0234 – La pause photo

J’adore ces photos de groupe ! Elles sont la parfaite démonstration d’un certain vivre ensemble.

Rappelez-vous … à l’époque, les appareils de photos n’étaient pas encore « intelligents », ni numériques.

En plus, le nombre de clichés à prendre était limité à 12 ou 24 et on ne se rappelait jamais du film qu’on avait introduit dans son appareil. Il fallait donc « économiser » les prises de vues pour tenir la distance.
Quand on décidait de prendre une photo, c’était le début d’un long processus qui commençait par : « Est-ce que c’est vraiment important d’immortaliser cette scène-là ? » ; « N’y aura-t-il pas d’autres moments encore plus essentiels à photographier avant la fin du séjour à Comblain-la-Tour ? ». Ça nous obligeait, dès le départ, à faire des choix, à sélectionner, à mesurer la pertinence du geste, à modérer nos ardeurs photographiques, à filtrer nos enthousiasmes et nos émotions.

Au final, les photos que nous découvrons, 40 ans plus tard, on peut être certain que ce sont les moments les plus importants … puisque les photographes ont « choisi » de les immortaliser ! Sans compter ( si j’ose dire ) que chaque photo avait un prix en monnaie sonnante et trébuchante … qu’elle soit réussie ou ratée !

Alors, il convenait de « prendre la pose » sérieusement ; on ne pouvait pas se permettre de multiplier les tentatives ; mais, même après le clic – qu’on n’était pas toujours sûr d’avoir bien actionné – rien ne permettait de savoir « en temps réel » si la photo serait, ou non, réussie. On croisait les doigts, en faisant confiance à nos talents de photographe… On promettait aux autres de leur envoyer une copie et on attendait d’être rentré chez-soi, après les colonies, pour porter le film au magasin où le spécialiste développerait le négatif ! En attendant… on imaginait déjà le plaisir qu’on aurait quand les clichés révéleraient enfin leurs secrets.

Et puis venait le jour de vérité ! Quelques jours – quelques jours toujours trop longs – après les avoir apportés chez le photographe, nous allions enfin les rechercher. Déjà au moment de payer, on vérifiait dans la grande enveloppe pour être sûr que c’était bien les nôtres. Et puis, à peine sorti du magasin, encore sur le seuil, on ne pouvait pas s’empêcher de tout déballer ! J’imagine nos sourires … et nos yeux humides. En rentrant chez soi, on redéballait le tout pour regarder « à son aise » en pensant déjà lequel de ces souvenirs mériterait d’être dupliqué et envoyé à ceux qu’on avait pris la peine de noter méticuleusement l’adresse.

Restait encore à coller les photos dans son album, à les organiser, à les annoter, les commenter et ranger le précieux recueil jusqu’à la prochaine occasion de le ressortir pour « partager ».

Aujourd’hui, il suffit d’un « clic » pour capter la scène, et un autre pour « diffuser » l’évènement ! Évidemment … c’est beaucoup plus rapide ! Mais, du coup, mesurez-vous toute la gamme d’émotions que n’existe plus ?

Aujourd’hui, nous ne vivons plus « ensemble », nous vivons « connectés ».

N’allez pas me faire dire ce que j’ai l’air de penser. Je ne suis ni contre le progrès, ni contre les nouvelles technologies. Ce sont d’ailleurs elles qui nous ont permis de nous retrouver et de rester « en contact ». Je ne suis pas, non plus, un névrosé de la nostalgie qui s’enfermerait dans le passé pour échapper à je-ne-sais-quoi.

Mais j’avoue être un peu dubitatif … A la dictature de la « pensée positive », j’oppose timidement mon regard sceptique et interrogateur.

Aujourd’hui, il n’y a plus de limite … on ne photographie plus, on matraque, on mitraille. Il n’est pas rare qu’au retour d’un city-trip, on ramène huit cents photos prises en deux jours. Bien sûr, on ne les imprime pas ; pour quoi faire ? On les garde dans nos appareils, ou sur des supports de plus en plus surdimensionnés, mais de plus en plus fragiles et éphémères. On ne les trie pas non plus ; pas l’temps. Les photos s’accumulent, s’entassent, se mélangent à toutes les autres « applis » dont on ne sait plus se passer. On garde tout. On n’est plus capable de choisir. Et en plus, « on ne lâche rien ». On a même inventé le concept du Selfie, parce qu’on n’accepte plus de ne pas être sur toutes les photos.

On a l’impression que pour être dans le coup, il nous faut absolument être partout, tout voir par soi-même, tout suivre, tout essayer, ne rien rater et surtout, tout bien partager avec les autres. On finit par être surinformé, surbooké, surchargé, sur sollicité, surexploité … le tout dans un tourbillon sans fin. Alors, je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui, ce soit plus simple ? Comment saurons-nous, dans 40 ans, ce qui était important en 2019 … alors que déjà aujourd’hui, dans cet océan d’images et d’exaltations où on se noie, on n’arrive pas à le savoir ?

29/07/2019 – JP Dz

Commentaires :

Monique Kieltyka : « Oui, tu as raison JP, on jouait à « l’économie » en prise de photos, parce que tout le monde n’avait pas un appareil à soi. Je me souviens que moi, j’ai eu mon premier appareil photo cadeau de communion … on prenait rarement le paysage sans personnages …. sinon c’était considéré comme du gâchis de pellicule … Quant à la couleur … c’est venu vraiment plus tard … mais sans exagérations nostalgiques ces « prises de vues » sont une belle immortalisation de moments heureux ».

Dominique Stefanski : « Mon cher Jean-Pierre, je suis bien d’accord avec toi … sur tout … sauf pour le selfie … Avant le selfie, si on voulait une photo devant tel ou tel monument, point de vue ou autre, il fallait qu’un membre se dévoue et soit le photographe et on avait deux fois la même photo avec un photographe différent à chaque fois pour que chacun ait son souvenir … ou il fallait choisir quelqu’un au hasard et lui demander de prendre la photo. Il s’agissait alors de repérer avec soin, l’honnête homme ( ou femme ) qui ait l’air assez dégourdi pour savoir se servir de l’appareil et pas trop athlétique au cas où il lui prendrait l’envie de partir en courant avec ton appareil photo … Le selfie a résolu tous ces dilemmes … on est devenu photo-autonome, reste plus qu’à atteindre la photo-synthèse et ne garder que le meilleur !!!

1804
1.804 :  COMBLAIN-LA-TOUR – 1962 : Photo de groupe devant l’escalier : Au centre Ks Kurzawa ; derrière lui, Jeanine Leracz avec les lunettes ; on reconnaît aussi : Mr et Mme Bardo ; Mr Józef Rzemieniewski ; Alice et André Bardo ; ( ? ) ; … ; Pierre Ogonowski ; Vital Kciuk ; le petit Jerzy Bardo ; ( ? ) ; tout à droite, en polo et short clair, Jerzyk Kiełtyka ; Kazimir Kiełbowicz.
1805
1.805 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe dans le parc : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ).
1806
1.806 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe devant le réfectoire : ( ? ) ; ( ? ) ; … ; ( ? ) ; ( ? ) ; André Bardo ; ( ? ) ; ( ? ).
1807
1.807 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1962 : Photo de groupe à la gare : 1ère rangée : Sliwinska Halina ; Barbara Ruminska, de Boussu-Bois ; Wanda ?, de Flénu ; Barbara klimczak, de Boussu-Bois ; ? Bogomila, d’Elouges ; Jeanine Osyra, de Boussu-Bois ; Kazimierz Miksiewicz, actuel Président de SPK de Boussu-Bois ; 2ème rangée : Janek ?, moniteur ; Annie Gilson ; et entre les deux, légèrement en arrière, Leokadia Ros ; ensuite, Mario Dannielewski, du Centre qui accompagnait nos chants à l’accordéon ; Mme Kiełtyka et juste derrière elle, son mari, Mr Josef Kiełtyka ; Mr Pawel Malec d’Elouges, 1er prezez du SPK débutant à DOUR ; André Bardo ; Pan Jan ; Kazimierz Socha ; Wanda ? monitrice, originaire de Winterslag et son mari, Mr. Bogusław Ferdyn ; Accroupis : Heniu Ferdyn, fils de Pani Wanda et Pan Bogus Ferdyn. Mais il y a encore du « monde » derrière la barrière … parce que pour accéder au quai c’était payant …. donc, on attendait là ! Monique Kiełtyka est perchée sur les épaules de Stefan Broniecki.

Commentaires :

Henryk Tomczak : « Superbe photo souvenir. Mon épouse Annie Gilson ( 2ème rangée, 2ème à gauche, blouse blanche), début août 1962, en stage d’initiation au scoutisme, sous la direction du Dr Edward Pomorski à Comblain. Année durant le festival de jazz où Ray Charles était présent … Ce stage a débuté le 26/07/1962 pour une durée de 15 jours ».

Alexandra Akytleik : « En toute objectivité, mes grands-parents étaient canons. N’est-ce pas Monique Kieltyka ? » ;

Monique Kieltyka : « On peut le dire … Ils avaient 35 et 32 ans. Ton Dziadzia était fort grand 1m87 et noir de cheveux … C’est vrai que Babcia avait un petit air de Juliette Binoche dans le « Patient Anglais » … Toujours ensemble partant à se dévouer là où il avait un coup de main à donner. Et naturellement jamais sans leurs enfants … on nous a toujours fait participé à toutes leurs « aventures » c’est ça qui était gai et qui a fait de nous ce que nous sommes … ».

Monique Kieltyka : « À l’extrême gauche, au deuxième rang, le grand blond en chemise foncée et sifflet de moniteur autour du cou, c’est Janek ( mais je ne me souviens plus de son nom de famille ). Il était moniteur et très copain avec Ks Adamski et me portait aussi sur ses épaules pendant les longues balades ».

1808
1.808 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1962 : Photo de groupe à la gare : Les mêmes que sur la photo 1.807, mais légèrement dans le désordre. Au milieu, en veston foncé et polo blanc, Ks. Adamski qui est sans doute le photographe de la photo précédente.

Commentaires :

Monique Kieltyka : « Cette photo est un des « trésors » de la collection de mes parents …. sur le quai de la gare de Comblain-la-Tour. Ils raccompagnaient ou venaient accueillir les petits vacanciers de la maison polonaise comme disaient les villageois … çà doit être en 1962 ou 63.

1809
1.809 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe devant l’Outhe : Henri Zapalowski ; ( ? ) ; … ; Piotr Rozenski ; ( ? ) ; … ; Hélène Piech ; ( ? ) ; … Fabienne Laffut ; Béatrice Laffut ; … ( ? ) .
1810
1.810 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1974 ? 1976 ? : Photo de groupe dans le parc : Accroupis : Fabienne Laffut ; Dominique Ogonowski ; Isabelle Swiderski ; Elisabeth Rozenski ; Betty Nowicki ; Monica Nauschutz ; Regina Gymza ; Debout : Lilianne Kieltyka ; Renata Zapalowski ; Christine Piech ; Anne-Marie Kantyka ; Zosia Król.
1811
1.811 – 1972 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe sur le terrain de volley : ( ? ) ; … ; ( ? ) ; Malvina Rusowicz ; Bernadette Lachowicz.
1812
1.812 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe en promenade : Cécile Dannielewski ; Hélène Piech ; ? Paluszkiewicz ; ( ? ) ; Monique Paluszkiewicz ; Béatrice Laffut ; ( ? ) ; Marilyne Desmet ; Anne-Marie Kantyka ; Christine Piech, les inséparables.

Commentaires :

Dominique Ogonowski : « Cette année-là, j’étais leur monitrice et on avait décidé de faire nos cheveux comme « fifi brindacier » ».

1813
1.813 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe dans le parc : ( ? ) ; … ; ( ? ). A l’arrière, Mme Kołodziejka.
1814
1.814 : COMBLAIN-LA-TOUR : Photo de groupe devant l’Ourthe : 1ère rangée : ( ? ) ; Piotr Rozenski ; ( ? ) ; … ; ( ? ) ; 2ème rangée : Ludovic Serwan ; Johanna Serwan ; ( ? ) ; ( ? ).

Commentaires :

Krysia Cieslik : J’ai été très étonnée de voir sur cette photo ( vacances à Comblain la Tour ) mon fils Ludovic. À gauche au second rang, le premier qui fait des cornes avec les doigts et ensuite ma fille, Johanna, au second rang également, la première fille en partant de la gauche. 1981 ou 1982 ? – Pour la petite histoire, il a eu le « béguin » pour une jeune fille venant d’Allemagne, Eva Spendel. ( Il me dit que c’était une année suivante ?? ). Il a déjà essayé de chercher sur les réseaux sociaux pour la trouver, sans résultat !!

 

0233 – Par Delà-les-Monts

Cette année, pour notre traditionnelle promenade autour de Comblain-la-Tour, j’ai envie de vous entraîner par delà-les-monts … et ce n’est pas seulement une figure de style … l’endroit s’appelle réellement comme ça : Delà-les-Monts. C’était déjà une des promenades que nous faisions régulièrement du temps des colonies ; c’était même la promenade n° 7. Vous pouvez voir cet itinéraire sur le petit plan d’époque qui nous servait à nous orienter et à compléter quotidiennement l’order-book que Ks Kurzawa exigeait pour savoir où nous allions … et qui était déjà l’ancêtre des « fakes news » !

Comme d’habitude, nous débuterons la randonnée par la Rue du Parc, on franchira ensuite le pont, on redescendra le mythique « Basin Street », si célèbre du temps des festivals de jazz, on longera le terrain de foot, on passera devant l’illustre « Lucullus », pour s’engouffrer, au frais, dans le Chemin du Facteur. À partir de là … je préfère vous dire la vérité tout de suite : Delà-les-Monts n’est pas une vallée ! C’est entre Géromont, Tolumont, Sparmont, … et rien que cette accumulation de mots qui se terminent par « mont » ça devrait vous mettre la puce à l’oreille !

Donc, le Chemin du Facteur … quand on arrivera au bout de ce sentier, vous aurez une opinion bien plus favorable des facteurs. Heureusement pour nous, notre messager à nous, notre pompier / secouriste / bienfaiteur Czesiu sera là pour nous secourir et nous abreuver. Ce ne sera pas du luxe.

Le temps de nous sustenter et nous nous lancerons pour la seconde ( et dernière ) difficulté du jour … la longue et pentue « Delà-les-Monts » ! Vous comprendrez vite que le nom de la rue a été particulièrement bien choisi. D’ici, la vue est splendide. Au sommet, Czesiu nous attendra pour nous rassurer, nous accueillir et nous rafraîchir. À partir de là, ce n’est plus qu’une descente … tout sera en pente … même nos gosiers ! Que du bonheur ! ( Petit rappel : si vous avez des boissons rafraîchissantes, stimulantes ou autres … n’oubliez pas qu’un coffre n’est utile que s’il est rempli préalablement ! Merci d’avance ).

Pendant un long moment, nous emprunterons un petit sentier, plat et ombragé, qui serpente au bord du bois, sous les arbres ( photos 1.797 et 1.798 ). Cette agréable douceur nous fera oublier les efforts consentis pour arriver jusqu’ici. Au bout du sentier, on rejoint la Rue de Bloquay, puis la Rue d’Anthisnes. Ce passage obligé sur une route ne doit pas vous effrayer … la circulation y est modeste et même si, par endroits, il n’existe pas de trottoir, nous y marcherons en sécurité. Et très vite nous serons à Fairon.

Pour traverser la « bourgade » de Fairon, nous ne mettrons guère plus de 5 minutes ; objectif : l’Ourthe. C’est ici que notre itinéraire 2019 s’écarte de celui du plan de tout à l’heure. En effet, reprendre la Route Nationale, c’était déjà terriblement dangereux à l’époque … ce serait suicidaire aujourd’hui ! Nous quitterons donc l’itinéraire 7, pour finir par l’itinéraire 2 : le long de la rivière.

Mais ne soyez pas surpris … ici, au bord de la rivière, le décor de notre enfance a bien changé ! En lieu et place de notre sentier préféré, vous trouverez désormais le Ravel ! J’avoue être dubitatif ! Autant l’apparition du même Ravel entre Comblain-la-Tour et Comblain-au-Pont a été un énorme soulagement et une excellente initiative … autant le tronçon Comblain-la-Tour / Hamoir me laisse perplexe. Il faut dire que le premier permet enfin d’aller au marché de Comblain-au-Pont en toute sécurité ( il n’existait pas d’autres choix que de longer la Route Nationale ), alors que vers Hamoir, le sentier existe depuis des centaines d’années et que nous l’avons emprunté avec bonheur des centaines de fois. Fallait-il céder à la mode et en faire une pareille autoroute ? Est-ce cohérent de déverser des centaines de tonnes de béton, au nom de la défense de l’environnement ? Est-ce raisonnable de laisser ça, comme héritage, à nos enfants ? Est-ce sérieux de vouloir nous faire croire qu’avec ce béton on va réduire la pollution ?

Devant tant de désinformations et de manipulations, on ne peut que constater que nos petites dissimulations sur order-book – qui n’avaient comme objectif que de nous conduire, groupe de garçons et groupe de filles, au même endroit – c’était juste mignon.

Heureusement, par je ne sais quel miracle, quelques centaines de mètres du sentier d’origine ont été préservées. Là, tout est comme avant. Tout est magnifique, serein, accueillant … comme avant que les « spécialistes » se mêlent d’améliorer les choses ( photos 1.801 et 1.802 ). Sur ce tronçon, trop court, vous retrouverez l’inégalable plaisir d’avoir les orties, les ronces et tous les autres « picots » venir vous caresser doucement les mollets, si vous avez eu la bonne idée de venir en short … ce que je vous conseille. Profitons de ces derniers îlots de nature avant que tout ne devienne contrôlé, rectifié, aseptisé, stérilisé. Et si en rentrant chez vous, vous avez les guibolles qui chatouillent un peu, ce sera peut-être la dernière fois !

Heureusement aussi, que nous avons eu la bonne idée, dès 2015, d’organiser notre première promenade des Anciens de Comblain entre Comblain-la-Tour et Hamoir, précisément sur ce même sentier avant qu’il ne soit définitivement ravelisé.

Et comment ne pas être heureux d’avoir réussi à vous entraîner aux quatre coins – même aux cinq coins – de Comblain. En cinq expéditions, comme le montre l’image n° 1.803, nous avons fait le tour. La boucle est bouclée. Nos mémoires se sont renourries de nos paysages d’autrefois. Nos batteries se sont rechargées. Nous sommes prêts pour de nouvelles aventures.

22/07/2019 – JP Dz

PS : Comme chaque année, n’oubliez pas de nous rassurer quant à votre participation et de réserver vos repas et / ou nuitées. C’est important pour que nous puissions nous organiser. Merci d’avance. Petit rappel également : le week-end se déroulera les samedi 31 août et dimanche 1 septembre 2019. La promenade aura lieu le samedi. Après la promenade : ognisko et soirée ponctuée par des jeux, du rire et des amusements. C’est le moment de vous remémorer nos jeux d’autrefois, mais aussi de nous entraîner vers des divertissements plus « modernes ». On compte sur vous pour animer la soirée.

1792
1.792 : COMBLAIN-LA-TOUR : Plan de nos promenades : Ce plan était la première page de nos fascicules de colonies pour organiser nos randonnées.
1793
1.793 : COMBLAIN-LA-TOUR : Entrée du Chemin du Facteur.
1794
1.794 : FAIRON : Carrefour entre Délà-les-Monts et Rue de Géromont.
1795
1.795 : FAIRON / Délà-les-Monts.
1796
1.796 : FAIRON / Délà-les-Monts.
1797
1.797 : FAIRON / Délà-les-Monts.
1798
1.798 : FAIRON / Délà-les-Monts.
1799
1.799 : FAIRON : Ravel le long de l’Ourthe.
1800
1.800 : FAIRON : Ravel le long de l’Ourthe.
1801
1.801 : FAIRON : Ancien sentier le long de l’Ourthe.
1802
1.802 : FAIRON : Ancien sentier le long de l’Ourthe.
1803_2015_2019
1.803 : COMBLAIN-LA-TOUR : Les Anciens de Comblain en vadrouille.

0232 – Revisitons Comblain ( 24 ) : De l’autre côté du mur

Tout en bas de la Rue des Écoles, juste avant de passer sous le Viaduc, on croise deux rues : à droite, c’est la Rue du Vicinal et à gauche, la Rue du Rocher de la vierge. Elles se situent l’une dans le prolongement de l’autre. Bizarrement, l’une nous était familière et l’autre beaucoup moins. Pourtant elles avaient, pour nous, toutes les deux un point commun : c’était de « l’autre côté du mur ! ».

Le remblai du chemin de fer … celui qui « balafre noss vièdge » comme disait Joseph Huberty … ne fait pas que balafrer le village, il crée une véritable séparation. La maison polonaise s’en trouve ainsi isolée du reste. Par certains côtés, ce n’est pas plus mal, ça permet de préserver nos « petits secrets » tout en offrant aux riverains une relative quiétude. Mais cette situation ne favorise pas les échanges ! Du coup, rares étaient ceux du village qui s’aventuraient de « notre » côté, du moins à notre époque. Mais il y a quand même eu des rapprochements dont il reste pas mal de souvenirs et de nostalgie.

Nous avons d’ailleurs été contactés par quelques comblinois qui ont découvert par hasard l’existence du blog des Anciens de Comblain ; l’un d’eux nous a écrit :

« … je suis originaire et habitant de Comblain-la-Tour, dans la Rue du Rocher de la Vierge, juste en face du « Parc Polonais » … Que de souvenirs revécus, en tant que « jeune de Comblain », durant les années 80 et 90 surtout. Je me suis souvenu de nombreux matchs de football organisés entre les garçons du village et les jeunes polonais, mais aussi des agréables soirées ( feu de camp, soirées dansantes, etc… ) auxquelles Monsieur Stéphane Paterka nous avait quelques fois exceptionnellement autorisés à venir participer. Pour autant que nous nous tenions bien et que nous soyons respectueux des jeunes polonaises. Car reconnaissons-le, étant adolescents, beaucoup d’entre nous venaient … pour voir les filles ». Évidemment … on s’en doutait !

Ceci pour dire qu’aucun mur ne sera jamais assez haut, aucun remblai ne sera jamais assez large, aucun fossé ne sera jamais assez profond que pour séparer ceux qui ont envie d’être ensemble. Et je suis sûr que ces tendres souvenirs sont partagés par celles qui les ont inspirés. J’encourage les comblinois – et spécialement celui qui a écrit ces quelques lignes, il se reconnaîtra – à nous rejoindre lors d’un de nos rassemblements à Comblain-la-Tour, et pourquoi pas à nous raconter.

De la Rue du Rocher de la vierge, je n’ai pas grand-chose à dire … nous l’empruntions rarement. Tout au plus on passait par là pour monter sur Xhignesse, mais c’était assez rare et particulièrement sportif.

À une certaine époque, cette rue commençait par un estaminet : le café Hofferlin, qui était d’ailleurs, avant 1905, une coopérative « A la bonne ménagère » … elle était tenue par Hortense Degotte ( la dame sur la photo 1.784 avec ses deux seaux ). Plus loin, une porte cochère donnait accès au cinéma paroissial de l’abbé Pesser ( photo 1.785 ) et juste après la porte cochère, le bureau de poste de Mme Méan s’y trouvait en 1912.

De l’autre côté du carrefour, c’est la Rue du Vicinal du nom de ce petit train dont nous avons déjà parlé. Ce tronçon-là, nous était particulièrement connu … beaucoup de nos balades commençaient ou finissaient par là. Sur la photo 1.784, on peut encore voir « l’affreux pylône » – comme l’avaient surnommé les riverains – qui datait de 1920, quand Comblain-la-Tour a été enfin électrifié, et qui était vite devenu la « pissotière » de tous les chiens du quartier. Ce pylône fut finalement supprimé. Un peu plus loin, sur la photo 1.789, l’attelage serait celui d’Auguste Talier, marchand de « clicotes » et vieux fers, et grand amateur de pèket.

Pour ma part, cette Rue du Vicinal reste une énigme ! J’ai lu, à plusieurs reprises qu’elle : « bordait jadis le canal et était habitée principalement par les « oûtlis » ( les bateliers ) des « bètchètes » » !!!

Il est certain, que d’impressionnants travaux de creusement du canal ont été entrepris entre la Rue du Vicinal et l’actuel Rue du Parc. Mais j’ignore totalement dans quel état étaient ces travaux quand, en 1865, le canal fut comblé pour la construction du chemin de fer ? Le canal était-il sous eaux ? Pour avoir lu avec attention pas mal de littérature sur le sujet, je ne peux que constater qu’il existe des théories qui se contredisent, des auteurs qui confondent le projet de canalisation de l’Ourthe et le projet du site propre, etc … Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a une certaine confusion. Bref, en absence de photo ou d’autres preuves, je ne peux qu’être perplexe.

Cette perplexité s’aggrave encore quand je regarde le plan 1.791 sur lequel il semble bien que 2 cours d’eau encerclent toute une partie de Comblain-la-Tour. Alors … je donne ma langue au chat et espère qu’un érudit, mieux documenté que moi, m’apportera la preuve qu’on naviguait bien tout autour de notre parc.

15/07/2019 – JP Dz

1783
1.783 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Rocher de la Vierge – aujourd’hui.
1784
1.784 : COMBLAIN-LA-TOUR : Carrefour Rue des Ecoles et Rue du Rocher de la Vierge.
1785
1.785 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Rocher de la Vierge : La porte cochère donnait accès au cinéma paroissial de l’abbé Pesser.
1786
1.786 : COMBLAIN-LA-TOUR : Carrefour Rue du Rocher de la Vierge et Rue du Vicinal.
1787
1.787 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Vicinal.
1788
1.788 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Vicinal.
1789
1.789 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Vicinal : L’attelage serait celui d’Auguste Talier, marchand de « clicotes » et vieux fers, et grand amateur de pèket.
1790
1.790 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rue du Vicinal :
1791
1.791 : COMBLAIN-LA-TOUR : Plan ? ou croquis le l’Ourthe et du canal ?

En complément à mon texte de lundi dernier, je me dois de vous annoncer que mes doutes sont désormais de l’histoire ancienne … En effet, dès lundi matin, j’ai reçu un message très gentil d’une dame – Madame Jacqueline Renard – qui habite Comblain-la-Tour et qui m’a informé :

« Bonjour, j’habite la maison des bateliers de « l’autre côté du mur » … ayant entrepris des travaux dans la maison, nous y avons découvert les guichets où l’on payait pour prendre le bateau sur le canal ( ancien nom de la rue ) … et le pré en face de la maison s’ appelle la « petite île ». Je vous remercie mille fois de nous faire un si merveilleux site sur notre village. Bonne journée. ».

Merci infiniment Jacqueline.

Ceci confirme que le canal était bien navigable et que, par voie de conséquence, la maison polonaise, son parc et tout le quartier qui va de la maison polonaise vers la gare, était une île ceinte par l’Ourthe et le canal. Si nous avions été là à cette époque … nous aurions été des Robinson Crusoé ( ski ).

0231 – Notre folklore ( 6 ) : Le Krakowiak

Quand je vous rappelais, la semaine dernière, la légende du Smok qui terrorisait Cracovie, vous vous doutiez certainement que la suite logique serait une évocation du « Krakowiak ». Comment aurais-je pu faire autrement ? En effet, comment parler du folklore polonais sans s’attarder sur cette danse emblématique ?

Le krakowiak est une des danses qui symbolise le mieux la Pologne … La musique, les chorégraphies, les costumes du krakowiak sont tous remarquables à bien des égards … Comment ne pas évoquer les danseuses avec leurs jupes colorées, imprimées de motifs fleuris et ornées de rubans dorés à hauteur de l’ourlet ? Ou ces petits tabliers en lin blanc brodés ou en fine dentelle ?

Comment décrire le corset de ces dames, aux teintes plus foncées dont la richesse des décorations – pompons en laine, paillettes et des broderies – vient rehausser l’éclat de la chemise blanche ? Ou les très belles couronnes de fleurs accompagnées de longs rubans colorés qui donnent aux danseuses un port de reine ou les bottes à lacets et le collier de 3 rangées de perles rouges … ? Toute la magie du costume tient dans cet ensemble d’éléments colorés, richement décorés et témoins d’une longue tradition.

Quant aux garçons, si le costume est basé sur l’uniforme militaire que portait l’armée polonaise à la fin du XVIIIème siècle, il est tout aussi remarquable avec sa chemise blanche à manches longues et plutôt amples, son pantalon imprimé à rayures verticales caractéristiques, sa longue veste sans manches qui descend jusqu’aux genoux, sa large ceinture en cuir agrémentée d’un ensemble de 3 rangées de ronds métalliques au tintement mythique, ses bottes noires …

Mais c’est le fameux chapeau dont la base est noire et ronde et le haut, carré et rouge, qui paraît le plus représentatif et le plus utilisé dans le folklore polonais avec sa plume de paon et ses fins rubans colorés …
Je suis sûr qu’il n’y a pas dans le monde une seule communauté polonaise où on ne trouve, au premier rang des spectacles ou des manifestations culturelles, des enfants revêtus de ce costume folklorique, tant il est l’emblème culturel de tout un pays.

Je ne suis pas sûr, par contre, que les paons de Pologne et d’ailleurs partagent cet enthousiasme ! Eux, je pense, se passeraient bien de cette notoriété qui s’organise à leurs « dépens » … si j’ose dire !

Je ne suis pas sûr, non plus, que folklore et traditions continuent à faire bon ménage avec les défenseurs de la cause animale mais que cela ne nous empêche pas d’affirmer notre soutien à l’authenticité de notre folklore … Et si d’aventure, on voulait nous condamner à expier nos fautes et nos traditions au nom du respect de l’intégrité animale, nous pourrons toujours rétorquer que les plumes de paon, avec un peu de chance, ça se ramasse, en fait.

En attendant, réjouissons-nous d’avoir tous, un jour, porté ce caftan ou ce cerdak et d’avoir tous, un jour, bondi sur scène le bras levé et la partenaire maintenue fermement. Car si le costume est particulier, que dire des pas de cette danse sinon qu’ils sont atypiques ? Atypiques d’abord dans la façon de tenir sa partenaire, pas en face de soi, mais parallèlement à soi ; atypique ensuite par ce galop, rapide et de côté, qui rappelle tellement la course des chevaux, mais aussi par ses « ciseaux », quand les talons se touchent lors d’une sorte de « ruade » latérale, et encore par ce claquement du talon dans cette espèce de glissement de la jambe vers l’avant ; atypique enfin par les gestes amples des bras qui semblent décrire de grands ronds dans l’espace.

La musique particulièrement rythmée favorise un impressionnant déploiement d’énergie et se prête parfaitement à l’enchaînement de figures de groupe. Tantôt en cercle, tantôt en ligne ou en une série de carrés, les danseurs occupent entièrement la scène qui offre un véritable feu d’artifice de couleurs, de mouvements et d’harmonie. Pas étonnant que le Krakowiak soit régulièrement choisi pour clôturer un spectacle dont il est souvent … l’apothéose !

La chorégraphie de cette danse est parfois agrémentée par la présence d’un « Lajkonik » bondissant. Ce cavalier barbu – sorte d’homme-cheval dont la monture est agrémentée d’un jupon, tel un caparaçon – est un personnage populaire du folklore cracovien. Ses origines turco-tatares prouvent, une fois de plus, que le folklore polonais s’est confronté à bien d’autres cultures. La légende du « Lajkonik » date de 1287 : « Des guerriers tartares étaient parvenus à s’approcher imperceptiblement des murs de la ville et avaient décidé de passer la nuit au bord de la Vistule, près du village de Zwierzyniec, pour attaquer au petit matin. C’est là qu’ils furent aperçus par des bateliers. Ceux-ci surprirent l’ennemi endormi et sauvèrent ainsi la ville du pillage. Puis ils se vêtirent de costumes asiatiques pour entrer dans la ville sur des chevaux pris à l’ennemi, en éveillant d’abord la terreur, puis la joie des habitants. Le maire de Cracovie déclara alors qu’en souvenir de cet événement, chaque année, un batelier déguisé en khan tartare ferait son entrée dans la ville, suivi d’un cortège de ses confrères ».

Pour ma part, le Krakowiak est le synonyme de « première fois ». En effet, c’est le tout premier costume traditionnel avec lequel mes parents m’ont habillé … je ne devais pas avoir plus de 5 ans. Plus tard, quand je suis rentré au KSMP de Mons – j’avais à peine 12 ans – c’est la première chorégraphie qu’on m’a apprise ; et comme j’étais le plus petit de la troupe, j’étais placé tout devant, avec Stéphanie … qui était la plus petite en taille. Ça a donc été mon premier spectacle et j’y ai récolté mes premiers applaudissements. Plus tard encore, quand j’ai rejoint le KSMP du Centre et que j’ai eu la possibilité de modifier le programme, c’est la première danse que nous avons réécrite avec Eveline. Et même 50 ans plus tard, la première fois … on s’en souvient toujours !

08/07/2019 – JP Dz et grand Merci à Dominique Stefanski pour sa touche féminine.

1769
1.769 : KSMP CHARLEROILes adultes derrière : J. Skoczek ; Z. Staszak ; R. Latkowski ; W. Latkowski ; I. Pacan ; A. Latkowski ; S. Maj ; Joseph Cieslik ; Jozia Fijołek ; E. Latkowski ; M. Moskaluk ; Kazia Majchrowska, habillée en garçon ; Mr Budziński ; Les enfants devant : Georges Majchrowski ; ( ? ) ; Henri Majchrowski ; Jakubczyk ; Resler ; Jakubczyk ; D. Resler.
1770
1.770 : CHARLEROI ? école ? : ( ? ) ; … ( ? ).
1771
1.771 : KSMP CHARLEROI : Irena Kotarzewski ; ( ? ) ; … ( ? ).
1772_KSMP_Charleroi
1.772 : KSMP CHARLEROI : ( ? ) ; … ( ? ).
1773_KSMP_Ressaix
1.773 : KSMP Centre / RESSAIX : André Walasczyk ; Eveline Ogonowski ; Richard Szymczak ; Daniel Kowal ; Danièle Perzyna ; ( ? ) ; Jeanine Chabera ; Casimir Nowicki.
1774
1.774 : KSMP Centre / RESSAIX : Danièle Perzyna ; Simone Wattiez ; Vital Kciuk ; Malvina Rusowicz ; André Walasczyk ; Marilyne Desmet ; ( ? ) ; Thérèse Ogonowski ; ( ? ) ; Isabelle Swiderski ; Janek Perzyna ; Jeanine Chabera ; Casimir Nowicki.
1775_KSMP_Ressaix
1.775 : KSMP Centre / RESSAIX : Richard Szymczak ; ( ? ) ; Janek Perzyna ; ( ? ) ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Malvina Rusowicz ; Daniel Kowal ; ( ? ) ; … ; ( ? ).
1776_KSMP_Liège_25_ans
1.776 : KSMP LIEGE : ( ? ) ; … ; … ; ( ? ).
1777_KSMP_Liège_083_1991_jubilé_Szymurski
1.777 : KSMP LIEGE : André Paterka ; Stefan Drozda ; Edouard Jamka ; Franco, le mari Sonia Przybyl ; Mieciu Musial ; Richard Migon ; Pierre Bartosz.
1778
1.778 : KSMP Centre / RESSAIX : Jean-Pierre Dziewiacien ; Pierre Front ; Halina Ogonowski ; Danièle Perzyna ; ( ? ) ; Casimir Nowicki ; ( ? ) ; Edouard Nowicki ; Irène Sitarz ; ( ? ) ; Nadine Deputat ; André Cornut  ; ( ? ) ; Irek Mrzyglod ; Dominique Ogonowski.
1779
1.779 : KSMP MONS : ( ? ) ; Didier Bouchéi ; ( ? ) ; … ; ( ? ) ; Pierre Front.
1780__KSMP_018c
1.780 : KSMP MONS : ( ? ) ; Alfred Materna ; Hélène Borowski ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; … ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Christiane Bierczyk.
1781__KSMP_018d
1.781 : KSMP MONS : Franca Fisher ; ( ? ) ; Alexis Łagocki ; Christiane Bierczyk ; Jean-Pierre Dziewiacien.
1782
1.782 : Bernissart cinéma Camara : Madame Dudziak et son filleul, Jean-Pierre Dziewiacien.

 

0230 – Smok

Si « Ala i As » était l’ABC de notre apprentissage du polonais, nous disposions, dans nos cours du samedi ou du mercredi, d’autres ouvrages très intéressants. Certains d’entre eux avaient d’ailleurs été écrits spécialement pour nous … par Dr Edward Pomorski, celui qui est enterré au cimetière de Comblain-la-Tour.

Mr Pomorski prenait très à cœur son rôle d’Inspecteur des Écoles Polonaises ; au point de rédiger lui-même les manuels d’apprentissage. C’est ainsi que la plupart d’entre nous avons poursuivi l’aventure d’Ala i As par la découverte de notre histoire et de notre culture polonaise à travers les livres de Mr Pomorski. Vous ne vous en souvenez pas ? Je vais essayer de vous rafraîchir la mémoire. Je suis sûr, que d’ici quelques minutes, vous direz : « Ah oui, je me souviens de cette histoire et de ces dessins-là … ».

Les documents de 1.759 à 1.762, sont respectivement les couvertures et les secondes pages de 2 livres que nous avons tous eus en main ; ce sont « l’essentiel » ! « Nasza Rodzina » et « Nasza Szkoła » ont été publiés en 1956 … déjà. Mais le Docteur Pomorski a écrit pour nous d’autres ouvrages de référence comme repris sur la liste de la Biblioteczka szkolna PMS ( document 1.763 ) en 1958 : Dziennik lekcyjny ; Kolonie letnie ; Program nauczania ; Godło państwowe ; Mapa konturowa Polski ; Wycinanki historyczne.

Ces livres, largement illustrés, abordaient toutes sortes de sujets … on pouvait passer d’un thème consacré aux pigeons, ou aux papillons, à un épisode illustre de l’histoire polonaise, puis trouver un très beau poème, et à la page suivante, un rébus. En parfait pédagogue, Dr Pomorski voulait par-dessus tout nous donner l’envie de continuer à découvrir sans jamais nous lasser … il pratiquait l’alternance des thèmes … tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose ! Mais l’épisode que j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui, c’est celui de la légende du « Smok » ! Je suis sûr qu’elle évoque quelque chose pour vous ! Ce récit est un extrait de « Nasza Szkoła ».

J’ai reproduit en annexe la légende complète telle que racontée par notre Inspecteur. Rappelez-vous … Même sans lire l’histoire, vous devriez vous souvenir ; les dessins sont évocateurs … ils appartiennent à la magie de notre enfance. En résumé :

« Il était une fois … là où s’étire aujourd’hui la ville de Cracovie, régnait un roi apprécié de tous ses sujets, le roi Krak … La seule chose qui pourrissait la vie du souverain et de ses citoyens, c’était la présence d’un dragon qui habitait dans une grotte au pied du Wawel : le Smok. Ce monstre ne sortait de son antre que pour dévorer tout ce qu’il trouvait, avant d’aller se désaltérer dans la rivière la Wisła, qui coulait non loin ; puis tranquillement il rentrait dans son repaire. Pour se débarrasser de l’animal encombrant, le roi demanda qu’on offre au dragon trois béliers vivants et un autre mort qu’on aura préalablement « fourré » avec du soufre !

 Après avoir dévoré les trois béliers vivants, la bête dévora le bélier assaisonné au soufre. Bien sûr, quand elle alla boire à la rivière, rien ne parvenait à étancher sa soif. Le smok bu tant et tant qu’il finit par éclater et disparaître dans les profondeurs de la Wisła ». Vous vous souvenez à présent ? Bien sûr !

Le génial auteur savait capter notre attention et nous faire découvrir – à travers ses narrations – des pans entiers de notre culture polonaise … à une époque où il n’était pas simple ( pour tout le monde ) de voyager en Pologne. Aujourd’hui, heureusement les choses ont changé. Alors, la prochaine fois que vous serez à Cracovie et que vous ferez un selfie, en famille, avec le dragon, ayez une petite pensée émue pour le Dr Edward Pomorski. Grâce à lui, toute cette culture nous est familière.

Et quand vous repasserez par Comblain-la-Tour, prenez le temps de vous recueillir sur la tombe de Mr Pomorski … c’est aussi un peu de nos racines qui sont enterrées-là.

01/07/2019 – JP Dz

1759
1.759 : Nasza Szkoła – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Couverture.
1760
1.760 : Nasza Szkoła – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Première page.
1761
1.761 : Nasza Rodzina – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Couverture.
1762
1.762 : Nasza Rodzina – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Première page.
1763
1.763 : Biblioteczka szkolna PMS : Liste des ouvrages à disposition des élèves.
1764
1.764 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.
1765
1.765 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.
1766
1.766 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.
1767
1.767 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.