0293 – W poniedziałek rano

Vous connaissez tous la chanson :

« W poniedziałek rano,
kosił ojciec siano,
Kosił ojciec, kosił ja,
kosiliśmy obydwa 
».

Eh bien nous, « w poniedziałek rano », nous feuilletons ensemble des extraits de notre histoire commune … et le mot « feuilletons » convient parfaitement à cette série qui a tout doucement entamé sa saison six !

Par contre, le mot « saison » n’est pas tout à fait adapté … Notre feuilleton à nous ne connaît aucune trêve saisonnière. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il gèle ou que la canicule nous fait suffoquer, tous les lundis – à 5h du matin quand j’allais encore au bureau, à 6h depuis que je suis « pensionné » – nous replongeons ensemble dans les années Comblain. Bien sûr, tous les « épisodes » ne se valent pas … tous les thèmes abordés ne sont pas toujours intéressants pour tout le monde … il y en a pour tous les goûts. Mais il faut bien l’admettre … l’imagination du scénariste – et des quelques auteurs – s’épuise. Il est temps d’explorer d’autres pistes, de fouiller dans d’autres mémoires … il faudrait des scoops, des photos inédites, des histoires originales, des scripts percutants … bref du sang neuf.

Je sais que vous êtes prudents, modestes et réservés, mais qu’est-ce que vous risquez à raconter des histoires d’il y a 40 ans ? Connaissez-vous cette citation de Rudyard Kipling ( l’auteur du Livre de la jungle ) :

« Rire, c’est risquer de paraître fou …
Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental …
Tendre la main, c’est risquer de s’engager …
Montrer ses sentiments, c’est risquer de s’exposer …
Faire connaître ses idées, ses rêves, c’est risquer d’être rejeté …
Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour …
Vivre, c’est risquer de mourir …
Espérer, c’est risquer de désespérer …
Essayer, c’est risquer de faillir …
Mais nous devons en prendre le risque !

Le plus grand danger dans la vie est de ne pas risquer
Celui qui ne risque rien … ne fait rien … n’a rien … n’est rien ! ».

Et dans un autre registre, on m’a raconté récemment cette petite anecdote :

« Un vieux monsieur fréquente le même club du troisième âge qu’une veuve qu’il aime secrètement. Un jour, prenant son courage à deux mains, il la demande en mariage et elle accepte avec enthousiasme !

Le lendemain, le vieux monsieur lui téléphone : « Ce que j’ai à vous dire est un peu embarrassant. Hier, je vous ai demandé en mariage et je ne me souviens pas si vous m’avez répondu oui ou non ? ». Et la veuve de répondre : « Ah, c’est vous ? Comme je suis contente que vous m’appeliez ! Je me souvenais d’avoir dit oui, mais je ne savais plus à qui ! ».

Alors … avant que ça nous arrive … avant qu’on oublie à qui on a dit « Oui » … à qui on a dit peut-être « Non », il est grand temps de rassembler nos souvenirs et de les partager ! Et le seul endroit où vos souvenirs se sentiront bien … c’est ici. Car le véritable danger pour nos souvenirs ce n’est pas que quelqu’un nous les vole … mais au contraire que plus personne ne s’en rappelle ! Il ne faudrait pas qu’un jour tout ce que nos parents ont semé disparaisse … que tout soit perdu … et qu’à la fin :

« A w niedzielę z rana
Już nie było siana,
Płakał ojciec, płakał ja,
Płakaliśmy obydwa
 ».

31/08/2020 – JP Dz

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2.491 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Jeux de ballons : ( ? ) ; … ; Dans le fond, Pan Jan ; ( ? ) ; …
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2.492 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Jeux …
2493
2.493 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Tir à la boîte de conserve : Irène Malek ; Anne-Marie Kantyka ; ( ? ) ; …
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2.494 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : ( ? ) ….
2495
2.495 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : ( ? ) ; …
2496
2.496 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : ( ? ) ; …
2497
2.497 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le rocher de la Vierge : Géniu Bujanowski.
2498
2.498 : COMBLAIN-LA-TOUR : Devant l’Ourthe : Richard Chwoszcz ; Cécile Danielewski ; Wiktor Straszko ; ( ? ) ; Elisabeth Rozenski ; ( ? ).
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2.499 : COMBLAIN-LA-TOUR : Jeux : Sylvie Motała ; Géniu Bujanowski ; … ; Freddy Motała ; … ; ( ? ).
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2.500 : COMBLAIN-LA-TOUR : Tir à la carabine : Freddy Motała ; … ; Sylvie Motała ; ( ? ) ; Zuhal Gunal ; François Chwoszcz ; Czesiu Kucharzewski ; ( ? ) ; …
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2.501 : COMBLAIN-LA-TOUR : Freddy Motała ; Richard Chwoszcz ; ( ? ) ; … ; Czesiu Kucharzewski ; … ; Hector ?

0292 – Liège … « Je vous parle d’un temps …

« Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître … ».

En effet, les photos que je vous invite à découvrir – ou à redécouvrir – aujourd’hui, ne datent pas d’hier. D’ailleurs, j’ai beaucoup de mal à reconnaître les artistes sur scène … à part Mirka Patalas bien sûr … qui ne change pas !

Je compte beaucoup sur nos amis liégeois pour nous aider à identifier leurs danseurs, chanteurs et musiciens. Ils sont ici immortalisés, à différents moments, sur différentes scènes de spectacle. Les décors changent mais l’ardeur demeure. Peut-être que ces toiles de fond pourront nous aider à trouver l’endroit où ces représentations ont eu lieu.

Pour ce qui concerne les photos 2.479 et 2.480, j’ai ma petite idée … je pense qu’il s’agit de la salle de spectacle de Bois-du-Luc à Houdeng-Aimeries ? Cette salle fait partie du complexe des fameux « carrés » de Bois-du-Luc ; site devenu musée en hommage aux mineurs. Mais je me trompe peut-être.

Parmi les autres photos, je suis sûr qu’il y a aussi la mythique « Salle des Anglais » de Liège – située dans la rue du même nom – où tant d’événements culturels polonais ont eu lieu.

Manifestement, nous sommes ici dans les années soixante.

24/08/2020 – JP Dz

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2.478 : KSMP Liège : Mirka Patalas ; Irène Jamka et son frère Edouard ; derrière, Michel Majewski ; Aline Migon.
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2.479 : KSMP Liège :
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2.480 : KSMP Liège :
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2.481 : KSMP Liège : Opłatek à Liège : à l’avant en bas, Mr Formusiewicz ; Mr Majewski ; Mr Załobek. Sur la scène : Krystiane Wochen ; Christiane Nicpon ; Mirka Patalas ; Irène Jamka ; Henri Paluszkiewicz ; Henri Krauza ; Jeanine Grajesz ; Aline Migon ; Mme Nicpon ; ……. ; Mme Majewska ; Mr Lachowski ? ; derrière, Stefan Drozda ; Edmond Walczak ; Richard Nicpon ; Edouard Jamka.
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2.482 : KSMP Liège : De gauche à droite : Irène Jamka ; Richard Migon ; Aline Migon ; Stephan Drozda ; Christiane Nicpon ; Mieciu Musial ; Jeanine Grajesz ; Tadziu Wojciak ; Lili Cegielski ; Jojo Trzesien ; Mirka Patalas ; Richard Nicpon.
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2.483 : KSMP Liège :
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2.484 : KSMP Liège : Le groupe des 4 : Henri Krauza ; Henri Paluszkiewicz ; Edouard Paluszkiewicz ; Edmond Walczak.
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2.485 : KSMP Liège :
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2.486 : KSMP Liège :
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2.487 : KSMP Liège :
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2.488 KSMP Liège :
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2.489 : KSMP Liège :
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2.490 : KSMP Liège :
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2.490 a : KSMP Liège : Quelques années plus tard …

Commentaires :

 Lodzia Paluszkiewicz : Après la Noël, nous allions chanter des kolędy lors de messes polonaise dans la région liégeoise. C’était la belle époque et je saurais te citer ceux qui en faisaient partie bisous.

Krystiane Wochen et François Chwoszcz : Voici de gauche à droite : Stasia Jamka – Kaca ; Czesia Stempniewicz ; Genia Idzikowska ; Maria Dudziak ; Lodzia Paluszkiewicz ; Mme Nieglos ; Zenon Wojcik ; Zbysiu ..?….. ;  Mieciu Musial ; Edward Jamka ; et les 2 frères Henri et Jean Paluszkiewicz.

0291 – Ksiądz Czesław Kiek SChr – Biographie

Rappelez-vous, le 18 janvier 2016, nous avions déjà évoqué ici ( https://anciensdecomblain.com/2016/01/18/0044-ks-kejk/ ) l’histoire de Ks Kiek … celui qui a été le plus vieux complice de Ks Kurzawa pendant les colonies. Il restera pour nous, celui qui menait les délégations d’enfants venus d’Allemagne. Grâce à lui, nous avons fait des rencontres aussi riches que surprenantes.

Mais les recherches qu’avait déjà entreprises André Karasiński en 2016, ne permettaient pas d’éclaircir totalement toutes les zones d’ombre qui subsistaient autour du prêtre ! Aujourd’hui, grâce à nos deux scientifiques – Piotr Rozenski pour ces recherches et André Karasiński pour le décodage et la traduction – nous sommes en mesure de vous proposer une biographie complète. Grand merci à eux. La voici :

« Czesław Kiek est né le 25 décembre 1907 à Poznań. Ses parents étaient Michał et Kazimiera, née Jarmark.Il fait ses études secondaires au réputé collège Maria Magdalena de Poznań et y obtient le diplôme en « humanités anciennes ».

 Entré à la Société du Christ à Potulice, il entame son noviciat le 28 septembre 1933. À Potulice, il prononce ses vœux temporaires le 29 septembre 1934 et les renouvelle le 29 septembre 1935 et le 29 septembre 1936. Par contre, il prononcera ses vœux perpétuels, aussi appelés vœux solennels ou définitifs, à Cracovie en 1940 ».

SChr : ( Latin : Societas Christi pro Emigrantibus Polonis ; Polonais : Towarzystwo Chrystusowe dla Polonii Zagranicznej ). La Société du Christ pour les émigrants de Pologne est une société de vie apostolique fondée par le cardinal Hlond, alors primat de Pologne, le 8 septembre 1932, avec l’assistance du père Ignace Posadzy. Elle regroupe environ 400 prêtres aujourd’hui.

« Il étudie la philosophie au Séminaire archiépiscopal de Gniezno d’octobre 1934 à juin 1936 puis la théologie au séminaire de Poznań. Il présente son examen oral de doctorat ( rigorosum ) en juin 1939 à Poznań. En 1939, la dernière année de ses études de théologie est annulée par le déclenchement de la guerre. Grâce aux efforts des autorités de la Société du Christ, il a la possibilité de se rendre à Cracovie et d’y terminer ses études théologiques dans un séminaire de l’ordre des Capucins ».

Dans certains pays, un rigorosum ( examen oral ) est l’examen final pour l’obtention d’un diplôme universitaire, généralement un doctorat. Il est surprenant de lire que le père Kiek a présenté cette épreuve alors qu’il lui restait un an d’études.

« Czesław Kiek est ordonné prêtre le 29 septembre 1940 dans l’église salésienne de Cracovie-Dębniki, par Mgr Stanisław Rospond.

 Pendant la guerre, de 1940 à 1943, en tant que résident, il œuvre dans la paroisse dédiée au bienheureux Kadłubek à Jędrzejów ( diocèse de Kielce ), puis dans la paroisse d’Oleśno ( diocèse de Tarnów ).

Début 1943, grâce aux efforts de la Société du Christ, les autorités allemandes consentent à ce qu’un travail pastoral soit mené dans les camps de transit des ouvriers polonais déportés ensuite vers le Reich pour les travaux forcés. Le père Czesław Kiek devient, en mars 1943, l’aumônier du camp de Cracovie. Le travail du prêtre consiste à fournir une aide spirituelle et matérielle. L’accent est mis sur la persévérance dans la foi et l’éveil de la solidarité fraternelle. L’aumônier met aussi l’accent sur le sentiment de spécificité nationale. À la fin de 1943, il est l’un des initiateurs de ce qui a été appelé « L’action de Noël », à savoir l’envoi à ceux dont on connaissait l’adresse en Allemagne de colis contenant le traditionnel Opłatek, des recueils de chansons, des chants de Noël et une lettre pastorale de l’archevêque de Cracovie Mgr Adam Sapieha. L’aumônier du camp, le père Kiek, y joint sa propre lettre de soutien : « Nous venons à vous, frères, dispersés dans le monde entier, suivant la vieille coutume polonaise, pour partager l’Opłatek blanc, symbole de l’amour du Christ et de l’unité fraternelle, afin que Noël vous apporte une abondance de grâces de Dieu et vous donne le courage de supporter les épreuves dans un pays étranger ».

L’Opłatek est une tradition catholique célébrée, entre autres, dans les familles polonaises lors de la veillée de Noël. Opłatek est confectionné à partir de pain azyme, à base de farine blanche et d’eau. Opłatek est béni par un prêtre. Les membres de la famille et les amis se partagent et s’échangent Opłatek tout en formulant des vœux réciproques.

« La conséquence de « L’action de Noël » est une vigilance accrue de la police allemande. Bientôt, en mars 1944, le P. Czesław Kiek est arrêté et emprisonné à la prison de Montelupich à Cracovie. Envoyé dans un premier temps au camp de concentration de Gross-Rosen, il est transféré ensuite au camp de Dora-Osterode. Il survit à l’évacuation – appelée plus tard la « Marche de la mort » – vers le camp de Bergen-Belsen. Là, épuisé, souffrant du typhus, il est libéré par les troupes alliées.

 Après la guerre, le P. Kiek a occupé diverses fonctions :

– Catéchiste et préfet de l’école primaire et secondaire à Bergen – Belsen ( 1945 – 1946 ), puis à Salzgitter / Harz ( 1946 – 1948 ) ;

– Curé de Frille – Minden et préfet du collège de Bad Lippstadt ( 1948 – 1949 ) ;

– Curé de Moringen et Hann. Münden ( 1949 – 1950 ) ;

– Dans les années 1951 – 1954, aumônier pour les prisonniers polonais et étrangers à Werl et pasteur des communautés polonais à Dortmund-Ewing ;

– De 1954 à 1960, prêtre dans les communautés polonaises de Dortmund, Witten et Lütgen-Dortmund ;

– De 1960 à 1963, directeur du Centre Notre-Dame de Częstochowa à Roubaix, dans le Nord de la France ;

– Le16 juillet 1963, retour en Allemagne pour continuer à travailler comme pasteur des communautés polonaises de Dortmund et de ses environs puis, finalement, à Kreffeld.

 Il décède à l’hôpital le 6 janvier 1984, à l’âge de 76 ans.

Les cérémonies funéraires ont eu lieu dans l’église de Ste Klara à Kaldenhausen, d’où le cercueil a été transporté en Pologne. Il a été enterré le 16 janvier 1984 dans le caveau familial du cimetière Junikowski à Poznań ».

D’après un texte de ks. Bernard Kołodziej TChr
https://www.chrystusowcy.pl/schematyzm?kaplan_id=286764a4ceb9012323e6e1139

17/08/2020 – Piotr Rozenski et André Karasińsk

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2.477 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Ks Kiek.

 

0290 : Księga protokółów

Tout doucement, des pans entiers de notre histoire commune remontent à la surface … Des documents qu’on croyait disparus à jamais réapparaissent … Ceux qui en avaient la charge, les ont conservés précieusement – comme des reliques – en attendant le jour où ils pourraient les ressortir et les partager … en attendant le bon moment ! Et le bon moment est arrivé.

C’est ainsi qu’on vient de nous remettre la « Księga protokółów du KSMP de Ressaix », attendez par là : le livre des procès-verbaux ; autrement dit, la bible … l’ouvrage dans lequel on a scrupuleusement acté et retranscrit, au fur et à mesure, les réunions, les décisions, les compositions des différents comités et tout l’historique du KSMP. Ce document est évidemment essentiel. Il était à l’abri. Ce sont les 2 derniers responsables du KSMP de Ressaix, Elisabeth Kciuk, la présidente et son mari Vincent Latour, le secrétaire qui avaient pris soin de préserver le livre dans l’espoir de le transmettre un jour, et aussi, peut-être … pourquoi pas, lui redonner l’importance qu’il mérite. Merci Elisabeth et Vincent pour votre confiance.

Ce livre a donc rejoint l’Album pamiątkowy du même KSMP que nous avions déjà récupéré et feuilleté ensemble. Ces deux documents sont complémentaires. L’un illustre l’autre, l’autre explique le premier.

Nous avions, par ailleurs, déjà retrouvé les costumes folkloriques du KSMP de Ressaix. Ceux-ci, après avoir été « reconditionnés », sont allés rejoindre l’ensemble Spotkanie … dans l’espoir de servir encore. Ainsi, se reforme, peu à peu, le puzzle de nos sagas. Les pièces dispersées retrouvent leurs places … s’emboîtent parfaitement … et redessinent les contours de toute une époque. C’est l’unique objectif de notre communauté de souvenir.

Évidemment, je me suis plongé dans ce livre … évidemment, nous allons en partager les meilleurs moments ! Mais ce qui m’a frappé pour commencer, c’est l’écriture … la calligraphie devrais-je dire. Waouh ! C’était un temps où on savait écrire … un temps où on prenait le temps de faire les choses. Quand j’évoquais, il y a quelques semaines, la chanson « Écrire pour ne pas mourir » d’Anne Sylvestre, je pensais surtout au fond. Ici, il y a le fond et la forme. On sent bien que les secrétaires s’appliquent à rendre la lecture agréable. On admire la technique … on s’extasie devant les circonvolutions des majuscules. Bravo.

La deuxième chose qui m’a frappé, c’est la filiation ! La première page du livre débute par le compte rendu de la première réunion … celle où le KSMP de Ressaix est né. Nous sommes 17 février 1959. Et déjà, des noms de famille se distinguent : Marcel Swiderski sera le premier président, son frère, Casimir Swiderski sera le directeur technique ( le chorégraphe ). Leur épouse, Emma Marzec et Marysia Perzyna sont déjà présentes aussi. Ils sont entourés d’autres dont les noms de famille se retrouveront tout au long de l’histoire de la communauté polonaise de Ressaix : Chudzicki, Wazbinski, Saweruk, Ogonowski, Leracz, Gębka, …

Le livre se termine par la réunion du 13 septembre 1986 … la dernière réunion générale ! Si vous vous attardez sur la liste des membres présents, vous lirez : Katty Swiderski et Frédéric Swiderski, les enfants de Marcel et Emma, mais aussi Dorothée Swiderski et Vincent Swiderski, les enfants de Casimir et Marysia … C’est extraordinaire … 27 ans plus tard, ce sont les enfants des fondateurs ! Quelle filiation ! Et bien sûr, ils sont entourés d’autres : Malvina Rusowicz et son mari André Walasczyk, d’Alice Golusinski, l’épouse de Vincent, de Joanna Skowron, l’épouse de Frédéric, d’Elisabeth Kciuk, de Janek Perzyna, de son frère Gieniu, mais aussi de Sébastien, le fils de Gieniu, de Jean-Michel Deputat, et encore quelques autres … Ce sont deux générations qui sont ici mélangées, mais c’est avant tout une grande et merveilleuse histoire de famille !

Et bien sûr, tous ceux-là, mais aussi leurs frères, sœurs et cousins … sont des habitués de Comblain !

10/08/2020 – JP Dz

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2.462 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Couverture et première page.
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2.463 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Premier compte-rendu : Réunion du 17 février 1959.
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2.464 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Premier compte-rendu : Liste du premier comité et des premiers membres.
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2.465 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Premier compte-rendu : Clôture de la réunion. Signature du président et du secrétaire.
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2.466 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Dernier compte-rendu : Réunion du 13 septembre 1986. Liste des membres présents.
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2.467 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Dernier compte-rendu : Suite.
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2.468 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Dernier compte-rendu : Suite.
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2.469 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Dernier compte-rendu : Suite.
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2.470 : Księga protokółów du KSMP de RESSAIX : Dernier compte-rendu : Suite.
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2.471 : KSMP de RESSAIX – 1959 : Première photo de l’album pamiątkowy : ( ? ) ; Casimir Swiderski ; Danuta Koper ; Ks Kurzawa ; … ; Thérèse Ogonowski ; Edouard Rozlach ; Bogdan Pietraszek ; …; Elisabeth Saweruk ; Janka Miklusiak ; Emma Marzec ; Lydie Białecka ; … ; Bolek Piotrowski ; Mr Młynarczyk ; Pierre Pietraszek ; Marcel Swiderski ; … ; Pan Lelonek ; … ; Ks Okrój ; Mr Stepien. Mais aussi à gauche, Edouard Janowski ; Lino Mestriner ; Tadek sołtisyk ; Richard Janowski, l’époux de Barbara Kubarek qui est à l’arrière, à gauche de Mr Młynarczyk.
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2.472 : KSMP RESSAIX – 1986 : À PÉRONNES-LEZ-BINCHE, Rue Defuisseaux : Lors d’une fête de la Communauté italienne : Danièle Czajkowski ; Frédéric Swiderski ; Elisabeth Kciuk ; Vincent Latour.
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2.473 : KSMP RESSAIX – 1986 : À PÉRONNES-LEZ-BINCHE, Rue Defuisseaux : Lors d’une fête de la Communauté italienne : Danièle Czajkowski ; Frédéric Swiderski ; Elisabeth Kciuk ; Vincent Latour.
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2.474 : KSMP RESSAIX – 1986 : À PÉRONNES-LEZ-BINCHE, Rue Defuisseaux : Lors d’une fête de la Communauté italienne : Agnes Golusinski ; Dorothée Swiderski ; Danièle Czajkowski ; Elisabeth Kciuk et Jean-Franco.
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2.475 : KSMP RESSAIX – 1986 : À PÉRONNES-LEZ-BINCHE, Rue Defuisseaux : Lors d’une fête de la Communauté italienne : Agnes Golusinski avec Vincent Swiderski ; Dorothée Swiderski avec Sébastien Perzyna ; Danièle Czajkowski avec Frédéric Swiderski ; Elisabeth Kciuk  avec Vincent Latour ; et en bas, Jean-Franco surveillait le plancher dont les panneaux s’écartaient dangereusement, sous les coups de talons. Quelle frayeur !
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2.476 : COMBLAIN-LA-TOUR : Entre la maison et l’Ourthe : La famille Swiderski et leurs amis … dans le désordre nous pouvons reconnaître : Beata Kotara ; Richard Szymczak ; Liliane Kiełtyka ; Isabelle Swiderski ; Marcel Swiderski ; Nathalie Swiderski ; Emma Marzec ; Madame Kiełtyka ; Annie Kiełtyka ; Fredy Kiełtyka ; Jeanine Leracz ; katty Swiderski et Christophe Swiderski ; ….

 

0289 – Les fratries à Comblain

« T’as bien connu Chose ? » comme dirait François Pirette « Mais si … même que sa sœur elle venait avec … V’la que j’ne reviens plus sur l’nom de famille ! » Eh oui, on en est tous là … Pourtant, nous aussi on a bien connu « chose » et même sa petite sœur … et même son grand frère … mais quand il s’agit de remettre un nom de famille sur un visage … ça devient plus compliqué. Il faut dire que c’était il y a tellement longtemps.

Et puis, nous avons une bonne excuse, en colonie, tout le monde s’appelait par son prénom. Du coup, on était parfois surpris d’apprendre, au bout d’une semaine, qu’une telle était la sœur de celui-ci ou que celui-là était le frère de ces deux autres. Dans certains cas, la ressemblance physique ne laissait aucun doute « ça se voit sur son visage que c’est son frère … ». Mais … dans d’autres cas … on n’aurait pas dit !

Quant aux liens du sang, ceux qui sont normalement là pour créer des liens forts, durables et invisibles … on aurait dit – parfois – qu’eux aussi ils étaient en vacances … mais ailleurs. Sans doute que les colonies étaient des moments propices à découvrir les autres … ceux avec qui on ne cohabitait pas au quotidien … comme une sorte de trêve socio-familiale. Un peu de distance, ça ne peut pas faire de tort … Peut-être même qu’après la colonie, les relations n’en seraient que meilleures ? Oui … peut-être. Mais quand même … parfois, ces trêves ressemblaient plus à des « cessez-le-feu » et les hostilités n’attendaient qu’un petit détail pour embraser à nouveau les esprits ! Il y avait comme de l’électricité dans l’air ! Au moins, ça mettait de l’ambiance.

Dieu merci, dans leur immense majorité, les « choses » se passaient bien … Et j’avoue que je regardais, avec une certaine envie, ces grandes sœurs qui avaient des gestes de tendresse envers leur fratrie … qui parvenaient à veiller sur leurs petites sœurs et petits frères tout en gardant cette distance nécessaire qui permet de faire croire aux plus jeunes qu’ils sont libres et totalement livrés à eux-mêmes. Pour le fils unique que j’étais, cette tendresse-là, c’était une émotion teintée de regret que seuls l’esprit de famille qui régnait à Comblain et la certitude d’être entouré d’amis parvenaient à atténuer.

Que reste-t-il aujourd’hui de ces familles, plus ou moins grandes, qui ont fait les beaux jours de Comblain-la-Tour ? Le temps est passé … avec son cortège d’épreuves, de chagrins et de fatalités. Certaines de ces fratries ont disparues complètement … d’autres tentent de se remettre de quelques absences définitives … d’autres encore, se sont perdues dans les vicissitudes d’un quotidien qui les a malmené et sont persuadées que rien ni personne ne pourra jamais les réconcilier … Pourtant, vu de l’extérieur, ils nous paraissent encore tellement complémentaires … Mais comme dirait cet autre humoriste : « Cela-ne-nous-regarde-pas ! ».

Il reste des « Smalas » qui sont restées intactes, qui cultivent la famille comme on cultive un jardin et récoltent l’attachement comme un fruit précieux dont la saveur n’a pas d’égal. Il reste le souvenir de ces noms à consonance polonaise – mais pas toujours – qu’on a si souvent entendus mais qu’on ne sait plus si ceux-là étaient des cousins ou des frères … Il reste quelques photos … celles d’aujourd’hui sont consacrées à une de ces grandes familles dont tous les enfants sont passés par Comblain et ont marqué l’histoire de la colonie … les Konarski : Christiane, Danielle, Bogdan, Janek, Richard et Michel. Si nous avons côtoyé à Comblain beaucoup de fratries, avoir eu les six qui se sont succédé … c’est rare … même exceptionnel. D’autant plus que leur présence s’est répartie entre les années soixante et les années quatre-vingt … belle amplitude ! On peut dire qu’on a tous connu au moins un Konarski.

Reste encore l’envie de retrouver d’autres noms de fratries avec qui nous avons partagé de si doux moments. Rafraîchissez-moi la mémoire … avant que tout cela ne se mélange définitivement …

Reste enfin, pour moi, se souvenir mélancolique qu’à chaque fois que je revenais d’un séjour à Comblain-la-Tour, je ne pouvais pas m’empêcher d’écouter en boucle la chanson de Maxime Leforestier :

« Toi le frère que je n’ai jamais eu
Sais-tu si tu avais vécu
Ce que nous aurions fait ensemble
Un an après moi, tu serais né
Alors on n’se s’rait plus quittés
Comme des amis qui se ressemblent
On aurait appris l’argot par cœur
J’aurais été ton professeur
A mon école buissonnière
Sur qu’un jour on se serait battu
Pour peu qu’alors on ait connu
Ensemble la même première
 ».

03/08/2020 : JP Dz

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2.449 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1969 : Les Konarski : Christiane Konarski et Thérèse Dudziak.
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2.450 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1969 : Les Konarski : Patricia Moury ; Christiane Konarski ; Thérèse Dudziak ; Danielle Konarski ; Emilia Wawczyniak ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Devant : Patricia Młynarski ; Jeanine Dudziak ; ( ? ) ; ( ? ) ; Bernadette Bierczyk.
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2.451 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1969 : Les Konarski : Devant le château de Fanson : Emilia Wawczyniak ; Patricia Moury ; Danielle Konarski ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Thérèse Dudziak ; Christiane Konarski ; Jeanine Dudziak ; Patricia Młynarski ; ( ? ) ; devant : Bernadette Bierczyk ; ( ? ).
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2.452 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1969 : Les Konarski : Au marché de Comblain-au-Pont : Lydie Gilson ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Danielle Konarski ; Emilia Wawczyniak ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Christiane Konarski ; ( ? ).
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2.453 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1969 : Les Konarski : Devant le perron : Christiane Konarski.
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2.454 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1967 : Les Konarski : Sur la balancelle : Bogdan Konarski ; Christine Mironczyk.
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2.455 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1967 : Les Konarski : Sur la balancelle : ( ? ) ; Jacqueline Mikus ; Bogdan Konarski ; ( ? ).
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2.456 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Konarski : Dans les bois : Freddy Fuitowski ; Janek Konarski.
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2.457 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Konarski : Dans le parc : Janek Konarski, entouré de son groupe. Et derrière dans les buissons, Alexis Łagocki et Charlotte Milik.
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2.458 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1964 : Les Konarski : Devant le perron : Pierre Front ; Richard Konarski ; Jean-Pierre Dziewiacien ; ( ? ) ; Pierre-Marie Pytel.
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2.459 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Konarski : Dans le parc : Richard Konarski ; Betty Nowicki.
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2.460 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Konarski : Dans le parc : Piotr Rozenski ; Michel Konarski ; Freddy Motala.
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2.461 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Konarski : Sur le perron Fabienne Laffut ; Michel Konarski ; Richard Chwoszcz ; … ; Thérèse Spiewak. En bas à droite, le garçon avec le pull bleu : Ziggy et c’est un allemand.