Le 4 juillet prochain, n’oubliez pas d’avoir une pensée émue pour celui que nous surnommions affectueusement : « Bolek ». Ce sera le 16ème anniversaire de son décès.
Nous avions déjà pour lui un profond respect. Après avoir lu ce qui suit, sa biographie, je suis sûr, que chacun d’entre vous éprouvera une immense fierté … Ce fut un grand Monsieur avec qui nous avons eu l’occasion de partager tant de chose.
Biographie de Monseigneur B. Kurzawa, protonotaire apostolique – Texte original en polonais1
Kurzawa Bolesław – prêtre du diocèse de Włocławek. Né le 14 septembre 1912 à Pieczyska près de Kalisz. Fils de Jan et de Józefa née Archańska. Après ses études secondaires à Kalisz et l’obtention du baccalauréat, il a étudié pendant un an à l’école des officiers de réserve de Szczypiorno. Ensuite il est entré au Grand séminaire de Wloclawek. En tant que diacre, le 7 novembre 1939, il a été arrêté par la Gestapo avec un groupe de séminaristes, de professeurs du séminaire et de l’évêque Michał Kozal. Emprisonné d’abord à Ląd et Szczeglin, il fut transporté le 29 août 1940 au camp de concentration de Sachsenhausen, puis le 14 décembre 1940 à Dachau.
Après la libération, le 29 avril 1945, il se rendit à Paris où, le 29 Juillet de la même année, il fut ordonné prêtre par l’évêque de Włocławek Karol Radański. Aumônier des réfugiés polonais dans un camp à Vevey ( Suisse ), il s’est rendu à Fribourg et a entamé des études théologiques, obtenant son doctorat en 1951. Vu le refus des autorités de la République Populaire de Pologne pour un retour au pays, il a entrepris des études de philosophie à l’université de Louvain, études couronnées par le titre de licencié en philosophie scholastique.
Parallèlement, durant les années 1951-1954 il a été aumônier des militaires polonais à Gand, St. Nicolas, Anvers et dans la région minière du Centre. Devant le manque persistant des autorités d’une autorisation pour retourner en Pologne, Il a rejoint la pastorale des Polonais en Belgique, dans la région du Centre ( Saint Vaast, Boussoit, Ressaix ). Il fonde des écoles pour les enfants polonais. A Levant-de-Mons ( sic ), dans des bâtiments cédés par le curé belge, outre l’école, il crée le club polonais. Il a acheté le terrain à Ressaix, y a initié la construction de l’église dédiée à Saint Maximilien Kolbe, y a construit un presbytère.
En 1981, il est devenu recteur de la Mission catholique polonaise en Belgique mais n’a pas renoncé à accomplir ses fonctions pastorales dans le Centre, continuant à gérer le Foyer Saint Maximilien Kolbe à Ressaix et à favoriser l’intégration socio – culturelle de la diaspora polonaise de Belgique.
Durant son rectorat la Pologne a connu les remous sociaux et le soulèvement de « Solidarnośċ », l’instauration de la loi martiale et, suite à ces événements, une autre vague d’émigration du pays. Il est venu en aide aux militants de « Solidarnośċ ». Il a lancé des appels à ses compatriotes de Belgique afin de venir en aide aux arrivants et à tous ceux qui étaient restés au pays. Il a pris contact avec le directeur de l’antenne de « Solidarnośċ » à Bruxelles, Jan Kułakowski. Il a fait parvenir au pays la littérature paraissant à l’étranger qui ne pouvait pas apparaître en Pologne. Il a accueilli des militants ayant réussi à émigrer et a organisé leur séjour.
Son attitude a provoqué la réaction des évêques belges qui, après l’instauration de la loi martiale en Pologne, ont publié le 17 décembre 1981 leur « Appel pour la Pologne » tandis que le cardinal Danneels Godfried, primat de Belgique, a célébré une messe à l’intention de la Pologne, le 20 décembre à 10 heures en la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles. Il a demandé également aux évêques belges d’intervenir auprès des autorités polonaises au sujet de la disparition du père Jerzy Popiełuszko.
En 1995, en reconnaissance des services rendus à l’Eglise, il a été élevé à la dignité de protonotaire apostolique. Il est décédé le 4 Juillet 2001 pendant son congé au pays. Il est enterré dans le cimetière paroissial de Brzeziny près de Kalisz.
- SZYMAŃSKI, Józef. T.1. Duszpasterze Polonii i Polaków za granicą, p. 85-87.
Lublin 2010. BIBLIOTEKA Ośrodka Archiwów, Bibliotek i Muzeów Kościelnych Katolickiego Uniwersytetu Lubelskiego Jana Pawła II Nr 16 .
Texte traduit par André Karasinski – Un tout grand merci à lui.
Un tout grand merci aussi à Casimir Nowicki.
Pour les Anciens de Comblain, Casimir a retrouvé la tombe de Ks Kurzawa et y a déposé une gerbe de fleurs. Je suis sûr que le prêtre a du trésaillir de plaisir en voyant arriver Casimir et son épouse.
« Si vous aussi, vous en avez l’occasion, je vous invite à lui rendre visite. La tombe de Ks. Kurzawa se trouve dans la localité de Brzeziny ( Kaliski ) au sud, sud-est de la ville de Kalisz et à 25 km de celle-ci et à 100 km à l’ouest de Lodz. Plus simplement expliqué : sur la carte trouver Lodz et à gauche de Lodz trouver Kalisz et légèrement en bas et à droite Brzeziny ».
Casimir Nowicki








