0297 – Impreza

J’aime beaucoup ce mot polonais « Impreza ». Il signifie littéralement : fête, événement, manifestation, cérémonie, … mais depuis quelques années, il a pris aussi une connotation plus argotique … plus humoristique. Il n’est pas rare d’entendre aujourd’hui tel joyeux fêtard expliquer qu’il a suffi de trois tranches de « kiełbasa », de deux « ogórki kiszone » et deux bouteilles de wódka et c’était « impreza ».

Ceci dit des « Imprezy», Comblain en a connu des mille et des cents … des plus modestes au plus raffinées … des plus improvisées ou mieux orchestrées … On a même l’impression que l’endroit a été – dès le départ – dédicacé pour la fiesta. Du coup, on retrouve ci et là des photos qui témoignent … Parfois on ne sait même plus quel événement était le prétexte ce jour-là à la fête. C’était un événement … mais lequel ???

Voici quelques exemples. Si vous pouvez nous expliquer, ce serait magnifique !

28/09/2020 – JP Dz

2.536 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1975 : ( ? ).
2.537 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1975 : ( ? ).
2.538 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1977 : ( ? ).
2.539 : COMBLAIN-LA-TOUR : ( ? ).
2.540 : COMBLAIN-LA-TOUR : De gauche à droite : Mme Biber ; Mme Hélène Dudek ; Krystiane Wochen, le petit garçon au centre, Georges Załobek ; à l’arrière Wanda ?? ; Alice Bardo ; ( ? ) ; …
2.541 : COMBLAIN-LA-TOUR : ( ? ).
2.542 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1976 : La petite fille venait de Pologne et faisait sa communion à Comblain et je crois qu’elle venait de Kalisz. ( ? ) : … ; Ella Szerocinska ; les sœurs de Bogdan ?
2.543 : COMBLAIN-LA-TOUR : ( ? ).
2.544 : COMBLAIN-LA-TOUR : ( ? ).
2.545 COMBLAIN-LA-TOUR : ( ? ).
2.546 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le balcon : de gauche à droite : François Luczynski ; Mariette Maciejewska et sa maman ; Zosia Bień ; Danusia Nieglos ; Anielka Paterka ; Wacek Bień ; Mme Nieglos ; sur l’escalier, Jan et Czesia Stempniewicz ; en dessous de François Luczynski, Pani Skrzynska. À droite en bas, Izabela Światopełk – Czetwertyńska +  la présidente de Polonia Belgii à ce moment là ; à côté le 3ème Consul Général de Pologne Pan Drodz et son épouse ; ( ? ) ; …

0296 – Kto ty jesteś ?

Je suis sûr que ce petit poème vous rappelle quelque chose … Nous l’avons tous appris par cœur à l’école polonaise et récité sur scène ou devant Saint-Nicolas :

« Kto ty jesteś ?
Polak mały.
Jaki znak twój ?
Orzeł biały.

Gdzie ty mieszkasz ?
Między swemi.
W jakim kraju ?
W polskiej ziemi.

Czem ta ziemia ?
Mą ojczyzną.
Czem zdobyta ?
Krwią i blizną.

Czy ją kochasz ?
Kocham szczerze.
A w co wierzysz ?
W Polskę wierzę.

Coś ty dla niej ?
Wdzięczne dziecię.
Coś jej winien ?
Oddać życie
 ».

Władysław Bełza – « Wyznanie wiary dziecięcia polskiego »

21/09/2020 – JP Dz

2.526 : COMBLAIN-LA-TOUR : KSMP Charleroi : Ks Lewandowski ; Monseigneur Szczepan Wesoły ; Ks ? ; Ryszard Druszcz, en costume ; ( ? ) ; … ; Dorota Druszcz ; ( ? ) ; …

Commentaires :

Ryszard Druszcz : Évidemment, la petite en blanc va se reconnaître et reconnaître les autres, je suis en cravate. Je laisse un peu de temps pour les autres qui pourraient se reconnaître. Cathy Maj, Annick Lipiarski, et une autre Annick. Ks Lewandowski, pour les 2 autres prêtres, je laisse le soin aux Anciens pour les nommer. Et désolé Jean-Pierre, ce n’est pas encore le KSMP – comme j’avais écrit précédemment – ce sont les élèves du cours de Polonais.

André Karasiński : En 1967, Ks. Lech Lewandowski était doctorant à l’UCL encore sise à Leuven. Pendant la maladie de notre prélat bien-aimé, Ryszard Woryna, il venait les week-ends pour célébrer les offices en polonais. Dans les années 80, il s’était éloigné de la PMK et était curé d’une paroisse dans le BW (ou le namurois ?) où j’ai été lui rendre visite. J’ignore ce qu’il a fait par la suite et, malgré mes nombreuses recherches, je n’arrive pas à trouver des renseignements le concernant. Quelqu’un peut-il m’aider ?

2.527 : HAUTRAGE-ETAT : L’école polonaise : Pour les filles : à gauche 1er rang : Marie-Françoise Fiutowski ; Sophie Nowak ; derrière,  Marie-christine Grzegorzewski ; Lucie Matusiewicz ; ( ? ) ; … ; ( ? ).
2.528 : TERTRE : L’école polonaise : ( ? ) ; … ; ( ? ).
2.529 : RESSAIX : L’école polonaise : Halina, Eveline, Dominique et Pierre Ogonowski ; Jean-Michel Deputat ; ( ? ) ; Casimir Nowicki ;  Edouard Nowicki ; ( ? ) ; Janina Romanowicz ; Lucette Kieltyka ; Jeanine Leracz ; …
2.530 : HAUTRAGE-ETAT : L’école polonaise : 1 Sophie Nowak ; 2 Marie-Françoise Fiutowski ; 3 Nadine kucharzewski ; 4 Lucie Matusiewicz ; 5 Monia Krasowska ; 6 : Jeanine Mielcarek ; 7 : Marie-christine Grzegorzewski ; 8 Jeanine Krasowska ; 9 Henri Swieconek époux de Marianne Quintin ; ( ? ) ; … ; ( ? ).
2.530 bis
2.531 : Premier ensemble folklorique à Heusden-Zolder ( avant la création du KSMP) : Prise en 1958 à Beringen-Mijn, à l’occasion du 25 anniversaire du « kapłanstwa » de Ojciec Marcin Noskiewicz ( curé pendant 30 ans, de 1948 à 1978 ). Sur la photo : premier couple, Madame Pelagia Bednarek ( Pani Nowicka ) et Monsieur Grzegorz Rozeński ( la papa d’Elizabeth, de Jef et de Piotr ). Derrière lui, le père de Carine et Brigitte Prekowski ( et beau-frère de Pela, car marié à sa sœur ). Au milieu de la foule : Ojciec Marcin himself.
2.532 : Montaigu / Scherpenheuvel – 1969 : Elisabeth Rozenski ; Annie Nowicki ; Zosia Król ; Betty Nowicki ; mais aussi, la maman de Zosia Król et celle d’Elizabeth Rozenski.
2.533 : Camp scouts avec les jeunes du Borinage : Stanis Łokietek ; Zdzisław Blaszka ; Christian Wala ; Michel Stokowski ; Zbigniew Blaszka ; Zygmund Łokietek, le cuistot ; Pawel Mikus ; Raymond Mielcarek ; Felix Nowak ; Henri Mielcarek ; Franusz Perz ; Edmond Mielcarek ; Zdzisław Goch ; Derrière, Léon Brocki.
2.534 : LIEGE – 1988: KSMP sous la direction de Lodzia Baum et Jean Paluszkiewicz – année ?: Jean Paluszkiewicz ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ).
2.535 : LIEGE – 1988: KSMP sous la direction de Lodzia Baum et Jean Paluszkiewicz : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ).

Alice

Alice – qui voulait savoir où courait toujours son p’tit lapin blanc … qui n’avait pas l’temps, pas l’temps, pas l’temps – s’est retrouvée tout à fait par hasard « au Pays de Gottignies ».

Là, elle a rencontré toute sorte de personnages loufoques !

Un chapelier fou – complètement fou – l’a invité à prendre une tasse de thé … et ça tombait bien, c’était justement son non-anniversaire.

La reine de cœur qui régnait sur ce jardin magique est allée chercher quelques vieux albums photos et, tous ensemble, nous avons replongé « au Pays merveilleux de notre enfance ».

16/09/2020 – JP Dz

Alice Golusinski

T07 – Tour de France, 15/09/2020, 16-ème étape : La Tour-du-Pin – Villard-de-Lans !

« Quel rapport avec les Anciens de Comblain-la-Tour ? » me direz-vous.

Laissez-moi vous esquisser en quelques lignes l’histoire du Lycée polonais Cyprian Norwid de Villard-de-Lans.

En octobre 1940, sous l’impulsion de Zygmunt Lubicz-Zaleski, délégué en France du ministère polonais de l’Instruction publique, aidé par Wenceslas Godlewski, lecteur de langue polonaise à l’université de Lille, est créé le Lycée polonais Cyprian Norwid à Villard-de-Lans, en zone libre. Les cours sont dispensés en langue polonaise et se basent sur les programmes des écoles d’enseignement secondaire de la Pologne d’avant-guerre. À ces cours de base s’ajoute un enseignement approfondi de la langue et de la littérature française (cinq heures par semaine).

Les élèves suivent un cursus secondaire organisé en deux cycles : les quatre premières années sont sanctionnées par le « Mała matura » ; au terme des deux années terminales, les élèves passent le « Matura », reconnu équivalant au Baccalauréat par les autorités françaises.

Entre 1940 et 1946, le Lycée va accueillir des filles et garçons provenant de diverses origines : des jeunes soldats polonais ayant pris part aux campagnes de Pologne, de Norvège et de France, des évadés des camps de prisonniers, les enfants des réfugiés polonais arrivés en France en 1939 et 1940, les enfants des émigrés d’avant-guerre établis dans les bassins miniers,…

Les cours du programme de base sont donnés par d’anciens professeurs et chargés de cours venus d’universités polonaises. Les cours de français par des enseignants autochtones. Le Lycée comptera chaque année quelque deux cents élèves en moyenne (cent vingt-cinq en 1940 et deux cent trente en 1946).

Après la fin de la guerre et la reconnaissance par l’Ouest du gouvernement communiste, Varsovie envoie un émissaire, nommé vice-directeur, pour prendre en charge les études sur la Pologne.

Le Lycée Cyprian Norwid de Villard-de-Lans fermera définitivement ses portes au terme de l’année scolaire 1945-46. Une partie des élèves continueront leur scolarité au Lycée Polonais à Paris, d’autres rejoindront des lycées français pour éviter un établissement considéré comme soumis à Moscou.

Mais quel est donc le rapport avec Comblain ?

Dans le livre qu’a consacré au Lycée un de ses anciens, Tadeusz Łepkowski, j’ai pu lire : « Presque dès l’instant où, en 1946, le lycée fut transféré à Paris… les « Villardiens » envisagèrent d’écrire son histoire, désormais achevée, de laisser un témoignage sur eux-mêmes. La plupart d’entre eux avaient à l’esprit de raconter l’histoire du Villard polonais, et non celle, réécrite pour les besoins propagandistes des autorités de la nouvelle Pologne populaire,… ».

N’est-ce pas ce à quoi nous invite aussi Jean-Pierre Dziewiacień ? Écrire notre histoire, celle de l’émigration polonaise en Belgique, celle de nos cités minières, de nos organisations, de nos fêtes et commémorations, celle de nos colonies de vacances, telles que nous les avons vécues, ressenties. Faisons-le avec ce qu’il faut de subjectivité, voire de mauvaise foi mais surtout avec notre cœur et nos tripes. Aidons Jean-Pierre à compléter ce livre, témoignons, racontons ; laissons une trace qui ne pourra être dévoyée. Merci mille fois à toi, Jean-Pierre. Félicitations et courage.

D’autres liens existent entre la communauté polonaise de Belgique et Villard-de-Lans : l’abbé Kazimierz Czajka y a été professeur, Zofia Kułakowska-Wajs et Anna Gralla, élèves. Mais ce sera pour une prochaine publication.

15/09/2020 : André Karasiński

SOURCES

TADEUSZ ŁEPKOWSKI, Une école libre polonaise en France occupée, © Mémoire du Lycée Cyprian Norwid – Villard-de-Lans (1940-1946), juin 2013. http://www. http://www.lycee-polonais.com

MONIKA SALMON-SIAMA Chapitre 24. Le lycée polonais Kamil Cyprian Norwid de Villard de Lans. Un lycée pour les Polonais dans le Vercors. 

https://books.openedition.org/septentrion/7231?lang=fr

0295 – À l’ombre de Kurzawa

Ce lundi 14 septembre, c’est l’anniversaire de Ks Kurzawa. Né en 1912, il aurait eu aujourd’hui 108 ans ! C’est l’occasion de se recueillir quelques minutes en méditant sur le privilège que nous avons tous eu de côtoyer cette personnalité hors du commun.

C’est l’occasion aussi de mesurer son héritage. Je ne parle pas d’argent, évidemment, mais de tout le reste … de tout ce qui compte finalement le plus …

La première photo d’aujourd’hui date de 1979, c’est-à-dire déjà presque 20 ans après le début des colonies à Comblain. Le prêtre est toujours là. On a même l’impression que c’est la même soutane depuis le début ! En tout cas, c’est le même regard bienveillant sur les enfants qui l’entourent. Et même si les enfants regroupés autour de lui sont déjà la Nième génération à se succéder, il n’y a que les visages qui ont changé … les sourires, le plaisir, la sérénité et la quiétude sont les mêmes. Ils ont l’air serein. Que pouvait-il leur arriver ? Rien, ils sont là à l’abri, à l’ombre de Ks Kurzawa.

Si vous regardez bien, vous reconnaîtrez sur cette magnifique photo, Vincent Swiderski – déjà lui – les bras croisés, l’air décidé, conquérant et … quelques centimètres plus loin, Alice Golusinski – déjà elle – les bras croisés aussi, mais enroulé autour de son pull, avec cet air timide et réservé qu’elle a toujours conservé. Ces deux-là feront leur vie ensemble … eux aussi, ils se sont rencontrés là … à l’ombre de Ks Kurzawa.

Combien d’autres se sont rencontrés comme ça ? Combien d’histoire d’amour, combien de contes de fée, de destins se sont noués là … à l’ombre de Ks Kurzawa ?

14/09/2020 – JP Dz

2.516 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Vincent Swiderski et Alice Golusinski ; mais aussi, ks Kurzawa ; Thérèse Spiewak ; Denis Haine ; Frédéric Kiełtyka ; Annie Kiełtyka ; Nathalie Swiderski ; Stanislas Malec, avec la chemise à carreaux bleu et blanc ; Laurent Malec, avec le kway rouge ; Ewa Malec à gauche ;…
2.517 : Ks Kurzawa.
2.518 : Franek Andrzejczak ( papa de Sonia ) ; Ks Kurzawa ; Marianna ( la maman de Sonia ) ; Henryk Andrzejcak ; debout : ( ? ) ; Sonia Andrzejczak / Czajkowski ; et Stefka ( sa belle-sœur ).
2.519 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Devant le perron : ( ? ) ; Nathalie Haine ; ( ? ) ; Hélène Piech ; ( ? ) ; ( ? ) ; Ks Kurzawa ; Georges Załobek.
2.520 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Messe dans le parc : Ks Kurzawa.
2.521 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Messe dans le parc : Ks Kurzawa entouré par 3 enfants de cœur.
2.522 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Messe dans le parc : Pan Jan ; Ks Kurzawa ; Henri Zapalowski ; ( ? ) ; Elzunia Osiadacz ; Wanda Omasta ; Karin Malek ; ( ? ) ; Elisabeth Rozenski.
2.523 : RESSAIX – Ośrodek Św. Maksymiliana Kolbe : la moitié de Dominique Ogonowski ; Bernadette Marzalkowski ; Eveline Ogonowski ; Ks Kurzawa ; Casimir Nowicki ; Gieniu Perzyna ; Daniel Pietka.
2.524 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Dans les bois : ( ? ) ; ( ? ) ; Ks Kurzawa ; ( ? ) ; Pani Bardo ; ( ? ).
2.525 : COMBLAIN-LA-TOUR 1978 : Devant l’Ourthe : Ks Kurzawa entouré par tous les enfants de la colonie.

Vincent

Le petit Vincent Swiderski est venu cette année en colonie à Gottignies … Comme il s’est plu, il a passé les 2 mois de vacances avec nous. Il a enchaîné tous les « turnus ». Pour l’occuper nous avons cherché toutes sortes d’activités … Finalement, c’est « l’atelier restauration » qu’il a préféré. Il s’est montré très doué … Je pense qu’il pourra faire carrière dans cette voie-là.

C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon … c’est au pied de son arbre qu’on reconnaît son ami.

Merci Vincent. Ici, après ton passage … plus rien ne sera comme avant. Dis-moi … l’année prochaine, tu reviens encore en colonie chez nous ? Tu nous manques déjà …

09/09/2020 – JP Dz

Vincent Swiderski.

0294 – Lummen 1973 … douzième ou treizième ?

Le festival des KSMP de 1973 se tenait à Lummen-Genebos au Limbourg et était organisé par le KSMP Heusden-Zolder. Il faisait suite à celui de 1972 que nous avons déjà évoqué. Pourtant, si vous relisez l’article que Mr Rzemieniewski a consacré au festival 1972 … vous remarquerez qu’il y a comme une bourde ! En effet, le journaliste affirme qu’en 1972 « C’était déjà la 11ème édition » … et il commence son récit détaillé du festival 1973 en parlant du « 13e festival du KSMP » … cherchez l’erreur … Où est donc passé le douzième ? ( la traduction complète de cet article est comme d’habitude reprise ci-dessous ).

Visiblement, Mr Rzemieniewski avait hâte d’être au chiffre 13 ! Peut-être que c’est un chiffre qui lui portait bonheur ? D’ailleurs, il persiste et conclut sa rubrique par : « Cette treizième édition du festival KSMP a été un véritable succès ». Et là, il faut bien reconnaître qu’il avait raison … sauf pour le numéro !

C’est vrai que l’ambiance était magique et l’accueil mémorable. Je me souviens que, dans le fond de la salle, la vodka coulait à flots … et personne ne s’en plaignait. L’immense majorité des personnes présentes était venue en autocar des autres régions de la Belgique … alors un petit verre de plus … en petit verre de trop … ce n’était pas bien grave. Sauf que

Sauf que … cette vodka était si bonne que certains des chauffeurs de cars n’ont pas résisté. Au moment du retour, ils étaient « imbibés ». On m’a raconté que le car qui ramenait la délégation venue de Ressaix a connu bien des péripéties … Ks Kurzawa et Monsieur Szymczak devaient intervenir fréquemment jusque sur le volant pour éviter l’embardée. Mais ce n’est rien comparé au retour épique du KSMP de Mons …

À peine avions-nous quitté la salle de spectacle, que le chauffeur s’est « égaré » sur une mauvaise pente … Il a fini par immobiliser l’autocar dans une zone de chantier … L’engin complètement en panne … pas de téléphone ( ni évidemment de GSM à l’époque ) … en pleine nuit … et dieu sait où ! La situation était critique. Il fallait trouver le moyen de prévenir la société de location du car … au Borinage … de réveiller le patron, de trouver un autre chauffeur et un autre véhicule, de l’envoyer au Limbourg, …

Pendant ce temps-là, les membres du KSMP – dont la moyenne d’âge était au environ de 13 / 14 ans – commençaient à avoir sérieusement froid. Il fallait donc aussi trouver le moyen de les réchauffer … la nuit allait être longue ! Dieu merci ( ? ) à quelques mètres de l’endroit où le car s’était immobilisé, il y avait une sorte de café … avec des lampes rouges et des rideaux tirés … Avions-nous le choix ? Nous avons donc été frapper à cette porte pour demander l’asile. L’accueil de ces dames a été merveilleux. Elles ont très vite compris la situation et tous les 50 membres du KSMP sont entrés dans l’établissement. On a eu droit à du café et on s’est réchauffé. Bien sûr, la discrétion des dames a été exemplaire. Ce soir-là, elles n’ont pas fait de chiffre d’affaires. Merci encore à elles.

Quelques longues heures plus tard, le véhicule de remplacement est enfin arrivé. Enfin, nous pouvions poursuivre la route du retour … non sans inquiétude, car personne n’avait aucun moyen de prévenir les parents dont la nuit a dû être épouvantable d’anxiété. Quand on est arrivé, au petit matin, dans le Borinage, Stéphanie Goch et moi – qui étions respectivement présidente et président du KSMP – avons exigé du chauffeur qu’il respecte un itinéraire différent des autres fois, mais qui nous permet de descendre les derniers. Il fallait absolument accompagner chaque membre jusque dans sa maison … expliquer … s’excuser … rassurer …

Je n’oublierai jamais les visages de ces parents qui sortaient tous sur la rue, au moindre bruit, en espérant que c’était enfin les enfants qui rentraient ! Les traits étaient tirés, les yeux boursouflés par des heures d’angoisse et de larmes. Les gorges étaient serrées et les mots qui en sortaient étaient rares, mais reconnaissants. Nous avons pris le temps d’expliquer à chaque fois … à chaque parent … Et quand enfin nous sommes descendus Stéphanie et moi … ( il devait être 10 h du matin ) nous en étions sûrs … c’était la fin du KSMP de Mons. Plus aucun parent n’acceptera plus jamais d’envoyer ses enfants.

Le samedi qui a suivi, il ne manquait personne à la répétition !!!

Je ne sais pas si le chiffre treize portait chance à Mr Rzemieniewski … ou si c’était la vodka qui l’avait embrouillé aussi … mais nous, on s’en souviendra toujours … d’autant plus que c’était bien le douzième festival.

07/09/2020 – JP Dz

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2.502 : KSMP Heusden – Zolder – Année 1977 : Regina Gymza ; Brigitte Prekowski ; Annie Nowicki ; Mariachia ; Zosia Król.

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2.503 : KSMP Heusden – Zolder – Année 1958 à Beringen : ( ? ) ; Madame Pelagia Bednarek / Nowicka ; Pani Szkudlarska ; … ; Karol Prekowski ( le père de Brigitte et Carine ) ; tout à droite, Mr Grzegorz Rozenski ( le père d’Elizabeth, Piotr et Jef ). Ce sont les « 25-lecie Kaplanstwa Ojca Marcina Noskiewicza ».

2503_bis
2.503 bis : Merci à Stan Maj pour les précisions.

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2.504 : KSMP Heusden – Zolder – Année 1976 : Sans costume traditionnel plus a gauche, Anka Ordutowski ; ( ? ) ;  et plus à droite, Carine Prekowski. La grande à cote d’elle, Brigitte Prekowski.

2505
2.505 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : ( ? ) ; … ; à l’arrière, Madame Pelagia Bednarek / Nowicka ; ( ? ) ; … ; tout à droite, Annie Nowicki.

2506
2.506 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : ( ? ) ; … ; ( ? ) ; …

2507
2.507 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : ( ? ) ; … ; ( ? ) ; …

2508
2.508 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : ( ? ) ; … ; ( ? ) ; Jan i Wiesław Król.

2509
2.509 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : Józek Nowicki ; Madame Pelagia Bednarek / Nowicka ; ( ? ) ; … ; ( ? ) ; …

2510
2.510 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : ( ? ) ; … ; ( ? ) ; …

2511
2.511 : KSMP Heusden – Zolder – Année 1970 : Pendant une émission à la télé flamande : De gauche à droite, Wiesiu Król ; Helcia Cucup ; Hendryk ( Heniek ) Cucup ; ( ? ) ; Jan Król ; Madame Pelagia Bednarek / Nowicka ; Józek Nowicki à l’accordéon et la petite avec la poupée, Betty Nowicki.

2512
2.512 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? : Sous le chapiteau à Comblain-la-Tour.

2513
2.513 : KSMP Heusden – Zolder – Année ?? :
Heniek Cucup ; Wiesiu Król ; Jan Król ; Józef ( joeziek ) Piekarski.

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2.514 : Narodowiec du 18/10/1973.

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2.515 : Narodowiec du 18/10/1973.

Nouvelles de Belgique – 18/10/1973

XIII Festival des K.S.M.P. en Belgique

Nos grands-parents, et même nos parents, venaient à la « świetlica » polonaise pour une fête polonaise, peut-être par nécessité, parce que c’était la seule possibilité pour eux de se socialiser ou de s’impliquer. Ne connaissant pas la langue de leur pays de résidence, n’étant pas très haut placés dans la hiérarchie sociale, il leur était difficile de s’impliquer dans la vie du milieu environnant. Avec leurs enfants, la situation est différente. Ils ne connaissent pas les troubles linguistiques, élevés dans leur pays de résidence, ils occupent souvent des postes plus élevés que leurs parents et sont donc délivrés de ce types de complexes.

Ainsi, s’ils prennent part à la vie organisationnelle polonaise, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas d’autres possibilités ou ne les utilisent pas, ou seulement par amour pour un « mazur » ou une tenue colorée de « Łowicz ». Ils s’impliquent dans cette vie parce que c’est là qu’ils se trouvent, parce qu’ils sentent qu’ils en ont besoin pour développer leur personnalité. Regardons l’exemple de ces jeunes qui ont participé au 13e festival KSMP en Belgique.

On n’y voit, parmi eux, pas seulement quelques-uns qui possède un diplôme universitaire belge et qui occupe un poste correspondant à ses qualifications, mais aussi d’un plus grand nombre de personnes qui ont terminé l’enseignement secondaire professionnel et général, d’écoliers et de travailleurs. Un véritable échantillon d’une société saine. Ils sont venus là de leur propre gré.

Dans la salle, pendant la discussion, un des jeunes travailleurs, un membre actif de la société polonaise, déjà père de famille, probablement de la quatrième génération en exil, a déclaré : « Je me sens Polonais ! ». Et cela ne l’empêche pas d’être président, dans sa propre ville, d’une section d’un parti politique belge.

Cette évolution n’est pas prise en compte par certains intellectuels et souvent aussi – pour d’autres raisons – par un certain nombre d’activistes communautaires de la vieille génération. Ils utilisent toujours les mêmes méthodes qu’il y a des années, et plus tard ils se plaignent qu’ils sont seuls … à savoir que les jeunes les évitent. Le « Krakowiac » et le « mazurek » ne peuvent pas être un objectif ici, mais seulement un moyen d’atteindre un autre objectif.

Déroulement du festival

Il convient de noter d’emblée que le 13e festival du KSMP en Belgique a été consacré à la célébration du 500e anniversaire de la naissance de Copernic. Il a eu lieu le dimanche 30 septembre. Il a été organisé par le district du Limbourg, ou plutôt par le KSMP Heusden-Zolder, qui a été efficacement aidé par la branche locale de l’Union des Polonais et la Confrérie du Rosaire Vivant. Toute la préparation a été supervisée par Mme P. Nowicka.

Le festival a eu lieu à Lummen-Genebos. Il a été précédé d’une messe célébrée par le recteur H. Repka, qui a également fait le sermon. L’autel était entouré des bannières des organisations polonaises. Pendant la messe, le chœur du KSMP de Liège, dirigé par M. W. Bień, a interprété les chants religieux. Le chant « Boże coś Polskę » a mis fin à la partie de la cérémonie consacrée à l’église.

Le spectacle

 Après la messe, tout le monde s’est réunis dans la grande salle du centre paroissial local. Il était rempli à ras bord. Les participants sont accueillis en polonais et en flamand par M. P. Nowicka, au nom des organisateurs, derrière elle les jeunes sont réunis sur la scène. Elle rappelle à quoi sert cet événement, combien d’efforts et de préparatifs des différentes branches l’ont précédé, car le travail partout n’a pas manqué. Cette année, alors que le monde célèbre le 500e anniversaire du grand élève polonais, M. Copernic, les jeunes veulent aussi célébrer avec leur fête la mémoire de son grand compatriote.

L’orchestre accompagne l’hymne national polonais et l’hymne du Limbourg. Puis la présidente du KSMPż St. Goch prend la parole. Son introduction au festival est un court exposé sur le caractère, qui se manifeste également au service des idéaux de la nation dont la jeunesse est originaire.

Après les discours introductifs, les représentations commencent. Ensuite, des groupes individuels apparaissent sur la scène. Il y a d’abord eu une représentation du KSMP Heusden-Zolder, puis du groupe de scouts « Wisla » de Winterslag, du KSMP « Echo Ojczyste » de Mons, du KSMP du centre et du KSMP de Liège. Un ordre similaire a été maintenu dans la deuxième partie du programme.

Chaque groupe a donné un programme différent. Il n’y a donc pas eu de répétition de danse et de chant. Par conséquent, chaque fois que le rideau était levé, on voyait quelque chose de nouveau et toujours avec grand plaisir. Chaque téléspectateur a été frappé par l’effort que les jeunes ont fourni pour préparer le programme.

Il y avait des chansons, des danses, de beaux costumes. Les plus jeunes ont probablement été les premiers, en fait les premières, car les filles ont dominé le groupe Heusden-Zolder. Ils ne manquaient pas d’élégance, même chez les plus petits, les Nowicki, même s’ils ne savaient parfois pas quoi faire du micro et interrogeaient leur mère du regard. Zosia Król, de ce groupe, est une chanteuse chevronnée. Ils étaient accompagnés par J. Nowicki et Fr. Klimanowicz.

L’équipe des scouts « Wisła » de Winterslag, dirigée par l’ingénieur K. Czerwiec, est presque professionnelle. Ils impressionnent aussi par leur nombre. La technique est ici combinée à une belle présentation, il n’est donc pas étonnant que la salle a réagi par d’intenses applaudissements et a exigé un rappel. Surtout quand il s’agissait du « góralski ». L’accompagnateur était St. Kierowski.

Le KSMP de Mons, que dirige E. Łagocki, fait également partie de l’élite. C’est toujours plaisant de regarder ces enchaînements de danses arrangés, par E. Łagocki, ou cette danse romantique du « cygański ». De l’accompagnement musical, s’est chargé le groupe de p. Blaszka.

Le KSMP du centre est l’une des équipes les plus jeunes actuellement. Il a été rétabli après quelques années d’interruption. Chacune de ses représentations est une preuve de son travail constant et de son souci d’élever son niveau. Cela a également été le cas pendant le festival.

Liège impressionne par la couleur de ses tenues de Łowicz, le chœur, dirigé par M. W. Bień, est excellent ici, et les danses sont également de haut niveau. Certains, surtout les étrangers, ont suivi les performances de cet ensemble la bouche ouverte.

Discours et clôture

 Pendant les pauses, il y a eu les discours. Le bourgmestre de Lummen, parlant français et flamand, a exprimé sa joie que ce festival ait lieu dans sa commune. Il s’est montré enchanté par les danses, les chants et la multitude des couleurs des costumes dont les Belges ne peuvent se vanter. Il a parlé de son amitié pour les Polonais qu’il a rencontrés pour la première fois dans les camps de prisonniers de guerre en Allemagne

L’assistant général des KSMP de Belgique, ks. K. Szymurski, a souligné que les jeunes ont droit à la joie, mais qu’ils n’atteindront pas la plénitude de la vie s’ils sont étrangers à tout idéal.

A la fin, le Recteur ks. H. Repka a pris la parole pour trasmettre aux participants les salutations du Comité Général des Polonais Libres de Belgique, du Révérend Prélat E. Dejardin, pour remercier les jeunes participants au festival, car ce qu’ils ont montré était magnifique. Il a également remercié le bourgmestre de Lummen et son épouse, ainsi que les invités belges pour leur participation à l’événement, et les organisateurs du festival pour sa bonne préparation.

Le président du KSMP, Fr. Klimanowicz, s’exprimant d’abord en flamand, puis en polonais, a également remercié tous ceux qui ont contribué au succès de ce festival.

C’est à Mme P. Nowicka que revenait le mot de la fin. Elle a informé que, dans la même sale, un orchestre va débuter le bal dans un instant et que ce sera pour tous l’occasion de s’amuser.

Ce sera la chanson « Rota » qui mettra fin à la partie officielle du festival. Les organisateurs offriront un verre de vin aux invités et aux représentants des organisations, pendant que, dans la salle, tout le monde danse aux sons de l’orchestre « Melodia Ojczysta », dont le chef d’orchestre est Fr. Klimanowich.

Cette treizième édition du festival KSMP a été un véritable succès. Le niveau des performances des groupes participants a fait que ces quelques heures n’ont pas semblé longues, que l’intérêt du public n’a pas diminué. Et c’est probablement la meilleure récompense pour les jeunes qui y ont pris part et pour ceux qui l’ont préparée.

La seule chose qui s’avérait peut-être un peu faible, c’était la publicité vers le public belge.

( j. n. )

Mr Jóseph Nikodem Rzemieniewski

Piotr

En ces temps difficiles, les visites sont rares … du coup … elles deviennent vite des évènements ! J’ai eu le plaisir – le bonheur même – d’accueillir à la maison ( à Gottignies … « au pied de mon arbre » ) quelqu’un que je n’avais plus revu depuis 45 ans … Cette surprise aurait été merveilleuse même en dehors du confinement … imaginez alors combien j’étais heureux en cette période de disette relationnelle.

En plus, celui qui est venu venait de très loin … il avait parcouru toute la France pour s’arrêter chez moi. Nous avons passé une soirée exceptionnelle à évoquer nos années Comblain. J’étais à l’époque son moniteur. Il m’a rappelé mes crises de colère quand « mes enfants » prenaient des risques et s’émancipaient des consignes, comme mes moments de tendresse quand je leur apportais du thé froid avant de dormir … autant de souvenirs que j’avais oublié mais que Piotr avait gardé dans sa mémoire.

Vous l’avez reconnu … c’est Piotr Rozenski. Ce matin-là, il était parti de chez lui à Bordeaux – en prenant soin d’emporter avec lui la spécialité locale – et il s’est arrêté à Gottignies. Nous avons passé une soirée inoubliable.

Cette retrouvaille a été possible grâce aux Anciens de Comblain. Elle fait suite à toutes les autres retrouvailles qui s’enchaînent depuis 5 ans. Que du bonheur. J’ai pensé à immortaliser l’évènement en faisant une photo « au pied de mon arbre » … J’espère que ce sera la première d’une longue série …

02/09/2020 – JP Dz

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Piotr Rozenski