0349 – Premières notes de jazz à Comblain … en 1944

Il y a quelques jours, Monsieur Edmond De Koker nous avait expliqué comment il avait vécu 16 mois à l’hôtel du Parc durant la seconde guerre mondiale. Je lui ai demandé s’il n’avait pas d’autres souvenirs. Voici donc la suite de ses souvenirs … vieux de 79 ans !

À la lecture de ce qui suit, vous verrez que Mr De Koker ne croit pas aux coïncidences – moi non plus – et que c’est là, sur les hauteurs de Comblain, qu’il a découvert en 1944 … le jazz !

« J’ajoute que :

C’est tout à fait par hasard que je suis tombé sur votre site et les souvenirs vieux de 79 ans ( ! ) ans se sont réveillés. C’était la guerre on espérait tout le temps que le jour suivant ne serait pas plus mauvais que le précédent. Ce n’était pas à proprement parler des colonies de vacances, on n’était pas là pour s’amuser, même si aux récréations nous jouions. Les promenades extérieures étaient rares. Les jours se suivaient inlassablement, à l’abri des bombardements ( je ne me souviens pas d’une seule alerte lors du séjour – et il fut long ). Nous étions là pour soulager nos familles qui étaient en difficultés, en les déchargeant de nos frais de nourriture sans intervention financière. Dans le milieu qui fréquentait ces lieux il n’y avait pas à l’époque de matériel photographique, donc pas de photo de ces joyeux ( ? ) moments.

Mon dernier souvenir, plaisant celui-là, se déroula quatre à cinq jours après notre libération. Après avoir vu les américains passer de l’autre côté de l’Ourthe avec tout leur matériel en direction de Liège, nous fûmes invités à visiter Leur camp de repos. C’est en rang que nous traversons le pont en bois qui surplombait les ruines de l’explosé et nous montons la côte qui nous mène à Comblain Fairon. Là sur le sommet, à gauche de la route, dans les prés et les vergés, une étendue de tentes, de camions, de ces petits véhicules qu’ils appellent jeep, et d’autres véhicules disons plus guerriers.

Nous entrons dans l’enceinte et on nous invite à circuler librement dans le camp. Nous sommes immédiatement happés les uns et les autres dans toutes ces tentes et ils nous invitent à goûter à toutes leurs nourritures. On découvre ou on retrouve, les oranges, le chocolat, la viande en boîte, le coca ( qui ne nous plaît pas car il a un goût de produit pharmaceutique ), du pain BLANC ! mais que l’on trouve cotonneux après le gris collant, les paquets de chewing-gum ( ils doivent nous expliquer le fonctionnement car cette chose nous est inconnue ), bref c’est bombance ( il y aura quelques indigestions le soir ) ils nous remplissent les poches !

Mais nous découvrons autre chose, une autre nourriture, il y a de la musique partout, une sonorité, un rythme, jamais entendu. J’entends des voix de femmes un peu nasillardes, des ouwap-ouwaps d’un trombone, mes oreilles viennent de découvrir les Andrews Sisters et Glen Miller mais je ne le sais pas encore, bref je découvre le jazz et je ne le sais pas ( il n’y a pas de traducteur ! ), mais il ne me quittera plus.

Le retour vers l’hôtel sera bruyant, chacun voulant dire à l’autre ce que lui, a vu. À la soirée il y a quelques indigestions pour nos estomacs un peu malmenés par un excès auquel nous ne sommes plus habitués. Mais quelle belle journée dans nos oreilles et dans nos yeux lorsque nous les fermons recrus de fatigue.

Bizarrement, une dizaine d’années plus tard, je décide de partir en vacances en vélo avec un ami, nous voulons aller au Luxembourg en faisant étape dans les fermes, dès le premier jour nous n’en trouvons pas. Nous n’avons pas pensé que les fermes ne sont pas sur les grand-routes. Il fait noir au-dessus d’une côte, on voit vaguement quelques meules de foin, et des vaches qui toussent. Nous décidons de nous abriter au pied d’une meule et nous sombrons dans le sommeil. Au petit matin je me réveille et je constate avec stupeur que j’ai passé la nuit dans le camp des américains.

Coïncidence ! ? ! ? ».

Monsieur Edmond De Koker – 21/03/2022

0348 – de Juillet 1943 à Octobre 1944 à Comblain-la-Tour

Voici un récit MAGISTRAL qui est arrivé un matin sur le blog des Anciens de Comblain.

L’auteur – Monsieur Edmond De Koker – raconte comment à l’âge de 9 ans, il a séjourné pendant 16 mois à l’Hôtel du Parc – notre Centre Millennium – entre Juillet 1943 et Octobre 1944. L’hôtel était alors transformé en … colonie de vacances pour protéger les enfants des bombardements.

Monsieur De Koker nous plonge dans ce que fut sa vie sous l’occupation et comment lui et ses condisciples ont vécu l’arrivée des américains et la libération à Comblain-la-Tour.

Ce témoignage est très intéressant parce qu’il relate une période – celle de la seconde guerre mondiale – dont nous n’avions encore jamais parlé … par faute de connaissance, mais il est aussi particulièrement bouleversant ! En effet, il arrive à un moment où tant d’autres enfants souffrent à nouveau sous les bombes … où ces bombes tombent à quelques kilomètres à peine des frontières polonaises … où l’Europe à nouveau s’embrase … où il faut à nouveau sauver les enfants de la folie des adultes.

Voici le récit de Mr Edmond De Koker :

« Je revois les photos de l’endroit où, à neuf ans, j’ai vécu seize mois ( du premier juillet 1943 à la fin octobre 1944 ). Pendant la guerre, l’Hôtel du Parc a été occupé par des colonies de vacances, tout comme l’Hôtel du Pont de Comblain-la-Tour, pour écarter les jeunes des villes des risques de bombardements fréquents les nuits par les anglais et le jour par les américains.

Deux institutrices de Herstal s’occupent des cours et nous surveillent lors de nos jeux dans le parc d’où l’on aperçoit le Rocher de la Vierge. Médicalement nous sommes suivis par le docteur local que nous avions baptisé Docteur Rubiazol, du nom du médicament qu’il utilisait pour presque tous les maux, du mal de tête à la jaunisse.

À partir de juin 1944, débarquement des alliés, les déplacements des parents sont très rares et malaisés. Début septembre les troupes américaines s’approchent de Hamoir. Nous sommes excités, et, avec l’aide des institutrices et du personnel on bricole des drapeaux et des banderoles en papier aux couleurs de la Belgique ainsi que des Alliés.

Quand, catastrophe, on est prévenu que les allemands arrivent. On enfourne tout en vrac dans des caisses que l’on transporte sur le toit de la partie arrière de l’hôtel. Ouf, tout est caché à temps. C’est l’arrière-garde allemande, ils creusent trois emplacements le long de l’Ourthe qui longe le parc et d’où ils ont en enfilade la route Hamoir-Liège.

Tout le personnel civil et les enfants sont confinés dans l’hôtel. On tremble en espérant qu’ils ne montent pas sur le toit où sont cachés nos drapeaux. Le comble, on entend tirer des coups de feu dans les arbres du rocher de la Vierge, ce sont les résistants qui s’entraînent, et les allemands sont extrêmement nerveux.

Les enfants et le personnel de l’hôtel du Pont nous rejoignent et nous devrons dormir tous au sous-sol. Au milieu de la nuit, une forte explosion retentit des morceaux de béton fracassent des fenêtres et blessent quelques enfants sans trop de gravité. Les allemands viennent de faire sauter le pont.

Au petit matin, nous sortons. Les soldats sont partis les mitrailleuses n’ont pas été utilisées. Une voiture se présente à la grille, deux hommes avec mitraillettes couchées sur les garde-boue et deux autres sur les marchepieds arrières, au volant le docteur Rubiazol. Ce sont les maquisards qui viennent nous libérer.

On monte sur le toit récupérer nos drapeaux et nous les déployons pour saluer les américains qui passent sur l’autre rive en direction de Liège. Il faudra encore un mois avant que tous les enfants retrouvent leurs parents.

Pour ma part, je fus le dernier à retourner à Herstal avec les institutrices et sortant de la gare des Guillemins nous fûmes accueillis par les sirènes et survolé par un petit avion avec un tuyau qui pétaradait comme une vieille moto et qui s’écrasa un peu plus loin dans une énorme explosion. Nous venons de faire connaissance avec les V1 et comprenons que tout n’est pas fini ».

Edmond De Koker – 17 mars 2022

3.221 : Hôtel du Parc

0268 – Modernisation

La modernisation du château Detienne ne s’est pas arrêtée en 1960 quand la Communauté polonaise a acheté ce qui était déjà l’Hôtel du Parc … bien au contraire.

Dès le départ et jusqu’aujourd’hui, des bonnes volontés se sont relayées pour entretenir, agrandir, améliorer et mettre au goût du jour le bâtiment principal comme les annexes. Bien sûr, ce sont les moyens financiers disponibles qui ont rythmé cette évolution régulière. Ces dernières années d’ailleurs ce rythme s’est considérablement accéléré … nous ne pouvons que nous en réjouir. Cette mutation est devenue à ce point rapide que, à chaque fois que nous partons pour Comblain-la-Tour, on se demande qu’est-ce qu’on va y trouver comme nouveautés ? Les nouvelles chambres VIP sont quelques exemples de cette modernisation permanente. Merci à Madame Barbara Wojda et à ses équipes.

Dans les années 60 / 70, les moyens étaient plus limités … Ça n’a pas empêché d’avoir des projets et de les mettre en œuvre. De nombreux bénévoles ont offert leur temps et leur énergie pour restaurer ce qui pouvait l’être. Il ne reste malheureusement que peu de photos pour témoigner … c’est bien dommage ! À l’époque, tout le monde n’avait pas encore le « réflexe » de tout photographier. Mais il reste quand même quelques documents importants … Merci à Zdzisław Blaszka d’avoir eu la bonne idée d’immortaliser ces moments-là. Ses photos illustrent la démolition du vieux bâtiment et la reconstruction de ce qu’on appelle aujourd’hui « la maison rouge ». Je pense que les travaux ont dû être exécutés en 1972. Ce fut un projet d’ampleur qui a mobilisé énormément de moyens. Mais quel plaisir de voir à quel point ce projet était utile et comment il est exploité aujourd’hui. Ces dernières années, d’autres travaux ont été réalisés dans la maison rouge pour encore plus de confort.

Parfois, lors de travaux, les ouvriers retrouvent des vestiges … des traces de l’histoire déjà ancienne de notre château. Ce fut le cas encore en 2018. La photo 2.191 montre une inscription – pas très nette – qui date du 15 juin 1900 … Ce message a été retrouvé, le 23/01/2018, dans la chambre n° 14, au premier étage, sous 4 couches de tapis. Les bâtisseurs de l’époque voulaient laisser leur empreinte à la postérité. Leurs noms de famille ne sont pas très lisibles ( si l’un d’entre vous a une formation en graphologie, je l’invite à déchiffrer et à partager ) mais nous pouvons déjà remercier Léon, Joseph, Emile, Etienne, Louis et Nicolas pour leur contribution à l’aménagement de Château Detienne.

À d’autres moments, apparaissent des prises de vues étonnantes … C’est le cas de la photocopie n° 2.192. Pour avoir exploré, en long et en large, énormément de documents, de photos et de cartes postales sur Comblain-la-Tour, je peux vous affirmer que cette photo-là est très rare ! D’ailleurs, à part cette photocopie, je n’ai jamais vu l’original du cliché. Et je serais heureux d’en avoir une copie plus nette. Je sais qu’elle appartient à un comblinois qui nous lit peut-être … Je l’encourage à prendre mon contact en lui promettant de lui rendre son trésor après copie.

Si cette dernière photo est si singulière, c’est qu’elle montre qu’un bâtiment existait, à l’intérieur du parc, avec accès vers le sentier qui longe le parc. Peut-être la demeure de domestiques, du garde-chasse, ou d’un concierge ? À ce stade, il est évidemment impossible de dire avec certitude ni la date de la photo, ni à qui ce bâtiment était-il réservé … Il est seulement la preuve que des travaux de modernisation n’ont jamais cessé à Comblain-la-Tour.

23/03/2020 – JP Dz

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2.181 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( ? ) ; Mr Jean Dziewiacien ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Mr Léon Czak ; ( ? ) ; ( ? ) ; Mme Veronika Załobek. ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.182 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.183 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.184 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( ? ) ; Jurek Stoj ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Janek Perzyna ; Mr Casimir Swiderski . ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.185 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( ? ) ; ( ? ) ; ( , ) ; ( ? ). ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.186 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : Mr Zbigniew Matusiewicz ; Pan Jan ; Mr Léon Warchulski ; Mr Walek Chmielecki ; Mr Baron d’Hensies ; ( ? ) ; Mme Veronika Załobek ; ( ? ) ; Mr Franek Bujanowski ; Mr Kazik Michalski ; Mr Léon Czak. ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.187 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.188 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.189 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Le bâtiment rouge en construction : ( collection Zdzisław Blaszka ).

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2.190 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bâtiment rouge.

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2.191 : COMBLAIN-LA-TOUR : Archive rupestre.

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2.192 : COMBLAIN-LA-TOUR : Bâtiment latéral ?

0084 – Vue d’en haut, au fil du temps – suite ( 8 )

Voici la suite – et la fin – des cartes postales consacrées au château Detienne / Hôtel du Parc. Sur chacune d’elles, on peut voir le Centre Millennium … sous différents angles.

L’avantage de ces vues prises de très haut, c’est qu’on peut situer la maison par rapport au reste du village.

On peut également voir l’évolution du village. Il y a là des choses que nous avons connues, d’autres qui ont disparu.

Sur la photo 528, par exemple, on peut voir que le terrain de football n’existe toujours pas. Par contre, à l’arrière, on voit très bien la « Closerie de Chirmont ». Nous, ça nous a donné l’envie d’aller un peu plus loin … Ça nous a donné l’envie d’en savoir plus sur Comblain-la-Tour ; de revisiter Comblain.

Bien sûr, nous ne sommes pas des historiens et les documents sont rares, mais le peu que nous savons déjà, nous prendrons plaisir à le partager avec vous.

Nul doute que, lors de ce voyage que nous ferons ensemble, nous apprendrons d’autres choses sur Comblain. Nous découvrirons des noms de lieux-dits que nous fréquentions. On comprendra mieux pourquoi une telle rue s’appelle comme ça. On regardera autrement un tel bâtiment ou un tel monument. Bref, nous allons – de temps en temps – nous réapproprier le village de nos aventures.

Et si tout ça permet de faire resurgir vos souvenirs … tant mieux.

Et si tout ça vous donne envie de revenir à Comblain … tant mieux.

Ça nous permettra de nous revoir.

10/10/2016 – Piotr Rozenski et Jean-Pierre Dziewiacien

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0527 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0528 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0529 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0530 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0531 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0532 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0533 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0534 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

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0535 : COMBLAIN-LA-TOUR : Panorama.

 

 

0075 – Vue d’en haut, au fil du temps ( 7 )

Comme vous avez pu le constater dans les articles consacrés à la petite histoire du Centre Millennium, l’évolution du bâtiment et du parc s’est faite petit à petit.

Tantôt « château Detienne », tantôt « Hôtel du Parc », pour devenir in fine, Notre colonie de vacances. ( Pour les habitants de Comblain, c’est le « home polonais » ! ).

Il est très difficile de donner des dates ; de dire « C’est cette année-là que ceci a été fait » …

Nos seules sources, ce sont les cartes postales anciennes. Heureusement, le village de Comblain-la-Tour a toujours eu beaucoup de succès et donc, de nombreuses cartes postales ont circulé, et circulent encore.

Sur ces cartes figure rarement la date de la photo … mais sur les timbres, il y a une date.

Il faut être prudent, une carte peut très bien avoir été envoyée des années après que la photo ait été prise.

Les photos en annexe sont des cartes postales sur lesquelles figure, à chaque fois le château Detienne ou l’Hôtel du Parc. Elles ont été prises à des moments différents et avec des angles différents.

Elles sont le reflet de l’évolution qu’a connu le site.

C’est surtout au niveau du parc et de la végétation que les différences sont les plus marquantes.

Amusez-vous à retrouver la maison et à découvrir les différences. Bon amusement.

Pour ce qui est des dates, nous pensons que :

  • on retrouve des cartes, avec le château, envoyées en 1904: le château doit donc être antérieur. La carte 436 semble même indiquer que le château est antérieur à 1902.
  • une carte envoyée en 1938, suggère qu’il n’y a pas, à cette date, d’extension du réfectoire.
  • une carte envoyée en 1948, montre que la première extension est réalisée.
  • le document 442_1949 ( verso de la carte 332 ) semble avoir été envoyé en 1949 ( à votre avis ? ) ; on y voit déjà la deuxième extension.

Les deux extensions du réfectoire semblent donc avoir été réalisées dans une période allant de la fin des années trente à la fin des années quarante…

  • une carte envoyée en 1955, prouve, sans contestation, que la deuxième extension est réalisée.

08/08/2016 – Piotr Rozenski et Jean-Pierre Dziewiacien

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0435 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0436 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0437 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0438 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0439 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1938 : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0440 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0441 : COMBLAIN-LA-TOUR : Vue sur le château à partir du Rocher de la vierge.

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0442 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1949 : Recto de la carte postale n° 332.

 

0066 – L’intérieur de l’Hôtel du Parc

L’intérieur de l’Hôtel du Parc est resté très riche ( 6 ).

La grande pièce qui donne sur le perron est devenue un petit salon ( photo 370 ). Quelques tables et quelques chaises permettent aux clients de s’installer pour fumer.

Le passe-plat qui donne accès directement à la cuisine est déjà présent. Nous l’avons utilisé constamment. J’ai l’impression aussi de reconnaître le lampadaire ; je me trompe peut-être.

Deux grands meubles rehaussent l’aspect cossu de la pièce : une vitrine et un dressoir. L’ensemble est fabriqué en bois noble et sculpté. Le dressoir est rehaussé par une plaque de marbre.

Sur la photo 371, les grands meubles sont restés les mêmes, mais les tables et les chaises sont différentes. Le style s’est démocratisé. On dirait maintenant une salle de jeu. D’ailleurs, une sorte de billard, posé devant la fenêtre, invite le client à jouer une partie.

La cheminée est splendide ; l’immense miroir qui règne au-dessus lui confère encore plus de majesté. L’horloge et les deux candélabres ajoutent une impression de richesse. Dans le reflet du miroir, on peut voir la vitrine située en face.

Des tableaux sont suspendus aux murs et les rideaux de la fenêtre complètent un décor sobre, mais élégant.

La porte grande ouverte, montre le réfectoire – sans doute qu’à l’époque, c’était « le restaurant ».

Dans le restaurant ( photos 372, 373, 374 et 375 ), les tables sont dressées pour le repas.

Les belles nappes blanches et les couverts élégants attestent du souci des propriétaires à tendre vers un certain raffinement. Le nombre d’assiettes rangées au milieu de la pièce semble indiquer que le restaurant attire de nombreux clients.

C’est difficile de jurer, mais il semble bien que la différence entre la photo 372 et la photo 373 soit la longueur du restaurant. En effet, sur 372, on ne voit que deux pilastres, et le fond du restaurant est assez proche. La photo pourrait dater d’avant le deuxième agrandissement du restaurant. Sur la 373, on voit que d’autres pilastres ont été ajoutés.

De plus, entre les trois fenêtres du fond et celles du début, il existe un espace qui, selon moi, indique l’endroit où la pièce a subi son agrandissement.

Les têtes de biches sur les pilastres me rappellent quelque chose. Pas vous ?

13/06/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien ( merci à Piotr Rozenski pour son aide )

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0370 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1948 : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

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0371 : COMBLAIN-LA-TOUR : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

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0372 : COMBLAIN-LA-TOUR : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

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0373 : COMBLAIN-LA-TOUR : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

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0374 : COMBLAIN-LA-TOUR : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

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0375 : COMBLAIN-LA-TOUR : Intérieur de l’Hôtel du Parc.

0059 : L’Hôtel du Parc ( 5 )

Décidément… sur chacune des faces du bâtiment, on peut lire le nom de l’hôtel ( photos 329, 330, 332 ).

Ce qui surprenait sur la photo 292, c’était la longueur du réfectoire… il semblait… trop court.

Au rez-de-chaussée, il n’y avait que 4 fenêtres ; au premier, une seule fenêtre, à côté du grand écriteau. L’ensemble se terminait par une gouttière.

En comparaison, les photos 329, 330 et 332 – beaucoup plus récentes – montrent au rez-de-chaussée 7 fenêtres et au premier, côté Ourthe, 3 fenêtres. Sur cette même photo 332, l’ancienne gouttière n’a pas changé. Elle est toujours à la même place, mais le bâtiment lui, s’est allongé.

La photo 331 permet de voir la serre dans toute sa beauté ; un petit chemin est d’ailleurs aménagé entre la grille d’entrée et la serre. On peut voir aussi le perron plus aéré et plus décoratif.

Sur la photo 332, le perron et la balustrade sont dans le même état qu’aujourd’hui… plus robuste… pourtant, c’est encore l’hôtel du parc.

La photo 333, envoyée en 1955, montre le bâtiment dans les années cinquante – soixante, comme nous l’avons connu. Elle permet de comparer les différentes évolutions.

Visiblement, le réfectoire, les chambres du premier étage et le perron sont restés comme du temps de l’Hôtel du Parc. La photo 334 montre le bâtiment en 1960.

C’est à cette époque que la communauté polonaise achète la maison et le parc.

25/04/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien ( Merci à Piotr Rozenski pour son aide ).

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0329 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0330 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0331 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0332 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1949 : Hôtel du Parc.

0333_1955
0333 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1955 : Hôtel du Parc.

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0334 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1960 : Hôtel du Parc.

 

 

0053 – L’Hôtel du Parc – Restaurant 1er ordre ( 4 )

L’Hôtel du Parc – Restaurant 1er ordre ( 4 ) :

Quelque temps plus tard, nous retrouvons notre château transformé en hôtel – Restaurant.

Entre les deux … j’ignore totalement ce qui s’est passé.

On ne peut que hasarder des théories. Peut-être que la présence joyeuse de l’armée allemande – qui semblait être là bien accueillie – n’a pas été appréciée par tous ? Ce n’est qu’une supposition.

Mais il a fière allure notre hôtel. Et il est fier de son nouveau statut et de son nouveau nom.

Même sur le toit, on peut lire : « HÔTEL du PARC » ( photo 290 ). Le drapeau belge flotte dorénavant sur la façade.

Un peu plus tard encore, l’hôtel devient un endroit chic. Sans doute que sa renommée s’améliore.

D’ailleurs, l’écriteau accroché sur la grille d’entrée a même été complété ; maintenant on peut lire : « HÔTEL DU PARC – RESTAURANT 1er ORDRE ». Sur la grille, des panneaux métalliques, en forme d’écusson, annoncent aux visiteurs que l’hôtel est membre de toute sorte d’organisations  ( photo 291 ).

On a sorti les tables et les chaises d’extérieur, et les parasols aussi. L’endroit est redevenu accueillant.

Avez-vous remarqué les différences entre la photo 290 et la photo 291 ?

Tout d’abord, la grille d’entrée … Sur la photo 290, elle est parfaitement symétrique.

C’est-à-dire que la grande ouverture du milieu est entourée de 2 pilastres imposants. De chaque côté des 2 pilastres, deux barrières plus petites permettent d’entrer à pied, sans ouvrir la grande porte. De chaque côté des 2 petites portes, des grilles se prolongent sur un muret.

Sur la photo 291… la petite porte du côté droit a disparu !

Ce qui signifie que le pilastre, côté droit, a été complètement démonté et remonté un mètre plus loin.

On voulait ainsi élargir la grande ouverture centrale.

Ça veut dire aussi, que les 2 grandes grilles qui s’ouvrent ont dû être élargies.

Mais ce n’est pas la seule chose qui a été agrandie … regardez l’arrière du bâtiment.

Sur la photo 291 déjà, on aperçoit le réfectoire et les chambres du premier étage construites au-dessus.

La photo 292, prise du côté de l’Ourthe, est encore plus claire. Le bâtiment s’est allongé.

Normal … ce qui était assez grand pour un château, était sans doute trop petit pour un hôtel.

Mais … si vous comptez bien … il y a 4 fenêtres au réfectoire. L’agrandissement n’est pas fini.

Ce qui veut dire que l’agrandissement du château d’origine s’est fait en plusieurs étapes.

Mais à quel moment ?

D’autres travaux ont également été réalisés. Les deux fenêtres du second étage sont à présent équipées de châssis ( photo 293 ), ce qui n’était pas le cas sur la photo 217.

L’auvent au-dessus de la porte d’entrée a été remplacé ; avant, il était arrondi et, sans doute, en verre ( je dirais, dans le même style que l’ancienne version de la terrasse derrière ). Sur la photo 290, il est devenu droit et en dur, mais on peut toujours voir les marques de la version précédente, arrondie, sur le mur.

Autre changement visible sur la photo 290 : la construction d’une extension côté cuisine.

Dans le parc, les arbres grandissent et commencent à être impressionnants ( photo 293 et 294 ).

21/03/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien et Piotr Rozenski

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0290 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0291 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0292 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1948 : Hôtel du Parc.

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0293 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

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0294 : COMBLAIN-LA-TOUR : Hôtel du Parc.

0049 – La cour de Comblain envahie par la troupe

Les 4 photos – très rares – qui suivent illustrent l’occupation du château par l’armée allemande.

Même si nous avons du mal à l’imaginer, Comblain a été habité avant nous. Comblain n’a pas échappé à l’histoire. Ces photos datent, sans doute, de la guerre 14 / 18.

Sur la photo 259, On voit des soldats attablés, dehors, sur la pelouse, entre la maison et la rivière. Certaines tables sont recouvertes de nappes, d’autres non. Il y a là, on peut l’imaginer, des officiers et des sous-officiers.

À l’arrière, un orchestre au complet joue à la gloire des joyeux combattants.

Des serveurs, tout en blanc vêtu, attendent le bon vouloir des consommateurs.

Clairement, ces soldats-là ne sont pas la troupe ; ce sont des gradés.

Ils profitent d’être à l’arrière du front pour se délasser tout en bénéficiant du climat des Ardennes belges.

La photo 260 illustre la troupe qui s’amuse. Après le repas, l’exercice.

Une armée qui manque d’exercice est une armée qui s’enlise…

Heureusement, les officiers veillent à garder chez les hommes « un esprit sain dans un corps sain ».

Et comme il n’y a rien à faire, on a ressorti les sacs à pommes de terre, et en avant : course de sac à petotes.

Vu comme ça, elle est jolie l’armée allemande. Elle fait moins peur…

On dirait une colonie de vacances avant l’heure.

Ils ont l’air de bien s’amuser entre eux, même si tout cela manque cruellement de femmes.

Derrière eux, la serre est intacte. Pas un seul carreau de cassé. Visiblement, aucun combat n’a eu lieu dans les parages. Apparemment, ils n’ont rien détruit ; ils sont juste un peu… envahissants.

Sur les photos 261 et 262, les mêmes à l’heure des grands travaux.

L’armée teutonne, qui s’est installée dans le château de Comblain, a été confrontée – tout comme nous quelques décennies plus tard – au problème de l’Ourthe.

Nous, on faisait le tour par le pont. Eux, ils ont décidé de faire un pont ; sans doute que pour des raisons stratégiques… ou peut-être simplement que de l’autre côté de la rivière, il y avait un estaminet, un débit de boissons ou que sais-je encore… Visiblement, le jeu en valait la chandelle.

Quand le Génie germanique se met en branle… on peut s’attendre à tout.

Le début des travaux semble difficile, comme le montre la photo 261.

Quand on voit comment ils s’y prennent pour traverser l’Ourthe, on comprend mieux pourquoi ils n’ont jamais réussi à traverser l’Yser !

Au final, le pont est… coquet.

Bien sûr, ce n’est pas le pont de la rivière Kwaï, mais ce n’est pas trop mal.

D’ailleurs, ils ont l’air très fiers de leur réalisation.

Une sentinelle veille sur l’ouvrage d’art, pour ne pas que l’armée ennemie, débarque sournoisement, prenne le pont et reconquiert la maison et le parc.

À mon avis, le principal ennemi du pont, ce n’était pas l’armée adversaire…. c’est la crue.

D’ailleurs aujourd’hui, il n’existe plus aucune trace de l’ouvrage d’art. Pourtant aucun manuel d’histoire ne parle d’une quelconque bataille du « petit pont de Comblain-la-Tour… ».

Alors de deux choses l’une, ou bien il a été emporté à la première crue de l’Ourthe, ou bien il s’est écroulé sous le poids… des militaires.

22/02/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien

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0259 : COMBLAIN-LA-TOUR – entre 1914 et 1918 : Occupation par l’armée allemande.

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0260 : COMBLAIN-LA-TOUR – entre 1914 et 1918 : Occupation par l’armée allemande.

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0261 : COMBLAIN-LA-TOUR – entre 1914 et 1918 : Occupation par l’armée allemande.

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0262 : COMBLAIN-LA-TOUR – entre 1914 et 1918 : Occupation par l’armée allemande.

0045 – Le château Detienne ( 2 )

Le château Detienne ( 2 ) :

L’intérieur du château était cossu ( photo 237 ).

La fameuse pièce – qui servait de bureau au directeur de la colonie, et où nous évitions de passer, ou alors le moins de temps possible – était à l’origine un petit salon ou un fumoir.

Elle était décorée richement. Sur la cheminée, derrière la splendide horloge, un miroir imposant.

Dans ce miroir, par reflet, on peut apercevoir le portrait d’un vénérable personnage largement décoré.

Si on en juge par sa prestance, sa moustache et par l’épée qu’il porte sur sa droite, il devait s’agir probablement de quelqu’un d’important.

Moi, il me donne la chair de poule. Je n’aimais déjà pas beaucoup cette pièce avant…

Elle a toujours représenté « l’autorité ».

Les rares fois que j’ai été « invité » à m’y présenter, c’était pour me faire engueuler…

Ks Kurzawa, assis derrière son bureau, avait une manière très personnelle d’imposer sa discipline.

Je l’ai entendu rarement crier… mais les mots qu’il prononçait étaient lourds de sens.

Tout compte fait, je préfère cette pièce comme elle était à l’origine, avec les fauteuils confortables et une table conviviale.

Avez-vous remarqué, à gauche, sur le divan ? Manifestement, il y a une dame assise… à moins que ce soit un ectoplasme ?

Sur la photo 238, la même pièce avec quelques changements.

Le mobilier est le même, mais les tableaux ont changé. Comme l’angle de la prise de vues est différent, on peut voir le plafond et le lustre. Le plafond est resté le même.

Ce bureau a fait l’objet d’une restauration minutieuse. Ceux qui étaient présents lors de notre week-end de septembre 2015, ont pu voir les travaux en cours. Je profite de l’occasion pour remercier chaleureusement les gestionnaires actuels de la maison qui ont à cœur d’entretenir, avec beaucoup d’amour, ce patrimoine inestimable. Un tout grand merci à eux et BRAVO pour leur dévouement.

La photo 239, montre les voisins immédiats du château.

On peut lire sur l’écriteau, tout au-dessus du bâtiment : « Confections pour hommes ».

Il s’agit en fait de la maison du tailleur Dabée, et à droite de la photo, une des pompes publiques du village.

La photo suivante ( 240 ) montre la même maison en 2015.

Juste à côté, l’autre bâtisse, c’est l’Hôtel Rorive ( photo 241 ). Ce sympathique hôtel, qui affiche joyeusement sa spécialité – la Stella Artois – a tout pour me plaire. Avez-vous remarqué, sur la carte postale de l’époque, le n° de téléphone de l’établissement ? « 293 »…

25/01/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien

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0237 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le Château Detienne – intérieur.

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0238 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le Château Detienne – intérieur.

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0239 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le Château Detienne : le voisin, le tailleur Dabée.

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0240 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2015 : Le même bâtiment aujourd’hui.

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0241 : COMBLAIN-LA-TOUR : l’Hôtel Rorive.

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0242 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2015 : l’Hôtel Rorive aujourd’hui : Ce n’est plus un hôtel.