Nous avons récupéré l’album de photo de Mr et Mme Bardo.
C’est un album de famille … au sens large du terme … nous faisons tous partie de cette famille.
Si le couple Bardo a consacré sa vie à Comblain-la-Tour, c’est pour défendre un idéal, un esprit, un rêve.
Zbigniew Bardo a trouvé, très jeune, sa voie. Il a compris très vite que seul le scoutisme répondrait à ses aspirations. Il ne pouvait qu’adhérer à ses valeurs : « Le scoutisme a pour mission de contribuer à l’éducation des jeunes afin de participer à la construction d’un monde meilleur peuplé de personnes épanouies, prêtes à jouer un rôle constructif dans la société. »
Il s’est donc engagé … à fond. Sans jamais reculer.
Pendant la guerre, le scoutisme polonais – le scoutisme tout court – était interdit, par l’autorité allemande, et passible d’emprisonnement. C’est pour cette raison que Zbigniew Bardo a été condamné à l’incarcération, au camp d’Auschwitz, d’où il est sorti, en 1945, en récupérant son petit sac scout avec son équipement de sport.
Il en est sorti encore plus déterminé que jamais à être utile et à contribuer à bâtir un monde meilleur.
Vous devez absolument savoir que le scoutisme polonais, dans l’immédiate après guerre, est à l’origine des vacances pour enfants polonais en Belgique, en général, et à Comblain-la-Tour en particulier.
C’est comme ça que quelques idéalistes comme Zbigniew Bardo, mais aussi Mr Stefanski, originaire lui de Péronnes et parti ensuite à Liège, et quelques autres tous issus du mouvement scout ont organisé, en été, sous l’étiquette scoute, presque tout l’encadrement, des séjours de vacances à Bouillon, d’abord, à Nieuport, ensuite, – mais aussi à Ham-sur-Lesse et à La Hulpe pour les filles – et à Comblain, enfin. Et pas seulement les vacances …
C’est d’ailleurs cette immense contribution qui a fait que Mr Edward Pomorski, commandant des scouts polonais de Belgique, deviendra l’inspecteur des Ecoles Polonaises Libres en Belgique : Polska Maciez Szkolna ( en abrégé PMSz ). C’est cette dernière qui possède toujours la maison et le site de Comblain-la-Tour.
Je rêve de les citer tous. Tous les Bardo, les Paterka et tous les autres du Limbourg, de Liège du Hainaut et d’ailleurs … Ils méritent toute notre gratitude. S’il vous plaît, aidez-nous à graver leur nom, pour toujours, sur le fronton de notre reconnaissance éternelle.
L’album de photos des Bardo est un héritage. C’est Notre héritage. Nous allons le partager.
On y trouve, pêle-mêle, des photos de pas mal d’entre-nous … de toutes les régions confondues et même d’enfants venus de l’étranger. Le tout dans une joyeuse pagaye.
Cet album reflète l’esprit de tolérance, d’accueil et de respect mutuel qui régnait à Comblain-la-Tour.
Pour rentrer au centre Millennium, il n’a jamais été question de montrer pattes blanches, de présenter un visa ou d’adhérer, stricto sensu, à des thèses dominantes. Que vous parliez polonais, ou pas, que vos parents soient d’origine polonaise, ou pas, que vous soyez de fervents catholiques, ou pas, les sourires qui vous accueillaient étaient les mêmes. Et on ne vous demandait pas ce que vous aviez fait « avant », ou ce que vous allez faire « après ».
Cet esprit d’ouverture est largement inspiré par les idéaux du scoutisme.
Dans son dernier message – rendu public après sa mort – Baden-Powell résumait ainsi sa pensée :
« Essayez de quitter ce monde en le laissant un peu meilleur que vous ne l’avez trouvé et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait de votre mieux. »
Monsieur Bardo, et vous aussi tous les scouts de la première heure, vous qui avez cru à vos rêves et œuvré dans l’intérêt général, vous pouvez reposer en paix ; vous avez rendu le monde meilleur que vous l’avez reçu.
Vous avez fait de votre mieux … et même beaucoup plus.
En poursuivant vos idéaux, et évitant les pièges tendus par les intégristes de tous poils et les tourmenteurs congénitaux, vous avez participé à construire, non seulement le Centre Millenium, mais aussi nos personnalités.
Je terminerai en citant une dernière fois Baden-Powell.
Puisse son rêve se réaliser. Puissions-nous prendre exemple sur les Bardo, les Paterka, les Stefanski, et tous les autres, tous ceux qui ont placé l’intérêt du groupe et de la communauté au-dessus :
« “Nous avons besoin d’un changement d’esprit.” Cette phrase exige de nous que nous enlevions la première place à notre avantage personnel et que nous le remplacions par une attitude amicale envers les intérêts d’autrui. » Baden-Powell, Les 1001 activités de l’éclaireur, 1921.
30/11/2015 – Jean-Pierre Dziewiacien
PS : Un grand merci à Georges Bardo pour nous avoir transmis cet album. Un grand merci à Alexandre Kozlowski pour avoir recueilli le témoignage de Zbigniew Bardo avant son décès.





My wife’s parents moved to Maurage in 1947 where my father-in-law worked in the coal mine. They were neighbors of Mr. & Mrs. Bardo and my wife Sylvia was born in Maurage. They moved to the US in 1952 but remained in touch with the Bardo’s for many years. Are his descendants still in Maurage?
Les parents de ma femme ont déménagé à Maurage en 1947 où mon beau-père travaillait dans la mine de charbon. Ils étaient voisins de m. & Mme Bardo et ma femme Sylvia est née à Maurage. Ils ont déménagé aux États-Unis en 1952, mais est resté en contact avec le Bardo pendant de nombreuses années. Ses descendants sont encore à Maurage?