Tam nad Ourthą w Comblain są dziewczyny piękne
A szczególnie monitorki
Tam nad Ourthą w Comblain są dziewczyny piękne
A szczególnie monitorki
Monitorki są piękne jak spią
Monitorki są piękne jak spią
Wyzywają i tam płaczą od pokoju do pokoju
Wyzywają i tam płaczą po pokojach.
Monitorki są piękne jak spią
Monitorki są piękne jak spią
Wyzywają i tam płaczą od pokoju do pokoju
Wyzywają i tam płaczą po pokojach.
NB 1 : A Comblain, dans les années soixante, les garçons chantaient ces paroles, sur l’air de : « Tam nad Wisłą w dolinie siedziała dziewczyna » car certaines monitrices étaient vite dépassées ou avaient la tête ailleurs ….
NB 2: A Comblain, nous chantions « Wysywają i płakają » … mais le mot « płakają » n’existe pas …
Mesdames et Messieurs, nous sommes aujourd’hui en direct du bureau de Ks Kurzawa ! C’est une première ! C’est d’ailleurs pour ça qu’exceptionnellement cet article est publié un dimanche.
D’habitude, je diffuse les textes à partir de chez moi, à Gottignies, à 160 Km de Comblain … ( oui, je sais, si je prenais l’autoroute pour y aller, ce serait moins loin … mais moi, je préfère prendre les chemins de traverse … à l’ancienne. Du coup, je passe par Beaumont, Philippeville, Dinant, Ciney et Hamoir, ce qui me fait 160 Km. Un jour, je vous raconterais pourquoi ). Notez au passage que cette petite diversion n’apporte rien à mon propos d’aujourd’hui, à part le plaisir de vous expliquer mes tics et mes tocs.
Donc, nous sommes dans le bureau de Ks Kurzawa. Il est 19 heures. Dehors, c’est toujours la fête, Powitanie lata ; et nous l’avons bien accueilli. On était assez nombreux … déjà au bal d’hier soir et encore aujourd’hui pour le traditionnel spectacle de Wisła. C’était super-agréable même si beaucoup d’Anciens de Comblain manquaient à l’appel. Il faut dire que de nombreuses manifestations polonaises étaient organisées en même temps … et puis il y avait foot … alors …
Pour moi, l’occasion était trop bonne pour m’adresser aux Anciens de Comblain directement à partir du point le plus névralgique du Centre Millennium. J’étais impatient de vous décrire les lieux. Je me suis donc isolé, je me suis faufilé discrètement et me voici installé dans la place. Ça me fait quand même un peu bizarre. Jadis, quand nous étions « invités » à entrer dans cette pièce, c’était pour se faire « remonter les bretelles ». Est-ce que Ks Kurzawa aurait imaginé que 40 ans plus tard, on parlerait encore de lui ? Qu’on viendrait jusqu’ici pour se souvenir ? Jusque dans son repaire ? Quelque part, ça doit lui faire plaisir.
La pièce a bien changé depuis. Elle était plutôt austère, à présent, elle est fonctionnelle. On se rend compte très vite que ce sont des dames qui y règnent aujourd’hui, c’est chaleureux, accueillant, sympathique. On se met à l’aise très facilement. Pour peu que personne ne vienne me rappeler où je suis, je me sentirais presque comme à la maison.
Le vieux téléphone noir à cadran a disparu. A sa place, on trouve des ordinateurs portables … des câbles, des clés USB, une imprimante … Visiblement, le progrès est passé par là.
Tout le centre de la pièce est occupé par une grande table ovale. On se croirait à la maison blanche ! Pas de doute, cette table sert à des réunions ; on s’installe autour pour débattre ; l’autorité n’est plus verticale mais horizontale, la collégialité aussi est passée par là !
Le plafond est toujours magnifique. Il a été restauré dernièrement comme toute la pièce, et le résultat est parfait. Tout ça dénote bien du bon goût et de l’attention particulière que les gestionnaires d’aujourd’hui apportent à l’entretien de cet héritage.
Ce qui frappe aussi, c’est le nombre de papiers, de fardes, de dossiers qui sont entassés un peu partout. Ils sont le signe d’une activité débordante. Ici, on planifie, on organise, on prend les réservations, on gère… et ce n’est pas une mince affaire. Je profite de l’occasion pour relayer les demandes des gestionnaires qui souhaiteraient avoir de l’aide. Malgré toute leur bonne volonté, elles sont souvent trop peu nombreuses pour s’occuper de tout et verraient d’un bon œil que de nouvelles recrues bénévoles viennent les épauler. Avis aux candidates ( et aux candidats ) et merci d’avance.
Par la fenêtre, je peux voir quelques personnes qui discutent en polonais sur le gravier ( qu’on a d’ailleurs renouvelé cette année ), tout en admirant la façade du bâtiment. Je souris à l’idée que Ks Kurzawa avait trouvé certainement ici un point d’observation idéal. Il pouvait scruter qui rentrait et qui sortait, sans que nous nous en rendions compte. Pas étonnant qu’il savait tant de chose sur nous !
Je vous laisse regarder les quelques photos que j’annexe. Moi, je ne résiste pas à l’envie d’aller faire un dernier tour du parc avant la prochaine fois … en septembre. Espérons que plus d’Anciens de Comblain viendront alors nous rejoindre …
24/06/2018 – JP Dz
1.261 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bureau de Ks Kurzawa, aujourd’hui.1.262 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bureau de Ks Kurzawa, aujourd’hui.1.263 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bureau de Ks Kurzawa, aujourd’hui.1.264 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bureau de Ks Kurzawa, aujourd’hui.1.265 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le bureau de Ks Kurzawa, aujourd’hui.
Que pouvions-nous leur répondre ? Elles avaient à peine quinze ans, et elles nous chantaient :
A jak ja już będę siwa siwiusieńka
Siwa siwiusieńka
Czy będziesz pamiętał że byłam panienka ?
Czy będziesz pamiętał że byłam panienka ? ( 1 )
On avait beau jurer … la bouche en cœur … promettre … rien ne semblait les rassurer ou apaiser leurs inquiétudes et leurs doutes.
Czy będziesz pamiętał że byłam panienka ?
Aujourd’hui, quarante ans plus tard ( cinquante pour certains ), nous pouvons clamer haut et fort : « Pamiętamy ». Non seulement nous nous souvenons, mais le souvenir de vos 15 ans restera gravé indéfiniment dans nos cœurs et dans nos mémoires … comment pourrait-on l’oublier ?
Vous pensiez peut-être que tout ce « bazar » des Anciens de Comblain … c’était seulement pour essayer de remédier aux ravages du temps qui passe et qui sème derrière lui quelques petits trous dans nos mémoires ? Ou qu’on culpabilisait, qu’on se sentait en quelque sorte redevable pour tous ces bons moments, tous ces petits plaisirs vécus et partagés à Comblain ? Que l’on avait un peu comme une dette morale à rembourser ?
Oui, bien sûr, il y a peut-être un peu de ça.
Mais il y a aussi – il y a surtout – une irrésistible envie de revivre ces moments de partage et d’amitié, emprunts d’émotions et de gaieté !!! Alors, ne vous inquiétez pas … « Pamiętamy » !
Notez que, récemment, on avait bien remarqué quelques fils d’argent … par-ci, par là, sur vos tempes … mais on s’est dit que ces précieux reflets d’argent ne faisaient que rehausser l’éclat de vos vraies natures et de l’or brut dans lequel vous êtes taillées ….
Depuis peu, on a bien vu que vous vous étiez légèrement « enrobées » … mais on avait bien compris que c’était seulement pour nous offrir un peu plus de surface à caresser …
Dernièrement, on avait bien constaté que vous vous emportiez un peu plus vite qu’auparavant … que votre sensibilité s’irritait de minuscules détails de la vie quotidienne … que vous ne supportiez plus certains de nos « petits » défauts … qui vous faisaient pourtant craquer il y a, à peine, quarante ans … mais pour nous, c’était clair, vous vouliez simplement attirer notre attention, nous rappeler qu’il s’agissait de rester à l’écoute et de ne pas relâcher notre vigilance …
Rassurez-vous, vous n’avez rien à craindre, vous êtes toujours le centre de nos préoccupations. Et si vous deviez en douter ne fût-ce qu’un instant, approchez et regardez … regardez votre reflet dans nos yeux … vous verrez bien que vous n’y avez pas changé. Dans nos yeux, quelque soit l’angle ou l’éclairage, vous rayonnez toujours !
Alors aujourd’hui, pour ne pas créer d’impair ( expression amusante qui suggère que tout devrait toujours aller par « pair » ! ), les photos qui sont jointes ne vous représentent pas, vous à 15 ans … Il aurait été impossible de vous y mettre toutes et je ne prendrais pas le risque – inconsidéré – d’en « sélectionner » quelques-unes ( je suis courageux, mais pas téméraire ). Donc, j’ai choisi d’illustrer cet article par quelques-unes de vos camarades de l’époque. Aucune d’entre-elles n’est encore membre des Anciens de Comblain ! Donc, elles ne nous lisent pas. Elles ne savent même pas que ça existe. Et qui plus est, elles viennent de loin, d’Angleterre et d’ailleurs …
J’imagine déjà ce que les plus soupçonneuses d’entre vous pourraient penser : « Mouais, tout ça, tout ce baratin, c’est simplement pour essayer de retrouver ces petites anglaises qui les faisaient craquer ». Ah non, sorry, je m’insurge !
Il n’est pas question ici d’ouvrir la boîte de Pandore de nos rêveries d’adolescent … C’est vrai qu’elles étaient charmantes, que ce serait amusant de les retrouver … elles étaient tellement … « anglaises » !
Mais cette quête est purement historique, bien sûr : que sont-elles devenues ? Ont-elles oublié Comblain ? Se rappellent-elles de nous ? Ces questions mériteraient une réponse, of course, pour le bien de la science … ( et ce n’est même pas pour tester la persistance du souvenir que ces demoiselles auraient pu conserver de nous, c’est purement sociologique ).
Alors, à l’heure du Brexit, il n’est pas trop tard pour se relever les manches et lancer un nouvel appel du 18 juin outre-Manche … Et non pas un appel à la résistance … bien au contraire – un appel à venir nous rejoindre en débarquant à nouveau sur la plage de Comblain-la-Tour.
De notre côté, c’est promis, nous ne résisterons pas au plaisir de vous revoir car, après tout, si Paris valait bien une messe, Comblain vaut bien une visite !
Quant à vous, Mesdames, nos valeureuses compagnes, que ces petites digressions vous rassurent, il n’est pas besoin de formules scientifiques pour vous dire avec une certitude quasi-mathématique que vous étiez et resterez toujours nos « najładniejsze panienki».
18 juin 2018 – JP Dz
PS : Il conviendrait sans doute de traduire en anglais ce qui précède pour espérer avoir une chance de retrouver quelques-unes de nos petites anglaises. Qui se sent de taille ? Qui se dévoue ?
(1) : Traduction :
« Quand je serai vieille et grise Te souviendras-tu que j’ai été une demoiselle ».
Au lieu de redescendre la Rue du Parc, passons plutôt de l’autre côté du chemin de fer … traversons ensemble le passage à niveau. D’ici, nous pouvons nous diriger dans toutes les directions ( voir le plan 1.246 ).
Si on décide d’aller vers la gauche, nous emprunterons le chemin qui nous mènera aux carrières des Hayires et un peu plus loin au camp des gitans que nous avons déjà évoqué ( article n° 27 ). Aujourd’hui, cette voie conduit également à un stade de tir et au centre d’escalade.
Tout droit, c’est la Rue du Boë, du nom de cette petite rivière à cause de laquelle Comblain est un « confluent », d’où son nom ( voir article n° 56 ). La Rue du Boë remonte tout doucement – en suivant plus au moins la petite rivière – pour passer par le quartier du Batty et se diriger vers les Crétalles.
À droite, par contre, c’est la Rue du Vicinal. Cette dernière est une voirie parallèle à la Rue du Parc ; elles sont séparées par le remblai du chemin de fer. Trois passages existent entre ces deux rues : le viaduc, juste à côté de la sortie du Centre Millénium ; le petit tunnel, en face de la Place du Wez et le passage à niveau que nous venons de franchir ensemble.
Mais avant d’aller plus loin, découvrons ce carrefour où semblent se croiser tant d’itinéraires … Vu d’ici, ce qui domine c’est cette petite colline pointue, et plus ou moins arborée, que nous avons tant de fois croisée sans jamais vraiment la regarder, ni jamais nous y intéresser.
Pourtant, ce monticule porte un nom … et même plusieurs. Comme vous le constaterez sur les cartes postales anciennes qui le représentent, il s’appelle tantôt : « le mont conique », tantôt « la roche conique » … ( parfois même « la roche comique », comme sur la carte postale n° 1.252 – sans doute par erreur ), mais le plus intéressant, c’est le nom donné par les comblinois qui le désignent par : le « Tiér des Pourcês » …
Comme c’est souvent le cas, cette appellation tire son origine du patois local et se rapporte à l’histoire du village. En effet, les habitants de Comblain-la-Tour emmenaient là leurs porcs ( les pourcês ) à « la glandée ». Pour ceux qui – comme moi – ignorent ce qu’est la glandée, il s’agit d’une pratique qui permet d’envoyer ses porcs paître dans les forêts pour y consommer les glands des chênes et les faînes des hêtres.
Moi, je ne sais pas quel genre de porcs pouvait escalader la roche conique ? ! ? Espérons qu’il y avait un autre chemin pour monter là-haut … si non … ces porcs-là devaient être balaises. Du coup, je me suis creusé la mémoire, de fond en comble, pour essayer de me rappeler si nous … pour faire comme les pourcês … nous l’avions escaladé aussi ?
Nous qui étions pourtant des casse-cou de première catégorie, qui n’hésitions jamais à grimper, à escalader, et prendre toutes sortes de risques, nous n’avons jamais à ma connaissance gravi la roche conique !
Je me trompe peut-être, mais personne ne m’a jamais dit qu’il l’avait fait.
Si VOUS l’avez fait, s’il vous plaît … racontez-nous. J’attends avec impatience vos témoignages. Si aucun d’entre vous ne se manifeste, nous serons dans l’obligation de désigner le « Tiér des Pourcês » comme étant la seule bêtise qu’on n’aura jamais faite à Comblain !
Pourtant, la vue du haut de cette roche est magnifique … d’un seul regard, on peut voir tout le village.
Et si on essayait de l’escalader lors de notre prochaine promenade à Comblain ? Qu’en pensez-vous ?
Enfin, sur la photo 1.253, au pied du « Tiér des Pourcês », à gauche, c’était la maison de Guy Demarteau et à droite, l’ancien café Dadoumont. Mr Francis Dadoumont, l’un des responsables des Échos de Comblain, qui nous lit régulièrement, pourrait peut-être nous dire s’il existe un lien de parenté entre lui et ce café ?
11/06/2018 – JP Dz
1.246 : COMBLAIN-LA-TOUR : De l’autre côté du chemin de fer : Description du quartier – plan.1.247 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu de l’autre côté de l’Ourthe.1.248 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu de l’autre côté de l’Ourthe.1.249 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu de l’autre côté de l’Ourthe.1.250 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu de l’autre côté de l’Ourthe.1.251 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu de l’autre côté de l’Ourthe.1.252 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique.1.253 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : La gare du vicinal.1.254 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Vu à partir du sommet du Chirmont.1.255 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le mont conique : Aujourd’hui.
Voici un supplément d’information. Il émane de Monsieur André Philippe de Comblain-la-Tour. Je le remercie pour tous ces détails que j’ignorais. JP Dz
Monsieur,
J’ai beaucoup admiré votre article sur le Rocher des Pourcès.
Je peux vous documenter sur cet article. En étant jeunes, avec mes copains, nous escaladions le rocher de face pour arriver à une petite plate-forme. Le plus dangereux était le côté de chez Guy Demarteau.
En ce qui concerne, les particuliers qui détenaient des cochons, ils empruntaient des sentiers suivant :
1° au pied de la Rue de la Chera
2° au tournant en épingle à cheveux, à la moitié de cette rue
3° et pour les casse-cou, les jeunes sautaient au-dessus du Ruisseau du Boê, en face de l’ancienne maison forte ( Grill Graspowy ).
Aujourd’hui, tous ses sentiers n’existent plus. Le Mont conique ( Rocher des Pourcès ) est devenu une propriété privée ( Famille Cawet – Dermouchamps ).
Dernièrement, la région wallonne a placé des moutons pour un grand nettoyage du rocher.
Pour rappel, Francis Dadoumont n’est pas parent avec les anciens du café Dadoumont, deux familles différentes. Plus tard, ce café est devenu une menuiserie, toujours tenue par la même famille.
Tous les lundis, j’ai plaisir à lire tous vos articles.
C’est encore une fois, une triste nouvelle que je dois vous annoncer.
Madame Bujanowski nous a quittés ce matin … Elle est allée rejoindre son mari, Franek, bon nombre de ses amis, disparus depuis longtemps, et tous ceux qui ont tant œuvré pour la communauté polonaise à Hautrage-Etat, Comblain-la-Tour et ailleurs.
Du couple qu’elle formait avec Monsieur Bujanowski, on retiendra surtout une inépuisable volonté de travailler à l’essor des organisations polonaises et ainsi faire rayonner notre culture et nos valeurs.
Nous voulons nous associer à la douleur de Géniu et de Marek, ses deux fils, et de toute leur famille pour leur témoigner notre profonde tristesse ainsi que toute notre amitié.
Au nom des Anciens de Comblain, je leur présente toutes nos condoléances.
04/06/2018 – Jean-Pierre Dziewiacien
0677 : COMBLAIN-LA-TOUR : Le repos après l’effort : Jean Dziewiacien et Martha Sladecka ( mes parents ) ; Madame et Monsieur Franek Bujanowski.1.149 : COMBLAIN-LA-TOUR : Deux cuisinières devant l’Ourthe : Madame Dziewiacien ; Madame Bujanowski.
On se souvient tous de nos promenades quotidiennes aux alentours de Comblain-la-Tour. Mais de temps en temps, on partait – à pied – plus loin … beaucoup plus loin.
Le plan 1.239 montre l’étendue du théâtre de nos aventures. Et ce n’est pas rien. Personnellement, les deux destinations les plus lointaines que j’ai eu le « privilège » de réaliser à pied, c’était Anthisnes et Aywaille. Je pense n’avoir été qu’une seule fois aux deux endroits.
Bien sûr, ce genre d’expédition était rare et réservée aux plus grands. Il fallait partir pour la journée complète, juste après le déjeuner et revenir pour le souper. On embarquait alors un viatique suffisant pour ne pas dépérir en cours de route. Le chemin était particulièrement long … surtout jusqu’à Aywaille.
L’anecdote qui m’est restée, c’est lors du périple à Aywaille. Nous étions un groupe composé exclusivement de garçons ; les filles auraient-elles été capables d’aller si loin ? ( Je vous imagine déjà en train de m’injurier derrière votre écran de PC … C’est jubilatoire. Je sais déjà que vous vous vengerez … mais, tant pis, je profite pleinement de l’instant présent ). Bref, nous étions enfin arrivés au centre d’Aywaille, non sans pester sur l’idée absurde d’avoir relevé ce défi. On était complètement crevé.
On est rentré tous dans une libraire, peut-être pour voir si nous pouvions acheter à boire. Il y avait là le patron et un client. Machinalement, certains d’entre nous se sont mis à feuilleter des bandes dessinées qui étaient exposées. Tout à coup, le patron s’est mis à hurler … surtout à l’encontre de Pierre Bartnik … en criant : « les livres doivent être achetés pour être lus … c’est un scandale d’avoir un pareil sans gêne ». Pierre s’est demandé ce qu’il avait fait de mal, et nous tous, on ne comprenait pas l’attitude du commerçant !
Pour faire baisser la tension, j’ai dit, en polonais, à Pierre : « Powiedz mu niech pocałuje mnie w du … ».
A ces mots, le client du magasin a éclaté de rire. Visiblement, il comprenait aussi le polonais. Nous sommes tous ressortis de la librairie, le client aussi, et on a aussitôt sympathisé.
Il nous a tous invité à boire un verre dans un bistrot tout proche. On a dû lui expliqué ce qu’on faisait là, qui on était, d’où nous venions, etc … Il ne connaissait pas Comblain-la-Tour et était étonné de voir de jeunes polonais dans un coin aussi reculé des Ardennes. Après deux verres, on s’est quitté en riant encore sur les circonstances de cette rencontre.
Le retour a été pénible aussi. La route était décidément très longue. Mais une idée agréable nous permettait de tenir le coup : après un tel exploit, nous serons accueillis comme des héros … surtout par les filles. On se voyait déjà acclamés dès notre entrée dans le centre ; on nous demanderait nos impressions ; on épongerait nos fronts ; on nous servirait des boissons fraîches … et la soirée serait douce sous les caresses de nos admiratrices …
Oui, ça, c’était seulement un rêve. En fait, on est rentré dans l’indifférence générale ! Personne ne nous a rien demandé ! C’est à peine si notre absence avait été constatée ! On n’avait manqué à personne ! Pire, les garçons qui n’étaient pas venus nous accompagner ( ceux que nous avions pris pour les moins courageux ), étaient restés sur place … avec les filles. Ils avaient profité de notre absence pour « concrétiser » !
Bref, c’était nous les pigeons … voyageurs certes … mais pigeons quand même.
Quant à l’inconstance des filles … nous avons eu la soirée entière pour y méditer … entre garçons.
04/06/2018 – JP Dz
1.239 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les très longues promenades : Le théâtre de nos aventures – plan d’ensemble.1.240 : ANTHISNES : Le vieux château et la vieille église ; la ferme Saint Laurent.1.241 : ANTHISNES : Le vieux château.1.242 : ANTHISNES : Et ses châteaux.1.243 : AYWAILLE : Panorama.1.244 : AYWAILLE : Vue aérienne.1.245 : AYWAILLE : Centre du village.