Notre histoire commune déborde de souvenirs … Ces petites anecdotes … amusantes, rafraîchissantes et si tendres … nous replongent dans ce climat si particulier dans lequel nous avons tous grandi. Si notre mémoire a pris soin de les conserver au plus profond de notre cerveau, c’est qu’elle a estimé que c’était là le plus important.
Aujourd’hui, à l’heure de l’informatique dominante, à un moment où nous sommes tous confrontés quasi en permanence à nous demander « Qu’est-ce qu’il est utile de sauvegarder dans mon prochain back-up ? » … « De quoi aurais-je encore besoin demain … et après-demain ? », nous ferions mieux de nous inspirer de notre mémoire naturelle … celle dont nous sommes tous dotés … et qui nous distille lentement … naturellement tous les secrets dont notre équilibre à besoin.
Et si vous prenez la peine d’y réfléchir, vous constaterez que les choses les plus importantes sont finalement toutes ces « petites choses de la vie » qui nous ont fait sourire ensemble et qui ont rendu nos existences si douces … c’est le souvenir de ces moments de tendresse et de ces gens « ordinaires » qu’on a eu le privilège de croiser et qui ont pourtant rendu notre vie « extraordinaire ».
C’est exactement la mission que nous nous sommes donnés … faire revivre ces petits moments d’exception.
Et c’est Malvina Rusowicz qui souhaite aujourd’hui rendre un hommage à quelqu’un qui vient de nous quitter. Merci Marion.
Écrit par Malvina Rusowicz :
« Cette semaine, nous avons dit « Au revoir » à Jean-Baptiste Czajkowski, particulièrement dévoué au foyer du Père Kolbe. Homme aux nombreuses casquettes, tantôt bedeau, tantôt barman, homme à tout faire, toujours de bonne humeur et toujours prêt à rendre service.
Je souhaiterais lui rendre hommage, en racontant une petite anecdote, le concernant. Un 16 août, toutes les bonnes volontés et les moins bonnes aussi étaient invitées à donner un coup de main à la remise en ordre des locaux, au lendemain de la fête. Naturellement, Jean figurait en première ligne. Soudain dans la fièvre du rangement, un bruit se répandit : « Jean a perdu ses clefs ».
Abandonnant qui, casseroles à récurer, qui seaux d’eau savonneuse, nous sortîmes arpenter le carré de pelouse devant la cuisine. Nous marchions déployés ( comme vu à la télé ).
C’était folklorique… De son côté pani Andrzejczak ( Babcia Czajkowska pour les intimes ) et maman de Sonia, la mise en plis irréprochable, sa petite sacoche pendue au bras, comme je me la rappelle, les mains jointes, le visage grave, se mit à implorer en boucle : « Swiety Antoni, pomorz mi… Swiety Antoni, pomorz mi… »
Pour la suite, chacun se fera sa propre opinion. Le fait est que rapidement, Jean retrouva son précieux trousseau dans une grosse touffe d’herbe. Et ce fut encore une bonne occasion de trinquer à la santé de saint Antoine et de tous les saints ».
08/10/2021 – Malvina Rusowicz





