0349 – Premières notes de jazz à Comblain … en 1944

Il y a quelques jours, Monsieur Edmond De Koker nous avait expliqué comment il avait vécu 16 mois à l’hôtel du Parc durant la seconde guerre mondiale. Je lui ai demandé s’il n’avait pas d’autres souvenirs. Voici donc la suite de ses souvenirs … vieux de 79 ans !

À la lecture de ce qui suit, vous verrez que Mr De Koker ne croit pas aux coïncidences – moi non plus – et que c’est là, sur les hauteurs de Comblain, qu’il a découvert en 1944 … le jazz !

« J’ajoute que :

C’est tout à fait par hasard que je suis tombé sur votre site et les souvenirs vieux de 79 ans ( ! ) ans se sont réveillés. C’était la guerre on espérait tout le temps que le jour suivant ne serait pas plus mauvais que le précédent. Ce n’était pas à proprement parler des colonies de vacances, on n’était pas là pour s’amuser, même si aux récréations nous jouions. Les promenades extérieures étaient rares. Les jours se suivaient inlassablement, à l’abri des bombardements ( je ne me souviens pas d’une seule alerte lors du séjour – et il fut long ). Nous étions là pour soulager nos familles qui étaient en difficultés, en les déchargeant de nos frais de nourriture sans intervention financière. Dans le milieu qui fréquentait ces lieux il n’y avait pas à l’époque de matériel photographique, donc pas de photo de ces joyeux ( ? ) moments.

Mon dernier souvenir, plaisant celui-là, se déroula quatre à cinq jours après notre libération. Après avoir vu les américains passer de l’autre côté de l’Ourthe avec tout leur matériel en direction de Liège, nous fûmes invités à visiter Leur camp de repos. C’est en rang que nous traversons le pont en bois qui surplombait les ruines de l’explosé et nous montons la côte qui nous mène à Comblain Fairon. Là sur le sommet, à gauche de la route, dans les prés et les vergés, une étendue de tentes, de camions, de ces petits véhicules qu’ils appellent jeep, et d’autres véhicules disons plus guerriers.

Nous entrons dans l’enceinte et on nous invite à circuler librement dans le camp. Nous sommes immédiatement happés les uns et les autres dans toutes ces tentes et ils nous invitent à goûter à toutes leurs nourritures. On découvre ou on retrouve, les oranges, le chocolat, la viande en boîte, le coca ( qui ne nous plaît pas car il a un goût de produit pharmaceutique ), du pain BLANC ! mais que l’on trouve cotonneux après le gris collant, les paquets de chewing-gum ( ils doivent nous expliquer le fonctionnement car cette chose nous est inconnue ), bref c’est bombance ( il y aura quelques indigestions le soir ) ils nous remplissent les poches !

Mais nous découvrons autre chose, une autre nourriture, il y a de la musique partout, une sonorité, un rythme, jamais entendu. J’entends des voix de femmes un peu nasillardes, des ouwap-ouwaps d’un trombone, mes oreilles viennent de découvrir les Andrews Sisters et Glen Miller mais je ne le sais pas encore, bref je découvre le jazz et je ne le sais pas ( il n’y a pas de traducteur ! ), mais il ne me quittera plus.

Le retour vers l’hôtel sera bruyant, chacun voulant dire à l’autre ce que lui, a vu. À la soirée il y a quelques indigestions pour nos estomacs un peu malmenés par un excès auquel nous ne sommes plus habitués. Mais quelle belle journée dans nos oreilles et dans nos yeux lorsque nous les fermons recrus de fatigue.

Bizarrement, une dizaine d’années plus tard, je décide de partir en vacances en vélo avec un ami, nous voulons aller au Luxembourg en faisant étape dans les fermes, dès le premier jour nous n’en trouvons pas. Nous n’avons pas pensé que les fermes ne sont pas sur les grand-routes. Il fait noir au-dessus d’une côte, on voit vaguement quelques meules de foin, et des vaches qui toussent. Nous décidons de nous abriter au pied d’une meule et nous sombrons dans le sommeil. Au petit matin je me réveille et je constate avec stupeur que j’ai passé la nuit dans le camp des américains.

Coïncidence ! ? ! ? ».

Monsieur Edmond De Koker – 21/03/2022

0196 – Comblain-la-Tour Jazz 1966

1966 sera l’année du dernier festival international de Jazz à Comblain-la-Tour … du moins le dernier du siècle. En effet, après un très long silence, le jazz résonnera de nouveau dans le petit village, sous une autre forme, dès 2009, à l’occasion du cinquantième anniversaire du tout premier festival.

Mais revenons à 1966 … l’année de tous les records. Le journal des Échos de Comblain titrait – dans l’édition de septembre 1966, page 68 : Le « miracle » de Comblain-la-Tour.

« Chaque année, Comblain a habitué son public à un « miracle ». En 66, il y avait un nom : Benny Goodman ! C’est d’ailleurs le plus gros cachet jamais payé par le Festival, le plus gros cachet payé en Belgique. ( La radio a dit à tout le monde que cela voisinait le million ). Le plateau « jazz » de Comblain-la-Tour a atteint cette année plus de 2 millions de francs. Vingt et un voyages USA – Comblain et retour ont été souscrits par le Festival. Comblain 66, c’était aussi le programme le plus purement jazz que le festival a connu depuis sa création en 1959 … Comblain a battu en 66 ses propres records : 12 pays représentés par 272 musiciens ! ».

En octobre 1966, en page 80, le même journal rappelait que : « Le Comité du Festival avait confié cette année le contrôle des entrées à l’équipe des contrôleurs du Royal Standard Club Liégeois. Pour se protéger des resquilleurs, le festival a utilisé, pour renforcer les clôtures, plus de dix kilomètres de fil barbelé …
Le U.S. Air Forces Dance Band et le Bratislava traditionnal jazz band de Prague ont donné l’aubade au bourgmestre de Liège et ont déposé des fleurs au Monument du Roi Albert le vendredi du Festival. Cette année, c’est Jean-Claude Drouot ( le Thierry la Fronde connu de tous ) et Marie-France Boyer qui étaient les invités d’honneurs du Festival. La messe du dimanche 7 août a été célébrée en l’église de Comblain-la-Tour avec le concours du Bratislava traditionnal jazz band …
 »

Encore quelques chiffres tirés des Échos de Comblain – de novembre 1966, page 88 – dans un article intitulé : « A-cotés » du festival : « Les festivaliers consomment, paraît-il 20.000 hot-dogs, 12.000 tasses de café, 10.000 sandwiches, 5.000 gaufres, 11.000 chocos glacés, environ 100.000 autres boissons ( bière, limonade ), 16.000 sachets de frites … Environ 6.000 spectateurs débarquent ou réembarquent à la gare de Comblain-la-Tour. La S.N.C.B. accordait une réduction de 25 % sur les prix des tarifs au départ de n’importe quelle gare du pays. Les services normaux étaient renforcés et les retours étaient assurés après le spectacle, vers Liège, par train spécial quittant Comblain-la-Tour à 0 h 45 le dimanche et le lundi.

 Pour la diffusion sur le terrain, 50 colonnes sonores avaient été installées. Les barrières Nadar utilisées pour le festival étaient longues de plus de 750 m. La tente « des jeunes » avait une surface de 2.100 m² avec une piste de danse de 200 m². Quelque 20 orchestres s’y sont produits durant les deux jours, à raison d’une heure trente chacun … »

De très nombreuses émissions de radio et de télévision ont été consacrées au festival, avant et pendant. Devant tous ces chiffres affolants, on en oublierait presque de citer quelques-uns des nombreux musiciens présents cette année-là : déjà cités, Benny Goodman ; le U.S. Air Forces Dance Band ; le Bratislava traditionnal jazz band ; mais encore, le grand saxophoniste américain Stan Getz, qui clôturera le festival, John Coltrane, McCoy Tyner, Elvin Jones, Jimmy Garrison, Earl Hines, Wallace Bishop, Gunther Hampel, Roy Haynes, Steve Swallow, et tant d’autres …

Que reste-t-il aujourd’hui, à Comblain, de ces 8 festivals ? Pas grand-chose ! La fameuse plaque « Times Square », offerte par le maire de New-York, sur un coin de la Place du Wez ( photo 1.453 ) ; un remerciement, en forme d’hommage à Joe Napoli, sur une maison de la Rue des Écoles ( photo 1.454 ) ; une autre plaque, Rue de Fairon reprenant les mots « Basin St », pour Basin Street et quelques mètres plus loin, le Square Joe Napoli, où on trouve deux plaques commémoratives : « Square Joe Napoli ( 1922 – 1989 ) Initiateur du festival de Jazz » et « Festival Building 1959 – 1966 ». Mais surtout, et infiniment plus visible, installée pas loin de la gare, la statue intitulée « Les Jazzmen » ( photo 1.455 et 1.456 ). Cette œuvre d’art en polyester, datant de 1964, du sculpteur liégeois Georges Polus, symbolise, à elle seule, tout l’enthousiasme qui a prévalu pendant ces folles années d’insouciance. Elle rappelle, à tous les comblinois, combien ils ont raison d’être fiers de cette parenthèse musicale qui a enflammé les esprits et dont le souvenir n’est pas prêt de s’estomper.

05/11/2018 – JP Dz

Si vous voulez encore plus de détails, je vous invite à visiter un site très bien fait et très documenté : http://adalen.jimdo.com/jazz-comblain-1959-1966/ = « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était ».  
https://www.youtube.com/watch?v=71GXja4jtpA 
https://www.youtube.com/watch?v=8v7htP4s4lY

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1.447 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Carte postale.

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1.448 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Participation de l’Union des Cercles philatéliques de Wallonie.

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1.449 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour.

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1.450 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Benny Goodman.

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1.451 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Benny Goodman et son orchestre.

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1.452 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Tickets d’entrée.

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1.453 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Place du Wez, rebaptisée : Times Square.

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1.454 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Hommage à Joe Napoli, Rue des Ecoles.

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1.455 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : La statue intitulée « Les Jazzmen » près de la gare.

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1.456 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1966 : Jazz à Comblain-la-Tour : Inscription sur la statue Chacun la statue intitulée « Les Jazzmen ».

 

0187 – 1965 – Jazz à Comblain-la-Tour : l’année de Roger Moore

Cette année-là, a été marquée par la présence au festival de Roger Moore. En 1965, il était déjà une immense vedette de la télévision. Son rôle dans le feuilleton « Ivanhoé », diffusé dès 1959, avait déjà fait de lui le héros de toute une génération d’enfants et d’adolescents. Mais c’est surtout son interprétation de « Simon Templar, le Saint », entre 1962 et 1969, qui en a fait une célébrité internationale. C’est un Roger Moore au sommet de sa gloire qui débarque donc à Comblain, auréolé de son statut de star internationale et de sex-symbol.

Plus tard, il sera encore le Brett Sinclair dans « Amicalement vôtre », au côté de Tony Curtis, entre 1971 et 1972, et surtout James Bond 007. Entre 1973 et 1985, il incarnera 7 fois le rôle du plus connu des agents secrets de sa majesté ( Vivre et laisser mourir ; L’homme au pistolet d’or ; L’espion qui m’aimait ; Moonraker ; Rien que pour vos yeux ; Octopussy ; Dangereusement vôtre ).

À Comblain-la-Tour, Roger Moore sera logé Rue du Parc … non, pas à la Maison polonaise, mais à l’Hostellerie Saint-Roch. Madame Dernouchamps, la propriétaire de l’hôtel, nous a raconté cette visite inoubliable. Les fans étaient tellement avides d’apercevoir l’immense vedette, qu’il a fallu héberger l’artiste dans la partie privée de l’établissement pour le ménager. Mais rien ne décourageait les groupies. Au point qu’une des vitres du restaurant a été brisée sous la pression de ces dames, poussées par leur insatiable curiosité …

C’est ainsi qu’Eveline – elle n’avait que 8 ans à l’époque – se souvient parfaitement d’avoir vu passer la voiture, de la vedette, devant le Centre Millennium. Le véhicule tentait d’échapper aux fans qui le poursuivaient en criant : « C’est le Saint … c’est le Saint ». Imaginez assister à l’apparition d’un « Saint » … une telle vision avait de quoi marquer l’esprit d’une enfant de 8 ans !

La Ford Mustang descendait la Rue du Parc. Elle est passée devant Eveline et tous les autres enfants, qui s’apprêtaient à sortir par la grande barrière de l’entrée, pour s’engouffrer, à toute vitesse, en dessous du pont et disparaître dans les rues étroites du village. C’était déjà une course-poursuite à la James Bond … Cette célébrité n’a pas évité à Roger Moore d’être copieusement bombardé de légumes et de projectiles de tous genres quand il s’est présenté sur la scène du festival. Ce petit épisode cocasse a dû être bien désagréable et déstabilisant pour l’artiste : adulé comme un dieu par les uns et décrié, par les autres …

En fait, cette petite mésaventure illustre bien l’adage « on ne peut pas plaire à tout le monde », mais elle est également représentative des diverses tendances, voire des antagonismes qui ont prévalu durant le festival de jazz.

D’un côté, les « jazzeux » purs et durs qui n’accepteront jamais la présence, l’intrusion, dans « Leur » festival, d’opportunistes qui n’étaient en rien liés au monde du jazz. De l’autre côté, ceux qui appréciaient également la variété en général et pour qui, la venue à Comblain-la-Tour de vedettes de la chanson et du cinéma était aussi un événement en soi … D’autre part encore, les petites formations musicales et autres groupes de jeunes venus là pour tenter leur chance et se faire connaître. Et enfin, les comblinois, fiers de la soudaine célébrité de leur petit village, et les commerçants pour qui le nombre de visiteurs était une réelle aubaine. Chacune de ces différentes catégories, mues par des attentes et des intérêts différents, défendra « sa » vision de « Son » festival… Comme autant de strates, chacun venait qui, chercher la confirmation de sa gloire, qui, la reconnaissance de son talent et grappiller quelques miettes de célébrité, qui, faire des affaires …

En ce 1er août 1965, les stars de la seconde soirée seront Nina Simone et John Coltrane. Cet immense saxophoniste jouera avec à ses côtés, le pianiste, McCoy Tyner, Elvin Jones, à la batterie et Jimmy Garrison à la contrebasse.

Mais, il y aura des belges, comme John Van Rymenant, l’organiste André Brasseur et le pianiste Léo Fléchet, mais aussi Woody Herman. Et beaucoup d’autres comme la fidèle Lilian Terry.

Sur le podium des jeunes, les groupes amateurs se sont succédé. C’est « Les Tell-Stars » qui ont remporté le concours de la « Chouette d’Or ». Ce trophée récompensait le meilleur groupe qui se produisait dans la tente des jeunes, c’est-à-dire la scène qui était réservée aux « espoirs » qui n’avaient pas encore la notoriété suffisante pour se mélanger à l’élite mondiale. À cette occasion, ils ont gagné l’enregistrement d’un 45 tours.

Aujourd’hui, de tous ces hauts faits du festival, il reste d’immenses souvenirs, inoubliables, incroyables et inaltérables … Roger Moore, lui est décédé le 23/05/2017. S’il était revenu à Comblain, on aurait presque pu le croiser lors d’une de nos sorties d’anciens et je crois alors, qu’on aurait tous crié aussi : « C’est le Saint, c’est le Saint !!! ».

https://www.youtube.com/watch?v=-tLomNuuJ7E

https://www.youtube.com/watch?v=L5jI9I03q8E

03/09/2018 – JP Dz

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1.347 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Chacun à sa place.

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1.348 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.349 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Un public attentif.

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1.350 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Roger Moore ; ( ? ).

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1.351 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Roger Moore ; ( ? ).

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1.352 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Roger Moore ; Joe Napoli ; ( ? ).

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1.353 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Roger Moore interviewé sur la terrasse de l’Hostellerie Saint-Roch.

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1.354 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : John Coltrane et son orchestre.

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1.355 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Nina Simone.

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1.356 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Le festival vu du haut du rocher de la Vierge.

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1.357 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1965 : Jazz à Comblain-la-Tour : Extrait des Echos de Comblain – Juillet 1965.

0180 – Comblain-la-Tour Jazz 1964

Comme presque chaque année depuis 1959, la pluie est encore au rendez-vous pour accueillir les nombreux fans de jazz au Festival de Comblain-la-Tour, édition 1964. Cette année, la grande star du week-end sera l’immense Ray Charles

Comme déjà évoqué, ce n’est pas la première fois que Ray Charles vient à Comblain. Il était déjà venu en 1961, mais à l’époque il n’était pas encore la grande vedette qu’il deviendra ensuite. En 1961, il a même logé au Centre Millennium. Ce n’est plus le cas en 1964 … C’est d’ailleurs entouré de gendarmes qu’il atteindra le podium pour un concert de 50 minutes. Son chœur, les « Raelets », ne l’accompagnera que pour les 3 dernières chansons. Malheureusement, la prestation de Ray Charles ne sera pas filmée.

Par contre, d’autres musiciens seront filmés, c’est le cas de notre compatriote, le polonais du Zbigniew Namysłowski et son quintet. Dans la petite vidéo, on peut admirer la prestation de cet ensemble qui se produit pour la première fois en Belgique. « Ce quintet est l’un des plus connu dans les pays de l’Est. Mr Namysłowski est un musicien qui compte plusieurs années d’expérience. Il a commencé son histoire musicale dans la Warsaw Philarmonic. De cette musique, il s’est lancé sur le Jazz » ( extrait des Echos de Comblain – juin 1964 ). https://www.youtube.com/watch?v=3xQls2L_ROA

Il faut dire que les télévisions, belges et internationales, étaient là en nombre. « Le programme du samedi 8 août sera transmis en direct par les postes de télévision ci-après : Norvège, T. V. ; Portugal, T.V. ; Allemagne : Z.D.F. ( 2è chaîne ) ; Hollande, N.T.S. ; France : R.T.F. ; Suisse ( allemande ) : S.R.G. ; Belgique : R.T.B. ( d‘expression française ) et B.R.T. ( émission flamande ). C’est la toute première fois dans l’histoire du festival de Comblain-la-Tour que ces postes de télévision enregistreront en direct. Le festival de 1963 avait été transmis par les T.V. française, canadienne et yougoslave. ». ( extrait des Échos de Comblain – août 1964 ).

À 23 h 30, commença la partie du programme retransmisse en Eurovision.

Comme chaque année, les noms les plus prestigieux du Jazz sont là ; citons Memphis Slim, Bill Evans, Tany Golan, et les habitués que sont Jacques Pelzer, René Thomas, Jacques Tolot et Benoît Quersin … et tant d’autres encore.

Mais mon attention a été attirée, plus particulièrement, par un article des Échos de Comblain du mois de juillet 1964. En effet, l’auteur de l’article commence son texte par ces mots : « Vous aurez sûrement remarqué le nombre impressionnant de drapeaux différents qui flottent sur Comblain-la-Tour ». Nous, durant nos colonies, nous avons toujours vu des drapeaux de tous les pays flotter sur le pont de l’Ourthe. Pour nous, c’était le signe du caractère international de Comblain, de son ouverture sur le monde, de la mixité et du mélange de cultures et de traditions qui s’exprimaient là. Si, en 1964, tant de drapeaux étaient présents dans le village, c’est que cet esprit d’ouverture a été très largement impulsé par les festivals de Jazz.

L’auteur de l’article poursuit en disant : « Ces drapeaux sont, en quelque sorte, le salut de ces pays à Comblain-la-Tour et à son fameux festival de Jazz ». Ensuite, il prend la peine de citer toutes les grandes villes qui ont offert ces drapeaux : Palerme, Venise, Cologne, Bombay, New-York, Milan, Florence, et tous les États américains qui ont, eux aussi, offert des drapeaux : la Californie, la Pennsylvanie, le Texas, le Connecticut … Quant aux villes de Varsovie, d’Helsinki et de Vienne, elles « nous ont promis de nous envoyer leur pavillon national ». L’article se termine par : « On peut voir comment Comblain-la-Tour, petit village des Ardennes, a reçu l’hommage des plus grandes villes du monde » ( voir document n° 1.286 ).

En lisant ces quelques lignes, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver une certaine fierté … même si en 1964, quand j’ai débarqué à Comblain, je n’avais que 8 ans et que je n’étais en rien « responsable » de tant d’hommage.

Une autre émotion m’a fait aussi sourire. Si nous étions en vacances à Comblain, c’est que nos parents – mineurs de fonds pour l’immense majorité d’entre eux – n’avaient pas les moyens financiers de nous envoyer ailleurs … à l’étranger, à travers le monde … et grâce à ces drapeaux, à ces cadeaux envoyés de si loin, c’est un peu le monde qui venait à nous. Quelle belle revanche.

16/07/2018 – JP Dz

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1.278 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.279 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ray Charles et son grand orchestre les Raelets.

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1.280 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ray Charles.

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1.281 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Spectateurs sous la pluie.

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1.282 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ray Charles et Joe Napoli.

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1.283 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ray Charles.

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1.284 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Carte postale.

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1.285 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Article de presse.

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1.286 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Extrait des Echos de Comblain de juillet 1964.

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1.287 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Joyeuse ambiance.

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1.288 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1964 : Jazz à Comblain-la-Tour : Zbigniew Namysłowski et son orchestre.

 

0171 – 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour

1963 est marquée par un premier coup de semonce ! Les relations entre les organisateurs et les médias s’enveniment. Le journal « La Meuse » se retire, la RTB continue à soutenir le festival, mais n’envoie plus ses animateurs vedettes. La place est prise par « La Gazette de Liège », « La Wallonie » et « Moustique » avec la participation de la Fédération du Tourisme de la Province de Liège. Le public se scinde entre, les amateurs de jazz, les touristes venus pour parader et les amateurs de musique de variétés et de kermesse.

Le monopole des organisateurs de la première heure est terminé. Mais bien vite remplacé par des sponsors, alléchés par la bonne affaire que reste Comblain. Le journal Tintin d’Août 1963 – numéro 31 – consacre 2 pages à Comblain-la-Tour ( Voir doc 1.215 ).

Le Tournoi pour amateur qui débute le festival, s’appelle dorénavant le Tournoi International « Bobby Jaspar » qui est décédé en 1963. C’est d’ailleurs la maman de ce dernier qui remettra le trophée au Jazz – Band gagnant.

 Ce qui ne change guère par rapport aux années précédentes : la pluie. Samedi, sera sec, mais le dimanche, c’est de nouveau la drache nationale et son cortège de boues. Ce qui ne change pas non plus, c’est la colère des puristes du jazz. Le pauvre Adamo, programmé sur le podium variétés, en fera les frais. Sa prestation à peine commencée, il a dû subir une première pluie de légumes, et ensuite il s’est mis à tomber des « hallebardes ». Le malheureux aura quand même son petit succès.

 D’autres vedettes du moment sont présentes : Philippe Clay ; Robert Cogoi ; Les Apaches.

 De nouveau, la foule était là. De nouveau, d’énormes embouteillages … plus de 3.000 voitures dans les parkings. Les organisateurs sont furieux car le nombre de fraudeurs prend des proportions titanesques. On décide qu’à partir de l’année suivante, les festivaliers devront porter un bracelet de couleur pour atténuer les fraudes. La chasse aux magouilleurs est ouverte. Joe Napoli va recruter des judokas pour assumer un service de sécurité et le contrôle des tickets aux entrées.

 ETATS UNIS : Jimmy Smith Trio, Bud Shank, Johnny Griffin, Curtis Jones, Nelson Williams, George Johnson, Douglas Duke, Les Peters Sisters,

DANEMARK : The Jazz Cardinals

PAYS BAS : Rita Reys, Trio Pim Jacobs, Storktown Dixie Kids, Trio Jack Van Poll.

GRANDE BRETAGNE : The Great Charlie Galbraith, Stars Jazz Band, The BNF Quartet. Robby Hood and the Merry men ; The Fortunes

ITALIE : Lilian Terry, Franco Cerri, Trio Enrico Intra, Claudio Lo Cascio, Dino Fiana ou Piana

FRANCE : Marc Laferriere « New Orléan Stampers « , Jean-Claude Gogny Quartet, trio Philippe Decae ( France ou Bel ) ; Michel Roques ;

ARGENTINE : Jean Masson et Dany Carly

ALLEMAGNE : Albert Mangelsdorff ( Kwartet ), Marcel Ahr’s Jazz Men, The Cologne Dixieland Steamers, Knud Kiesewetter

PORTUGAL : Hot Club Du Portugal

TCHÉCOSLOVAQUIE : Prague Dixieland Band

CONGO : Tany Golan

BELGIQUE : René Thomas, Jacques Pelzer, Léo Souris et Orchestre, quartet Philippe Catherin, quartet Léo Flechet avec Milou Struvay, Benoît Quersin, Trio Philippe Decae, Trio de Malignes, The Hot Session, Jenny Sirena, Trio JM Troisfontaines, The Daltonians, Fud Candrix All Stars, L’Orchestre de l’armée Belge ; Delta City Jazz Band, Les Chakadous,

https://www.youtube.com/watch?v=y8oaonxh0X4 = 1963

https://www.youtube.com/watch?v=meMlPuu_UqA = 1963

14/05/2018 – JP Dz

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1.210 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Vue aérienne.

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1.211 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.212 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.213 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Joe Napoli.

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1.214 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Une foule nombreuse et enthousiaste.

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1.215 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Couverture n° 31 du journal « Kuifje ».

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1.216 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Et toujours la pluie.

1217_jazz_1963
1.217 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : La pluie ne décourage pas les festivaliers.

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1.218 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Festivaliers de tout bord … image insolite.

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1.219 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Union des cercles philatéliques de Wallonie.

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1.220 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Adamo.

1221_jazz_1963
1.221 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Couverture de Jazz magasine.

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1.222 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : René Thomas.

1223_jazz_1963_Robbie_Hood_1_His_Merry_Men
1.223 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1963 : Jazz à Comblain-la-Tour : Robby Hood and the Merry men.

 

0165 – 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour

Record d’affluence pour la 4ème édition du Festival de Jazz de Comblain-la-Tour qui se déroule cette année les 4 et 5 août. C’est le bourgmestre, Mr Jean Daniel, qui donnera le signal de départ des festivités. Et le dimanche, une Messe sera radiodiffusée depuis l’église de Comblain.

 Pour calmer les puristes qui ne supportent pas de voir des vedettes de variété mélangées aux spécialistes du jazz, les organisateurs ont prévu un second podium dédié aux « yé-yé ». Sylvie Vartan, programmée sur le grand podium a eu droit aux spécialités maraîchères du cru. Elle resta stoïque sous une pluie de tomates.

Par contre, il y a quand même beaucoup d’amateurs devant l’autre podium … celui des variétés devant lequel çà twiste pas mal. Ce sont deux genres musicaux qui sont réunis là, deux styles, deux générations.

 40.000 personnes seront présentes, malgré la pluie, malgré le bourbier du terrain de foot, qu’il faudra affronter avec des bottes, et malgré le fait que Comblain n’a plus rien de champêtre. En effet, des kilomètres de câbles, des dizaines de projecteurs et d’équipements divers ont envahi l’espace. Ils sont nécessaires aux retransmissions radio et télé qui exigent de plus en plus d’infrastructures … au détriment des spectateurs.

Les esprits avaient été préparés très à l’avance. Depuis 3 mois, le journal « La Meuse » associé à l’organisation, éditait un roman-photo mettant en scène des festivaliers de Comblain. Pour jouer le rôle des amateurs, le journal avait même fait appel à des pointures : Dany Saval ( Madame Drukker ), Arlette Vincent, Benoit Quersin, Tony Napoli et Jean-Claude Mennessier.

 Le merchandising bat son plein. C’est à celui qui créera l’objet ou l’équipement le plus représentatif du festival … et qui en vendra le plus. Une grande maison de confection pour dames lance la veste « Comblain », présentée de style Tyrolien, avec un écusson de Comblain tissé. On ne compte plus les baraques à frites, les marchands de hot-dogs, les débits de boissons, les marchands et représentants de firmes qui se disputeront les places disponibles. Plusieurs 45 tours seront pressés dont le « Napoli twist » de Raoul Guy et Freddy Colpin. Même la poste s’en mêle en émettant des timbres, des cachets et des enveloppes pour la circonstance.

 Côté anecdote, citons celle de Julian Cannonball Adderley. Il était venu à Comblain deux jours en avance. Bloqué dans sa chambre d’hôtel par le mauvais temps, il regardait tomber la pluie par la fenêtre de la petite auberge. Le stress augmentait au fur et à mesure jusqu’à sa prestation qui fut paraît-il un des plus beaux moments de Comblain. On a pressé un microsillon pour l’occasion avec son morceau phare « Geminy ».

Quant à Frankie Avalon, vedette internationale, il dut battre en retraite devant les jazzeux qui s’échauffaient.

 Les Belges : Léo Flechet, Lerusse, Simtaine, Nicole Somers, Sadi, Frankie Sands, Léo Souris et son orchestre, Benoit Quersin, et Jacques Pelzer les fidèles de Comblain, un orchestre représentant l’armée belge, les Delta City Boys.

 Vedettes internationale : Pia Beck, Nadine Kieffer, Tony Kinsey et son quarted, Dutch Swing Collège Band, Old Merry Tale Jazz Band, Leathertown Jazzmen, New Orleans Jazz Senators, jazz quinted 60, Franco Ambrosetti, Gillian Hills, le Zagrebacki Jazz Quartet, Klaus Doldinger, Dona Hightower, Lou Bennett, Daniel Janin et son orchestre, Dora Musumeci.

 Dorénavant pour les artistes présents – les documents en annexe le prouvent – pouvoir dire qu’ils étaient là, à Comblain-la-Tour, est un « must ».

 02/04/2018 – JP Dz

Julian Cannonball Adderley = https://www.youtube.com/watch?v=9pUKEqpHGA8
Zagrebacki Jazz Quartet = https://www.youtube.com/watch?v=r3tjvSrH5Qk
Frankie Avalon = https://www.youtube.com/watch?v=pJ1mtGNKPh0

1159_jazz_1962
1.159 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.160 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Carte postale + cachet postal.

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1.161 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Twist devant le podium de variété.

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1.162 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Leathertown Jazzmen – Allemagne.

1163_jazz_1962_New-Orleans_jazz_senators
1.163 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : New-Orleans Jazz senators – Italie.

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1.164 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : More about Comblain and Cannonball.

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1.165 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ambiance.

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1.166 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Julian Cannonball Adderley.

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1.167 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Music man of Comblain-la-Tour.

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1.168 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Cannonball in Europe.

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1.169 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Cannonball in Europe – The Cannonball Adderley Sextet.

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1.170 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Pochette de disque : The Dutch Swing College Band, recorded in Comblain-la-Tour Belgium.

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1.171 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Julian Cannonball Adderley + Joe Napoli.

 

0158 – 1961 – Jazz à Comblain-la-Tour

Nous n’étions pas les seuls polonais à débarquer à Comblain en cette année 1961. Le festival de jazz accueillait, lui aussi, quelques polonais : Andrzej Kurylewicz et son quartet et la chanteuse Wanda Warska.

Ce 3ème festival se déroulera les 29 et 30 juillet … au moment de notre 1ère colonie. Il acquiert ses lettres de noblesse … les magazines spécialisés français, Jazz Hot et Jazz Mag, envoient une équipe de journalistes à Comblain. Comme l’année précédente, 2 heures de diffusion en Eurovision permettent à des milliers de fans d’assister au spectacle, en direct, tout en restant chez eux. Les images de Comblain-la-Tour font le tour de l’Europe.

Pendant ce temps-là, les premiers vacanciers polonais s’organisent et prennent possession de leur nouvelle résidence. Bien sûr, tout n’est pas parfait. On mesure tout ce qu’il faudra encore faire pour améliorer les choses. Il manque de place, de lits, de structures … mais on fait avec ce qu’on a. Des tentes ont été dressées dans le parc et certains s’y sont installés. Durant le festival de jazz, ils ne sont pas les seuls à loger au château … quelques-uns des artistes partagent les lieux avec eux. Annie Gilson – qui faisait partie de ces premiers vacanciers polonais – se souvient très bien qu’elle a vu un des musiciens du festival s’asseoir devant le fameux piano noir, dont nous nous souvenons tous, et qu’il s’est mis à jouer. La scène l’avait frappée … parce que ce musicien-là était aveugle … et qu’il a fallu l’aider à rejoindre le piano. C’était : Monsieur Ray Charles.

Bien sûr, en 1961, Ray Charles n’était pas encore aussi célèbre qu’il ne le deviendra par la suite. D’ailleurs, en 1961, il n’aura droit qu’à une petite prestation avec un petit Jazz-Band. Il reviendra plus tard, en 1964, comme la vedette principale du festival de Comblain. En attendant, il était bien chez nous et a profité de l’hospitalité des premiers arrivants polonais au centre de vacances.

Mais revenons au festival, lors de la retransmission, en Eurovision, de samedi, on pourra entendre : l’A.F.N. Jazz all Stars ; le quintet Jean-Claude Gogny ; The Great Charlie Galbraith all Stars Jazz Band ; Henry Segers et son grand orchestre ; et la grande Diana Dors, qui se produit pour la toute première fois comme chanteuse de jazz dans un festival. La retransmission du dimanche sera consacrée : au trio Jack Van Poll ; à Arly Day ; au trio Georges Gruntz qui accompagnera successivement Flavio Ambrosetti et Dusko Gojkovic et enfin au Roman New Orléans Jazz Band.

Mais tout le monde ne peut pas passer à l’Eurovision. Beaucoup d’autres artistes sont là. Tout d’abord, les fidèles du Festival de Comblain comme : Jacques Pelzer ; Benoit Quersin ; Sadi ; Philip Catherine ; Robert Jeanne et son New Jazz Quartet ; le trio Eric Moseholm ; Lilian Terry ; Rita Reys ; et l’immense Kenny Clarke.

Ensuite, les « superstars du jazz » : Bud Powell ; Tele Montoliu ; Bobby Jaspar, Chris Barber, Stéphane Grapelly, Amadeo Tommasi ; Mais aussi, Ottilie Patterson, Cecily Forde ; Tany Golan, chanteuse de Jazz du Katanga ; On ne compte plus les orchestres, comme : l’orchestre Jean Kesteman ; l’orchestre Pol Baud ; l’orchestre Henri Segers ; le grand orchestre Swinging 16. C’est une suite ininterrompue de trios, de quintets, de sextet, …

Les artistes de variétés seront largement représentés avec les grandes vedettes du moment  comme : Colette Deréal, qui venait de participer, en 1961 à Cannes, au concours Eurovision de la chanson pour la principauté de Monaco ; Sacha Distel, qui a évité les tomates en choisissant d’apparaître plutôt comme guitariste de jazz ; les Cousins … Et comment ne pas citer : les duettistes français Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.

Le spectacle commencera samedi par le Tournoi National pour orchestre amateur qui sera remporté par Robert Babs qui gagnera, à cette occasion, son poids en fromage ( 59 kilos ), un contrat à la RTB « Jazz pour tous » et une prestation au Palais des Congrès de Liège. Le bal de clôture sera animé par Jo Carlier.

Entre-temps, ce n’est pas moins de 240 instrumentistes qui se produiront sur scène. Ils draineront 30.000 entrées. L’évènement sera couvert par quatorze radios des quatre coins du monde et sera présenté par une kyrielle de présentateurs. Une fois de plus, des disques seront enregistrés à Comblain.

https://www.youtube.com/watch?v=MYWDuB9Z2qY = Andrzej Kurylewicz
https://www.youtube.com/watch?v=XG6kp-rfULg&index=13&list=RDTtnvAuscnHA = Andrzej Kurylewicz
https://www.youtube.com/watch?v=T6Tk3-e1Qks = Wanda Warska
https://www.youtube.com/watch?v=zQ1gkLH_3cQ&list=RDTtnvAuscnHA&index=4 = Wanda Warska
https://www.youtube.com/watch?v=7LThOGnemOc = Chris Barber / Ottilie Patterson

19/02/2018 – JP Dz

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1.105 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.106 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.

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1.107 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Un grand bal clôturera le festival ; Jo Carlier.

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1.108 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Pochette du disque.

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1.109 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Bud Powel, pianiste américain.

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1.110 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Cecily Forde.

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1.111 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Chris Barber ; Ottilie Patterson.

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1.112 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Flavio Ambrosetti.

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1.113 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1961 : Jazz à Comblain-la-Tour : Andrzej Kurylewicz ; Wanda Warska.

1114_A_Echos_Comblain_juillet_1961
1.114 A : Extrait des Echos de Comblain : juillet 1961 – page 56.

1114_B_Echos_Comblain_aout_1961
1.114 B : Extrait des Echos de Comblain : aout 1961.

 

0152 – 1960 – Jazz à Comblain-la-Tour

Pour nous, les années soixante, c’est surtout l’avènement du « Yéyé » ; Comblain-la-Tour n’a pas échappé au phénomène. La nouveauté de ce deuxième festival, ce sera la présence de vedettes « à la mode ». Même si leur participation à un spectacle de jazz ne sera pas toujours bien perçue. Par moments, les tomates et d’autres légumes, seront lancés sur les artistes …

Mais ce n’est pas la seule nouveauté. Le premier festival s’était déroulé sur une seule journée, dès 1960, et pour toutes les années qui suivront, ce sera 2 jours d’affilée ; En 1960, ce sera donc, le samedi 6 août de 16 h à 23 h et le dimanche 7 août de 11 h à 22 h. Horaire précis, mais c’est sans compter sur un public qui en demande toujours plus. Finalement « Minuit a sonné depuis longtemps lorsqu’un orchestre improvisé ouvre le bal de clôture et ce n’est qu’à 5 heures du matin que les derniers flonflons du festival s’estompent dans l’aube naissante. » ( extrait des Échos de Comblain d’octobre 1960 ).

Par contre, ce qui n’a pas changé, c’est la générosité des organisateurs. Cette fois-ci, 50 % des bénéfices seront reversés au profit de « L’Europe du Cœur », œuvre R. P. Pire, prix Nobel de la Paix en 1958. Le reste ira au profit de la Commune et de la Commission d’Assistance Publique.

Le succès est tel que les chiffrent parlent d’eux-mêmes : 15 nations représentées, 200 vedettes, 48 orchestres,

18 heures de jazz, 3 heures de music-hall. Les médias viendront en nombre : 2 chaînes de TV américaines, 17 chaînes de radio, 2 h de diffusion en Eurovision, retransmission en Asie … Des radios, techniciens et cameramen d’Italie, d’Allemagne, de France, de Hollande, du Luxembourg et de Belgique … avec la participation de Mme Arlette Vincent de « la R.T.B. » !

Tout ceci occasionnant évidemment des impondérables comme les 5 km de bouchon sur la route de Comblain qui empêcheront certains artistes ( comme Charles Aznavour ) d’arriver à l’heure sur scène. On verra des automobilistes faire la chaîne pour acheminer les instruments de musique vers le terrain de football.

C’est en définitive 20.000 spectateurs qui n’oublieront pas de sitôt leur participation au Festival.

Prix de l’entrée : 40 francs belges pour un achat avant le 31 juillet – disponible en prévente à l’Hôtel Lucullus et à l’Hôtel Saint-Roch – 50 francs après. Et comme l’année précédente, un grand bal clôturera les hostilités. Dieu merci, le soleil sera au rendez-vous.

Citons parmi les artistes présents : Chet Baker, Romano Mussolini ( fils du Duce ), les Compagnons du Jourdain, Georges Grunz, le Roman New Orléans Jazz Band, le 3th Armored Division Dance Orchestre ( c’est cette division de l’armée américaine qui avait libéré Comblain-la-Tour lors de la seconde guerre mondiale. Elle est en 1960 casernée à Francfort et fait spécialement le déplacement pour ouvrir le festival ). Mais aussi, Colin Hicks, Martial Solal, Rita Reys, Helen Merril, Dusko Goykovic, Eric Moseholm, Jeanine Michel, et le batteur américain Kenny Clarke qui dira : « J’ai vu pas mal de festivals, j’ai vu Chicago, j’ai vu Newport, mais ceci dépasse tout ».

Les belges étaient également en nombre et en qualité : Léo Souris, Jean Saint-Paul, J.P. VanderBorgt, etc. La variété était représentée par Pétula Clark, Charles Aznavour, etc.

En 1960, ce sont 15.000 litres de bière qui seront vendus … et pourtant les polonais de Centre Millennium ne seront là que … l’année d’après !

https://www.youtube.com/watch?v=rkybDxsdBaQHelen Merril ;
https://www.youtube.com/watch?v=PpY9Sm8wWOQRita Reys ;
https://www.youtube.com/watch?v=FPvAafHl-BA&list=PLxYLse6Gd0x1zpgwxp7HzvSJ2TgGWvClDRoman New Orléans Jazz Band :
https://www.youtube.com/watch?v=HPfsIjuqTZsMartial Solal ;
https://www.youtube.com/watch?v=I4c7SmAAiMgKenny Clarke ;
https://www.youtube.com/watch?v=4VrRoqgFWMwColin Hicks ;

 08/01/2018 – JP Dz

1039_jazz_1960_scène
1.039 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : La scène « Piedboeuf ».

1040_jazz_1960_Helen_Merril
1.040 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : Helen Merril.

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1.041 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : Rita Reys.

1042_jazz_1960_Philip_Catherine_Robert_Graham
1.042 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : Philip Catherine ; Robert Graham.

1043_jazz_1960_Kenny_Clarke
1.043 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : Kenny Clarke.

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1.044 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Festival de jazz sur le terrain de foot : Petula Clark.

1044b_Echos_Comblain_avril_1960
1.044 B : Extraits des Echos de Comblain : avril 1960

1044c_Echos_Comblain_juin_1960
1044 C : Extraits des Echos de Comblain : juin 1960

1044d_Echos_Comblain_juin_1960
1.044 D : Extraits des Echos de Comblain : juin 1960

1044e_Echos_Comblain_octobre_1960
1.044 E : Extraits des Echos de Comblain : octobre 1960

 

0147 – 1959 – Jazz à Comblain-la-Tour

J’imagine aisément ce que l’annonce de l’organisation d’un festival international de Jazz dans le petit village de Comblain-la-Tour a dû produire comme effet sur les comblinois. Je suppose que l’enthousiasme des uns devait le disputer au scepticisme des autres. Que dire quand ils ont appris que « Le bénéfice sera réparti entre l’église et les différentes œuvres et sociétés de Comblain-la-Tour » ?

Qui plus est, les noms des participants commençant à filtrer, il s’est vite avéré que c’était la fine fleur du jazz international qui serait représentée là. J’ignore si cela a vraiment été le cas, mais le journal local « Les Échos de Comblain » affirmait, dès le mois de mai 1959 que : « Tous les artistes se produiront gratuitement » ! ( document « Echos_Comblain_1959_05_mai » ).

Les doutes n’ont pas eu beaucoup de temps pour s’installer. Une organisation à l’américaine, menée rondement par Joe Napoli, a vite fait de définir les détails de l’évènement : ce sera donc le 2 août 1959 de 11 h du matin à 11 h du soir sur le terrain de football !

Pour bien affirmer le caractère international de ce festival, 10 pays y seront représentés : les USA, la Colombie, l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Égypte, la Jamaïque, la Grande-Bretagne, la Belgique ( évidemment ) et … la Pologne ( déjà ! ). Les artistes seront très nombreux et parmi les plus connus d’entre eux, on peut citer : Chet Baker ; Romano Mussolini ( fils du Duce ) avec sa fiancée la chanteuse, Anna Maria Scicolone, qui n’est autre que la sœur de Sophia Loren ; Ricardo Castro ; le Hot-club de Varsovie ; un orchestre de soldats américains casernés en Allemagne ; les compagnons du Jourdain ; …

La Belgique sera brillamment représentée par Jacques Pelzer ; Benoit Quersin ; Fats Sali ; Jean Saint-Paul ; etc … Et pour ajouter une touche de folklore local, une élection de « Miss Festival de jazz » sera organisée. La soirée se terminera en apothéose par un grand feu d’artifice et un bal de nuit. Le tout pour 50 francs Belges ! ( Pour les plus jeunes d’entre nous, 50 francs = 1,24 euros ).

Citons également quelques autres artistes qui étaient présents sur scène : Robert Jeanne ; Milou Struvay ; Félix Simtaine ; Sadi ; Christian Kellens ; Philip Catherine ; Janine Michel ; Marcel Van Snik ; Bent Jaedig ; Geo Steen ; Lilian Terry ; Jump College Band ; et Léo Souris et son orchestre qui jouera un concerto écrit pour Comblain.

Malheureusement, une invitée surprise – et qui n’était franchement pas la bienvenue – s’est conviée à la fête … la pluie ! Ce jour-là, il va tomber 12 litres d’eau au m² … mais les festivaliers résisteront. Ils seront 8.000 pour une seule journée. Quant à la pluie, elle deviendra presque une attraction de Comblain ; on dira : « Comblain sans pluie n’est pas Comblain ». Et tant pis si le terrain de football est devenu très vite un véritable bourbier.

 Malgré tout, le coup d’essai s’est transformé en coup de maître. Tous les commentaires qui ont suivi cette journée exceptionnelle vont aller dans le même sens, « Encore » « Bravo » et « Merci » ( voir documents : Echos_Comblain_1959_09a_septembre et Echos_Comblain_1959_09b_septembre ). Joe Napoli, lui, sera triplement remercié et fêté. Le comité du Festival et le Conseil de Fabrique lui offriront chacun un cadeau, quant à l’Administration communale, elle lui conférera, par la bouche de son Bourgmestre, le titre de « Citoyen d’Honneur ».

 C’était le premier festival de jazz de Comblain-la-Tour … c’était 2 ans avant que la communauté polonaise achète l’Hôtel du Parc pour en faire une colonie de vacances pour ses enfants.

 Si vous voulez vous mettre dans l’ambiance, je vous encourage à écouter les 2 extraits ci-dessous :

 https://www.youtube.com/watch?v=z4PKzz81m5c&index=3&list=RD2Ynn3mzC2E4 = Chet Baker

https://www.youtube.com/watch?v=xTL0I-X8j6w = Lilian Terry

 04/12/2017 – JP Dz

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1005 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Le terrain de football envahi par les festivaliers.

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1006 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Joe Napoli en route vers Comblain.

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1007 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Quelques-uns des artistes présents au festival – recto.

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1008 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Quelques-uns des artistes présents au festival – verso.

1009_jazz_1959_Chet_Baker
1009 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Chet Baker.

1010_jazz_1959_Lilian_Terry _Jacques_Pelzer
1010 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Lilian Terry.

1011_jazz_1959_Léo_Souris
1011 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Léo Souris.

1012_jazz_1959_Léo_Souris_2
1012 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1959 : Jazz à Comblain-la-Tour : Pochette de disque.

Echos_Comblain_1959_05_mai
Extrait des Echos de Comblain : Mai 1959.

Echos_Comblain_1959_07_juillet
Extrait des Echos de Comblain : Juillet 1959.

Echos_Comblain_1959_09a_septembre
Extrait des Echos de Comblain : Septembre 1959.

Echos_Comblain_1959_09b_septembre
Extrait des Echos de Comblain : Septembre 1959.

 

0134 – Revisitons Comblain ( 11 ) : Terrain de foot et de … jazz

En route vers le terrain de foot. Il suffit de redescendre la Route de Fairon.

En passant, vous pouvez encore admirer une autre de ces superbes villas : « La Villas des étangs » ( photos 888 ). Elle est située presqu’en face de la Villa Adeline, sur votre gauche. Cette surprenante construction – qui fait un peu penser au lugubre manoir du film « Psychose » d’Alfred Hitchcock, de 1960 – était occupée par la famille Funken et puis par la famille Dr. Delwaide.

Son porche d’entrée ( photo 892 ), est contigu au Chemin du Facteur que nous avons déjà évoqué dans l’article n° 73. Et de l’autre côté du chemin, se trouve un autre bâtiment emblématique de Comblain : le fameux et célèbre restaurant « Lucullus » dont la propriétaire est Melle Francine Meers. Durant des années, ce haut lieu de la gastronomie a fait la fierté du village. Lors des festivals de jazz, il était le quartier général de Joe Napoli.

Encore quelques mètres, et voilà, nous y sommes : le terrain de football. C’est là qu’ont été disputés des matchs mémorables y compris ceux de la colonie polonaise contre les sportifs locaux ( matchs soutenus, évidemment, par les supporters polonais. On les voit sur la photo 894 se préparer à crier pour soutenir leurs champions. Derrière eux, le Centre Millennium ; à vol d’oiseau la distance entre le terrain de foot et notre maison, est d’à peine quelques dizaines de mètres ).

C’est là aussi qu’a été organisé, en 1982, le Jamborée de Comblain-la-Tour dont nous reparlerons prochainement. C’est là surtout qu’ont eu lieu les festivals de jazz entre 1959 et 1966.

On a beaucoup de mal à s’imaginer, aujourd’hui, ce qu’a représenté pour Comblain-la-Tour le festival de jazz. Durant les quelques jours que durait la fête, des milliers de gens ont envahi le terrain de football, les rues du village, les bistrots et les restaurants. Il a fallu organiser, nourrir et loger tous les artistes et tous les spectateurs. C’est une véritable mobilisation générale de toutes les énergies et de toutes les ressources disponibles qui a permis cette réussite qui a fait de Comblain-la-Tour la « Capitale européenne du Jazz ».

L’Hôtel du Parc, qui est devenu en 1961 notre colonie de vacances, n’a pas échappé à l’incroyable aventure de ces festivités … évidemment. Des artistes ont été logés chez nous, d’autres pouvaient être aperçus, par hasard, au détour d’une rue ou à la sortie d’un établissement. Certains d’entre nous se souviennent d’avoir croisé la route de Ray Charles, de Roger Moore ou de Charles Aznavour

Difficile d’évoquer nos années bonheur à Comblain sans parler un peu du festival de jazz. Bien sûr l’objectif, ici, n’est ni de faire un compte rendu détaillé des évènements, ni une liste exhaustive des artistes présents et encore moins de vous transformer en « fan de jazz » … Comme toujours, on va seulement essayer de réveiller des souvenirs en plantant le décor … en rappelant la présence sur place de tel ou tel musicien ou chanteur … en évoquant des anecdotes plus ou moins drôles … mais surtout, en vous laissant nous raconter comment VOUS avez vécu ces moments. Alors, s’il vous plaît, rassemblez vos souvenirs et racontez-les nous, faites swinguer votre mémoire, faites crépiter les claviers et balancez nous quelques notes rythmées !

De notre côté, nous allons ouvrir un nouveau thème sur le blog des Anciens de Comblain : « Jazz à Comblain ». Il servira à collecter toutes les anecdotes que vous aurez la gentillesse de nous faire parvenir. Merci d’avance.

04/09/2017 – JP Dz

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0888 : COMBLAIN-LA-TOUR : La villa des Etangs.

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0889 : COMBLAIN-LA-TOUR : La villa des Etangs : Rue de Fairon.

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0890 : COMBLAIN-LA-TOUR : La villa des Etangs, aujourd’hui : Rue de Fairon.

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0891 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’entrée de la villa des Etangs : Rue de Fairon et Chemin du Facteur.

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0892 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’ancien restaurant Lucullus.

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0893 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le terrain de foot et de jazz.

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0894 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le terrain de foot : ( ? ) ; Richard Materna ; Alice Bardo ; Stéphanie Goch ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Helcia Garsztka. ( collection Zdzisław Blaszka ).

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0895 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le terrain de jazz. ( collection Zdzisław Blaszka ).

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0896 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le quartier Pod’la.