
W sercu zawsze noś pogodę,
Miej rozpromienioną twarz, tak jak my
Nie udało ci się w środę,
To przed sobą czwartek jeszcze masz.
À Comblain, nous étions régulièrement « confrontés » au clergé polonais. Ks Kurzawa, évidemment, était omniprésent – comme directeur de la colonie – entre 1961 et 1979. Ks Kiek, est venu très souvent pour le seconder. À partir de 1980, Ks Ryszard Sztylka a remplacé Ks Kurzawa ( photos 870 et 871 ).
Mais d’autres ecclésiastiques polonais ont joué également un rôle important dans l’existence du Centre Millennium … dès le début du projet. On a déjà expliqué l’implication de Ks Karol Kubsz, alors recteur de la mission catholique polonaise, dans l’achat de la maison ( voir article 60 ). Les recteurs suivants ont maintenu des liens étroits avec la PMSz ( Macierz Szkolna Wolnych Polaków w Belgii ) propriétaire du lieu.
Personnellement, celui dont je me souviens le plus, c’est Ks Repka. Nous l’avons vu régulièrement à Comblain.
D’autres prêtres se sont impliqués aussi, notamment ceux qui dirigeaient des paroisses dans la Province de Liège et qui avaient l’avantage de la proximité, comme Kz Szymurki, par exemple. D’autres, ne venaient que pour concélébrer des messes. D’autres enfin, contribuaient à la mesure de leurs capacités, comme ceux, par exemple, qui « chargeaient », dans leur voiture, les enfants et qui les conduisaient à Comblain-la-Tour pour les colonies.
Kz Okroj ( photo 869 ) était de ceux-là. Mais le voyage devenait alors … assez pénible. Entassés trop nombreux dans la petite coccinelle, tous les bagages sur les genoux, il fallait en plus chanter « comme à l’église ».
Quel soulagement d’arriver enfin à Comblain. Mais Kz Okroj a su garder un capital de sympathie important … surtout auprès des enfants et de certains fidèles. Doté d’une grande douceur et d’une extrême gentillesse, Kz Okroj avait un débit très rapide lorsqu’il s’exprimait et lorsqu’il célébrait la messe, elle n’en était que plus courte de quelques minutes ( ce qui n’était pas pour nous déplaire … )
Parfois, c’est l’autorité de l’église qui débarquait. Les photos 872, 873, 874 et 875 illustrent une de ces visites.
Ce jour-là, c’est l’Evêque Monseigneur Władysław Rubin qui était en visite. Remarquez que sur la photo 872, à la droite de Monseigneur, c’est Francine Zalobek … déjà … On reconnaît aussi, à l’arrière, Ks Repka.
Monseigneur Władysław Rubin ( né le 20/09/19 ; décédé le 28/11/90 ), a été nommé Evêque en 1964 et Cardinal en 1979. Ces photos datent de 1964. Monseigneur Rubin fut, de 1964 à 1980, le délégué du Primat de Pologne Stefan Wyszynski en charge de l’immigration et des réfugiés polonais et des prêtres polonais à l’étranger. Avant lui, cette mission avait été confiée à Mgr Józef Gawlina et après lui à Mgr Szczepan Wesoły.
Mais incontestablement, le jour de l’année où le parc était le plus « envahi » par les curés, c’était les jours du pèlerinage à Banneux. Ces jours-là, toute la communauté polonaise qui s’était réunie à Banneux, venaient se restaurer à Comblain. Évidemment, tout l’encadrement suivait.
Pour être complet, il faudrait aussi signaler que de temps en temps, nous étions rejoints tantôt par un moine, tantôt par des « ma chère sœur » qui débarquaient d’on ne se sait où. Ah, oui, il y avait aussi les séminaristes … mais ça … c’est une autre histoire.
Encore un dernier mot, ce 14 septembre n’oubliez pas d’avoir une petite pensée émue pour Notre Ks Kurzawa. C’est son anniversaire … il aurait eu 105 ans … eh oui … il était né sous le signe de la vierge.
21/08/2017 – JP Dz
0869 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Le clergé en route vers le réfectoire : Ksiadz Kurzawa ; Ksiadz Okroj ; Mr Paterka ; Georges Załobek ; Richard Chwoszcz ; Irène Malek ; Hélène Piech ; … ; ( ? ).0870 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Le clergé, dans le parc : Eddy Kamynski ; André Warchulinski ; Pascal Łagocki ; Georges Załobek ; Henri Zapałowski ; Ks Ryszard Sztylka ; Richard Chwoszcz ; Philippe Rouls.0871 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Le clergé, lors d’un cours de moniteur : Hélène Piech ; Anne-Marie Kantyka ; ( ? ) ; Ks Ryszard Sztylka ; ( ? ) ; ( ? ).0872 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1964 : Visite de Mgr Władysław Rubin : ( ? ) ; … ; Francine Załobek ; l’Evêque Monseigneur Władysław Rubin ; ( ? ) ; Ks Repka ; Mme Koldziejka ; Ks Kurzawa.0873 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1964 : Visite de Mgr Władysław Rubin : Mr et Mme Wilczek ; Francine Załobek ; l’Evêque Monseigneur Władysław Rubin ; Ks Kurzawa ; ( ? ).0874 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1964 : Visite de Mgr Władysław Rubin : Mr Wilczek ; l’Evêque Monseigneur Władysław Rubin ; Ks Kurzawa ; ( ? ).0875 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1964 : Visite de Mgr Władysław Rubin : ( ? ) ; …; ( ? ) ; l’Evêque Monseigneur Władysław Rubin ; ( ? ) ; Francine Załobek ; Mme Kołodziejka.
Gęś wodą, gęś wodą, a kaczuszki strugą,
Dir dir dir, dir dir dir, jedna za drugą.
Gęś płynie, gęś płynie koło mego domu,
Kogo kocham szczerze, nie powiem nikomu !
Na wodzie na Wiśle płynie cyraneczka,
Nie widać, nie słychać mego kochaneczka.
Leciały żurawie, pływały łabędzie,
Ponoć już z kochania mego nic nie będzie.
Leciały żurawie, pływały łabędzie,
Ponoć już z kochania mego nic nie będzie.
Potoczek, potoczek wężykiem się wije,
Szczęśliwość, gdzie jedno dla drugiego żyje.
Latały gołębie, pływały karasie,
Kiedy jedno kocham, to drugiemu zasię.
Latały gołębie, pływały karasie,
Kiedy jedno kocham, to drugiemu zasię.
Loin de moi l’idée de vous refaire le coup de la madeleine de Proust, mais quand même … l’odeur de la cuisine de Comblain …
Surtout quand on avait la chance d’arriver dans les premiers, après une longue période d’absence. On entrait dans la cuisine et on était submergé par cette odeur si familière et si particulière … mélange de renfermé, de senteurs bizarres et par le plaisir d’arriver enfin. Pan Jan était là, tout sourire. On avait droit à une tasse de café réchauffé et à une ou deux rondelles de son salami préféré qu’il offrait avec sa générosité habituelle. Malgré l’envie irrésistible d’aller redécouvrir le parc, on se laissait imprégner par cette odeur et envahir par l’émotion ; les deux étaient les signes d’un même état âme : le bonheur.
Il ne s’agit pas de dépeindre Pan Jan comme un héros sans peur et sans reproche ; il ne sera jamais canonisé, n’aura jamais le prix Nobel … tout au plus, pourrions-nous le nominer pour le grand prix du « dévouement » … et pourtant qu’est-ce qu’on l’aimait bien ! La simplicité avec laquelle il nous accueillait, c’était la promesse d’un séjour comme « à la maison ». Il ne possédait que très peu de choses, mais les partageait avec tant de spontanéité. Bien sûr, il avait une fâcheuse habitude à boire un peu plus que de raison … Bien sûr, de temps en temps, il laissait exploser une colère qui s’abattait sur le premier qui passait par là … mais cette colère avait la même couleur que le reste du personnage … elle était folklorique.
Épicurien, bavard, à en devenir parfois prolixe, il profitait de ces moments – où la communauté polonaise décidait que l’hiver était enfin fini et qu’il était grand temps de revenir à Comblain – pour rattraper le temps perdu et raconter, à qui voulait bien l’entendre, sa vie et son œuvre. Moi, je le vois comme un de ces monuments qui symbolisent une époque … comme une vieille statue qui aurait eu son heure de gloire et qu’on aurait déplacée, au fil des ans, au gré des modes, et qu’on aurait fini par remiser dans un coin du parc, parce qu’on ne savait plus très bien quoi en faire. Comme une statue qui aurait souffert du temps qui passe et de l’oubli. Sauf que Pan Jan, n’était ni de marbre, ni de bronze … au contraire, c’était l’émotion à l’état pur et au service de la communauté.
C’est un peu notre Obélix à nous : le symbole d’une communauté retranchée qui s’était érigée comme « libre », qui a résisté, qui avait créé son propre univers, ses propres écoles et son propre camp de vacances. Et qu’importe si rien n’était parfait ; tout était indispensable. L’histoire a prouvé que nous avions raison de défendre ces valeurs et ces traditions, de les mettre à l’abri … à Comblain-la-Tour.
Depuis 1981, Pan Jan nous a quittés, mais son souvenir perdure. J’ai été contacté récemment par un habitant de Comblain-la-Tour, Monsieur André Philippe, le responsable de la salle Talier, attenante au café des Sports. Monsieur Philippe m’a appris que Pan Jan avait une sorte de double vie … quand nous étions là, il nous consacrait tout son temps … mais quand nous désertions Comblain, il rejoignait les villageois et se fondait parfaitement dans cette autre communauté. Là-bas, on l’appelait « Jan le polonais ou Jan la belote ».
Monsieur Philippe précise que « Jan la belote aimait venir boire ses petites gouttes avec nous » et il ajoute : « Quand le bâtiment est resté inoccupé, celui-ci a été hébergé dans deux maisons à Comblain-la-Tour, un certain temps Rue des Écoles et puis Rue des Crétalles ». Ces précisions n’ont rien d’étonnant, elles témoignent de l’incroyable accueil que la communauté polonaise a reçu dans le village et de l’incroyable bonhomie qui émanait de Pan Jan.
Aujourd’hui, quand je vois Monsieur l’Ambassadeur de Pologne et Madame la Consul se pencher sur la tombe de « Jan la belote » ( photo 867 ), j’ai envie de sourire et j’ai du mal à retenir une larme de plaisir. J’imagine l’étonnement du gisant et son irrésistible envie de lever – une fois encore – son bras et crier « Na zdrowie ».
L’Histoire, celle qui fait parfois basculer des états d’un extrême à l’autre, ferait mieux de s’inspirer de scènes comme celles-là. Si l’aspiration des peuples à la sagesse et la simplicité pouvait un jour devenir des valeurs dignes d’être entendues, elle balaierait cette fâcheuse habitude qu’ont prise les politiques à « agiter les peuples pour après s’en servir », comme disait déjà Talleyrant. Merci Monsieur L’Ambassadeur. Merci pour Jan la belote, merci pour nous et merci pour la reconnaissance. Si Pan Jan avait encore été là, il aurait partagé avec vous deux rondelles de son salami.
Mais surtout Merci à tous ceux sans qui tout cela n’aurait pas été possible. Merci Madame Barbara Wojda, merci Madame Stefania Ludwikowski et merci aussi Lutek, merci Anna Kabat et à tous ceux qui travaillent là où nous, on vient seulement prendre du plaisir. Vous avez su perpétuer cet héritable, pas seulement en entretenant le parc et la maison, mais aussi en maintenant l’esprit et le souvenir. MERCI.
14/08/2017 – JP Dz
PS : Sur les photos 865 – 866 – 867 et 868 vous reconnaîtrez également Madame la Comtesse Róża Komorowska ( comtesse en polonais = « Hrabianka » ). Madame la Comtesse Róża Komorowska est la tante de notre Reine Mathilde. C’est donc la sœur d’Anna Komorowska, la maman de la Reine Mathilde, et aussi la « petite cousine » de l’ancien Président de la Pologne, Bronisław Komorowski, Comte également.
Madame Róża Komorowska est particulièrement impliquée dans la gestion du Centre Millennium de Comblain-la-Tour puisqu’elle est Secrétaire de PMSZ avec Madame Zosia Ladomirska qui est 2ème « sekretarz ».
0862 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Jan la belote, dans le parc : Isabelle Swiderski ; Nathalie Swiderski ; Pan Jan.0863 : COMBLAIN-LA-TOUR : Jan la belote, dans le parc : Pan Jan ; Mme Krysia Panek / Załobek ( la maman de Francine et Georges ).0864 : COMBLAIN-LA-TOUR : Jan la belote, dans la cuisine : Pan Jan ; Mr Kazik Michalski ; Yurek Stoj ; ( ? ) ; Mme Veronica Załobek ( la grand-mère de Francine et Georges ).0865 : COMBLAIN-LA-TOUR – 04/03/2017 : En route vers le cimetière : Madame la Comtesse Róża Komorowska ; Barbara Wojda ; Madame la Consul, Agnieszka Paciorek ; Son Excellence Artur Orzechowski, Ambassadeur ; Stefania Ludwikowski ; Piotr Ładomirski ; Monsieur le Consul général, Jacek Grabowski.0866 : COMBLAIN-LA-TOUR – 04/03/2017 : En route vers le cimetière : Madame la Consul, Agnieszka Paciorek ; Son Excellence Artur Orzechowski, Ambassadeur ; Stefania Ludwikowski ; Barbara Wojda ; Madame la Comtesse Róża Komorowska.0867 : COMBLAIN-LA-TOUR – 04/03/2017 : Devant la tombe de Pan Jan : Piotr Ładomirski ; Son Excellence Artur Orzechowski, Ambassadeur ; Madame la Consul, Agnieszka Paciorek ; Monsieur le Consul général, Jacek Grabowski ; Madame la Comtesse Róża Komorowska ; Barbara Wojda ; Stefania Ludwikowski.0868 : COMBLAIN-LA-TOUR – 04/03/2017 : Devant l’église : Son Excellence Artur Orzechowski, Ambassadeur ; Stefania Ludwikowski ; Madame la Comtesse Róża Komorowska ; Madame la Consul, Agnieszka Paciorek ; Barbara Wojda ; Monsieur le Consul général, Jacek Grabowski ; Piotr Ładomirski.
Nous venons de traverser ensemble le camping. Nous voici revenu sur la Route de Fairon. Mais avant de prendre à droite pour rejoindre le pont … prenez la peine de vous attarder sur la villa qui est située juste à gauche … la Villa Adeline. Elle ne vous rappelle rien ? Si … allez … remuez votre mémoire … ça remonte très loin, je sais, mais vous ne pouvez pas avoir oublié !
Quand nous étions enfants et que nos moniteurs ou monitrices nous entraînaient dans cette promenade qui nous amenait à Fairon – en longeant l’Ourthe pour l’aller et en suivant la route pour revenir – nous nous arrêtions toujours devant cette villa. On grimpait alors sur le petit muret et on s’agrippait aux grilles pour essayer de mieux voir le bâtiment et d’en apprendre un peu plus sur le mystère qu’il cachait. Il y avait forcément quelque chose de mystérieux. C’était sûr … sinon pourquoi auraient-ils pris la peine de placer dans les grilles de la clôture autant de symboles ? Pour nous, ça ressemblait tellement aux cigares du Pharaon … que ça ne pouvait qu’attiser notre imagination.
On restait là un long moment, accroché à la grille, en échafaudant des théories … plus folles les unes que les autres. On rêvait. Et notre imagination nous entraînait dans toutes sortes d’aventures. C’était à celui qui aurait la thèse la plus plausible ou la solution la moins rationnelle. Les moniteurs se prenaient au jeu et nous suggéraient des pistes qui nous entraînaient encore plus loin … Finalement, quand il fallait repartir, le moniteur devait absolument utiliser son sifflet pour nous faire lâcher prise et nous ramener sur terre. Mais sur le chemin du retour, on continuait à partager des hypothèses … à créer notre propre légende … la légende de la Villa des cigares du Pharaon.
Rien d’étonnant que là, à Comblain-la-Tour, nos imaginations d’enfants s’emballaient. Le reste du temps, nous vivions, presque tous, dans des cités minières, dans des corons, où chaque maison ressemblait à sa voisine … où l’uniformité était la règle … où la sobriété l’emportait sur tous les autres qualificatifs. On avait aussi nos montagnes, mais elles étaient le résultat d’un mélange de charbon et de la sueur de nos papas. Et même si ces cités transpiraient de joie de vivre et de convivialité, elles ne nous inspiraient, tout au plus, que des rêves « raisonnables » … des avenirs modestes … des destins effacés.
À Comblain, l’autre chez nous, tout était différent ! Ici, l’espace respirait la liberté. Il n’y avait plus de limite à nos imaginations. Des manoirs et des splendides villas parsemaient un décor qui n’attendait qu’à être peuplés par les héros qui sortaient directement de nos rêves d’enfant. Il ne fallait pas grand-chose pour enflammer nos jeunes esprits. Quelques volutes de métal sur une barrière trop austère et nous, on plongeait dans de nouvelles intrigues.
Quant à la Villa Adeline, sans doute que nos fantaisies ont participé à gonfler une légende improbable.
Il n’empêche que cette superbe bâtisse n’a pas manqué d’avoir sa propre petite histoire. Elle a été construite par Louis Dister, qui sera le mayeur du village entre 1921 et 1939. Durant la seconde guerre mondiale, elle a été le refuge d’un diamantaire anversois, le juif Herz Frankiel. Mais déjà, lors de la première guerre, elle a été occupée – tout comme notre Centre Millennium – par les armées allemandes qui semblaient apprécier le charme de Comblain-la-Tour ( voir les photos 857 et 858 ).
Peut-être même que la quiétude des lieux leur avait été transmise depuis bien plus longtemps … En effet, en 1815 déjà, lors des préparatifs militaires pour les combats qui finiront par la bataille de Waterloo, la commune de Comblain a dû loger des soldats prussiens qui étaient en route vers la grande bataille. Pour ces hébergements de soldats, d’officiers, de sous-officiers et de docteurs, des indemnités « auraient été allouées ».
Aujourd’hui, grâce aux Anciens de Comblain, nous pouvons mettre des noms sur les lieux qui nous faisaient fantasmer. On peut y associer de l’histoire et des anecdotes authentiques. Bien sûr, nous avons perdu notre faculté à créer nous-même ces histoires … Mais une question s’impose : « Et si toutes ces recherches d’aujourd’hui n’étaient que les réponses à toutes nos questions d’avant-hier ? ».
07/08/2017 – JP Dz
0854 : COMBLAIN-LA-TOUR : Notre Villa des cigares du Pharaon : Villa Adeline, aujourd’hui.0855 : COMBLAIN-LA-TOUR : Notre Villa des cigares du Pharaon : Quelques volutes de métal sur une barrière trop austère et …0856 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa des cigares du Pharaon : Villa Adeline, il y a quelques décennies.0857 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa Adeline : Sous l’occupation.0858 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa Adeline : Sous l’occupation.0859 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa Adeline : Villa Adeline.0860 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa Adeline : Villa Adeline.0861 : COMBLAIN-LA-TOUR : La Villa Adeline : Villa Adeline.
Czy to w dzień, czy o zachodzie,
Zmieszana z pluskiem fal,
Płynie nasza pieśń po wodzie,
Niesiona z wichrem w dal.
W słońcu czy w blasku gwiazd,
Wiele mijamy miast ;
Z góry, hen, gdzieś spod Krakowa
Wieziemy do wasz plon.
W słońcu czy w blasku gwiazd,
Wiele mijamy miast ;
Z góry, hen, gdzieś spod Krakowa
Wieziemy do wasz plon.
I choć płyniem wciąż w szeregu,
Przez długie, smutne dnie,
Ale każdy gdzieś na brzegu,
Zostawił serce swe.
I choć kochania żal,
Płyniemy z prądem fal,
Ale każdy wróci z drogi
Do swej niebogi znów.
I choć kochania żal,
Płyniemy z prądem fal,
Ale każdy wróci z drogi
Do swej niebogi znów.