Au lieu de redescendre la Rue du Parc, passons plutôt de l’autre côté du chemin de fer … traversons ensemble le passage à niveau. D’ici, nous pouvons nous diriger dans toutes les directions ( voir le plan 1.246 ).
Si on décide d’aller vers la gauche, nous emprunterons le chemin qui nous mènera aux carrières des Hayires et un peu plus loin au camp des gitans que nous avons déjà évoqué ( article n° 27 ). Aujourd’hui, cette voie conduit également à un stade de tir et au centre d’escalade.
Tout droit, c’est la Rue du Boë, du nom de cette petite rivière à cause de laquelle Comblain est un « confluent », d’où son nom ( voir article n° 56 ). La Rue du Boë remonte tout doucement – en suivant plus au moins la petite rivière – pour passer par le quartier du Batty et se diriger vers les Crétalles.
À droite, par contre, c’est la Rue du Vicinal. Cette dernière est une voirie parallèle à la Rue du Parc ; elles sont séparées par le remblai du chemin de fer. Trois passages existent entre ces deux rues : le viaduc, juste à côté de la sortie du Centre Millénium ; le petit tunnel, en face de la Place du Wez et le passage à niveau que nous venons de franchir ensemble.
Mais avant d’aller plus loin, découvrons ce carrefour où semblent se croiser tant d’itinéraires … Vu d’ici, ce qui domine c’est cette petite colline pointue, et plus ou moins arborée, que nous avons tant de fois croisée sans jamais vraiment la regarder, ni jamais nous y intéresser.
Pourtant, ce monticule porte un nom … et même plusieurs. Comme vous le constaterez sur les cartes postales anciennes qui le représentent, il s’appelle tantôt : « le mont conique », tantôt « la roche conique » … ( parfois même « la roche comique », comme sur la carte postale n° 1.252 – sans doute par erreur ), mais le plus intéressant, c’est le nom donné par les comblinois qui le désignent par : le « Tiér des Pourcês » …
Comme c’est souvent le cas, cette appellation tire son origine du patois local et se rapporte à l’histoire du village. En effet, les habitants de Comblain-la-Tour emmenaient là leurs porcs ( les pourcês ) à « la glandée ». Pour ceux qui – comme moi – ignorent ce qu’est la glandée, il s’agit d’une pratique qui permet d’envoyer ses porcs paître dans les forêts pour y consommer les glands des chênes et les faînes des hêtres.
Moi, je ne sais pas quel genre de porcs pouvait escalader la roche conique ? ! ? Espérons qu’il y avait un autre chemin pour monter là-haut … si non … ces porcs-là devaient être balaises. Du coup, je me suis creusé la mémoire, de fond en comble, pour essayer de me rappeler si nous … pour faire comme les pourcês … nous l’avions escaladé aussi ?
Nous qui étions pourtant des casse-cou de première catégorie, qui n’hésitions jamais à grimper, à escalader, et prendre toutes sortes de risques, nous n’avons jamais à ma connaissance gravi la roche conique !
Je me trompe peut-être, mais personne ne m’a jamais dit qu’il l’avait fait.
Si VOUS l’avez fait, s’il vous plaît … racontez-nous. J’attends avec impatience vos témoignages. Si aucun d’entre vous ne se manifeste, nous serons dans l’obligation de désigner le « Tiér des Pourcês » comme étant la seule bêtise qu’on n’aura jamais faite à Comblain !
Pourtant, la vue du haut de cette roche est magnifique … d’un seul regard, on peut voir tout le village.
Et si on essayait de l’escalader lors de notre prochaine promenade à Comblain ? Qu’en pensez-vous ?
Enfin, sur la photo 1.253, au pied du « Tiér des Pourcês », à gauche, c’était la maison de Guy Demarteau et à droite, l’ancien café Dadoumont. Mr Francis Dadoumont, l’un des responsables des Échos de Comblain, qui nous lit régulièrement, pourrait peut-être nous dire s’il existe un lien de parenté entre lui et ce café ?
11/06/2018 – JP Dz










Voici un supplément d’information. Il émane de Monsieur André Philippe de Comblain-la-Tour. Je le remercie pour tous ces détails que j’ignorais. JP Dz
Monsieur,
J’ai beaucoup admiré votre article sur le Rocher des Pourcès.
Je peux vous documenter sur cet article. En étant jeunes, avec mes copains, nous escaladions le rocher de face pour arriver à une petite plate-forme. Le plus dangereux était le côté de chez Guy Demarteau.
En ce qui concerne, les particuliers qui détenaient des cochons, ils empruntaient des sentiers suivant :
1° au pied de la Rue de la Chera
2° au tournant en épingle à cheveux, à la moitié de cette rue
3° et pour les casse-cou, les jeunes sautaient au-dessus du Ruisseau du Boê, en face de l’ancienne maison forte ( Grill Graspowy ).
Aujourd’hui, tous ses sentiers n’existent plus. Le Mont conique ( Rocher des Pourcès ) est devenu une propriété privée ( Famille Cawet – Dermouchamps ).
Dernièrement, la région wallonne a placé des moutons pour un grand nettoyage du rocher.
Pour rappel, Francis Dadoumont n’est pas parent avec les anciens du café Dadoumont, deux familles différentes. Plus tard, ce café est devenu une menuiserie, toujours tenue par la même famille.
Tous les lundis, j’ai plaisir à lire tous vos articles.
PHILIPPE André
« Li Tièr dè pourcês », un de mes terrains de jeu préféré, dans la deuxième moitié des années 50; parcouru en long, en large et en travers, par devant et par derrière, si j’ose dire… Si on l’escalade par devant, en partant de chez Dadoumont (Plateau), là où le Boë entre dans le dernier tunnel avant de se jeter dans l’Ourthe, on choisi évidemment le sentier le plus raide mais on est vite récompensé car, à mi-chemin, il est possible de se détendre dans un grand fauteuil de pierre et d’observer, bien à l’aise, l’espace autrefois occupé par les gares de triage de la SNCB et de la SNCV… Par derrière, il faut prendre la Chera et aller jusqu’au chemin du Premier Fond, lui tourner le dos et entrer par la prairie qui a appartenu à Jean « Do Ri » (Jean Distrée dit « do ri »: du ruisseau): de là, c’est assez horizontal jusqu’à ce que l’on découvre la vallée de l’Ourthe…