Ks Kurzawa ne célébrait pas seulement la messe à l’église paroissiale de Comblain, il aimait aussi le faire au Centre Millennium … chez lui … sur ses terres … dans le parc. Les photos 581 à 589 illustrent ces célébrations.
Saviez-vous qu’à plusieurs reprises de la terre a été apportée de Pologne pour être dispersée dans le parc de Comblain ? Oh, pas des tonnes. C’était plutôt symbolique. Juste pour dire que tous les polonais s’y sentent comme chez eux. Je suppose que Ks Kurzawa – encore plus qu’un autre – se laissait emporter par son imagination et, tout en priant pendant sa messe, se voyait quelque part en Pologne.
D’ailleurs, pour peu que quelques costumes folkloriques se retrouvent dans l’assistance, comme sur les photos 587 et 588, ne se croirait-on pas à Cracovie, dans un parc, le long de la Wisła ? Quant à l’Ourthe, elle nous a tellement souvent entendus chanter « Płynie Wisła, płynie po polskiej krainie » qu’elle n’a pas de mal à croire qu’en longeant le parc, elle change de nom.
Et si, pour fignoler le tableau, vous cherchez le dragon – le Smok – comme celui qui trône à Cracovie, le long du fleuve, je suis sûr qu’en cherchant un peu dans l’assistance, parmi les plus « pénétrés » vous trouverez un ou une équivalent qui fera l’affaire.
Mais revenons à Ks Kurzawa. Quand on regarde ces photos, on est frappé par la dévotion des participants à la messe. C’est même étonnant qu’il n’y ait pas eu plus de vocations à rejoindre les ordres parmi les garçons qui sont passés par Comblain. Sans doute que la présence de tant de jolies filles en a détourné plus d’un.
À ma connaissance, Ks Kurzawa n’a jamais essayé de recruter. Il savait qu’il n’avait aucune chance devant tant de charme. Tout compte fait, il était pragmatique et sa personnalité, bien que complexe, était attachante.
Laissez-moi vous raconter deux anecdotes à son propos.
Richard Materna m’a raconté ce qui suit. Richard, comme beaucoup d’entre nous, parlait un polonais moyen. Donc, la première fois qu’il a rencontré Ks Kurzawa et qu’il a souhaité lui parler, il s’est demandé comment aborder le grand homme avec toute la déférence qui sied à pareille personne. Ne trouvant rien d’autre, il a simplement traduit ce qui se fait en français : « Monsieur le Curé ». Il s’est donc approché du prêtre et lui a dit : « Pan Ksiaz » … Ce qui a eu pour effet de mettre notre brave ecclésiastique dans une colère noire ! !
Il a hurlé au manque de respect, vociféré pendant un quart d’heure et classé Richard dans la catégorie des blasphémateurs irrévérencieux.
Richard, qui avait cru bien faire, a appris deux leçons ce jour-là : 1° se méfier des traductions et 2° pour aborder Ks Kurzawa, il convient de respecter ses codes à lui.
Monica Nauschutz m’a expliqué que c’est elle que les filles du Limbourg envoyaient vers Ks Kurzawa quand elles avaient quelque chose à lui demander. Le problème, c’est que Monica ne parle pas le polonais. Difficile dans ces conditions de communiquer avec le prêtre. Pourtant, tous les deux parlaient couramment l’allemand. Donc, Monica s’adressait à Ks Kurzawa en allemand et … systématiquement … il refusait de lui répondre et même de l’écouter quand il y avait d’autres personnes à proximité ! ! !
Par contre, quand ils n’étaient que deux … Ks Kurzawa se montrait affable et la conversation, en allemand, se terminait souvent par l’autorisation sollicitée.
Monica a très vite compris comment il convenait d’aborder notre directeur.
28/11/2016 – JP Dz








