Palant : le sport du Mardi de Pâques en Pologne …
Jef Rozenski se souvient de l’avoir pratiqué aussi à Comblain-la-Tour :
C’était en 1977 ou 1978, je participais cette année-là au cours de moniteurs à Comblain-la-Tour, pendant les vacances de Pâques. Parmi les autres participants, il y avait 4 filles, dont Christine Piech et Anne-Marie Kantyka. ( Photos 256 et 745 ).
Un jour, Mr. Dulak a décidé de nous apprendre comment jouer au jeu du palant. « Le jeu de quoi ? ». « Oui, vous avez bien compris… le palant ! C’est un jeu traditionnel originaire de Pologne ».
Je me suis rappelé alors que mon père m’avait expliqué qu’on jouait déjà à ce jeu pendant la guerre. D’ailleurs, le sport américain le plus connu qu’est le baseball serait issu du palant.
https://www.youtube.com/watch?v=6QWEwruRn9s
https://en.wikipedia.org/wiki/Palant
https://pl.wikipedia.org/wiki/Palant
Les règles sont un peu similaires à celles du baseball. En bref, une équipe essaie de lancer un ballon avec une pièce de bois et les adversaires essaient de rattraper le ballon ( Pour en savoir plus, je vous encourage à consulter le document en annexe : Palant.pdf ).
Donc, à Comblain, nous nous étions divisés en deux équipes plus ou moins égales : 2 filles et un garçon. Ceux qui sont forts en mathématique ont déjà compris : c’est difficile de faire deux équipes en partageant quatre filles et un garçon. Il nous fallait bien une sixième personne … et ce fut Mr. Dulak, lui-même.
C’était un avant-midi après une nuit où il avait beaucoup plu. On jouait sur le terrain de volley. Je me rappelle que le score était très équilibré et l’heure du dîner approchait. Mr. Dulak était dans l’équipe de lanceurs et moi dans l’équipe d’attrapeurs. Pour impressionner les filles, il fallait absolument gagner et de préférence par un mouvement génial. La tension était palpable. Qui des deux équipes allait finalement remporter le match ?
C’est alors, que Mr. Dulak lance la balle et la frappe fortement. Dès que j’ai vu partir la balle, j’ai su qu’elle allait passer au moins à 3 mètres, ou plus, d’où j’étais. Ma seule chance, c’était de me lancer dans un saut de chat comme j’avais vu faire par Christian Piot ( le gardien de but ). Ma décision fut immédiate … c’était presque un réflexe. Sans réfléchir, j’ai sauté et ce vol a été probablement le plus long de ma vie. J’ai eu le temps de ressentir toutes les phases du mouvement : comment je suis passé de la position verticale à l’horizontale … puis, comme j’entrais dans la phase de planer. Exécution parfaite ! Les yeux toujours sur le ballon qui s’approchait à très grande vitesse. Je me suis étendu et j’ai attrapé le ballon avec l’extrémité de mes doigts : « GAGNEEEEE ! ».
À ce moment-là, j’ai réalisé que je n’avais pas préparé la phase de l’atterrissage. Christian Piot a toujours eu de la chance … car la pelouse était bien entretenue. Ce n’était pas le cas à Comblain, au mieux : pas de pelouse, mais un terrain boueux, et donc pas d’alternative pour moi. Je suis tombé en plein dans la boue. Fin du jeu.
Les filles ricanaient, mais étaient impressionnées … c’était tout ce qui comptait pour moi. On avait gagné et on allait manger. Sauf que moi, avant de rejoindre le réfectoire, il a fallu que j’aille me changer entièrement. La soupe était déjà froide quand j’ai rejoint le reste de l’équipe.
En Pologne, on joue encore à ce jeu. La grande fête est organisée chaque année à Grabow, le Mardi après Pâques ( https://www.facebook.com/swietopalanta/ ). Je rêve de pouvoir refaire mon vol encore une fois … là, à Grabow. Peut-être dans l’équipe belge de palant. Qui serait prêt à m’accompagner ?
J’espère que vous avez passé de Joyeuses Pâques et un merveilleux « mokry dyngus » !
18/04/2017 : Mardi de Pâques – Jef Rozenski





Palant = Palant.pdf