Piotr Rozenski nous a expliqué, avec beaucoup de romantisme, la crue de 1980 à Comblain ( article n° 50 : inondation_1980 ). Malheureusement, ce ne fut pas la seule année où l’Ourthe s’est amusée à perturber nos vacances.
Les photos en annexe illustrent un autre épisode des fureurs de la rivière … en 2002. Ce qui n’était d’ailleurs une surprise pour personne.
Si vous regardez le document 1.196 – extrait d’une carte « Application inondations » de la Région Wallonne – vous constaterez que la maison et le parc sont clairement en zone inondable, en rouge sur le document.
Ces prévisions sont nettement confirmées par les autres photos qui montrent que l’Ourthe « préfère » sortir. Elle est même sortie à plusieurs reprises … et ce ne fut pas sans conséquence.
Mr Paterka, qui avait remplacé Pan Jan comme concierge, s’était installé dans la petite maison au bord de la rivière. C’est lui qui a été, à chaque fois, la première victime des humeurs de l’Ourthe. Au bout de quelques inondations, il a fini par jeter l’éponge ( c’est le cas de le dire ) et déménager.
Savez-vous comment les gestionnaires actuels du Centre appellent, avec beaucoup d’humour, cette petite maison ? « La villa Mississippi ».
En 2002, une fois de plus, les pompiers d’Hamoir sont venus à la rescousse. Ils avaient amené avec eux matériel et embarcations pour évacuer tout le monde.
Comme vous pouvez le constater sur les images, cette évacuation s’est très bien passée. Il n’y a eu ni blessé, ni précipitation, ni panique … au contraire. Les enfants installés dans les barques donnent même l’impression de s’amuser comme des petits fous. Pour eux, c’était une animation comme une autre … peut-être même mieux réussie que les autres. Vive l’insouciance de l’enfance.
Les barques ont été poussées, par les pompiers, vers le fond du parc où l’eau était moins haute. La gentillesse des pompiers et leur professionnalisme n’ont laissé que de bons souvenirs aux « rescapés ».
J’en viens même à me dire … connaissant bien quelques-unes de mes contemporaines … qu’elles aussi auraient été candidates à se faire … « évacuer » par ces pompiers-là … J’imagine déjà la scène …
Les photos du parc sous eau datent du 13 février 2002. Il ne s’agissait donc pas des colonies de vacances de juillet / août, mais des vacances de carnaval. Ce qui est d’ailleurs attesté par les tenues chaudes que les enfants portent.
Dieu merci, une fois de plus, tout finira bien. Les enfants ont eu, cette année-là un épisode de plus à raconter à leurs parents.
30/04/2018 – JP Dz
1.196 : COMBLAIN-LA-TOUR : Inondations : Extrait de « l’Application inondations » de la Région wallonne. En rouge, les zones inondables.1.197 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : Notre terrain de volley … transformé en piscine.1.198 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : L’Ourthe déborde.1.199 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : Balançoires et toboggans sous eau.1.200 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : Les pompiers d’Hamoir à la rescousse.1.201 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : Embarquement vers le fond du parc.1.202 : COMBLAIN-LA-TOUR – 13/02/2002 : Inondations : Embarquement vers le fond du parc.
Lorsque nous étions enfants, pendant les colonies, nous passions quotidiennement devant l’Hostellerie Saint-Roch. À chaque fois, nous nous arrêtions pour lire le menu qui était affiché devant l’entrée ou pour tenter d’apercevoir, à travers les fenêtres, le mobilier et les équipements du restaurant. Il faut dire que le luxe de l’établissement tranchait avec notre « ordinaire » de la maison polonaise.
Plus tard, quand on est devenu adolescent, on se prenait à rêver qu’à notre tour nous irions un jour loger là. C’était le cas pour Eveline et moi. Lorsque nos promenades, main dans la main, nous conduisaient devant l’hôtel et on se disait : « Quand nous serons adultes, nous viendrons passer nos vacances ici … ». Vu de l’extérieur – et vu du haut de nos seize ans – l’établissement paraissait inabordable. C’était un rêve.
Le temps est passé et les années se sont écoulées tellement vite que nous ne les avons pas vus filer.
Pourtant quand mon épouse m’a demandé ce qui me ferait le plus plaisir pour mes 50 ans, j’ai répondu sans hésitation : « Passer un week-end à l’Hostellerie Saint-Roch ». Nous avons donc écrit à Mr et Mme Dernouchamps pour réserver et aussi pour leur expliquer nos origines et notre histoire à la colonie polonaise. Dans ce petit courrier, j’ai mentionné combien leur établissement nous fascinait depuis tant d’années. J’ai raconté nos promenades et nos arrêts systématiques devant ce lieu emblématique.
Notre petite lettre les a profondément touchés. Ils se souvenaient – ni d’Eveline ni de moi bien sûr – mais de ces longues files d’enfants qui piétinaient bruyamment le trottoir depuis tant d’années. Mr et Mme Dernouchamps nous ont réservé un accueil chaleureux et la suite bleue, celle qui donne … sur l’Ourthe.
Durant ce séjour, nous avons pu évoquer le passé avec Mme Dernouchamps. Nous lui avons raconté nos années de colonies polonaises, et elle les nombreuses rencontres et des clients illustres qu’elle et sa famille avaient hébergés. Son plus grand souvenir reste la présence, dans ses murs, de Roger Moore au sommet de sa gloire.
C’était en 1965, lors du festival de jazz. Mme Dernouchamps nous a raconté cette visite inoubliable. La foule des fans était tellement avide d’apercevoir l’immense vedette, qu’il a fallu héberger l’artiste dans la partie privée de l’établissement. Mais rien ne décourageait les groupies. Au point qu’une des vitres du restaurant a été brisée par la poussée des femmes … et leur curiosité. Cette petite vidéo, qui commence sur la terrasse de l’hôtel, illustre toute la difficulté qu’avait « l’homme le plus beau du monde » à s’extirper du bâtiment pour aller rejoindre la scène du festival :
Depuis 2012, l’Hostellerie Saint-Roch est à vendre … avis aux amateurs … si vous disposez de beaucoup de moyens et que vous ne savez pas comment les utiliser, je vous encourage à en devenir le nouveau propriétaire. Au début, le couple Dernouchamps souhaitait vendre l’immeuble avec toutes ses annexes, son mobilier et tout l’équipement pour que le commerce puisse reprendre directement avec de nouveaux patrons. Finalement, devant le manque de candidats acquéreurs, ils se sont résolus à vendre le mobilier et les équipements séparément … et à un prix modique. C’est donc le week-end du 9 au 11 septembre 2016 ( c’est-à-dire exactement une semaine avant notre 2ème rencontre des Anciens de et à Comblain ), que s’est déroulée cette vente assez spéciale, je dirais même « mythique » à nos yeux … Cette autre vidéo montre le couple en pleins préparatifs pour la vente. On ressent bien toute l’émotion de ces gens qui ont veillé sur l’hostellerie Saint Roch pendant … 40 ans :
1.185 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Vue sur l’ensemble du quartier.1.186 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Vue à partir de la Rue du Parc.1.187 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Vue à partir de l’autre côté de l’Ourthe.1.188 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Le petit salon.1.189 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Le restaurant.1.190 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Vers les chambres et les suites.1.191 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Quelques parties de l’hôtel.1.192 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : L’hôtel dans son environnement.1.193 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2006 : L’Hostellerie Saint-Roch : Recouvert de lierre.1.194 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Monsieur et Madame Dernouchamps / Cawet.1.195 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Hostellerie Saint-Roch : Le petit mot gentil que nous avait écrit Madame Dernouchamps avant notre séjour.
Comblain-la-Tour n’est pas – et n’a jamais été – un îlot d’exception planté quelque part au milieu d’un océan d’autres choses. Au contraire. Comblain est – et a toujours été – un catalyseur … une sorte d’estrade vers où nous montions pour exprimer notre fierté d’être polonais.
Tout autour de Comblain, dans toutes les régions de Belgique, s’étaient déjà organisés des « noyaux de résistance » d’une communauté polonaise exilée, mais parfaitement à l’aise dans son nouvel environnement. Je parle de « noyaux de résistance » parce que cette diaspora se singularisait, en même temps, par l’exaltation des valeurs et de la culture polonaise et par le rejet du système politique en place dans le pays à ce moment-là.
Du coup, pour nous différencier des autres, nous nous disions « libres » et pour marquer le coup – si j’ose dire – on insistait pour que la couronne soit replacée sur la tête de l’aigle blanc qui symbolise la Nation.
L’Histoire adore les symboles … elle les cultive. Et puis, quand elle passe à autre chose, elle a une tendance à minimiser, à oublier ce qu’elle considérait comme essentielle. C’est ainsi qu’aujourd’hui, Dieu merci, toutes ces rivalités paraissent puériles. Mais ce n’est pas une raison pour gommer l’incroyable richesse que cette période d’exaltation a fait naître, croître et s’épanouir. Nous sommes les fils et les filles de cet enthousiasme.
Entre Oublier et Publier, il n’y a qu’une seule lettre de différence, et elles se suivent dans l’alphabet. Mais si Oublier, c’est laisser mourir … Publier, c’est faire revivre.
Et donc, quand nous montions vers Comblain, c’était aussi pour affirmer notre identité. Pas étonnant, dès lors, que les costumes folkloriques – le krakowiak en tête – faisaient souvent partie de l’ambiance. Si vous retournez en arrière, vers les centaines de photos déjà publiées sur le blog des Anciens de Comblain, vous verrez que ces habits traditionnels sont omniprésents … en voici encore d’autres …
Ils témoignent de l’engouement pour nos traditions et illustrent le foisonnement des initiatives qui fleurissaient aux quatre coins d’un royaume qui n’était pourtant pas le nôtre.
Bien sûr, quand des « nouveaux polonais » débarquaient à Comblain, ou partout ailleurs où nous étions implantés, ils s’amusaient de nos chants d’un autre temps … de nos coutumes anciennes que parfois même en Pologne on avait oublié. Même la façon de nous exprimer leur paraissait bizarre. Nous étions un peu comme les Acadiens pour les français. Nous, nous étions fiers de leur montrer comme nous dansions le krakowiak, le kujawiak, le góralski, la mazurka et toutes les autres valses et polkas … eux ne comprenaient pas notre acharnement à vouloir perpétuer ces aspects surannés auxquels ils ne s’identifiaient plus …
La querelle des Anciens et des Modernes, ce n’est pas nouveau … l’histoire regorge d’exemples.
Ce qui est marrant, autant que symbolique, c’est que cette « querelle » s’exprime aujourd’hui encore par nos préférences … nous préférons nos valses, nos polkas et nos obereks, eux ne jurent que par le Disco-polo !
Si tous les désaccords du monde pouvaient être aussi « pas graves » … le monde serait merveilleux.
N’empêche qu’on ne lâchera pas le morceau … aussi « pas grave » soit-il. Ils n’échapperont pas à nos souvenirs.
L’immense majorité des enfants et des ados qui sont passés par Comblain, sont aussi des Anciens des KSMP, des scouts, des membres des Związek Polaków, des enfants des écoles polonaises, … et ils sont tous montés un jour sur des estrades pour représenter leur pays.
Comment parler de Comblain-la-Tour sans mettre en lumière cet éclairage-là ? Nous allons donc ouvrir un nouveau chapitre, un nouveau thème, consacré à nos « exploits folkloriques ». Parce qu’aujourd’hui encore, nous vibrons pour les mêmes choses.
Le spectacle grandiose que nous a offert, ce samedi, l’ensemble Spotkanie, pour son 45ème anniversaire est l’apothéose de cette âme polonaise qui sommeille en chacun de nous. C’était tout simplement … parfait.
Et on ne peut que se réjouir d’appartenir à ce monde-là.
16/04/2018 – JP Dz
1.177 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Costumes folkloriques pour ognisko : Ks Kurzawa ; Georges Załobek ; … ; Fabienne Laffut ; Irena Malek ; Nathalie Haine ; Hélène Piech ; Nathalie Malec ; … ; Piotr Rozenski ; Thérèse Spiewak ; Béatrice Laffut ; … ; Richard Chwoszcz ; Marysia Swiderski, la femme de Kazik et la maman de Dorothée, Véronique et Vincent ; Monique Paluszkiewicz ; Véronique Swiderski ; Nathalie Swiderski ; Vincent Swiderski ; …1.178 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Costumes folkloriques pour la montée du drapeau : Piotr Maj ( ? ) ; Richard Chwoszcz ; Georges Załobek ; Michel Pająk ; Freddy Motała ; Michel Konarski ; … ; Béatrice Laffut ; Elisabeth Rozenski ; Fabienne Laffut ; Nathalie Malec ; Hélène Piech ; ( ? ) ; Irena Malek ; Pani Bardo ; ( ? ) ; Andrei Makarov ; le séminariste Kz Kazik ; Ksiadz Czesław Kiek ; Mr Paperka ; Ks Kurzawa ; David Brismez et sa sœur.1.179 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1963 : Costumes folkloriques pour ognisko : ( ? ) ; … ( ? ).1.180 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1963 : Costumes folkloriques pour ognisko : ( ? ) ; … ( ? ).1.181 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Costumes folkloriques pour la messe : Tomek et Piotrek de Varsovie ; Michel Pająk ; le séminariste Kz Kazik ; Alice Golusinski ; Eva Malec ( ? ) ; ( ? ).1.182 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Costumes folkloriques pour ognisko : ( ? ) ; … ; Michel Pająk ; Ks Kurzawa ; … ; Georges Załobek ; Irena Malek ; …1.183 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2016 : Costumes folkloriques pour Powitania lata : L’ensemble Wisła avant son spectacle.1.184 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2016 : Costumes folkloriques pour Powitania lata : L’ensemble Wisła avant son spectacle.
Les photos d’aujourd’hui semblent directement sorties d’un catalogue de vente de jeux et d’équipements de plein air ! On y voit des enfants sagement installés sur des toboggans, des carrousels et autres portiques. On s’attend presque à voir, juste en dessous, une légende du genre : « Voyez comment ces enfants sont heureux d’utiliser les toboggans « truc-much » et les balançoires « machin-chose. Si vous voulez voir vos enfants aussi satisfaits, n’hésitez pas à acheter nos modèles en stock ! ».
Et c’est vrai, que nous adorions passer du temps sur ces engins-là. D’ailleurs, il y avait souvent la queue. Nous filions vers le terrain de volley, après chaque repas, pour être les premiers à nous balancer … mais il fallait être rapide … les places étaient chères. Heureusement, en bonne cohabitation, et devant l’impatience des retardataires, les premiers venus finissaient toujours par partager leur temps de lévitation. Les frustrations restaient de courte durée. Par contre, les cris de joie, et parfois de frayeurs, n’arrêtaient jamais.
On aurait pu proposer ces photos à des publicistes … il y avait là du bonheur à revendre … mais personne n’y a pensé. Personne d’ailleurs ne pensait à tirer profit de quoi que ce soit. Ce n’était pas encore « à la mode » de se faire sponsoriser. Le seul plaisir que nous connaissions, c’était celui de vivre intensément l’instant présent.
Il n’y a pas de doute, ces installations ont été bien amorties. Nous y avons usé nos fonds de culotte. On ne peut que remercier les responsables de l’époque d’avoir toujours veillé à nous offrir ce qui se faisait de mieux comme jeux de plein air. Même si parfois l’attraction était un peu dangereuse, comme cette fameuse balancelle qui a tant coincé de doigts ! Finalement, c’est nous qui étions plus dangereux que ces installations. La preuve, combien en avons-nous abîmé ? Et que sont-elles devenues ?
Soyons clairs, tout le monde se fiche éperdument de savoir où sont passés les quelques piquets, plus ou moins colorés, les quelques bouts de bois et de fer, les cordes et les planchettes, plus ou moins usées, qui composaient chacun de ses équipements ; bien sûr qu’on s’en fiche. Le côté matériel des choses n’a finalement que peu de valeur … mais le temps que nous y avons passé … le plaisir que nous avons pris … et l’insouciance … ça n’a pas de prix.
« C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante » disait le renard au petit Prince.
Je ne pense pas que nous avons perdu notre temps à nous balancer au gré de nos envies. On ne perd jamais son temps quand on s’en sert pour se faire plaisir ; pas plus hier qu’aujourd’hui. Ne croyez pas tous ces fâcheux qui essayent de nous culpabiliser, qui prétendent que le temps, c’est de l’argent, qui nous conseillent de « rentabiliser » chaque instant de notre existence … Pour peu qu’on les écoute, ils finiront par nous encourager à nous soumettre … à tendre la joue droite quand on nous frappe sur la joue gauche … et puis quoi encore ?
Moi, je vais mettre une des photos d’aujourd’hui comme fond d’écran sur mon ordinateur. Je veux me souvenir toujours que le bonheur c’est léger comme un petit tour en balançoire. Chaque fois que j’allumerai mon ordinateur, il me rappellera qu’on peut – l’espace d’un instant – échapper à la pesanteur …
Et si vous me permettez de vous donner un conseil, mettez-vous en vacance, trouvez-vous un carrousel ou un manège ( ou un rocking-chair, ce sera … bientôt … plus de notre âge ), replongez-vous dans vos émotions d’enfant, prenez le temps de regarder les nuages et ayez le courage de dire : « Finalement … tout le reste … on s’en balance ! »
Croyez-moi, si aujourd’hui, nous éprouvons tant de plaisir à l’écriture et à la lecture de ces petits fragments de notre passé, c’est peut-être que nous avons trouvé ici – ensemble – enfin – comment dire « au revoir » à notre enfance …
Record d’affluence pour la 4ème édition du Festival de Jazz de Comblain-la-Tour qui se déroule cette année les 4 et 5 août. C’est le bourgmestre, Mr Jean Daniel, qui donnera le signal de départ des festivités. Et le dimanche, une Messe sera radiodiffusée depuis l’église de Comblain.
Pour calmer les puristes qui ne supportent pas de voir des vedettes de variété mélangées aux spécialistes du jazz, les organisateurs ont prévu un second podium dédié aux « yé-yé ». Sylvie Vartan, programmée sur le grand podium a eu droit aux spécialités maraîchères du cru. Elle resta stoïque sous une pluie de tomates.
Par contre, il y a quand même beaucoup d’amateurs devant l’autre podium … celui des variétés devant lequel çà twiste pas mal. Ce sont deux genres musicaux qui sont réunis là, deux styles, deux générations.
40.000 personnes seront présentes, malgré la pluie, malgré le bourbier du terrain de foot, qu’il faudra affronter avec des bottes, et malgré le fait que Comblain n’a plus rien de champêtre. En effet, des kilomètres de câbles, des dizaines de projecteurs et d’équipements divers ont envahi l’espace. Ils sont nécessaires aux retransmissions radio et télé qui exigent de plus en plus d’infrastructures … au détriment des spectateurs.
Les esprits avaient été préparés très à l’avance. Depuis 3 mois, le journal « La Meuse » associé à l’organisation, éditait un roman-photo mettant en scène des festivaliers de Comblain. Pour jouer le rôle des amateurs, le journal avait même fait appel à des pointures : Dany Saval ( Madame Drukker ), Arlette Vincent, Benoit Quersin, Tony Napoli et Jean-Claude Mennessier.
Le merchandising bat son plein. C’est à celui qui créera l’objet ou l’équipement le plus représentatif du festival … et qui en vendra le plus. Une grande maison de confection pour dames lance la veste « Comblain », présentée de style Tyrolien, avec un écusson de Comblain tissé. On ne compte plus les baraques à frites, les marchands de hot-dogs, les débits de boissons, les marchands et représentants de firmes qui se disputeront les places disponibles. Plusieurs 45 tours seront pressés dont le « Napoli twist » de Raoul Guy et Freddy Colpin. Même la poste s’en mêle en émettant des timbres, des cachets et des enveloppes pour la circonstance.
Côté anecdote, citons celle de Julian Cannonball Adderley.Il était venu à Comblain deux jours en avance. Bloqué dans sa chambre d’hôtel par le mauvais temps, il regardait tomber la pluie par la fenêtre de la petite auberge. Le stress augmentait au fur et à mesure jusqu’à sa prestation qui fut paraît-il un des plus beaux moments de Comblain. On a pressé un microsillon pour l’occasion avec son morceau phare « Geminy ».
Quant à Frankie Avalon, vedette internationale, il dut battre en retraite devant les jazzeux qui s’échauffaient.
Les Belges : Léo Flechet, Lerusse, Simtaine, Nicole Somers, Sadi, Frankie Sands, Léo Souriset son orchestre, Benoit Quersin, etJacques Pelzerles fidèles de Comblain, un orchestre représentant l’armée belge, les Delta City Boys.
Vedettes internationale : Pia Beck, Nadine Kieffer, Tony Kinseyet son quarted, Dutch SwingCollège Band, Old Merry Tale Jazz Band, Leathertown Jazzmen, New Orleans Jazz Senators, jazz quinted 60, Franco Ambrosetti, Gillian Hills, le Zagrebacki Jazz Quartet, Klaus Doldinger, Dona Hightower, Lou Bennett, Daniel Janin et son orchestre, Dora Musumeci.
Dorénavant pour les artistes présents – les documents en annexe le prouvent – pouvoir dire qu’ils étaient là, à Comblain-la-Tour, est un « must ».
1.159 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Affiche.1.160 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Carte postale + cachet postal.1.161 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Twist devant le podium de variété.1.162 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Leathertown Jazzmen – Allemagne.1.163 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : New-Orleans Jazz senators – Italie.1.164 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : More about Comblain and Cannonball.1.165 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Ambiance.1.166 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Julian Cannonball Adderley.1.167 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Music man of Comblain-la-Tour.1.168 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Cannonball in Europe.1.169 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Cannonball in Europe – The Cannonball Adderley Sextet.1.170 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Pochette de disque : The Dutch Swing College Band, recorded in Comblain-la-Tour Belgium.1.171 : COMBLAIN-LA-TOUR : 1962 : Jazz à Comblain-la-Tour : Julian Cannonball Adderley + Joe Napoli.
Je ne voulais pas vous en parler avant que l’affaire ne soit entièrement conclue …Aujourd’hui, puisque nous avons signé un précontrat, je peux enfin vous annoncer la bonne nouvelle : j’ai été contacté, il y a déjà quelques mois, par un producteur du nord de la France, qui était très intéressé par notre petite histoire et qui veut absolument en faire un film !
Tout d’abord, j’ai été surpris. Je pensais qu’il s’agissait d’une blague … Mais vu l’insistance du producteur, j’ai fini par l’inviter à la maison. Depuis, nous nous sommes déjà rencontrés une bonne douzaine de fois … y compris sur place à Comblain-la-Tour.
Je ne peux malheureusement pas tout vous dire … dans le précontrat que j’ai signé, il y a tout un paragraphe consacré à des clauses de confidentialité que je me dois de respecter à la lettre. Néanmoins, et puisque votre participation est indispensable à la réalisation du projet … nous avons convenu que je vous informe, dès à présent, de ce qui suit :
Un scénario est en cours d’écriture. L’action va se dérouler en 2 époques distinctes : la première partie se situera « début des années septante » et la seconde de nos jours. La trame générale, c’est l’histoire de la colonie de vacances des polonais à Comblain. Alors bien sûr, nous avons repris toute une série d’anecdotes authentiques, mais il a fallu tout mélanger, les turnus, les années, les participants, … pour avoir une cohérence du scénario et une unité de temps. Le scénariste « officiel » a souhaité ajouter des souvenirs personnels qu’il avait glanés lors de sa propre expérience dans le scoutisme. Donc, il y aura des scènes qui se sont réellement passées au bord de l’Ourthe, et d’autres qui n’ont rien à voir avec Comblain ;
Pour rendre le tout plus crédible, des acteurs professionnels ( et pas n’importe qui ) interpréteront les rôles les plus importants. Mais nous serons engagés – sous contrat d’artistes amateurs figurants – pour jouer notre propre rôle. Pour être plus précis, dans la première partie, on nous demandera de jouer le rôle des parents qui amènent leurs enfants pour la colo et dans la seconde partie, nous serons les enfants qui ont vieilli. Ça ne devrait pas être trop compliqué … ;
Nous avons aussi beaucoup travaillé pour trouver « qui » va jouer « quoi ». Deux vedettes ont d’ores et déjà signé leur accord. J’ai le grand plaisir de vous informer que Madame Sandrine Kiberlain sera notre infirmière qui « essayait-de-se-cacher-pour-bronzer-en-paix» et Monsieur Bouli Lanners endossera le rôle de Pan Jan. Un troisième acteur célèbre est sur le point de signer. Il s’agit de Monsieur Lambert Wilson que nous avons convaincu d’interpréter le personnage de Ks Kurzawa. Son rôle dans le film « Des hommes et des Dieux » prouve à quel point la soutane lui sied à ravir ;
Pour les autres « adultes » du début des années septante, il reste encore à compléter la distribution. Si vous avez des suggestions … c’est le moment. Nous, on pensait à Madame Josiane Balasko, dans le rôle de Pani Merta ( reste à voir combien elle demande ) et le producteur voudrait imposer Madame Marthe Villalonga pour jouer la chef cuisinière … J’avoue que cette dernière idée ne m’enchante guère … l’accent pied-noir de Madame Villalonga risque un peu de faire tache. Qu’en pensez-vous ? On cherche encore pour Pan Bardo et son épouse.
Pour le reste, concrètement, l’équipe de tournage sera déjà présente en juillet / août 2018 à Comblain pour faire le casting des enfants. Ensuite, ils reviendront lors de notre week-end de septembre pour nous auditionner et distribuer les rôles qui nous seront définitivement attribués. Il faudra sans doute prolonger le week-end pour tout mettre au point ;
J’ai fait aussi quelques allers-retours sur place avec le responsable de la photographie et l’ingénieur-lumière pour voir quel moment serait le plus opportun pour réaliser les scènes extérieures. Les photos d’aujourd’hui sont le résultat de ces visites. Il est plus que probable qu’on fera tous les extérieurs fin mai 2019, c’est là que la lumière est la plus propice.
Voilà, vous savez tout ( presque tout ) … On vous expliquera tous les détails lors de notre week-end en septembre. En attendant, faites de beaux rêves. Et si, en dormant, il vous vient des idées de scènes humoristiques n’hésitez pas à nous les envoyer. Et surtout, ne vous tracassez pas … la mise en scène a été confiée à deux types du coin qui ont l’habitude des films d’hauteur … les frères d’Ardenne.
Premier avril 2018 – JP Dz
1.153 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le parc en été : Essais photos pour le film.1.154 : COMBLAIN-LA-TOUR : L’Ourthe en été : Essais photos pour le film.1.155 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le long de l’Ourthe en hiver : Essais photos pour le film.1.156 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le long de l’Ourthe en été : Essais photos pour le film.1.157 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bâtiment en hiver : Essais photos pour le film.1.158 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bâtiment en été : Essais photos pour le film.