Vous connaissez tous la chanson :
« W poniedziałek rano,
kosił ojciec siano,
Kosił ojciec, kosił ja,
kosiliśmy obydwa ».
Eh bien nous, « w poniedziałek rano », nous feuilletons ensemble des extraits de notre histoire commune … et le mot « feuilletons » convient parfaitement à cette série qui a tout doucement entamé sa saison six !
Par contre, le mot « saison » n’est pas tout à fait adapté … Notre feuilleton à nous ne connaît aucune trêve saisonnière. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il gèle ou que la canicule nous fait suffoquer, tous les lundis – à 5h du matin quand j’allais encore au bureau, à 6h depuis que je suis « pensionné » – nous replongeons ensemble dans les années Comblain. Bien sûr, tous les « épisodes » ne se valent pas … tous les thèmes abordés ne sont pas toujours intéressants pour tout le monde … il y en a pour tous les goûts. Mais il faut bien l’admettre … l’imagination du scénariste – et des quelques auteurs – s’épuise. Il est temps d’explorer d’autres pistes, de fouiller dans d’autres mémoires … il faudrait des scoops, des photos inédites, des histoires originales, des scripts percutants … bref du sang neuf.
Je sais que vous êtes prudents, modestes et réservés, mais qu’est-ce que vous risquez à raconter des histoires d’il y a 40 ans ? Connaissez-vous cette citation de Rudyard Kipling ( l’auteur du Livre de la jungle ) :
« Rire, c’est risquer de paraître fou …
Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental …
Tendre la main, c’est risquer de s’engager …
Montrer ses sentiments, c’est risquer de s’exposer …
Faire connaître ses idées, ses rêves, c’est risquer d’être rejeté …
Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour …
Vivre, c’est risquer de mourir …
Espérer, c’est risquer de désespérer …
Essayer, c’est risquer de faillir …
Mais nous devons en prendre le risque !
Le plus grand danger dans la vie est de ne pas risquer …
Celui qui ne risque rien … ne fait rien … n’a rien … n’est rien ! ».
Et dans un autre registre, on m’a raconté récemment cette petite anecdote :
« Un vieux monsieur fréquente le même club du troisième âge qu’une veuve qu’il aime secrètement. Un jour, prenant son courage à deux mains, il la demande en mariage et elle accepte avec enthousiasme !
Le lendemain, le vieux monsieur lui téléphone : « Ce que j’ai à vous dire est un peu embarrassant. Hier, je vous ai demandé en mariage et je ne me souviens pas si vous m’avez répondu oui ou non ? ». Et la veuve de répondre : « Ah, c’est vous ? Comme je suis contente que vous m’appeliez ! Je me souvenais d’avoir dit oui, mais je ne savais plus à qui ! ».
Alors … avant que ça nous arrive … avant qu’on oublie à qui on a dit « Oui » … à qui on a dit peut-être « Non », il est grand temps de rassembler nos souvenirs et de les partager ! Et le seul endroit où vos souvenirs se sentiront bien … c’est ici. Car le véritable danger pour nos souvenirs ce n’est pas que quelqu’un nous les vole … mais au contraire que plus personne ne s’en rappelle ! Il ne faudrait pas qu’un jour tout ce que nos parents ont semé disparaisse … que tout soit perdu … et qu’à la fin :
« A w niedzielę z rana
Już nie było siana,
Płakał ojciec, płakał ja,
Płakaliśmy obydwa ».
31/08/2020 – JP Dz










