0333 – Le jamboree d’après …

Dans la série « Après Comblain », je souhaite ce matin vous emmener aux États-Unis …

C’est là, en effet, qu’a eu lieu « le jamboree d’après » celui qui s’est déroulé à Comblain-la-Tour en1982 et qui a eu le succès que nous avons déjà abordé ici à plusieurs reprises.

Évidemment, Comblain-la-Tour et les scouts polonais de Belgique ont envoyé sur place toute une délégation menée par Mr Mieczysław Dulak, Mr Stefan Paterka, Mme Stefania Ludwikowska, … Ce sont d’ailleurs les photos rapportées par Mr Paterka qui vous sont présentées ici. Cette délégation – auréolée par la réussite du jamboree de Comblain – a pu se replonger dans la même ambiance, la même atmosphère, le même enthousiasme et – à peu de chose près – le même décor que celui déjà rencontré dans nos Ardennes belges …

Il y avait quand même quelques … différences. Ils étaient là au pays des Sioux et donc rien de plus normal que de voir les uniformes impeccables des scouts côtoyer des chapeaux de góral, et … des costumes d’indiens. Les folklores des uns mélangés aux traditions des autres … le résultat est coloré et chatoyant. Et je suis triste de ne pouvoir vous présenter que les images et pas le son. Je suis sûr que les ognisko devaient être mémorables.

Je ne sais pas vous, mais moi, ça me donne envie de chanter nos chansons les plus « exotiques » comme El Bayo : « Nad Brazylią zapada już zmrok, słońce zaszło i księżyc już zgasł, a pampasy wciąż nucą tę pieśń : EL BAYO, EL BAYO, EL BAYO ! ». Ou encore mieux, cette mélopée lancinante que le couple de formateurs britanniques – qui était venu à Comblain avec leur Mini-break pour le cours de moniteurs – nous avait appris. Ça ne vous dit rien ? Mais si … c’était un canon à 2 voix. Pour nous mettre dans l’ambiance, ils nous demandaient de nous placer en deux groupes et d’imaginer que nous étions à bord de deux grandes barques qui naviguaient sur l’Amazone, qui venaient en sens inverse et qui à un moment donné allaient se croiser …

Les uns chantaient « Zoum gali gali gali zoum … » et les autres susurraient une sorte de murmurando. On commençait par chanter très faiblement … comme si nous venions de très loin … et puis de plus en plus fort pour simuler que les 2 barques se rapprochaient. Au moment du croisement entre les 2 embarcations, il fallait presque crier … et ensuite … de nouveau de plus en plus faiblement … pour montrer que les barques s’éloignaient dans la brume du fleuve sauvage. Merveilleuse chanson ! Merveilleux moment !

C’est aussi une sorte d’allégorie : Nous aussi nous venions de loin … nous nous sommes tout doucement rapprochés … nous avons fini par nous croiser – à Comblain-la-Tour – pour nous re-séparer et poursuivre notre route chacun de son côté.

Merci à André Paterka de nous avoir replongés dans cette atmosphère envoûtante en nous confiant les archives de son papa.

10/05/2021 – JP Dz

3.013 : États-Unis 1988 : Jamboree : Panneau rappelant le succès de l’édition précédente à Comblain.
3.014 : États-Unis 1988 : Jamboree : ( ? ) ; … ; Stefania Ludwikowska.
3.015 : États-Unis 1988 : Jamboree : Mr Mieczysław Dulak ; ( ? ) ; … ; Jerzy Bardo ; ( ? ).
3.016 : États-Unis 1988 : Jamboree.
3.017 : États-Unis 1988 : Jamboree.
3.018 : États-Unis 1988 : Jamboree : Groupe d’indiens ; Jerzy Bardo ; …
3.019 : États-Unis 1988 : Jamboree : Groupe d’indiens.
3.020 : États-Unis 1988 : Jamboree : Groupe d’indiens.
3.021 : États-Unis 1988 : Jamboree : Groupe d’indiens.
3.022 : États-Unis 1988 : Jamboree.
3.023 : États-Unis 1988 : Jamboree.
3.024 : États-Unis 1988 : Jamboree : ( ? ) ; … ; Stefania Ludwikowska.
3.025 : États-Unis 1988 : Jamboree : ( ? ) ; … ; Stefania Ludwikowska.
3.026 : États-Unis 1988 : Jamboree.
3.027 : États-Unis 1988 : Jamboree : Jerzy Bardo ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ).

0267 – Chacun son virus …

Nous aussi, nous avons ramené un virus de Venise … C’était il y a longtemps déjà … c’était dans les années septante … à l’époque des séjours à Loreto ! Seulement notre virus à nous, il n’était pas dangereux … au contraire … c’était une épidémie de bonne humeur, très contagieuse, avec la démangeaison de le faire savoir au plus grand nombre.

Là-bas, nous avons compris que notre singularité, celle qui nous réunissait déjà à Comblain-la-Tour, n’était pas un phénomène local … une sorte d’exception typique à la Belgique … Pas du tout.

Là-bas, d’autres jeunes d’origine polonaise nous ont montré qu’eux aussi étaient contaminés par ce besoin d’exprimer leur appartenance à la même communauté que la nôtre … même s’ils venaient d’Angleterre, d’Allemagne, du Danemark ou de France.

Là-bas, on était bien loin du Rocher de la Vierge … pourtant, on se sentait à l’abri … comme au bord de l’Ourthe. C’était les mêmes chansons, les mêmes sketchs, la même langue et les mêmes danses qui nous réunissaient chaque soir. Nous rivalisions d’imagination pour prouver aux autres que c’était nous les plus atteints … les plus fiévreux … les plus bouillants.

Régulièrement, durant la journée, nous voyagions en car à travers l’Italie … ou en gondole à travers Venise … et nous prenions plaisir à nous imprégner de la culture méditerranéenne, mais le soir venu, nos démangeaisons nous reprenaient … il fallait absolument notre dose de culture polonaise.

Et si c’était ça le remède ?

Depuis, il y a eu la mondialisation … on nous a « convaincus » qu’il fallait tous se ressembler, s’habiller tous de la même façon, pensez tous la même chose, consommer tous de la même manière … et ça tombait bien puisqu’en Chine – l’atelier du monde – on produisait à l’infini un tas de chose – dont on n’avait pas vraiment besoin – mais qui faisait marcher l’économie ! Et tant pis si les transports incessants de tous ces « Made in China » finiront par détruire notre planète ! Et tant pis si notre dépendance à la Chine finira par nous priver des biens les plus essentiels, des médicaments les plus vitaux et du privilège le plus absolu … celui de pouvoir choisir nous-même.

Vous verrez … on finira par prendre la Chine en grippe …

Et si le coronavirus n’était pas le plus dangereux ? Et si c’était le virus du fatalisme, du « On-ne-sait-quand-même-rien-faire-contre-ça » et de l’abandon de nos propres valeurs qui était le plus terrible ? Arrêtons de nous masquer la face ( ! ) … et ne laissons plus à quelques-uns le pouvoir de bousiller nos modes de vie au profit de quelques privilégiés. On est toujours responsable si on laisse faire.

Bientôt, nous ne pourrons plus voyager à Venise … ni ailleurs. Déjà on nous culpabilise … C’est à cause de nous que le monde va mal … qu’ils disent ! Nous sommes accusés d’être les « fossoyeurs » de la biodiversité. Pourtant, les « diverses citées » nous, on a toujours été plutôt « Pour » … on a toujours adoré voyager, découvrir les autres, la langue des autres ( si si ). Et ce n’est pas parce qu’on préfère nos racines qu’on condamne les autres ! L’appauvrissement vient de l’uniformité qu’on veut nous imposer … pas de l’enthousiasme qu’on peut avoir pour une culture.

Notre virus à nous, celui qu’on a ramené de Venise ou de Comblain-la-Tour, n’a rien d’effrayant. Et la seule chose que vous risquez d’attraper à notre contact, c’est le plaisir de redécouvrir Vos racines.

16/03/2020 – JP Dz

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2.168 : VENISE – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Annie Nowicki ; Zosia Król ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Aline Bień ; Malvina Rusowicz ; Marek Bujanowski.

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2.169 : VENISE – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Aline Bień ; Malvina Rusowicz ; Marek Bujanowski ; 2 gondoliers ; Annie Nowicki ; Zosia Król.

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2.170 : VENISE – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Malvina Rusowicz ; Marek Bujanowski ; 2 gondoliers ; Annie Nowicki ; Zosia Król.

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2.171 : VENISE – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Marek Bujanowski ; Annie Nowicki ; Jean-Pierre Dziewiacien.

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2.172 : Loreto – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Aline Bień ; Zosia Król ; Malvina Rusowicz ; Annie Nowicki.

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2.173 : Rome – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Aline Bień ; Annie Nowicki ; Jean-Pierre Dziewiacien.

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2.174 : Loreto – 1976 : Lors du séjour à Loreto : Malvina Rusowicz ; Annie Nowicki ; Zosia Król.

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2.175 : Loreto – 1976 : Soirée avec sketch : Jean-Pierre Dziewiacien ; ( ? ).

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2.176 : Loreto – 1976 : Soirée avec notre dose de folklore polonais : Jean-Pierre Dziewiacien, à l’extrême gauche ; ( ? ) ; … ; Zosia Król, au milieu ; …

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2.177 : Loreto – 1976 : Soirée avec notre dose de folklore polonais : ( ? ) ; … ; ( ? ).

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2.178 : Loreto – 1976 : Soirée avec notre dose de folklore polonais : ( ? ) ; … ; ( ? ).

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2.179 : Loreto – 1976 : Soirée avec ognisko : Monseigneur Szczepan Wesoły.

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2.180 : Retour de Loreto – 1976 : Malvina Rusowicz ; Annie Nowicki.

 

 

0094 – Après Comblain …

Dominique Ogonowski se rappelle :

Après Comblain … c’était toujours encore un peu … Comblain. On n’avait pas envie que ça s’arrête.

À chaque retour de colonie, je racontais, à mes parents, pleins d’histoires vécues ou ( un peu ) inventées … Pour moi, c’était tellement magnifique ces vacances à Comblain ! Souvent, j’en profitais – après une petite pause et un petit « Hum, hum » – pour placer : « Et peut-être que des copains ou des copines viendront un jour ou un week-end me rendre visite … ça ne vous dérange pas j’espère ? ».

Et maman, toujours philosophe, me répondait : « De toute façon, les amis que l’on se fait en vacances, tu sais bien qu’ils t’oublient vite. Mais s’ils viennent, pas de problèmes, on les accueillera ». Je suppose que maman n’y croyait pas beaucoup. En ce temps-là, il n’y avait ni gsm, ni Internet, et tout le monde ne possédait pas un téléphone à domicile, donc, les contacts ne se faisaient que par courrier postal.

Les premiers jours, on attendait impatiemment les cartes ou lettres que nos amis rencontrés à Comblain nous envoyaient. Mais le courrier se faisait de plus en plus rare à mesure que les semaines avançaient dans l’année – loin des yeux … loin du cœur … – il ne restait plus alors qu’à attendre les grandes vacances suivantes dans l’espoir de se retrouver.

Heureusement, pour un certain nombre d’entre nous, il y avait, pendant l’année en cours, d’autres occasions de se revoir. Pour ceux qui faisaient partie des KSMP, nous avions chaque année notre festival ( 602  et 603 ) qui se déroulait alternativement dans chacune des régions où existait un KSMP. D’autres, qui faisaient partie des associations de Związek Polaków, participaient à des concours de théâtre ou d’opérette ( 604 ). Les scouts avaient leurs propres rassemblements. Mais tous on se retrouvait à Montaigu ( 605 ) et à Banneux pour participer aux messes et aux processions. Parfois, des évènements exceptionnels nous réunissaient, comme l’inauguration de l’église polonaise de Ressaix ( 606 ).

Et … parfois … Comblain ne s’arrêtait pas le jour du départ.

Piotr Rozenski nous a raconté ( voir article n° 50 ) que lors de l’été 1981, celui de l’inondation, le départ précipité, le manque de temps pour se dire un « vrai au revoir » et l’envie irrésistible de prolonger le plaisir ont poussé Elisabeth et Piotr Rozenski, Michel Łagocki, Michel Konarski, Freddy Motala et d’autres à se donner rendez-vous à Tertre et Hensies et à visiter ensemble le château de Beloeil.

À d’autres moments, des bourlingueurs – Freddy Motala, Michel Konarski, … – se sont retrouvés à Liège, chez Béatrice et Fabienne Laffut, ou à Charleroi, chez Christine et Hélène Piech. D’autres encore ont entretenu et prolongé des relations privilégiées. Lors de nos premières retrouvailles en 2015, Hélène Piech m’a expliqué être allée chez Cécile Danielewski … Raymond Mielcarek nous a raconté comment, en 1966, quelques courageux ont été jusqu’à Comblain … à vélo !

De mon côté, j’ai eu aussi un épisode assez troublant : Antek, un copain rencontré à Comblain, m’avait promis qu’il passerait à la maison, mais je n’y croyais pas trop. D’autant plus qu’il habitait à Duisbourg en Allemagne.

Pourtant … un soir, on sonne à la porte. Machinalement, je vais ouvrir … et à ma grande stupéfaction … je vois Antek avec un autre copain. Dès qu’il m’a vu, il m’a crié : « Dominique » ! ! ! Et moi … prise de cours … je lui ai claqué la porte au nez.

Totalement perturbée, je suis rentrée au salon et me suis assise. Ma mère, qui avait assisté à la scène et qui ne comprenait pas, m’a demandé : « Qui a sonné ? ». Et moi de répondre : « Oh, ce n’est rien ».

Heureusement, maman, voyant ma tête, s’est précipitée à la porte pour ouvrir et faire rentrer les 2 malheureux ! On a bien ri … surtout de moi … moi, je riais jaune. La suite s’est très bien passée. On a soupé ensemble et nous avons passé un week-end très agréable.

Cet épisode n’a pas découragé Antek, qui d’ailleurs est revenu, à plusieurs reprises, à la maison.

Un jour, nous sommes allés à l’école polonaise de Ressaix. Kz Kurzawa y donnait cours de polonais aux petits. Quand on est arrivé près de l’école, Antek s’est arrêté … il avait entendu le son de la voix de Kz Kurzawa qui grondait un enfant. Je me rappellerai toujours du sourire d’Antek à ce moment-là … Il m’a expliqué qu’il était heureux d’entendre la voix du curé qui lui rappelait de si bons souvenirs.

Je suis sûr, que vous avez tous des anecdotes et des histoires sur des rencontres extra-Comblain … N’hésitez plus … racontez nous. On est là pour ça !

12/12/2016 – Dominique Ogonowski

0602
0602 : LIEGE : Programme du festival des KSMP : Les dessins étaient réalisés par Aline Bień.

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0603 : BINCHE : Devant l’hôtel de ville, pour un festival des KSMP : Accroupis : Annie Nowicki ; Zuhal Gunal ; Micheline Zwierzyk ; Czesiu Kucharzewski ; Debouts : Regina Gymza ; Annie Borowski ; Hélène Borowski ; Isabella Cosaro ; Annie Wizla ; Zosia Król ; Janek Konarski.

0604
0604 : Concours de théâtre – 1967 : Organisé par « Związek Polaków w Belgii » : Au centre de la photo, debout : Anne-Marie Gilson et Henryk Tomczak.

0605
0605 : MONTAIGU / SCHERPENHEUVEL : Pèlerinage annuel : Vital Kciuk ; Janek Perzyna.

0606
0606 : RESSAIX : Le KSMP Ressaix et le KSMP Mons réunis pour l’inauguration de l’église : Ks Repka ; Monseigneur Dujardin ; Monseigneur Wesoły ; … ; l’abbé Pourbaix ; Henri Szulc ; Eveline Ogonowski ; Nadine Deputat ; … ; Stéphanie Goch ; Thérèse Taporski ; Thérèse Dudziak ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Michel Mikolajczyk ; Czesiu Kucharzewski ; Me et Mme Edmond Łagocki ; Richard Pawlak ; Max Mitka ; … ; Alexis Łagocki ; Casimir Swiderski ; ….

0607
0607 : RESSAIX : Cité Elizabeth : Antek ( ? ) ; Dominique Ogonowski ; ( ? ).

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0608 : RESSAIX : Cité Elizabeth : Dominique Ogonowski ; Antek ( ? ) ; ( ? ).

0077 – À Comblain en vélo

Raymond Mielcarek raconte un des exploits les plus sportifs des années soixante à Comblain : À Comblain en vélo … on dépasse les piétons ! !

Lors des vacances d’été en 1966 ( il y a déjà 50 ans ! ! ) … Jean-Pierre Blaszka et moi étions à Comblain comme moniteurs. Jean-Pierre était le copain d’enfance, et nous habitions à Tertre … Sur place, nous avons vite sympathisé avec les moniteurs du Limbourg ( de Heusden et de Genk ) et nos amis flamands avaient pour noms Heniek Kurek, Bernard Lukasczyk ( + ), Kaziu Danko et Wieslaw Krol ( + ).

Directement le contact est très bien passé avec eux, comme il passait très bien aussi avec les jolies grandes filles du Limbourg. Comme un fait du hasard, nos amis limbourgeois appréciaient, de leur côté, les monitrices du Borinage ( Monia, Stephanie, Helcia ) !! Ce séjour était merveilleux, si bien qu’à la fin des vacances nous étions franchement tristes de nous séparer. Afin de prolonger ce plaisir et de se retrouver ensemble, nous décidâmes de nous revoir un mois plus tard en août … et pas de n’importe quelle façon ! Comme nous n’avions pas de voiture, on fit le pari de se retrouver à Comblain en vélo !

Faut savoir que de Tertre à Comblain, il y a 145 km ! Par contre de Heusden jusque Comblain, il y a 95 km. On fixa vite une date d’arrivée et on se quitta sachant qu’on allait de nouveau se retrouver. Quelques jours après notre arrivée à la maison, Jean-Pierre me dit : « On va y aller en moto, ce sera moins fatigant », mais pas de chance quelques jours avant le départ pour Comblain, nous fîmes une pirouette en moto, les parents ont eu vent de cette malchance et nous dûmes nous résoudre à partir en vélo, sans entraînement et avec la rage d’avoir fait cette pirouette au mauvais moment …

C’est vers 04h00 du matin que nous quittions Tertre avec des vélos chargés, tentes, vêtements, sacs de couchage. Nous avons traversé des villes comme Mons, Charleroi, Namur … pour arriver le même jour à Comblain à 20h30 après un périple de 145 kms et ce sans entraînement. Heniek et Bernard étaient déjà là et nous attendaient impatiemment en compagnie de Pan Jan et de Kazik Michalski ( pensionné mineur d’Hensies qui travaillait à Comblain ). Pan Jan nous avait préparé un emplacement au fond du parc pour installer nos tentes. Ce fût un réel plaisir de retrouver cette région en vélo et sans contrainte.

Le curé Kurzawa accepta ( moyennant paiement ) que nous mangions au réfectoire avec les autres ce qui nous a permis de faire la connaissance de Mr Kieltyka, le papa de Jurek. En ce qui concerne les soirées sous tente et au fond du Parc, nous recevions chaque soir la visite de Pan Jan et de Kazik, mais jamais les mains vides toujours avec un casier de bières. Et là, Pan Jan nous racontait sa jeunesse et ses exploits avec une telle humeur que quelques fois nous étions morts de rire.

Nous passions ainsi une semaine à 4 comme touristes pour reprendre la route en vélo vers notre Borinage.

Nous avons mis 18 heures pour retrouver Tertre avec du mauvais temps, problème d’un dérailleur … bref, la poisse … mais heureux car pour nous, nous venions de réaliser un exploit. Quel souvenir ! ! Et à présent 50 ans plus tard … nous sommes fiers d’avoir été à Comblain en vélo pour nous à l’époque, c’était un petit exploit …

22/08/2016 – Raymond Mielcarek

Photo  322 : les 4 « cyclistes » : Accroupis à gauche, le premier Raymond Mielcarek, le 4ième, Heniek Kurek ; debout le premier à gauche, Jean-Pierre Blaszka, et Bernard Lukaszcyk, on voit sa tête à la gauche de Ks Kurzawa.

En 1966, une certaine affinité existait entre le Limbourg et Mons-Borinage, la preuve par des photos :
Photo  451 : Kaziu Danko ; Helcia Garsztka.
Photo 452 : Mirka Tchajka ( Heusden ) ; Raymond Mielcarek ; Helcia Garsztka.
Photo 453 : Monia Krasowska ; Bernard Lukasczyk ( le cycliste de Genk ) ; ( ? ).
Photo 454 : Kaziu Danko ( du Limbourg ) ; Helcia Garsztka ; Stéphanie Goch ; Alice Bardo ; Irène Goch.

0322
0322 : COMBLAIN-LA-TOUR : Devant le réfectoire : Debout : Zbyszek Blaszka ; Christine Karasik d’ Haine St Paul ; Richard Chmielecki ; Madame Rose Łagocki ; Edmond Łagocki – Chef moniteur ; Bernard Lukasczczyk ; Ks Kurzawa ; Helcia Garsztka ; Monique ( Monia ) Krasowski ; Danielle Gruszczynski ; Stéphanie Goch ; Accroupis : Raymond Mielcarek ; Stefan Broniecki ; ( Leszek ? ) ; Henryk ( Heniek ) Kurek ; ( ? ).

0451_1966
0451 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1966 : Au bord de l’Ourthe : Kaziu Danko ; Helcia Garsztka.

0452_1966
0452 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1966 : Devant la salle de ping-pong : Mirka Tchajka ( Heusden ) ; Raymond Mielcarek ; Helcia Garsztka.

0453_1966
0453 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1966 : Dans le parc : Monia Krasowska ; Bernard Lukasczyk ( le cycliste de Genk ) ; ( ? ).

0454_1966
0454 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1966 : Autour d’un verre : Kaziu Danko ( du Limbourg ) ; Helcia Garsztka ; Stéphanie Goch ; Alice Bardo ; Irène Goch.

 

Jef Rozenski a ajouté le commentaire suivant :

Hah, cette histoire me donne des souvenirs. Moi aussi, j’ai fait le voyage Heusden – Comblain … à vélo.

C’était, je crois, un jour de visite, quand mon frère ( Piotr ) et ma sœur ( Elisabeth ) – et d’autres que je connaissais aussi – étaient en colonie à Comblain.

J’étais très confiant et audacieux. Moi, j’allais faire l’aller-retour en … 1 jour.

Je suis parti très tôt du Limbourg. C’était long … très long.

Ce que je me souviens, c’est que pendant une descente à Liège, à 50 km à l’heure, tout à coup … quelqu’un a ouvert la portière de sa voiture … juste au moment où je passais … j’ai frôlé la voiture à seulement … quelques centimètres. Mon cœur s’était arrêté pendant 2 secondes …

Je me souviens, aussi, que je suis rentré le même jour … en train.

Monica Nauschutz, Regina et Igor Gymza ont fait le même trajet en 1974 ( Heusden – Comblain ).

Peut-être qu’ils ont aussi des anecdotes à nous raconter ?

Jef Rozenski

100_1974
100_1974 : HEUSDEN – 1974 : En route, à vélo, pour COMBLAIN : Regina Gymza ; Igor Gymza ; Monica Nauschutz.

Regina Gymza a ajouté :

A vrai dire, je l’ai fait deux fois.  Une première fois en 1974, avec mon frère Igor et Monica Nauschutz, et en 1975 avec les soeurs Milik ( charlotte et Karin ) de Genk.

Regina Gymza