0360 – Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957

Nous avons déjà évoqué ici, il y a quelque temps, le livre qui nous a tous appris à lire en polonais : Elementarz … ou les aventures d’« Ala i As ».

Vous pouvez retrouver ces aventures sur ce blog : Table des matières : n° 0153

Mais qui se souvient que cet ouvrage était complété par un cahier d’exercices : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 ( Exercices d’initiation – cahier n° 1 ) paru en 1957. Personnellement, je ne m’en souviens plus … et vous ? Voici quelques extraits de ce cahier. On y retrouve évidemment Ala et As, et toute la petite famille. Mais, cette fois-ci, il ne s’agit pas seulement de lire … il faut aussi participer !

Ce sont d’abord les premiers pas de l’écriture … et comme à l’école « belge », nous pouvions nous aider grâce aux exemples placés juste au-dessus de lignes entre lesquelles il ne fallait pas dépasser.

C’est ensuite l’apprentissage du calcul « dodaj » « odejmij », toujours avec une écriture parfaite et des grandes lettres bien formées pour donner aux enfants l’envie d’apprendre.

La suite … ça se complique : les déclinaisons : « jedna osa » mais « trzy osy » et même « pięć os » !

Et pour finir, la conjugaison.

Ce cahier est du même auteur que celui qui a écrit Elementarz, c’est-à-dire Marian Falski, mais l’illustrateur est différent, il s’agit ici de Konstanty Sopoćko.

Voilà, j’espère vous avoir rafraîchi la mémoire … par ces temps de canicule, c’est déjà ça.

Et merci à Alice Bardo d’avoir pris le soin de conserver cette pièce de collection.

JP Dz – 17/08/2022

3.396 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.397 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.398 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.399 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.400 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.401 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.402 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.403 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.404 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.405 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.
3.406 : Ćwiczenia elementarzowe – zeszyt 1 – 1957.

0230 – Smok

Si « Ala i As » était l’ABC de notre apprentissage du polonais, nous disposions, dans nos cours du samedi ou du mercredi, d’autres ouvrages très intéressants. Certains d’entre eux avaient d’ailleurs été écrits spécialement pour nous … par Dr Edward Pomorski, celui qui est enterré au cimetière de Comblain-la-Tour.

Mr Pomorski prenait très à cœur son rôle d’Inspecteur des Écoles Polonaises ; au point de rédiger lui-même les manuels d’apprentissage. C’est ainsi que la plupart d’entre nous avons poursuivi l’aventure d’Ala i As par la découverte de notre histoire et de notre culture polonaise à travers les livres de Mr Pomorski. Vous ne vous en souvenez pas ? Je vais essayer de vous rafraîchir la mémoire. Je suis sûr, que d’ici quelques minutes, vous direz : « Ah oui, je me souviens de cette histoire et de ces dessins-là … ».

Les documents de 1.759 à 1.762, sont respectivement les couvertures et les secondes pages de 2 livres que nous avons tous eus en main ; ce sont « l’essentiel » ! « Nasza Rodzina » et « Nasza Szkoła » ont été publiés en 1956 … déjà. Mais le Docteur Pomorski a écrit pour nous d’autres ouvrages de référence comme repris sur la liste de la Biblioteczka szkolna PMS ( document 1.763 ) en 1958 : Dziennik lekcyjny ; Kolonie letnie ; Program nauczania ; Godło państwowe ; Mapa konturowa Polski ; Wycinanki historyczne.

Ces livres, largement illustrés, abordaient toutes sortes de sujets … on pouvait passer d’un thème consacré aux pigeons, ou aux papillons, à un épisode illustre de l’histoire polonaise, puis trouver un très beau poème, et à la page suivante, un rébus. En parfait pédagogue, Dr Pomorski voulait par-dessus tout nous donner l’envie de continuer à découvrir sans jamais nous lasser … il pratiquait l’alternance des thèmes … tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose ! Mais l’épisode que j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui, c’est celui de la légende du « Smok » ! Je suis sûr qu’elle évoque quelque chose pour vous ! Ce récit est un extrait de « Nasza Szkoła ».

J’ai reproduit en annexe la légende complète telle que racontée par notre Inspecteur. Rappelez-vous … Même sans lire l’histoire, vous devriez vous souvenir ; les dessins sont évocateurs … ils appartiennent à la magie de notre enfance. En résumé :

« Il était une fois … là où s’étire aujourd’hui la ville de Cracovie, régnait un roi apprécié de tous ses sujets, le roi Krak … La seule chose qui pourrissait la vie du souverain et de ses citoyens, c’était la présence d’un dragon qui habitait dans une grotte au pied du Wawel : le Smok. Ce monstre ne sortait de son antre que pour dévorer tout ce qu’il trouvait, avant d’aller se désaltérer dans la rivière la Wisła, qui coulait non loin ; puis tranquillement il rentrait dans son repaire. Pour se débarrasser de l’animal encombrant, le roi demanda qu’on offre au dragon trois béliers vivants et un autre mort qu’on aura préalablement « fourré » avec du soufre !

 Après avoir dévoré les trois béliers vivants, la bête dévora le bélier assaisonné au soufre. Bien sûr, quand elle alla boire à la rivière, rien ne parvenait à étancher sa soif. Le smok bu tant et tant qu’il finit par éclater et disparaître dans les profondeurs de la Wisła ». Vous vous souvenez à présent ? Bien sûr !

Le génial auteur savait capter notre attention et nous faire découvrir – à travers ses narrations – des pans entiers de notre culture polonaise … à une époque où il n’était pas simple ( pour tout le monde ) de voyager en Pologne. Aujourd’hui, heureusement les choses ont changé. Alors, la prochaine fois que vous serez à Cracovie et que vous ferez un selfie, en famille, avec le dragon, ayez une petite pensée émue pour le Dr Edward Pomorski. Grâce à lui, toute cette culture nous est familière.

Et quand vous repasserez par Comblain-la-Tour, prenez le temps de vous recueillir sur la tombe de Mr Pomorski … c’est aussi un peu de nos racines qui sont enterrées-là.

01/07/2019 – JP Dz

1759
1.759 : Nasza Szkoła – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Couverture.

1760
1.760 : Nasza Szkoła – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Première page.

1761
1.761 : Nasza Rodzina – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Couverture.

1762
1.762 : Nasza Rodzina – 1956 : Par le Docteur Edward Pomorski : Première page.

1763
1.763 : Biblioteczka szkolna PMS : Liste des ouvrages à disposition des élèves.

1764
1.764 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.

1765
1.765 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.

1766
1.766 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.

1767
1.767 : Nasza Szkoła : O Królu Kraku : La légende du Smok.

0223 – Apprentissages, formations et … déformations

Nous avons déjà évoqué  les cours qui étaient organisés à Comblain-la-Tour …

Car outre, les cours de moniteurs organisés à de maintes reprises, les cours de danse, merveilleux souvenirs de l’année1972, et les cours de Loreto, qui étaient le prolongement de Comblain, les cours qui y étaient dispensés, ont été pour nous, une mine de connaissances et de ressources en tous genres dans lesquelles nous avons pu puiser en bien des circonstances ! Il faut dire que c’est le but premier de la Macierz Szkolna, propriétaire du site et garante de l’éducation polonaise en Belgique.

Je précise – pour ceux qui ne maîtrisent pas totalement la langue de Mickiewicz – que « Szkolna » est l’adjectif  dérivé du mot « école » que l’on peut traduire par « scolaire » et que le mot « Macierz » signifie littéralement « matrice ». Le terme peut paraître surprenant, mais il convient de l’aborder sous l’angle de la définition qu’en donne Wikipédia : « Une matrice ( du latin matrix ( matricis ), lui-même dérivé de mater, qui signifie « mère » ) est un élément qui fournit un appui ou une structure, et qui sert à entourer, à reproduire ou à construire ». C’est donc bien la transmission du savoir, l’apprentissage, l’éducation  qui sont au cœur du projet et de l’ambition de cette structure.

Ce serait utopique de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les savoirs que nous avons acquis – ou perfectionné – à Comblain. Mais comment ne pas souligner que, derrière l’organisation des colonies de vacances, c’est la transmission  d’une multitude d’apprentissages qui était visée. Je n’en citerais que quelques-uns : l’amélioration de la langue polonaise, l’éveil à la culture, les chansons traditionnelles, les danses folkloriques, les habitudes culinaires, les usages et autres traditions, sans compter l’art du « vivre ensemble » et du respect de l’autre. Le tout en s’amusant ! Comment  ne pas apprendre dans de telles conditions ?

Je suis sûr que si vous vous posez la question individuellement vous trouverez, vous aussi, des tas de domaines que Comblain a contribué à impacter positivement … des domaines ou des aspects plus personnels où vous avez pu progresser, comme la timidité des uns, la fragilité des autres, …

Les photos d’aujourd’hui me donnent l’occasion de mettre l’accent sur un de ces apprentissages « collatéral » qui s’est avéré bien utile ! Nous étions tous membres d’organisations de jeunesse et tous, nous collaborions activement aux développements et à l’essor de ces organisations. À ce titre, nous participions énergiquement aux multiples tâches que nécessitait l’organisation des festivals, des bals, des soirées dansantes, et autres « surboums », … Il nous fallait donc, non seulement danser sur scène, mais aussi nous acquitter d’un certain nombre de tâches qui, même si elles étaient moins prestigieuses que le spectacle donné, étaient toutes aussi fondamentales et devaient être réalisées. D’autant plus que l’apport financier de ces manifestations n’était pas négligeable pour l’achat de nouveaux costumes et accessoires.

Alors, le « kaftan » à peine remisé sur le cintre, le jupon à peine détaché, nous nous activions déjà parmi le public … les uns s’occupant des commandes … les autres ramassant les verres vides. Il nous fallait, non seulement savoir manipuler la « cuipaga », mais aussi le plateau à verres remplis de bières ou de vodka … les deux demandant adresse et concentration. Dans des salles pleines à craquer ( c’était un temps où les normes de sécurité paraissaient aussi souples et élastiques que nos sauts sur scène et comme ceux-ci, elles se sont un peu raidies depuis lors ), il en fallait des contorsions pour réussir à servir tous ces consommateurs avides d’étancher une soif qu’ils nous accusaient d’avoir provoquée par la poussière de nos enthousiasmes scéniques. Quelques minutes plus tôt, nous étions sur scène, nous étions, en toute modestie, les « vedettes » et on nous applaudissait … là, dans la salle, on râlait parce que le service n’allait pas assez vite !

L’idée de nous préparer pour affronter ces moments de grande agitation et de stress n’était donc pas si saugrenue : apprendre à apporter le plateau à bon port, sans renverser, et quelle que soit la difficulté du parcours … en voilà une formation bien utile pour laquelle on peut dire merci à ceux qui y ont pensé !

En regardant les photos en annexe, vous verrez que tous les participants s’y sont prêtés avec tout le sérieux nécessaire … comme toujours à Comblain-la-Tour ! Et même si tout ça était orchestré sous forme de jeux … la finalité n’était pas la compétition mais l’apprentissage et la recherche d’une certaine excellence …

Bien sûr, à ces jeux de rôles, où on était alternativement le serveur et / ou le buveur … il y avait souvent des lendemains difficiles. D’ailleurs, sur la dernière photo, celle des trois comparses qui devaient avoir largement contribué à l’élaboration de ce stage, on devine que les verres étaient remplis quand ils arrivaient à destination mais qu’ensuite, ils ont dû se faire un devoir de les vider … car oui, c’était un devoir !

Mais quand on croit à ce qu’on fait … on le fait à fond et j’ajoute que les polonais sont des gens de conviction quand il s’agit de sacrifier son foie … à sa foi !

13/05/2019 – JP Dz

Complément d’information apporté par André Karasiński :

Le mot « Macierz » peut être abordé sous un autre angle :
Dans la langue polonaise, le substantif « macierz » a plusieurs significations :

  1. la Patrie ;
  2. le tableau comprenant m lignes et n colonnes ;
  3. la mère, la maman ( anciennement, plus usité actuellement ).

On trouve également dans les dictionnaires polonais : « Mot figurant dans les noms d’anciennes associations éducatives polonaises » ou « Le nom d’associations éducatives polonaises actives à partir de la fin du 19ème siècle ». On n’est pas plus avancés avec ces explications !

En cherchant l’origine de « Macierz szkolna », j’ai découvert ceci : « Macierz Polska, créée en 1882 à Lwów à l’initiative de J.I. Kraszewski, dirigeait l’activité d’éducation et d’édition destinée aux couches populaires … »

En parcourant Internet, on se rend compte que les Américains et les Anglais ( ou les Polonais des E-U et de GB ? ), quand ils parlent de Polska Macierz Szkolna, précisent « polish Alma Mater » ou « in english Alma Mater ».

Mon explication :

« Alma Mater Studiorum » est la devise de la plus ancienne université du monde occidental, l’Université de Bologne, fondée en 1088. L’usage de cette expression s’est ensuite progressivement propagé dans les autres universités européennes. Plus tard, Rabelais a utilisé cette expression pour désigner l’université dans laquelle une personne a suivi ses études. Le terme est essentiellement employé dans le monde de l’enseignement supérieur comme en Amérique latine, en Belgique, en Suisse, au Canada. Dans les pays anglophones, est aussi utilisé pour un « college ou un lycée. »

Je pense donc qu’en créant une association chargée de l’éducation des couches populaires, les fondateurs ont transposé le Alma Mater Studiorum – mère nourricière des étudiants –  en Macierz szkolna, utilisant le nom donné  encore un peu à l’époque à maman, Macierz et lui ont accolé l’adjectif szkolna, scolaire, dans le sens « qui a trait à l’école, qui concerne l’école ».

Mon explication tient-elle la route ? Quelqu’un peut-il confirmer ou infirmer ( et justifier ) ?

André Karasiński

Merci André … tu es notre scientifique.

1692
1.692 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Christian Szczepanski ? ; à l’arrière, Richard Chwoszcz ; …

1693
1.693 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Sylvie Motala ; Zuhal Gunal ; Czesiu Kucharzewski ; Freddy Motala.

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1.694 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : ( ? ) et Czesiu Kucharzewski aux agrès ; à l’arrière, Richard Chwoszcz ; … ; Sylvie Motala ; Zuhal Gunal ; Mr Stefanski.

1695
1.695 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Zuhal Gunal en plein effort et Czesiu Kucharzewski à l’expertise.

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1.696 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : ( ? ) ; … ; ( ? ).

1697
1.697 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : ( ? ) aux agrès ; à l’arrière, Henri Zapalowski ; Richard Chwoszcz ; … ; Béatrice Laffut.

1698
1.698 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Czesiu Kucharzewski et ( ? ) à l’effort ; à l’arrière, … ; Sylvie Motala ; Zuhal Gunal.

1699
1.699 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Sylvie Motala.

1700
1.700 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Czesiu Kucharzewski ; ( ? ) ; Sylvie Motala ; Zuhal Gunal ; ( ? ) ; Christian Szczepanski ? ; ( ? ).

1701
1.701 : COMBLAIN-LA-TOUR – septembre 1981 : Week-end scout : Le lendemain, les 3 comparses : Géniu Bujanowski ; Freddy Motala ; Czesiu Kucharzewski.

0211 – Cours de moniteurs … délocalisés – 1974

Après le succès des cours de moniteurs organisés à Comblain, l’idée d’exporter le concept outre-Rhin s’est imposée. Il s’agissait de former de futurs « cadres » pour les colonies tout en procédant à un subtil mélange de genres afin de tirer le meilleur parti de toute cette jeunesse …

Nous nous sommes donc engagés – avec armes et bagages – dans l’expédition. On était peu nombreux … juste une poignée de braves et en matière d’armes, on avait surtout privilégié celle qui constituait un langage universel et qui nous paraissait être le plus à même d’adoucir les mœurs de nos futurs amis germains : la musique. Mr Bujanowski père s’était montré particulièrement agacé par l’équipement embarqué par Bujanowski fils, notre préposé aux divertissements. Il a fallu négocier et convaincre qu’on allait en terre inconnue et Dieu seul savait ce qui nous attendait. D’ailleurs, on n’emportait que le strict minimum : deux platines, un ampli, une petite table de mixage, un modulateur de lumières psychédéliques et deux colonnes de spots … difficiles de faire avec moins !

Le trajet vers Herzogenrath s’est déroulé sans trop de difficultés … même si nous avons pris du retard à cause de l’encombrement et de la fragilité du matériel qu’il fallait ménager. Mais l’histoire est témoin qu’aucune conquête majeure n’a jamais été possible sans impedimenta.

L’histoire a prouvé aussi que visiblement nos hôtes n’avaient pas la même conception de ce que devait être un cours pour moniteurs ! Ils devaient confondre « cours de moniteurs » et « petit séminaire ». À peine arrivés sur place, l’équipement n’était pas encore installé qu’on nous a invités à entrer dans une grande salle sans fenêtre.

De prime abord, le bâtiment nous avait semblé froid et austère comme un couvent … les bonnes sœurs en moins. La grande salle, où on nous faisait pénétrer, avait été transformée en chapelle !

Une quinzaine de jeunes polonais d’Allemagne y étaient installés docilement, depuis un certain temps et nous attendaient pour la messe ! On a très vite compris que sur ce coup-là … on s’était fait avoir : « A Comblain, ça n’aurait pas été possible ! ». Pris au piège, nous avons assisté à l’homélie en nous disant : « Au moins, ça s’est fait … après on pourra passer à autre chose ». C’était sans connaître les noirs desseins qu’on nous réservait pour la suite !

Le lendemain matin, pobudka à 7 h 00. Le prêtre allemand, responsable de la formation, nous invite de nouveau à le rejoindre à la messe quotidienne, obligatoire, indispensable et indiscutable. « Ah oui, mais non ! On ne va pas commencer comme ça ! », notre réaction a été immédiate, brutale, spontanée et bruyante. Le prélat a eu l’air surpris par notre opposition. Sans doute n’avait-il pas l’habitude que l’on discute sur ce point … Par contre, Ks Kurzawa – qui par bonheur était présent – lui n’a pas eu l’air d’être étonné … On avait même l’impression qu’il avait prévu ce qui arriverait. L’expression de son visage avait l’air de dire à ses homologues allemands : « Vous voyez … je vous l’avais bien dit ».

L’information s’est répandue de chambre en chambre : « Les belges résistent … ». Les organisateurs ne pouvaient tolérer notre insoumission et nous, on ne pouvait pas accepter leur diktat. La crise a atteint son paroxysme quand on nous a menacés de ne pas servir le déjeuner si nous n’assistions pas à la messe. La guerre était ouverte.

Face à l’offensive, nous, nous étions retranchés dans notre chambre. Ils voulaient nous imposer leur modèle et nous, on voulait imposer le nôtre, le modèle Comblain !

Face à des positions aussi « tranchées » et divergentes, la marge de manœuvre paraissait très étroite. Finalement, c’est Ks Kurzawa qui a pris les choses en main ; il s’est jeté dans la bataille en nous montrant une facette de sa personnalité qu’on ne lui connaissait pas : le Ks Kurzawa négociateur.

Heureusement qu’il était là pour déminer le terrain ! Parce que l’autre prêtre – qui de surcroît était l’un des chauffeurs à nous avoir conduits là – Ks Szczęśny s’est montré d’une neutralité affligeante.

Se targuant sans doute d’être prêtre polonais, mais ayant toutes ses attaches en Allemagne et étant « seulement » détaché au Borinage … il n’a pas prétendu prendre position ! Cela deviendra d’ailleurs, par la suite, une de ses spécialités …

C’est donc sur les épaules frêles, mais déterminées, de Ks Kurzawa que reposait tout le poids des pourparlers. Je le vois encore sortir de notre chambre, franchir le couloir – véritable no man’s land – et porter à l’adversaire nos dernières revendications ; et puis, revenir, porteur d’un accusé de non-réception.

Heureusement, ces va-et-vient ont fini par payer. De propositions en propositions, les intransigeances se sont estompées. La probabilité d’un cessez-le-feu devenait enfin possible.

Dans un dernier sursaut de diplomatie, Ks Kurzawa nous a demandé de comprendre que le prêtre allemand n’accepterait jamais l’offense de perdre la face. Il nous enjoignait donc d’aller à cette messe tout en nous faisant la promesse qu’elle serait la dernière. C’était un compromis à la belge. Comment refuser ? D’autant plus que nous commencions sérieusement à avoir faim. C’est donc drapés d’une dignité toute empreinte de sobriété, mais non sans panache, que nous avons daigné rejoindre les autres qui nous attendaient déjà depuis si longtemps. L’incident était clos et le reste de la formation s’est déroulé dans une « entente cordiale ».

Cette semaine ne restera cependant pas gravée dans nos mémoires comme un souvenir des plus agréables … ça manquait cruellement de filles ! Et un cours de moniteurs sans fille, c’était comme un parc de Comblain sans … arbres ! C’était le désert, plat et sans intérêt.

Après cette première expérience, les allemands ne nous ont plus jamais invités. Allez savoir pourquoi !

18/02/2019 – JP Dz

1576
1.576 : DE COMBLAIN-LA-TOUR A HERZOGENRATH : Cours de moniteur délocalisé.

1577
1.577 : HERZOGENRATH : A défaut d’avoir la moindre photo de cette semaine-là, voici quelques cartes postales de la ville.

1578
1.578 : HERZOGENRATH : A défaut d’avoir la moindre photo de cette semaine-là, voici quelques cartes postales de la ville.

1579
1.579 : HERZOGENRATH : A défaut d’avoir la moindre photo de cette semaine-là, voici quelques cartes postales de la ville.

1580
1.580 : HERZOGENRATH : A défaut d’avoir la moindre photo de cette semaine-là, voici quelques cartes postales de la ville.

1581
1.581 : HERZOGENRATH : A défaut d’avoir la moindre photo de cette semaine-là, voici quelques cartes postales de la ville.

 

0210 – Loreto, raconté par Czesiu qui … n’a pas été

Je me suis laissé dire qu’un certain nombre d’adolescents qui ont séjourné à Comblain-la-Tour se sont vus proposer de poursuivre l’aventure plus loin … beaucoup plus loin … à Loreto !

J’ai cru comprendre que ces vacances en Italie étaient une sorte de prolongement de la formation initiée à Comblain ! Là-bas, les jeunes qui avaient été « sélectionnés » parachevaient un cycle … celui de prendre pleinement conscience de leur appartenance à la Communauté polonaise ! Et pour mettre en évidence ces valeurs, on rassemblait là, à Loreto, des jeunes polonais venus de tous les coins d’Europe !

Il m’est revenu que tous ceux qui ont eu le privilège de participer à ce séjour en ont gardé un souvenir inoubliable ! Tu m’étonnes … trois semaines de vacances en Italie … à 18 ans … avec une centaine de jeunes du même âge … tous parlant la même langue, même s’ils venaient de milieux différents … tous curieux de se découvrir les uns les autres … tous prêts à rendre ce séjour le plus « spécial » possible … Il faudrait être difficile pour ne pas apprécier !

On m’a expliqué que, contrairement à Comblain-la-Tour, les activités qui étaient offertes aux participants étaient multiples, même si les débats de fond, en petits groupes, sur des sujets sérieux, rythmaient l’ordinaire. Régulièrement, des autocars emmenaient tout le monde, y compris les prêtres et l’évêque, à la plage ! Méditer, en maillot de bain sur la plage, au bord de la  Méditerrané … c’est quand même plus sympa ( même si nous étions plutôt au bord de l’Adriatique ).

Avec moult détails, on m’a fait remarquer que les soirées à Loreto c’était quand même « autre chose » … Tous les soirs, il y avait bal ! Les filles – les anglaises en premier – mettaient un point d’honneur à revêtir leurs plus belles tenues … C’était presque un concours d’élégance … de séduction. Pendant ces soirées, il n’était pas rare qu’on improvise des jeux, des sketchs ou d’autres joyeuseries … comme à Comblain, mais qu’en plus, de véritables spectacles de danses folkloriques soient proposés par les participants. Les chorégraphies se préparaient pendant la journée et on pouvait voir régulièrement des répétitions de krakowiak et de kujawiak entre deux autres occupations.

Par pur sadisme, on m’a rapporté que le séjour était ponctué de voyages extraordinaires à la découverte de l’Italie. Les photos qu’on m’a montrées de Loreto, d’Ancône, d’Assise, de Venise et de Rome témoignaient des périples auxquels les jeunes étaient invités.

Et pour ne rien m’épargner, on m’a détaillé les sites grandioses que ces jeunes ont eu la chance de visiter … des Basiliques de Saint-François et de Sainte-Claire d’Assise au Palais des Doges de Venise, des ruines du Colisée au Forum romain, de la Basilique Saint-Pierre de Rome à l’incroyable Musée du Vatican … en passant par la Chapelle Sixtine, le tout avec un guide exceptionnel Mgr Szczepan Wesoły !

Vous l’aurez compris … je ne suis pas allé à Loreto ! Et la question que je me pose depuis, c’est « pourquoi ? ».

Qu’est-ce qui a fait qu’à moi, on ne l’a pas proposé ? Est-ce à cause de ce surnom qu’on m’avait donné à Comblain-la-Tour : Purpere Duivel ? Les plus hautes autorités ecclésiastiques, jusque Rome, auraient-elles entendu ce surnom ? Auraient-elles été inquiètes de me voir débarquer jusqu’au Vatican ? Allez savoir …

Calimero

11/02/2019 – Czesiu Kucharzewski – alias Purpere Duivel

1567
1.567 : LACO – 1979 : Cours Loreto : Autour de Monseigneur Szczepan Wesoły : … ; Elisabeth Rozenski ; Dominique Ogonowski ; Anne-Marie Kantyka ; Christine Piech ; Betty Nowicki ; …

1568
1.568 : ROME – 1976 : Cours Loreto : Autour de Monseigneur Szczepan Wesoły : … ; Zosia Król ; Aline Bień ; Annie Nowicki ; Malvina Rusowicz ; Jerzy Bardo ; Marek Bujanowski ; Jean-Pierre Dziewiacien ; …

1569
1.569 : CASTELLON DE LA PLANA – 1971 : Cours Loreto : Autour de Monseigneur Szczepan Wesoły : … ; Marie-Françoise Fiutowski ; ….

1570
1.570 : LORETO : Spectacle de danses : Jean-Pierre Dziewiacien ; Aline Bień ; Zosia Król ; … ; ( ? ) ; …

1571
1.571 : ITALIE : Quelque part sur la plage : Zosia Król ; Aline Bień ; Jean-Pierre Dziewiacien en pleine lévitation ! ; Malvina Rusowicz ; Annie Nowicki.

1572
1.572 : VENISE : A la terrasse : ( ? ) ; Jerzy Bardo ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; Zosia Król ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Annie Nowicki ; Malvina Rusowicz.

1573
1.573 : VENISE : Dans une gondole : Annie Nowicki ; Zosia Król ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Aline Bień ; Malvina Rusowicz ; Marek Bujanowski.

1574
1.574 : ROME : Devant la fontaine de Trevi : Aline Bień ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; Zosia Król ; Annie Nowicki ; Malvina Rusowicz.

1575
1.575 : LACO : Dans une chambre : Elisabeth Rozenski ; Gaëlle Queret ( F ) ; ( ? ), danoise ; Dominique Ogonowski.

 

 

 

0153 – Ala i As

J’aimerai aujourd’hui vous parler d’une rencontre qui a marqué mon enfance … et la vôtre aussi. J’en suis sûr.

Moi, la première fois que je l’ai rencontrée, elle était debout avec son chien : « Ala stoi i As stoi »1.

Dès le début, elle m’a paru très sympathique. Nous avions à peu près le même âge … et les mêmes préoccupations. Nous étions à l’aube de nos existences mais j’allais enrichir la mienne  grâce au récit de sa vie et de ses aventures …

Ala aimait ses deux poupées Ola et Cela. Elle avait deux frères aussi, Olek – « Olek ma kolej i klocki »2 – et Janek avec qui elle allait «  do sklepu »3.

Parfois, ils mangeaient ensemble : « Ala je jajko i Olek je jajko – a co je kotek Olka ? »4.

Ala avait aussi une petite sœur, Ola : « To jest malutka Ola. Mama ją myje na noc ale ona jest senna. Mama utuli  ją do snu – luli luli – moja malutka »5.

C’était une famille formidable. Peu à peu, j’ai appris à les connaître. Ils avaient une vie ordinaire, comme nous. Ils allaient au cinéma, au parc et à l’école. Et quand Ala et Janek étaient enrhumés « Mama im smaruje noski »6.

En automne, ils aimaient aller chez leur amie Agatka ; là, il y avait des kurki, un kogut, une krowa, une koza avec sa petite kózka7 et puis surtout le vieux Morusek qui surveillait la maison.

C’est avec eux que j’ai appris à lire en polonais … comme vous … comme tout le monde.

Ala et ses aventures ont bercé notre enfance. Chacun d’entre nous se souvient parfaitement de ce petit livre, en format de poche, qu’on a tous reçu dès nos premiers cours à l’école polonaise : Elementarz.

Mais qui se souvient encore du nom de l’auteur ? et l’illustrateur ? En fait, le livret avait été édité à Londres. L’auteur en est un certain Marian Falski et l’illustrateur Wacław Borowski. Ont-ils seulement imaginé en écrivant ce petit manuel, combien ils allaient marquer plusieurs générations de petits polonais ?

Ce n’est pas seulement notre apprentissage de la langue polonaise qui trouve ici son origine, c’est le fondement de notre conscience collective. C’est ici, avec Ala, ses frères Olek et Janek, et tous les autres, que nous avons découvert notre appartenance à cette communauté.

Nul doute que c’est ici aussi, que se sont développées nos valeurs communes. Ala et les siens, nous ont montré une image rassurante d’un bonheur simple, paisible et respectueux. Ils nous ont donné le goût de perpétuer nos traditions et une certaine nostalgie d’un petit paradis perdu.

Ce n’est pas par hasard si Elementarz se termine par « Jaka wielka jest Warszawa ! »8.

15/01/2018 – JP Dz

1 : Ala est debout et As est debout
2 : Olek a un chemin de fer et des cubes
3 : Au magasin
4 : Ala mange un œuf et Olek mange un œuf – et que mange le chat d’Olek ?
5 : Ceci est la petite Ola. Maman la lave pour la nuit mais elle est fatiguée
Maman la borde pour dormir –  luli luli – ma toute petite
6 : Maman leur met de la crème sur le nez
7 : Des poules … un coq … une chèvre et son petit
8 : Quelle est grande Varsovie !

Pour relire l’intégralité de l’Elementarz, cliquez ici.

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1.045 : ELEMENTARZ : Première page.

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1046 : ELEMENTARZ : Page 5 : La petite famille d’Ala.

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1.047 : ELEMENTARZ : Page 8 : Ala et As.

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1.048 : ELEMENTARZ : Page 11 : Ala, As et Ola la poupée d’Ala.

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1.049 : ELEMENTARZ : Page 22 : Olek, le frère d’Ala.

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1.050 : ELEMENTARZ : Page 23 : Ala, Olek et le chat d’Olek.

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1.051 : ELEMENTARZ : Page 35 : La maman d’Ala et sa petite sœur Ola.

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1.052 : ELEMENTARZ : Page 46 : Janek, Ala et leur maman.

1053
1.053 : ELEMENTARZ : Page 51 : Agatka et son chien Morusek qui court après le coq.

1054
1.054 : ELEMENTARZ : Page 92 : Comment bien écrire toutes les lettres.

1055
1.055 : ELEMENTARZ : Page 93 : Comment bien écrire toutes les lettres.

1056
1.056 : ELEMENTARZ : Page 156 : Varsovie.

 

 

 

0117 – Cours de danse ( 2 ) : Olga Zeromska

Le cours de danses folkloriques polonaises de 1972 à Comblain s’est merveilleusement déroulé.

Les séances de danses se sont succédé dans le réfectoire, dans le hall d’entrée, dans les couloirs et même dehors. Dès que la météo le permettait, Mme Zeromska n’hésitait pas à nous rassembler sur les pelouses du parc pour profiter du bon temps ; même si l’herbe n’est pas le terrain idéal pour danser.

C’est ainsi qu’il était fréquent d’entendre à l’extérieur, son célèbre et tonitruant « » qui ponctuait chaque début de mouvement. Nous dansions tantôt accompagnés par un accordéon, tantôt sur la musique, légèrement grinçante d’un vieux 78 tours. Les Krakowiak, Kujawiak, Mazurka et polonaises s’enchaînaient sans jamais nous fatiguer.

Madame Zeromska, notre chorégraphe londonienne, avait été sollicitée pour donner quelques séances de cours directement au KSMP de Liège. En effet, c’est celui-ci qui était géographiquement le plus proche de Comblain.

Donc, plusieurs soirées de suite, Mr l’abée Szymurski est venu la chercher à Comblain pour l’amener à la salle « Rue des Anglais » à Liège où se déroulaient les répétitions du groupe. Comme il restait de la place dans l’auto et que Mme Zeromska s’était prise d’affection pour nous, Eveline et moi avons eu le privilège de l’accompagner.

Les photos 762 et 763 datent du dernier jour des cours. Les valises sont déjà bouclées. Tout le monde est prêt pour le départ. Quand quelqu’un lance l’idée de faire une dernière photo, c’est le branle-bas de combat. On se met à plusieurs pour réaliser un panneau d’inscription pour immortaliser l’évènement. On essaie de rassembler un maximum de danseurs. Mais la discipline, qui a régné toute la semaine, s’est transformée en une joyeuse agitation.

Finalement, ce n’est qu’un petit groupe qui se réuni autour de la chorégraphe. Certains sont déjà partis, d’autres terminent leurs préparatifs, d’autres encore sont en train de se dire au revoir. Ce stage s’est merveilleusement passé. Tout le monde est content et souhaite revenir pour d’autres sessions. Malheureusement, il n’y en aura jamais d’autres.

Madame Zeromska aussi est très contente. Elle sait déjà – alors qu’elle pose sur ces photos – qu’elle va bientôt revenir en Belgique. Elle et les organisateurs du cours se sont mis d’accord pour faire une surprise aux jeunes. Mais pour l’heure, c’est un secret bien gardé.

C’est donc avec émotion que nous allons saluer et remercier Madame Olga. Et quand viendra l’heure des départs, les embrassades entre tous les participants n’en finiront plus.

Mais l’histoire ne se termine pas là ! En septembre 1972, c’est le festival des KSMP à Liège. Et quelle bonne surprise, Madame Olga Zeromska est là … Elle est revenue de Londres spécialement pour revoir « ses » jeunes. C’est l’euphorie.

Tous les KSMP vont se succéder sur scène. Et dans chacun d’eux, il y a eu des jeunes qui ont eu la chance de participer au cours de danse. Pour eux, danser devant Madame Zeromska avec leur groupe, c’est un honneur ; ils vont se surpasser.

Visiblement la chorégraphe est contente d’être là. À la fin du spectacle, elle montra sur scène pour dire combien cette expérience lui a plu.

Elle remerciera tout le monde et … dévoilera son petit secret : elle a fait préparer pour les participants au stade de Comblain-la-Tour un « diplôme d’instructeur de danses folkloriques ».

Les lauréats passeront un à un chercher leur distinction et embrasser une dernière fois Mme Zeromska.

Même si ce document n’a qu’une valeur très symbolique, je l’ai toujours conservé avec une tendresse particulière. Depuis lors, il m’est arrivé de glaner d’autres diplômes, mais celui-ci est différent ; il est chargé de tellement d’émotions positives qu’il reste mon préféré.

Il a rejoint dans un tiroir celui d’Eveline. Tous les deux, ils nous rappellent que ce sont nos passions qui nous ont réunis.

08/05/2017 – JP Dz

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0762 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : Dans le désordre : Mr et Mme Dziewiacien ; Mr et Mme Rusowicz ; Mme Veronika Załobek ; Mme Olga Zeromska ; Ks Kurzawa ; Franek Klimanowicz ; Géniu Perzyna ; Mr Bierczyk ; Janek Perzyna ; Malvina Rusowicz ; Géniu et Marek Bujanowski ; Alfred Materna ; Eveline Ogonowski ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Bernadette Lachowicz ; Franca Fisher ; Lydia Młynarski ; Lodzia Baum ; Thérèse Dudziak ; Christiane Bierczyk ; Alexis Łagocki ; Henri Bogbanski ; … ; à l’accordéon, Witold Pasternak ; ( ? ) …

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0763 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : Dans le désordre : Mme Veronika Załobek ; Mme Olga Zeromska ; Ks Kurzawa ; Franek Klimanowicz ; Géniu Bujanowski ; Alfred Materna ; François Lachowicz ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Bernadette Lachowicz ; Franca Fisher ; Lydia Młynarski ; Lodzia Baum ; Thérèse Dudziak ; Alexis Łagocki ; … ; à l’accordéon, Witold Pasternak ; ( ? ) …

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0764 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : « Swiadectwo Instruktora tańców ludowych » distribué – aux participants du cours de danse de Comblain – lors du festival des KSMP de Liège 1972.

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0764_bis : LIEGE – 1972 : Festival des KSMP – Rue des Anglais : Mme Olga Zeromska, distribue les « Swiadectwo Instruktora tańców ludowych » aux participants du cours de danse de Comblain ; Lydia Młynarski ; ( ? ) ; Alexis Łagocki ; ( ? ) ; Stéphanie Goch ; Eveline Ogonowski ; Malvina Rusowicz ; ( ? ).

0116 – Comblain-la-Tour 1972 : cours de danses folkloriques polonaises ( 1 )

En 1972, la « Macierz Szkolna » décide de mettre sur pied un cours de danses folkloriques à Comblain-la-Tour. C’est une première. Comme ce stage était destiné à tous les jeunes qui souhaitaient perfectionner leur connaissance de la danse polonaise, tous les KSMP se sont rués sur l’occasion.

Cette formation s’est déroulée du 19 au 27 août  1972. Elle a réuni des jeunes de tous les coins de Belgique.

Les KSMP de Ressaix, de Charleroi, de Liège et du Limbourg étaient présents ; mais les participants les plus nombreux venaient du KSMP de Mons et du groupe Wisła. La plus jeune d’entre nous, notre « mascotte », c’était déjà Betty Nowicki.

Ce n’était pas la première fois que tous ces jeunes se rencontraient, loin de là. Les occasions étaient nombreuses. On se voyait lors des pèlerinages à Montaigu et à Banneux, lors de rassemblements comme au cimetière de Lommel, ou pendant les colonies à Comblain, mais surtout lors des festivals des KSMP qui se déroulaient chaque année – et alternativement – dans une région différente.

Ces rencontres, aussi agréables qu’elles étaient, favorisaient néanmoins une certaine compétition entre les groupes et une espèce de rivalité, bonne enfant, teintée de chauvinisme et d’esprit de clocher animait les conversations.

Ce stage de danse à Comblain est venu tout bouleverser, tout changer : pour la première fois, tous seront mélangés et les divisions, les régions, les étiquettes n’existeront plus l’espace d’une longue semaine. Il n’y avait plus de Mons, de Liège ou de Wisła … Nous étions tous égaux, tous élèves, tous avides d’apprendre et prêts à partager l’expérience.

Parmi tous les souvenirs laissés par ce stage, un des plus touchants, des plus émouvants, aura été de voir un tel danseur de Wisła expliquer à une telle danseuse de Charleroi un pas qu’il avait su dompter ou d’observer une de « Ressaix » corriger un de « Mons », et vice et versa. Le tout dans une ambiance merveilleuse. La réussite de ce cours a été double : elle a permis d’apprendre à mieux danser et surtout à mieux s’apprécier.

Le courant est bien passé entre les jeunes et la chorégraphe, Mme Zeromska. Pourtant, le premier contact fut « difficile ».

Madame Olga Zeromska, c’était une chorégraphe, spécialiste des danses folkloriques polonaises à Londres où elle côtoyait l’élite de l’émigration polonaise ; ses élèves étaient tous issus des hautes sphères et la jeune aristocratie en exil qui se donnait rendez-vous à ses cours.

On les imagine aisément affichant une belle prestance, pleins de distinction et parlant un polonais impeccable … À Comblain, elle se retrouvait devant un groupe différent, joyeusement hétéroclite et disparate. Imaginez un groupe présentant autant de diversités physiques ( des grands, des petits, des châtains, des foncés, des minces, des plus corpulents, … ) que régionales et culturelles : certains parlaient un polonais moyen, d’autres le comprenaient à peine ; certains parlaient français, d’autres le néerlandais … mais, ils avaient cependant tous en commun d’être enfants de mineurs et de travailleurs.

À Londres, elle suscitait l’admiration et le respect. Ici, en Belgique, dans les yeux de tous ces jeunes, elle pouvait lire de la curiosité, voir une certaine méfiance ; bref, elle n’était pas en terre conquise mais elle se retrouvait devant une population qui ne lui était pas toute acquise …

Son premier mouvement fut de faire marche arrière et un long entretien fut nécessaire avec les organisateurs du cours de danse. On peut imaginer la déception de la chorégraphe et son désir de retourner à Londres mais heureusement, quand ils sortirent du bureau après cette mise au point, la cause était entendue : Madame Olga reste.

La première séance du premier cours put commencer. Pour se faire une idée générale du niveau moyen de ses nouveaux élèves, Olga débuta son enseignement par un pas très difficile de Mazurka.

Dès les premières minutes, elle stoppa les danseurs et je l’ai vu foncer sur moi, avec une certaine appréhension : « Où as-tu appris à faire ce pas ? », « Qui est ton professeur ? » …

J’ai été surpris, angoissé même, à l’idée d’avoir peut-être mal suivi ses instructions ; j’ai balbutié que je dansais au K.S.M.P. de Mons, et désignant Monsieur Edmond Łagocki, que c’était ce monsieur-là qui m’avait appris ce pas, comme d’ailleurs tout ce que je savais.

Mme Zeromska s’est précipitée sur Edmond pour l’assaillir de questions. Il a répondu qu’il était mineur de profession et que la danse, il l’avait apprise tout seul. Et que depuis, sa grande passion, c’était de partager.

En quelques minutes, elle a compris qu’ici, la noblesse elle venait du cœur et que cette aristocratie-là, valait bien toutes les autres. Elle a compris que finalement, ce serait plus facile que prévu, parce que ces jeunes avaient certes, déjà, un bagage non négligeable, mais qu’ils étaient surtout constitués d’un formidable élan de passion et d’enthousiasme !

Oubliées les différences et la méfiance, le cours a repris et ce fut inoubliable …

01/05/2017 – JP Dz

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0759 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : Eveline Ogonowski ; Mme Olga Zeromska ; Alexis Łagocki ; Mme Dziewiacien.

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0760 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : Franca Fisher ; Marek Bujanowski ; Jean-Pierre Dziewiacien , Lydia Młynarski.

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0761 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1972 : Cours de danse : Alfred Materna ; Jean Paluszkiewicz ; Bernadette Lachowicz ( ? ) ; Franca Fisher ; Marek Bujanowski.

 

0089 – Cours de moniteurs ( 2 ) :

Ces cours ont été organisés plusieurs années de suite. Malheureusement, il n’existe que très peu de photos pour témoigner du succès de ces formations. Beaucoup de jeunes y ont participé et en gardent des anecdotes cocasses.

Par exemple, un soir, nous avions décidé de faire le mur.

Pendant les colonies, la vigilance était de rigueur. On nous confiait des enfants, leur sécurité et leur bien-être dépendaient de notre sérieux. Aucun d’entre nous n’aurait abandonné son poste. Mais là … pendant les cours de moniteur … il n’y avait aucun enfant … à part nous. Se laisser aller à quelques enfantillages devenait séduisant. Et si de surcroît on pouvait un peu provoquer l’autorité, cela devenait franchement excitant.

Donc, nous avons organisé notre fuite en ne négligeant aucun détail.

Le soir venu, nous nous sommes rassemblés – dans le plus grand silence – au pied de l’escalier. De là, nous avons rejoint, à pas de loup, une fenêtre que nous avions pris soin de laisser ouverte. Toujours dans le plus grand silence, nous avons escaladé la fenêtre. Une fois sur le gravier, avec d’infinies précautions, nous nous sommes dirigés vers le parc.

Quand nous avons échangé nos premiers mots – tout bas – nous étions déjà loin de la maison. La suite du plan consistait à passer au-dessus de la clôture, rejoindre le sentier qui longeait le parc et la ligne de chemin de fer, ensuite se diriger vers le village. À l’approche de la grille d’entrée, le silence s’est imposé à nouveau. Nous marchions comme des voleurs …

Quelle ne fut pas notre stupéfaction quand nous avons vu que la grille était … grande ouverte ! ! !

Un peu décontenancé, on a quand même été boire un verre au café des Sports. C’était le but de l’escapade.

Mais en rentrant, une heure plus tard, certain d’entre nous imaginait le pire : « Et si c’était un piège ? ». « Et si un comité d’accueil nous attendait déjà pour nous prendre la main dans le sac ? ». Malgré tout, la décision fut prise d’affronter l’ennemi. Nous sommes rentrés … par la grille. Puis, quelqu’un a essayé d’ouvrir la porte d’entrée : elle était ouverte aussi … Etrange. Les plus pessimistes imaginaient déjà la punition du lendemain. Le piège allait se refermer sur nous … Nous sommes rentrés …. Personne. Nous sommes remontés dans nos chambres … Personne. On a même fait du bruit …. Rien … C’était presque vexant.

Le lendemain au déjeuner, nous avons été jusqu’à évoquer – à demi-mot – notre aventure nocturne. Personne n’y a prêté attention.

En fait, l’autorité savait faire la part des choses. Ce qui aurait été intolérable avec des enfants, devenait bénin en autre temps. Nous étions donc libres d’envisager d’autres escapades. Mais bizarrement … les nuits suivantes … nous ne sommes plus sortis.

14/11/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien

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0569 : COMBLAIN-LA-TOUR : Cours de moniteurs : Assis par terre : Vital Kciuk ; Henri Bogdanski ; Debouts : Malvina Rusowicz ; Georges Persich ; Dominique Ogonowski ; Henri Szulc ; Eveline Ogonowski : Marek Bujanowski.

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0570 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1973 : Cours de moniteurs : Au premier rang : ( ? ) : Alexandre Persich ; ( ? ) Annie Nowicki ; ( ? ) ; Deuxième rang : Malvina Rusowicz ; Francine Załobek ; Eveline Ogonowski ; Alfred Materna ; Dominique Ogonowski ; ( ? ) ; Troisième rang : Alexis Łagocki ; Micheline Zwierzyk ; ( ? ) : Jean-Pierre Dziewiacien.

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0571 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1975 : Cours de moniteurs : Au premier rang : Martine Brzezicha ; Zuhal Gunal ; Micheline Zwierzyk ; Alexis Łagocki ; Deuxième rang : Ks Kurzawa ; Thérèse Dudziak ; ( ? ) ; Dominique Ogonowski ; Isabella Cosaro ; Géniu Bujanowski ; Troisième rang : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Zosia Król ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Pierre Front ; ( ? ) ; Edward ( ? ) d’Allemagne ; Dernier rang : Mr Rusowicz ; ( ? ) ; Mr Franek Bujanowski ; Mr Bardo ; Janek Konarski ; Regina Gymza ; Mr Léon Czak ; Marek Bujanowski ; Malvina Rusowicz ; ( ? ) ; ( ? ), ces 2 derniers d’Allemagne aussi, c’était la première fois qu’il y avait des allemands pour les cours de moniteurs.

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0572 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Cours de moniteurs : Assises par terre : Hélène Piech ; Dorota Druszcz ; ( ? ) ; Ks Ryszard Sztylka ; ( ? ) ; ( ? ) ; Debouts : Christine Piech ; ( ? ) ; ( ? ) ; Fabienne Laffut ; Elisabeth Rozenski ; Gisèle Wojas ; ( ? ) ; ( ? ).

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0573 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Cours de moniteurs : Assises par terre : Hélène Piech ; Dorota Druszcz ; ( ? ) ; Ks Ryszard Sztylka ; ( ? ) ; ( ? ) ; Debouts : Christine Piech ; ( ? ) ; ( ? ) ; Fabienne Laffut ; Elisabeth Rozenski ; Gisèle Wojas ; ( ? ) ; ( ? ).

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0574 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Cours de moniteurs : Pascal ou Michel Łagocki ; Stanisław Malek ; Philippe Rouls ; Ks Ryszard Sztylka ; Piotr Rozenski ; Michel Konarski ; Anne Marie Kantyka ; ( ? ) ; une demi Hélène Piech.

 

0048 – Cours de moniteurs ( 1 )

Comblain-la-Tour, ce n’était pas seulement les colonies…

Pour que les enfants, qui venaient en colonie, puissent avoir un encadrement de qualité, Polska Macierz Szkolna a décidé d’organiser des cours pour les futurs moniteurs et monitrices.

Ce type de cours a été organisé à plusieurs reprises.

Son but, former les adolescents que nous étions à toutes les facettes du métier.
Ces formations se déroulaient durant les vacances de Pâques.

Pour nous, qui ne connaissions Comblain-la-Tour que durant les vacances de juillet / août, et avec tous les enfants, se retrouver à la sortie de l’hiver en petit comité, c’était une expérience nouvelle.

Notre première impression a été : « Mais il fait froid à Comblain… ». C’était presque comme-ci dans notre inconscient, ce n’était pas possible. Comme-ci l’hiver ou le printemps n’avait des effets que chez nous, à la maison, mais pas à Comblain !

Une fois cette donnée nouvelle assimilée, nous avons pris possession de l’espace. Quand on est si peu nombreux, la maison et le parc semblent encore plus vastes.

Mais assez vite, les cours ont commencé. Les professeurs se succédaient avec un programme intéressant.

Il y avait différentes matières : l’apprentissage des chants polonais, la préparation de sketches pour animer les feux de camp, des conseils pour capter l’attention des plus jeunes, mais aussi un peu d’histoire polonaise et de littérature.

Même si nous n’étions pas toujours aussi attentifs qu’il aurait fallu, ce qui nous a été enseigné alors est resté gravé dans nos mémoires. J’en veux pour preuve ce petit poème de Mickiewicz qu’il a fallu apprendre par cœur et qu’il m’arrive encore aujourd’hui – 40 ans plus tard – de réciter : « Litwo, ojczyzno moja. Ty jesteś jak zdrowie. Ile cię trzeba cenić, ten tylko się dowie, kto cię stracił ». Les cerveaux des jeunes sont ainsi faits, ils captent, enregistrent, conservent, et sont capables de ne jamais oublier ce qui les a touchés.

Personnellement, ce qui m’a le plus touché durant ces premiers cours, c’est Mr Léon Czak.

Sa présence parmi nous était tellement naturelle que plus personne ne faisait attention à lui. Il faisait partie des « équipements » de Comblain ; comme Pan Jan et Mr Bardo. Il était omniprésent et toujours occupé à réparer ceci, à entretenir cela. D’ailleurs, son apparence et ses tenues de travail prouvaient que l’homme était indispensable aux fonctionnements de la maison polonaise. J’ajoute que sa bonne humeur et sa disponibilité le rendaient infiniment sympathique.

Et puis un beau jour – alors que le matin il avait encore travaillé à réparer je ne sais quoi – nous l’avons vu redescendre de sa chambre propre comme un sou neuf… dans une tenue impeccable… légèrement parfumé…

Il s’est présenté à nous comme notre formateur de premiers soins ! Nous étions… ébahis.

Il nous a expliqué être membre bénévole de la croix rouge et parfaitement habilité à transmettre ses connaissances. Et le cours a commencé. J’en garde un souvenir délicieux. Mr Czak nous a captivés.

Ses explications étaient lumineuses. Quand le moment est venu d’apprendre les gestes qui sauvent, il a usé d’une délicatesse exceptionnelle ; plaçant des mouchoirs entre ses mains et les torses des volontaires ; simulant les bouches à bouches avec tellement de tact et de circonspection qu’on aurait dit un papillon sur une fleur fragile.

Depuis ce jour-là, mon regard sur Mr Léon Czak a changé. Pour moi, il est resté… un grand Monsieur.

15/02/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien

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0254 : COMBLAIN-LA-TOUR : Cours de moniteurs : Jerzyk Bardo ; Géniu Bujanowski ; ( ? ) ; Vital Czuk ; Marek Bujanowski ; Dominique Ogonowski ; Malvina Rusowicz ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Eveline Ogonowski. Ks Szczęśny ; Henri Szulc ; Janek Konarski ; Henri Bogdanski ; Georges Persich ; Christiane Konarski – ( ? ).

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0255 : COMBLAIN-LA-TOUR : Dans le parc : Léon Czak ; la fille de Mr Paterka.

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0256 : COMBLAIN-LA-TOUR : Cours de moniteurs : Accroupis : ( ? ) ; ( ? ). Debout : ( ? ) ; Ks Kurzawa ; Christine Piech ; Anne-Marie Kantyka ; Jef Rozenski ; Mr Dulak ; ( ? ).

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0257 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Cours de moniteurs : Hélène Piech ; Anne-Marie Kantyka ; ( ? ) ; Ks Ryszard Sztylka ; ( ? ) ; ( ? ).

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0258 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1980 : Cours de moniteurs : ( ? ) ; ( ? ) ; Piotr Rozenski ; ( ? ) ; ( ? ) ; Michel Konarski ; Anne-Marie Kantyka ; Stanis Malek ; Hélène Piech ; Philippe Rouls.