0044 – Ks Czesław Kiek, Schr.

Ks Czesław Kiek, Schr. 

1979 a été une année de transition…

Ce n’est pas seulement une décennie qui s’achevait, c’est une page qui se tournait, un chapitre qui se refermait.

Jusque-là, et depuis le début des années soixante, c’est Ks Kurzawa qui dirigeait les colonies à Comblain.

Souvent, il était secondé par un autre prêtre. On en a vu passer quelques-uns.

Celui dont on se souvient le mieux, c’est Ks Kiek . Ce prêtre polonais, qui accompagnait les enfants venus d’Allemagne, a été avec nous de nombreuses années. Son visage nous est familier et son souvenir agréable.

Ce n’est pas comme cet autre prêtre, venu lui aussi d’Allemagne, et qui a débarqué un jour en nous imposant sa discipline et sa rigidité. C’était une espèce de grand échalas dégingandé, très mince, le regard froid et austère, et le ton glacial. Celui-là, on préfère ne pas se souvenir de son nom. Si vous vous rappelez comment il s’appelait, s’il vous plaît, gardez-le pour vous. Les mauvais souvenirs ne nous intéressent pas.

Il était tellement tyrannique, que sa seule ombre faisait déjà trembler même les cuisinières qui venaient d’Allemagne. Elles couraient autour de lui comme des esclaves autour d’un tyran.

Heureusement, les autres cuisinières, celles qui venaient de Belgique et qui avaient l’habitude ne se laissaient pas faire. Elles encourageaient même les malheureuses à relever la tête. Ma mère qui faisait partie de ces dernières, ne ratait aucune occasion pour remettre à sa place ce triste personnage.

Ks Kiek , c’était tout le contraire. Son visage jovial et son allure d’ambassadeur respiraient la bonhomie.

Bien sûr, nous n’avons pas eu, avec lui, énormément de contact. Il jouait modestement son rôle d’adjoint ; n’intervenait que quand c’était vraiment nécessaire ; laissait à Ks Kurzawa le leadership.

On pouvait parfois les voir, tous les deux, dans le parc, lire leur bréviaire, tout en marchant à distance respectable l’un de l’autre. Chacun à son rythme. Le pas de Ks Kiek était plus lourd. Sans doute était-il moins speed que Ks Kurzawa, mais, à eux deux, ils formaient un beau couple.

1979 fut la dernière année de leur complicité.

Même si je n’étais plus là, les photos 233, 234 et 235 m’émeuvent. Elles n’ont pas besoin d’être sous-titrées.

On y voit un homme ému, qui sait déjà que c’est la dernière fois ; on y voit des poignées de main chaleureuses et appuyées qui expriment la reconnaissance ; on y voit deux hommes d’église qui ont tant partagé et qui essaient de garder le contrôle de leur émotion ; on y voit deux hommes se dire « A Dieu » ; j’y vois même Ks Kiek retenir ses larmes en contemplant, une dernière fois le théâtre d’une époque qui s’achève.

C’est d’autant plus touchant que de Ks Kiek , on ne connaît pas grand-chose. Si vous avez plus d’information sur lui, n’hésitez pas. Il mérite bien notre sympathie.

À partir de l’année suivante, 1980, c’est Ks Ryszard Sztylka qui prendra, pour un temps la relève. Ensuite, c’est Mr Dulak qui sera le responsable des colonies.

À tous ces Messieurs, nous ne pouvons qu’offrir notre gratitude.

18/01/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien – Merci à André Karasinski pour ce qui suit.

André Karasinski a essayé d’en savoir plus sur Ks Kiek. Voici le résultat de ses recherches :

Kiek, Czesław Schr., Aumônier pour les fidèles de la langue polonaise dans la partie du Bas-Rhin du diocèse de Münster, né à Poznan, le 25/12/1907, ordonné prêtre le 29/9/1940, décédé le 6/1/1984.
http://www.bistum-muenster.de/index.php?cat_id=15206&selected=20130106

Schr : ( Latin : Societas Christi pro Emigrantibus Polonis ; Polonais : Towarzystwo Chrystusowe dla Polonii Zagranicznej ). La Société du Christ pour les émigrants de Pologne est une société de vie apostolique fondée par le cardinal Hlond, alors primat de Pologne, le 8 septembre 1932, avec l’assistance du père Ignace Posadzy. Elle regroupe environ 400 prêtres aujourd’hui.

En analysant d’autres sources trouvées sur internet – mais, par manque de précision dans les sources, ma démarche n’est pas vraiment scientifique et je ne garantis pas l’exacte vérité de ce que j’avance – j’en déduis que le père Czesław Kiek serait arrivé en Westphalie en 1945, en droite ligne d’un camp de concentration.

Jusque en 1960, il aurait officié comme aumônier polonais à  Mönchengladbach, Essen, Dortmund.

Ensuite, il aurait été envoyé en France dans la région de Bruay-la-Buissière ( 30 km à l’ouest de Lens ) où il y avait un séminaire de la Société du Christ pour les émigrants de Pologne. En 1967 il serait revenu en Allemagne, à Xanten et aurait été le premier prêtre portant officiellement le titre de pasteur des catholiques de langue polonaise dans la région du Bas-Rhin ; il aurait occupé cette fonction jusque en 1983. On trouve encore sa trace ( apparemment à la fin de sa vie ) à Duisburg-Rheinhausen et Aachen. Le nom du père Kiek est également cité, à plusieurs reprises, sur le site de la Polska Macierz Szkolna en Allemagne.

Sites consultés ( entre autres ):
http://pmkniederrhein.de/rys-historyczny/
http://www.pmk-mg.de/nasza-parafia/historia-misji.html
http://www.xpol.de/pmk-aachen/15jahre/index.htm
http://www.pmk-essen.de/index2.php?id=historia
http://pmkdortmund.de/polska-misja-katolicka.html
http://polskamacierzszkolna.de/wordpress/?page_id=6
http://www.bruay.tchr.fr/public/default/download/wydarzenia.pdf
http://australia.chrystusowcy.org/kronika-prowincji/_1680?plik=81

André Karasinski

0233_1979
0233 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Ks Kiek : Mme Bardo ; Ks Kiek ; Mme Koldziejka ; ( ? ) ; ( ? ) ; ( ? ).
0234_1979
0234 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Ks Kiek : ( ? ) ; Ks Kurzawa ; Ks Kiek ; Nathalie Swiderski ; Dominique Ogonowski ; Hélène Piech ; ….
0235_1979
0235 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Ks Kiek.
0236_1979
0236 : COMBLAIN-LA-TOUR – 1979 : Ks Kiek : Mme Bardo ; ( ? ) ; le séminariste Kazik ; Mr Paterka ; Ks Kiek ; Ks Kurzawa. …. Henri Zapalowski, … , Piotr et Thomasz ? de Warsowie ; Richard Chwoszcz ; Freddy Motala ; Michel Konarski ; ( ? ) ; Béatrice Laffut ; Monique Paluszkiewicz ; Fabienne Laffut ; Marilyne Desmet ; Hélène Piech ; ( ? ) ; Irène Malek.

Ks Kiek – version allemande : traduit par Monica NAUSCHUTZ

Hallo Ihr Lieben,

Ks Kiek,

1979 war ein Jahr des Uebergangs… Es wurde nicht nur eine Seite umgeschlagen sondern ein Kapitel geschlossen.

Bis dahin ; und seit den frühen sechziger Jahren ist es Ks Kurzawa der die Kolonie in Comblain führte, oft würde er unterstützt von einen anderen Priester. Wir sahen mehrere die Revue wechselen.

Der, den wir uns am besten in gute Erinnerung erhalten haben ist KS. Kiek, ein Polnischer Priester der die Kinder aus Deutschland begleitete. Sein Gesicht ist uns vertraut und wir haben nur schöne angenehme erinnerungen an Ihm.

Diese schöne erinnerungen können wir nicht nach empfinden bei den anderen Priester aus Deutschland der uns überrumpelte mit eizerne Diziplin und Starrheit. Er war eine Art von schlaksiger Bohnenstange, sehr dünn ; mit einen eisigen kalten, strengen Blick. Wenn sie sich seinen Namen erinneren,bitte behalten sie es für sich. Wir möchten uns nur schöne Erinnerungen erhalten.

Er war so tyrannisch dass allein sein Schatten bereits die Köchinnen ( die aus Deutschland kamen ) fröstelen liess, sie liefen herum wie Sklaven um einen Tyrannen.

Glücklicherweise liessen sich die Köchinnen aus Belgien nicht tyrannisieren ; sie mutigten die anderen an diesen Tyrannen den Kopf zu bieten.

Meine Mutter auch Köchin liess keine Gelegenheit aus um dieser Tristen Person die Meihnung zu sagen.

Ks Kiek, er war das genaue Gegenteil. Ein LiebenswertesStralend, Freundliches Gesicht. Sicher, wir hatten nicht so viel Kontakt mit ihm. Er spielte bescheiden seine Rolle als Assistent von Ks Kurzawa und grif  nur ein wen es wirklich notwendig war, amsonnsten behielt Ks Kurzawa die leitung.

Manchmal konnte mann beide sehen wie sie im Park beide ihr Brevier lasen auf respektabelen Abstand von einander, jeder im eigenen Tempo. Ks Kejk mit schweren Schritt, ohne Zweifel viel langsamer als Ks Kurzawa aber zusammen ein nettes Paar.

1979 war dass letzste Jahr ihres zusammen seins.

Auch wenn ich nicht mehr da war, Bild 233, 234 und 235 berühren mich, sie brauchen nicht unterschriftet werden. Sie zeigen einen Mann, der schon weiss dass dies dass letzste mal is t : wir sehen warmes Händeschüttelln die Dankbarkeit ausdrücken ; wir sehen zwei Kirchenmänner die versuchen die Kontrolle über ihre Emotionen zu halten geteilt wird; wir sehen zwei Männer sagen ; “Gott” ; ich sehe sogar wie Ks Kurzava seine Tränen zurück hält beim nachsinnen; ein letzstes Mal ; dass Theater einer Epoche ist beendet.

Es berührt uns um so mehr dass wir so wenig wissen über KS Kiek, wir wissen nicht mal ob wir seinen Namen richtig schreiben. Wenn sie mehr Informationen haben über ihm, melden sie sich, er verdient unsere Symphatie.

Ab den Jahr 1980 ist es Ks Ryszard der die Kolonie leitete, danach ist es Herr Dulak verantwortlich für die Kolonie.

An al diese lieben Herren möchten wir unsere Dankbarkeit zum Ausdruck bringen.

Un tout grand Merci à Monica NAUSCHUTZ pour la traduction.

 

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