0037 : L’album de Mr et Mme Bardo

Nous avons récupéré l’album de photo de Mr et Mme Bardo.

C’est un album de famille … au sens large du terme … nous faisons tous partie de cette famille.

Si le couple Bardo a consacré sa vie à Comblain-la-Tour, c’est pour défendre un idéal, un esprit, un rêve.

Zbigniew Bardo a trouvé, très jeune, sa voie. Il a compris très vite que seul le scoutisme répondrait à ses aspirations. Il ne pouvait qu’adhérer à ses valeurs : « Le scoutisme a pour mission de contribuer à l’éducation des jeunes afin de participer à la construction d’un monde meilleur peuplé de personnes épanouies, prêtes à jouer un rôle constructif dans la société. »

Il s’est donc engagé … à fond. Sans jamais reculer.

Pendant la guerre, le scoutisme polonais – le scoutisme tout court – était interdit, par  l’autorité allemande, et passible d’emprisonnement. C’est pour cette raison que Zbigniew Bardo a été condamné à l’incarcération, au camp d’Auschwitz, d’où il est sorti, en 1945, en récupérant son petit sac scout avec son équipement de sport.

Il en est sorti encore plus déterminé que jamais à être utile et à contribuer à bâtir un monde meilleur.

Vous devez absolument savoir que le scoutisme polonais, dans l’immédiate après guerre, est à l’origine des vacances pour enfants polonais en Belgique, en général, et à Comblain-la-Tour en particulier.

C’est comme ça que quelques idéalistes comme Zbigniew Bardo, mais aussi Mr Stefanski, originaire lui de Péronnes et parti ensuite à Liège, et quelques autres  tous issus du mouvement scout ont organisé, en été, sous l’étiquette scoute, presque tout l’encadrement, des séjours de vacances à Bouillon, d’abord, à Nieuport, ensuite, – mais aussi à Ham-sur-Lesse et à La Hulpe pour les filles – et à Comblain, enfin. Et pas seulement les vacances …

C’est d’ailleurs cette immense contribution qui a fait que Mr Edward Pomorski, commandant des scouts polonais de Belgique, deviendra l’inspecteur des Ecoles Polonaises Libres en Belgique : Polska Maciez Szkolna ( en abrégé PMSz ). C’est cette dernière qui possède toujours la maison et le site de Comblain-la-Tour.

Je rêve de les citer tous. Tous les Bardo, les Paterka et tous les autres  du Limbourg, de Liège du Hainaut et d’ailleurs … Ils méritent toute notre gratitude. S’il vous plaît, aidez-nous à graver leur nom, pour toujours, sur le fronton de notre reconnaissance éternelle.

L’album de photos des Bardo est un héritage. C’est Notre héritage. Nous allons le partager.

On y trouve, pêle-mêle, des photos de pas mal d’entre-nous … de toutes les régions confondues et même d’enfants venus de l’étranger. Le tout dans une joyeuse pagaye.

Cet album reflète l’esprit de tolérance, d’accueil et de respect mutuel qui régnait à Comblain-la-Tour.

Pour rentrer au centre Millennium, il n’a jamais été question de montrer pattes blanches, de présenter un visa ou d’adhérer, stricto sensu, à des thèses dominantes. Que vous parliez polonais, ou pas, que vos parents soient d’origine polonaise, ou pas, que vous soyez de fervents catholiques, ou pas, les sourires qui vous accueillaient étaient les mêmes. Et on ne vous demandait pas ce que vous aviez fait « avant », ou ce que vous allez faire « après ».

Cet esprit d’ouverture est largement inspiré par les idéaux du scoutisme.

Dans son dernier message – rendu public après sa mort – Baden-Powell résumait ainsi sa pensée :

« Essayez de quitter ce monde en le laissant un peu meilleur que vous ne l’avez trouvé et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait de votre mieux. »

Monsieur Bardo, et vous aussi tous les scouts de la première heure, vous qui avez cru à vos rêves et œuvré dans l’intérêt général, vous pouvez reposer en paix ; vous avez rendu le monde meilleur que vous l’avez reçu.

Vous avez fait de votre mieux … et même beaucoup plus.

En poursuivant vos idéaux, et évitant les pièges tendus par les intégristes de tous poils et les tourmenteurs congénitaux, vous avez participé à construire, non seulement le Centre Millenium, mais aussi nos personnalités.

Je terminerai en citant une dernière fois Baden-Powell.

Puisse son rêve se réaliser. Puissions-nous prendre exemple sur les Bardo, les Paterka, les Stefanski, et tous les autres, tous ceux qui ont placé l’intérêt  du groupe et de la communauté au-dessus :

« Nous avons besoin d’un changement d’esprit.” Cette phrase exige de nous que nous enlevions la première place à notre avantage personnel et que nous le remplacions par une attitude amicale envers les intérêts d’autrui. » Baden-Powell,  Les 1001 activités de l’éclaireur, 1921.

30/11/2015 – Jean-Pierre Dziewiacien

PS : Un grand merci à Georges Bardo pour nous avoir transmis cet album. Un grand merci à Alexandre Kozlowski pour avoir recueilli le témoignage de Zbigniew Bardo avant son décès.

196_2002
0196 : COMBLAIN-LA-TOUR – 2002 : Devant la maison. : Agnela Paterka ( la fille de Mr Paterka ) ; Marisia Dulemba ; Mr Bardo ; Barbara Wojda ; Mr Dulak ?.
197_1979
0197 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : L’intendance : ( ? ) ; Pani Duszowa de Pologne  ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Mr Bardo ; Mme Bardo ; Mme Koldziejka ; Jola Blazejczyck.
198_1987
0198 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1987 : Piquenique dans les bois : Jola Blazejczyck ; ( ? ) ; Mr Bardo ; Mr Paterka ; Mr Dulak ?
199
0199 : COMBLAIN-LA-TOUR : Mr Bardo ; Mme Bardo ; ( ? ) ; ( ? ) ; Mme Koldziejka ; ( ? ).
200
0200 : COMBLAIN-LA-TOUR : Devant le perron : ( ? ) ; Mme Koldziejka ; Mr Bardo ; ( ? ) ; ( ? ).

Śpiewnik – 019 – Czerwone jabłuszko

https://www.youtube.com/watch?v=V6wYhRo2y9U

https://www.youtube.com/watch?v=K6b8PQYofW0

https://www.youtube.com/watch?v=q2DjpRXWPTY

Czerwone jabłuszko po stole się toczy,
Takie dziewczę kocham, co ma czarne oczy.

Gęsi za wodą, kaczki za wodą,
Uciekaj dziewczyno, bo cię pobodą,
Ja ci buzi dam, ty mi buzi dasz,
Ja cię nie wydam, ty mnie nie wydasz.
Oberek, obereczek,
Mazurek, mazureczek,
Kujawiak, kujawiaczek,
Pójdźże Maryś do mnie hoc, hoc.

Czerwone jabłuszko przekrajane na krzyż,
Czemu  ty dziewczyno krzywo na mnie patrzysz ?

Gęsi za wodą, kaczki za wodą,
Uciekaj dziewczyno, bo cię pobodą,
Ja ci buzi dam, ty mi buzi dasz,
Ja cię nie wydam, ty mnie nie wydasz.
Oberek, obereczek,
Mazurek, mazureczek,
Kujawiak, kujawiaczek,
Pójdźże Maryś do mnie hoc, hoc.

Gdybym ja wiedziała żeś ty chłopak stały,
Toby moje oczy inaczej patrzały.

Gęsi za wodą, kaczki za wodą,
Uciekaj dziewczyno, bo cię pobodą,
Ja ci buzi dam, ty mi buzi dasz,
Ja cię nie wydam, ty mnie nie wydasz.
Oberek, obereczek,
Mazurek, mazureczek,
Kujawiak, kujawiaczek,
Pójdźże Maryś do mnie hoc, hoc.

Na kapuście drobne liście, nie daj buzi organiście,
Organista zapisuje, ile razy pocałuje.

Gęsi za wodą, kaczki za wodą,
Uciekaj dziewczyno, bo cię pobodą,
Ja ci buzi dam, ty mi buzi dasz,
Ja cię nie wydam, ty mnie nie wydasz.
Oberek, obereczek,
Mazurek, mazureczek,
Kujawiak, kujawiaczek,
Pójdźże Maryś do mnie hoc, hoc.

0036 : Le sport à Comblain : ( 2 )

Il n’y avait pas que le foot à Comblain, loin de là. Nous faisions du sport constamment, même parfois sans le savoir.

Le premier sport, celui que tout le monde pratiquait quotidiennement, c’était la marche.

En effet, les trois sorties quotidiennes, nous faisaient marcher durant des heures. En plus, dans certains cas, cela s’apparentait à de l’escalade.

Dans le parc, des équipements étaient prévus pour nous encourager à faire du sport.

Le terrain, situé entre le réfectoire et le drapeau, permettait de jouer alternativement au volley-ball ou au badminton. Des matchs mémorables s’y sont déroulés. Il faut bien admettre que les raquettes de badminton étaient spécialement demandées. Il fallait s’armer de patience pour avoir son tour.

En dessous du réfectoire, c’était plutôt le « haut lieu » du ping-pong. Si, en début de soirée, on pouvait voir des amateurs se relancer des balles. C’était un avant-goût du spectacle à venir. Une sorte d’échauffement de la piste, de la table et des raquettes. Très vite, les vedettes venaient occuper le terrain. Les matchs étaient palpitants. Les joueurs concentrés… et les spectateurs admiratifs.

Dans l’Ourthe, on pouvait parfois pratiquer la natation, mais plus souvent, le manque d’eau nous obligeait à jouer comme à la pataugeoire. Le kayak a même été pratiqué ; voir photo 194 et 195.

On pratiquait également la gymnastique, tôt le matin… avant de se laver et de lever le drapeau.

À certains moments, des espèces d’olympiades ont été organisées. Je me souviens d’avoir participé à plusieurs d’entre elles. Les compétions étaient multiples et imitaient les vrais jeux. On pouvait y concourir dans plusieurs disciplines : les courses, comme le 400 m ( autour du parc ), le relais, et le sprint

Il y avait également le saut en hauteur ( voir photo 192 ), saut en longueur, le triple saut et le lancer du poids et du javelot.

Parfois, le sport prenait des formes plus originales. Qui se souvient du « palant ». Qui pourrait nous rappeler ce qu’est le « palant » et comme on y jouait ?

Je ne serais pas complet si je n’ajoutais à cette liste, les jeux « sains » comme : les courses dans les sacs à pommes de terre, les courses de brouettes humaines, les épreuves de tir à la corde,…

Et les jeux moins « saints » comme : l’escalade des murs ( pour s’échapper de la colonie ), l’escalade de l’échelle de secours ( pour entrer chez les filles ), l’escalade des arbres ( pour graver des initiales ),…

Pour clôturer le sujet, je me dois de préciser que le sport préféré des garçons, c’était de… courir après les filles. Et le sport préféré des filles… se laisser rattraper.

23/11/2015 – Jean-Pierre Dziewiacien

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0188 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Epreuve du tir à la corde : Pan Jan ; …..
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0189 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1978 : Epreuve du tir à la corde :

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0190 : COMBLAIN-LA-TOUR : Natation, baignade et pataugeoire lors d’une visite des parents : Nadine Kucharzewski ; Mme Blaszka ; …. ( collection Zdzisław Blaszka )

0191

0191 : COMBLAIN-LA-TOUR : Volley-ball. ( collection Zdzisław Blaszka )

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0192 : COMBLAIN-LA-TOUR : Epreuve de saut en hauteur : Michel Wojas ; …..
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0193 : COMBLAIN-LA-TOUR : Escalade : ( ? ) ; …..
0194_1990
0194 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1990 : Kayak sur l’Ourthe.
0195_1990
0195 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1990 : Kayak sur l’Ourthe.

Śpiewnik – 018 – Piękna Hanisia

https://www.youtube.com/watch?v=VGUOBGFos4E

Piękna Hanisia koniki pasła
Koniki pasła pod jaworem ;
Piękna Hanisia koniki pasła
Koniki pasła pod jaworem.

Ona płakała, rączki składała
Patrzała ciągle, czy jedzie Jaś.
Ona płakała, rączki składała
Patrzała ciągle, czy jedzie Jaś.

Mijały długie dni i miesiące,
Dni i miesiące, wnet minął rok.
Mijały długie dni i miesiące,
Dni i miesiące, wnet minął rok.

Jasio nie wraca, smutna ma praca,
Ach jakże ciężka jest dola ma.
Jasio nie wraca, smutna ma praca,
Ach jakże ciężka jest dola ma.

Powrócił wreszcie jej ulubiony
Jej ulubiony z wojeneczki.
Powrócił wreszcie jej ulubiony
Jej ulubiony z wojeneczki.

Haniś się cieszy, z radością spieszy
Witaj ach witaj, Jasieńku mój.
Haniś się cieszy, z radością spieszy
Witaj ach witaj, Jasieńku mój.

0035 : Madame Kołodziejka

Béatrice Laffut raconte sa grand-mère : Madame Kołodziejka

 Le temps des cerises à peine terminé et les pots de confitures tiédissant encore sur la table … ma grand-mère était déjà prête, sa petite valise en cuir à coté du fauteuil, elle attendait …

Elle attendait désespérément Monsieur Paterka qui venait la chercher pour un mois de vacances à Comblain -la-Tour.

Car pour elle c’était bien des vacances, le travail ne lui faisant pas peur, elle adorait se réapproprier la grande cuisine et ses odeurs, sa petite chambre au deuxième étage, qu’elle a longtemps partagé avec Madame Załobek, et le grand parc où elle aimait flâner après une journée bien remplie … elle était enfin de retour chez elle.

Elle était chez elle comme nous étions chez nous, c’était son Comblain, comme ce fut le nôtre, chacun ayant vécu « Comblain » à sa façon, chacun avec ses propres souvenirs.

Toujours levée aux aurores, elle était la première à se réveiller pour préparer le café du matin. Je me souviens d’elle en tablier devant les fourneaux à rôtir les viandes et à surveiller la soupe qui mijotait tout en papotant avec les autres cuisinières qui s’affairaient à d’autres tâches.

Je n’ai pas oublié son sourire qui nous saluait le matin lorsque nous descendions prendre notre petit déjeuné, ni les petites sucreries cachées dans ses poches ou les billets de vingt francs qu’elle me donnait et que je dépensais aussitôt en crème glacée …  et bien sûr  je lui pardonne volontiers toutes les réprimandes ou autres remontrances qu’elle a pu me faire quand je m’aventurais trop loin ou trop tardivement dans le fond du parc …

Elle me manque beaucoup aujourd’hui, mais j’aime à penser que lors de nos dernières retrouvailles en septembre dernier, elle était un peu là … tout comme Monsieur Bardo, qui courait du réfectoire aux cuisines,  l’Abbé Kurzawa,  assis dans son  bureau, Pan Jan jouant aux cartes dans le hall d’entrée,  tous ceux qui ont laissé un peu de leur cœur à Comblain-la-Tour et qui ne sont plus à nos côtés … oui j’aime à penser qu’ ils étaient tous là, ils étaient forcément là …

16/11/2015 – Béatrice Laffut

0181 : COMBLAIN-LA-TOUR : Mr Joseph Rzemieniewski ; Mme Koldziejka ( grand-mère Béatrice et Fabienne Laffut ) ; Mr Wochen ( père d’Hélèna, de Christiane ).
0181 : COMBLAIN-LA-TOUR : Mr Joseph Rzemieniewski ; Mme Kołodziejka ( grand-mère Béatrice et Fabienne Laffut ) ; Mr Wochen ( père d’Hélèna, de Christiane ).
0182 : COMBLAIN-LA-TOUR : Dans la cuisine : Mme Koldziejka.
0182 : COMBLAIN-LA-TOUR : Dans la cuisine : Mme Kołodziejka.
0183 : COMBLAIN-LA-TOUR : Dans le réfectoire : Assise : Mme Koldziejka ; ( ? ). Debout : la jeune fille en vert, c'est la petite fille d'une dame de Pologne qui venait chaque année travailler en cuisine.
0183 : COMBLAIN-LA-TOUR : Dans le réfectoire : Assise : Mme Kołodziejka ; ( ? ). Debout : la jeune fille en vert, c’est la petite fille d’une dame de Pologne qui venait chaque année travailler en cuisine.
0184 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le perron : Le grand-père de Béatrice et Fabienne Laffut ; il décédé en 1968.
0184 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le perron : Le grand-père de Béatrice et Fabienne Laffut ; il décédé en 1968.
0185 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le perron : ( ? ) : Béatrice Laffut ; Mme Koldziejka - ce sont d'anciens scouts.
0185 : COMBLAIN-LA-TOUR : Sur le perron : Mr Pomorski : Irena Małek ; Mme Kołodziejka – ce sont d’anciens scouts.
0186 : COMBLAIN-LA-TOUR : Montée du drapeau : Les cuisinières à l’honneur lèvent le drapeau : au centre : Mme Koldziejka, à sa droite, c'est Madame Witecki, qui travaillait également aux cuisines, l'autre dame venait aussi de Pologne.
0186 : COMBLAIN-LA-TOUR : Montée du drapeau : Les cuisinières à l’honneur lèvent le drapeau : au centre : Mme Kołodziejka, à sa droite, c’est Madame Witecki, qui travaillait également aux cuisines, l’autre dame venait aussi de Pologne.
0187 : COMBLAIN-LA-TOUR : Majówka Mme Koldziejka vendant de la choucroute à la majówka.
0187 : COMBLAIN-LA-TOUR : Majówka – Mme Kołodziejka vendant de la choucroute à la majówka.

Śpiewnik – 017 – Tango góralskie

https://www.youtube.com/watch?v=n4h5lWrahug

Zaszumiały wichry halne,
Niosąc w świat melodię swą,
A smerełki z jodełkami
Swojskie tango rżną.
Szary las uśmiecha się
Piosenkę w górę śle
Bo górale na skrzypeczkach
Grają tango swe.

Góralskie tango gdy zagrają,
Melodie rzewne płyną w dal,
Dokoła wszyscy je śpiewają,
Hej, hej, rozlega się wśród hal.
Hej za górami za lasami
Górale tańczą z góralkami
Góralskie tango gdy zagrają,
Melodie rzewne plyną w dal.

Gdy zaszumią ciemne bory
I potoki górskie w nich,
Zawtórują im górale
Na skrzypeczkach swych.
Milkną lasy, pieśń się rwie
Cisza wkrada się,
Bo górale na skrzypeczkach
Grają tango swe.

Góralskie tango gdy zagrają,
Melodie rzewne płyną w dal,
Dokoła wszyscy je śpiewają,
Hej, hej, rozlega się wśród hal.
Hej za górami za lasami
Górale tańczą z góralkami
Góralskie tango gdy zagrają,
Melodie rzewne plyną w dal.

0034 – Les Promenades ( 8 ) : La grande question ?

Richard Materna raconte :

Au départ d’une journée de colonie, après le déjeuner, les moniteurs recevaient leur ordre de mission.

Ni militaire, ni tout-à-fait désinvolte, il était le plus souvent question d’aller avec son groupe dans une direction plus ou moins précise, d’organiser un jeu quelconque, souvent laissé à l’initiative du moniteur, et de revenir pour le dîner ou, si c’était l’après-midi, pour le souper.

De temps en temps, le programme prévoyait une rencontre des groupes quelque part, une activité ensemble et le retour des deux groupes ensemble. Je crois même bien, que ce n’était pas un hasard, que la rencontre concernait plus un groupe de filles que de garçons, mais comme c’était le chef moniteur qui établissait la chose, il était évident que c’est comme cela que cela devait se faire. Pas d’autres questions.

Pas vraiment en rang, plus en bande, on est parti.

Je n’étais pas un bleu en ce qui concerne les activités avec les enfants. Une expérience de quelques années de responsable de patronage avec le curé de la paroisse me confortait dans mon activité de moniteur ( sous-moniteur pour l’occasion, même si je n’estimais pas juste de n’avoir pas un groupe à moi ).

Ksiadz Kurzawa a dit que j’étais trop jeune et inexpérimenté et Dieu avait parlé.

Au patronage, j’avais à faire avec des enfants de 7 à 10 ans qui ne posent pas de questions et qui s’amusent avec un rien ; les faire courir derrière une balle était pour eux un jeu extraordinaire. Soit dit en passant, qu’il y a aussi des grands et même des adultes qui courent derrière un ballon. Mais c’est dans un autre contexte et le fait qu’ils soient si bien payés pour le faire ne nous regarde en rien.

Ceci pour dire que, si je ne me posais pas beaucoup de questions, on ne m’en posait pas non plus.

Tout en marchant vers l’endroit qui m’a été vaguement indiqué, on papotait ; je rêvais en me demandant comment j’allais faire pour me trouver le plus près et à mon meilleur avantage à côté de la belle flamande brune à qui j’avais quand même réussi à faire comprendre qu’elle me plaisait.

Les garçons qui étaient avec moi avaient plus de 10 ans, et ils ne me considéraient pas vraiment comme un grand. Si Raymond était le chef, moi qui étais sous-chef, je ne leur inspirais pas une grande crainte, d’autant plus que la différence d’âge entre eux et moi n’était pas grande.

La contestation est venue de façon sournoise. Un des plus grands, je pense bien que c’était Serge, a commencé à dire que « Ces promenades sans fin tous les jours, c’était pas marrant ». Un autre est parti dans son sens en disant que « C’était ennuyeux de marcher et marcher ». J’ai répondu qu’on m’avait dit d’aller vers cet endroit et que c’était ce qu’il fallait faire.

Et la grande question est arrivée : « Pourquoi on doit faire ça et pourquoi tous les jours ? ».

 Il est assez simple de répondre par une bêtise quelconque à un gosse de 10 ans, assez facile d’ignorer la question avec un adolescent de 13 ou 14 ans, mais là, ils étaient tous en train de me regarder et attendaient ce qui allait se passer. Je me suis senti assez démuni. Je me suis dit que je n’allais pas régler le problème avec une réponse du genre : « On m’a dit de le faire et je le fais ».

J’avais assez peur de me faire déborder ; c’étaient des adolescents qui pouvaient partir sans moi en suivant l’un ou l’autre meneur. Le cercle s’est fait autour de moi et ils étaient assez contents de me voir coincé. Je me suis rendu compte que tous ne se sentaient pas concernés, deux ou trois seulement se réjouissaient de la chose.

J’ai commencé à me dire que moi aussi, je ne trouvais pas cela tellement marrant et je le pensais… ce qui me compliquait le raisonnement, alors que je cherchais une réponse pertinente à faire. J’ai commencé par dire qu’effectivement « Ce n’était pas marrant pour moi non plus, d’aller vers un endroit, faire un jeu et revenir. C’était un truc de gamin et que ce n’était pas un truc pour nous ».

Bon et alors… qu’est qu’on fait ?

 « On ne va pas faire comme ils veulent. On va s’arrêter ici et on fait un jeu ici » leur dis-je. « Qu’est ce que vous proposez ? »

J’ai vu des mines perplexes et pensives, mais comme j’étais de leur bord, l’idée de s’opposer à moi n’était plus aussi présente dans leur tête. Surpris par la question, ils réfléchissaient et ne trouvaient pas d’idée qui leur semblait valable.

Pour ne pas faire de temps mort et profiter de mon avantage, je leur propose de réfléchir à la question tout en continuant encore un peu à marcher.

Je crois qu’on n’est pas arrivé à l’endroit prévu, on s’est arrêté, on a fait un cercle et fait un jeu de mouchoir.

Les garçons ont oublié la chose, pour moi ce souvenir m’est resté, plus à cause de la peur qui m’a pris en me disant que pour une fois, que j’étais seul avec le groupe, je n’allais pas y arriver.

Mais j’étais aussi content de moi, d’avoir trouvé le moyen de les rediriger sans qu’ils s’en rendent trop compte.

Il m’est resté quand même le doute du bien-fondé de ces promenades, cette idée d’aller et revenir sans vraiment de but à atteindre autre que perdre son temps.

J’étais certain de tenir là une question existentielle.

09/11/2015 – Richard MATERNA

0177 : COMBLAIN-LA-TOUR : Départ ou retour d’une promenade : Accroupis : Pierre-Marie Pytel ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; ( ? ). Debout : ( ? ) ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Pierre Front ; ( ? ). Le sous-moniteur : Richard Materna ; le moniteur : Raymond Mielcarek ( collection Zdzisław Blaszka ).
0177 : COMBLAIN-LA-TOUR : Départ ou retour d’une promenade : Accroupis : Pierre-Marie Pytel ; Marek Bujanowski ; ( ? ) ; ( ? ). Debout : ( ? ) ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Pierre Front ; ( ? ). Le sous-moniteur : Richard Materna ; le moniteur : Raymond Mielcarek ( collection Zdzisław Blaszka ).
0178 : COMBLAIN-LA-TOUR : Promenade et arrêt au bord de la route : Un groupe en promenade ( collection Zdzisław Blaszka ).
0178 : COMBLAIN-LA-TOUR : Promenade et arrêt au bord de la route : Un groupe en promenade ( collection Zdzisław Blaszka ).
0179 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rencontre, au bord de la route, d’un groupe de filles et d’un groupe de garçons : Accroupis : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Paul Jędrzejczyk ; Jean Paluszkiewicz ; ( ? ) ; ( ? ). Debout : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Jeanine Grajesz ; Irène Jamka ; Thérèse Sierkowicz ; François Chwoszcz ; ( ? ) ; ( ? ) ( collection Zdzisław Blaszka ).
0179 : COMBLAIN-LA-TOUR : Rencontre, au bord de la route, d’un groupe de filles et d’un groupe de garçons : Accroupis : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Paul Jędrzejczyk ; Jean Paluszkiewicz ; ( ? ) ; ( ? ). Debout : ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; Jeanine Grajesz ; Irène Jamka ; Thérèse Sierkowicz ; François Chwoszcz ; ( ? ) ; ( ? ) ( collection Zdzisław Blaszka ).
0180 : COMBLAIN-LA-TOUR : Jeu du mouchoir au bord de la route : Jurek Stoj ; …… ( collection Zdzisław Blaszka ).
0180 : COMBLAIN-LA-TOUR : Jeu du mouchoir au bord de la route : Jurek Stoj ; …… ( collection Zdzisław Blaszka ).

Śpiewnik – 016 – Niedaleko od Krakowa, oj

https://www.youtube.com/watch?v=86Pwji6BBJU

Niedaleko od Krakowa, oj !
Tam, gdzie góra jest zamkowa, oj !
Stoi kościół murowany, oj !
W tym kościele drzwi i ściany, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

Same dzwony tam dzwoniły, oj !
Gdy dziad ciągnął z całej siły, oj !
Same drzwi się otwierały, oj !
Gdy się baby mocno pchały, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

Stał się cud pewnego razu, oj !
Dziad przemówił do obrazu, oj !
A obraz doń ani słowa, oj !
Taka była ich rozmowa, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

Dziwne rzeczy tam się działy, oj !
Nietoperze tam latały, oj !
Lampa sama się paliła, oj !
tylko gdy w niej nafta była, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

Od Krakowa do Berlina, oj !
Diabeł gonił cepelina, oj !
A w tym pędzie pękła lina, oj !
diabli wzięli cepelina, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

Pan zakrystian z organistą, oj !
Grali w karty za zakrystią, oj !
Jedli kluski z jednej miski, oj !
poparzyli sobie pyski, o jo jo joj !

Ojciec syna wylał pasem, wylał pasem, wylał pasem
A syn ojca w łeb obcasem, w łeb obcasem, bęc
Za co, na co, za co, na co, po co, hej.
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, buteleczkę
Za tą małą buteleczkę, buteleczkę, bęc.

0033 – Ks Kurzawa

Serge Lama chantait : « J’ai essayé à cent reprises de vous parler de mon ami, mais comment parler d’une église dont l’accès vous est interdit ? ». C’est exactement ce que je ressens à chaque fois que j’essaie de parler de Ks Kurzawa.

Il était toujours présent, toujours à la hauteur de son rôle. Il fait partie de notre histoire commune. Il fait partie de l’histoire de chacun de nous, mais que savons-nous de lui ? Pas grand-chose. Il est cette église dont l’accès nous est interdit.

Je ne dis pas que nous étions toujours d’accord avec lui … loin de là.

On pourrait remplir des pages et des pages sur nos différences d’appréciation, sur nos crispations, sur notre besoin de liberté et sur toutes les bêtises pour lesquelles on s’est fait engueuler. D’ailleurs, on va le faire…

Mais, il nous faut bien admettre qu’il a été le personnage central de nos folles aventures à Comblain.

Chaque matin, à la levée du drapeau, et chaque soir, à la descente, il était là … à l’endroit qu’il avait choisi … de l’autre côté du terrain, mais exactement en face du mât du drapeau.

Et les deux symboles se faisaient face. D’un côté le drapeau, de l’autre côté l’autorité.

D’un côté la patrie, de l’autre côté l’église. D’un côté les racines, de l’autre côté la foi.

Ks Kurzawa, c’était l’autre mât. Il y avait celui sur lequel flottaient le rouge et le blanc des couleurs nationales et il y avait celui sur lequel flottait le noir de sa soutane. Lequel de ces mâts était le plus droit, le plus rigide ? En tout cas, tous les deux s’élevaient vers le ciel. Et quand le vent prenait plaisir à agiter les tissus… c’est souvent Ks Kurzawa, dans sa vieille robe noire, qui paraissait le plus fragile.

Quant à nous, c’est évident que nous n’avons pas toujours été aussi raisonnables, ni aussi gentils qu’il le méritait.

Je me rappelle, avec un sentiment désagréable de culpabilité, cette anecdote : On avait dû faire une connerie, une de plus, – honnêtement, je ne me souviens plus de quoi il s’agissait – et Ks Kurzawa était en train de nous engueuler. Nous étions là, tous les quatre, Marek Bujanowski, son frère Géniu, Alexis Lagocki et moi, en train de subir la foudre du prêtre. Ce n’était pas la première fois ; loin de là. Mais cette fois-ci, c’était en public, et qui plus est, devant les filles. Notre amour-propre en prenait un sacré coup. Nous étions vexés à mort et bien décidé à avoir notre revanche.

Alors, comme des petits cons, on est monté au premier étage ( à ce moment-là, nous logions au premier étage, dans le fond ; c’était peut-être un cours de moniteurs ) et on a commencé, dès l’escalier et jusqu’au fond du couloir, à marcher en claquant violemment les pas, d’une façon très militaire, et en chantant très fort « Heidi heido heida, Heidi heido heida, Heidi heido hei da la la la la… ».

 La maison entière s’est mise à trembler sous nos pas. Ks Kurzawa, qui était resté dans le réfectoire, a vu le plafond vibrer et son sang se glacer. Lui, qui a tant souffert durant la guerre, qui a connu le camp de concentration et conservé des cicatrices si douloureuses, il s’est sans doute vu replonger dans l’horreur.

Après un court moment de stupeur, il s’est lancé dans l’escalier en courant. Quand il nous a rejoints, il s’est mis à hurler comme « c’est pas possible ». Nous ne l’avions jamais vu dans une colère aussi noire.

On a juste baissé les yeux. Notre bêtise était impardonnable, et nous le savions bien. On n’a pas bronché.

On s’est laissé punir. Je ne me souviens plus de la punition, mais nous l’avions largement méritée.

Si je raconte cette histoire, c’est surtout pour me soulager, pour m’excuser et pour exorciser tout le mal qu’on a pu faire. L’adolescence, c’est aussi ça… repousser les limites, tester l’autorité, aller trop loin et… le regretter.

Au nom de tous les Anciens de Comblain, je présente à Ks Kurzawa toutes nos excuses pour toutes nos conneries, et il y en a eu tellement. Je sais qu’il nous aimait et qu’il nous a déjà pardonné.

Bon, maintenant que ça, c’est fait : allez-y racontez-nous Vos bêtises. A quoi servirait de faire des sottises, si ce n’est pas pour les partager ? Et de toute façon, il y a prescription. Alors à vos plumes…

02/11/2015 – Jean-Pierre Dziewiacien

0171 : COMBLAIN-LA-TOUR : Autour du drapeau : Ks Kurzawa ;  Du côté des garçons : Pani Merta ; Georges Bardo ; Pierre Front ; François ? ; Georges Załobel ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Marek Bujanowski ; ? …. Du côté des filles : ? …
0171 : COMBLAIN-LA-TOUR : Autour du drapeau : Ks Kurzawa ; Du côté des garçons : Pani Merta ; Georges Bardo ; Pierre Front ; François ? ; Georges Załobek ; Jean-Pierre Dziewiacien ; Marek Bujanowski ; ? …. Du côté des filles : ? …
0172_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR : Ks Kurzawa ; ……………
0172_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR : Ks Kurzawa ; ……………
0173_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR :: Devant la petite chapelle : Pani Bardo ; Fabienne Laffut ; ? ……………
0173_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR :: Devant la petite chapelle : Pani Bardo ; Fabienne Laffut ; ? ……………
0174_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR : Devant la petite chapelle : Ks Kurzawa ; Ks Kejke ; Pani Bardo ; Mr Paterka ; Michel Konarski ; Richard Szymczak ; ?….
0174_1978 : COMBLAIN-LA-TOUR : Devant la petite chapelle : Ks Kurzawa ; Ks Kiek ; Pani Bardo ; Mr Paterka ; Michel Konarski ; Richard Szymczak ; ?….
0175 : COMBLAIN-LA-TOUR : En promenade : Ks Kurzawa ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) - ( collection Zdzisław Blaszka )
0175 : COMBLAIN-LA-TOUR : En promenade : Ks Kurzawa ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ) – ( collection Zdzisław Blaszka )
0176_1977 : COMBLAIN-LA-TOUR : Extrait du journal Narodowiec : Ks Kurzawa ; Pani Merta ; ? ……
0176_1977 : COMBLAIN-LA-TOUR : Extrait du journal Narodowiec : Ks Kurzawa ; Pani Merta ; ? ……