Le pont construit en 1949 – c’est toujours celui-là qui est en place – a été érigé sur le même modèle que ceux qui avaient été détruits ; c’est-à-dire avec trois arches et deux piliers solidement ancrés dans l’Ourthe.
Depuis cette date, le pont de Comblain n’a subi que quelques modifications mineures. Si vous regardez les photos plus anciennes ( article 88 ), vous remarquerez qu’il n’existait, à l’époque, sur le pont, aucun poteau d’éclairage, ni mât à drapeaux comme aujourd’hui.
C’est la sobriété qui dominait. À peine avait-on équipé une des piles, d’une échelle graduée pour contrôler le niveau de l’Ourthe. En effet, il faut savoir qu’on naviguait sur l’Ourthe … avec des bateaux « commerciaux » ! Bien sûr, les bateaux étaient adaptés à une rivière dont la profondeur – le tirant d’eau – pouvait varier d’un jour à l’autre : les « bètchètes ».
Plus tard, l’éclairage public a été ajouté et, aux abords du pont, des bancs publics se sont invités dans le décor pour permettre, sans doute, d’admirer l’élégant ouvrage d’art. Mais ce qui retient surtout l’attention, ce sont les mâts à drapeaux. De quand datent-ils ? À quelle occasion les a-t-on placés-là ?
Quand on sait que le drapeau belge doit être arboré aux édifices publics aux dates officielles, et peut l’être lors d’importantes cérémonies, lorsque les usages locaux le demandent, ou encore lors de la visite officielle d’un chef d’Etat étranger, traverser le pont, pavoisé aux couleurs de toutes ces nations, c’est un peu comme être accueilli officiellement ….
Bien sûr, le drapeau polonais est celui qui fait battre notre cœur un peu plus vite …
Le voir là … flotter au-dessus de l’Ourthe … c’est comme un signe de bienvenue qui nous serait spécialement destiné. C’est une invitation à entrer plus loin dans le village. On se sent déjà un peu chez nous.
Tous ces drapeaux sont comme autant de marques symboliques d’un village qui se veut ouvert et tolérant. Peut-être que cet ensemble a été installé pour le festival de jazz qui a brassé tellement de monde et tellement de nationalités différentes. Moi, j’ai l’impression de les avoir toujours vus.
Qui se souvient du pont sans ses drapeaux ? En tous cas, les avoir laissés, après tout ce temps – et les entretenir – méritait d’être souligné. Merci donc aux autorités communales.
Parmi les « bonnes idées » aussi – elles sont assez rares et méritent d’être signalées – je me réjouis de la construction, en dessous du pont, de ce Ravel qui permet de relier Comblain-la-Tour à Comblain-au-Pont en toute sécurité. Si nous avions eu ce Ravel à l’époque … nos randonnées vers le marché du jeudi de Comblain-au-Pont auraient été infiniment plus sécurisées.
À propos, savez-vous comment s’appellent les habitants de Comblain-la-Tour ? Et ceux de Comblain-au-Pont ? Eh bien, les « Comblennois » vivent à Comblain-au-Pont et les « Comblinois » à Comblain-la-Tour. Si vous voulez un moyen mnémotechnique, retenez qu’à Comblain-au-Pont, il y a 2 ponts et … 2 n pour les habitants ; à Comblain-la-Tour, il y a 1 pont et … 1 n pour les habitants.
Une fois le pont franchi, on se retrouve le long de la route d’Hamoir à Comblain-au-Pont. Vers la droite, c’est la Rue de la Batterie ( en direction de Comblain-au-Pont ) et vers la gauche, c’est la Rue de Fairon ( vers Hamoir ).
Du coup, nous voilà entré dans un autre quartier : « PO D’LA » … mais ça … c’est pour la prochaine fois.
05/12/2016 – JP Dz








