« Pour moi, notre Comblain, c’est le plus beau village
Le plus beau village qu’on puisse rencontrer
Tout autour de nous.
Nulle part vous ne trouverez plus fraîches jeunes filles
Plus vigoureux jeunes gens, ni plus éveillés.
La joie est semée sur tous les villages
Là où on aime rire, se plaire et chanter. »
Ce n’est pas moi qui aie écrit ces quelques lignes … c’est un poète natif de Comblain-la-Tour : Joseph Huberty. Et ce n’est pas moi, non plus, qui dirais le contraire.
Il avait raison, ce brave Joseph, nulle part ailleurs il n’y avait d’aussi belles filles qu’à Comblain.
Et encore … Huberty est décédé en 1957, c’est-à-dire à peine quelques années avant l’arrivée, à la colonie, des belles polonaises. Je suis sûr qu’il serait, lui aussi, tombé sous votre charme. Lui, le chantre de Comblain, il aurait trouvé les mots – dans son patois local – pour sublimer votre fraîcheur, Mesdemoiselles.
Mais ne cherchez pas, Mesdames … il n’y a aucune photo de vous, dans cet article.
Si j’avais dû y mettre les plus belles … vous y seriez toutes. Et … il n’y aurait pas eu assez de place. Vous étiez toutes plus belles les unes que les autres. Et comme je refuse d’exclure même une seule d’entre vous … j’ai préféré illustrer par des photos du village.
Joseph Huberty était amoureux de son village. Il n’est pas le seul.
Il pensait que la beauté d’un endroit est le reflet des beautés qu’on y rencontre. Il avait raison. Si le décor nous paraissait si exceptionnel, à l’époque, c’est sans doute parce que vous en faisiez partie. Si aujourd’hui, j’ai tellement envie de revisiter Comblain, c’est peut-être pour vous retrouver.
En tout cas, j’espère que vous sera là ce dimanche … et je ne suis pas le seul à l’espérer.
Ah, oui, encore une petite chose … j’ai utilisé l’imparfait depuis le début de ce texte … mais c’était juste pour vous embêter … pour vous énerver … en réalité, vous êtes toujours très belles … à dimanche !
20/06/20016 – Jean-Pierre Dziewiacien
Nosse Comblain
( Sur l’air du « Temps des cerises » de Jean-Baptiste Clément )
Por mi nosse Comblain, c’est l’pus bê viyèdje
Li pus bê viyèdje qu’on pôye rescontrer
Tot- åtou d’nos ôtes
Nole på vos n’trouv’rez pus frissès crapôdes
Plus vigreûs djônes, ni plus dispiertés
Li djôye est K’sèmêye so tos les vizèdjes
Wicse qu’on inme dè rire, di s’plêre, dè tchanter.
Por mi nosse Comblain, c’est l’pus bê viyèdje
Avou s’clére êwe d’Oûte, si p’tit ry d’Boé
Ses tiérs, ses hadrènes
Po nos aksègni l’grandeûr di l’Ardène
N’s’avans l’Heid Quisson, l’Tchirmont, l’Nid Blanc Heid
Dji n’a måy vèyou d’vins tos mes voyèdjes
On pus bê côp d’oûy qui nosse hôt rocher
Por mi nosse Comblain, c’est l’pus bê viyèdje
Onk dès pus påhûles qui seûye dimoré
Awå l’Walonerèye
Les djins à l’bone môde vikèt sins fåstrèye
Brognant lès grandeûrs comme les mêtchancetés
Et nos p’tits scolis d’vins tos leûs messèdjes
Crohet co l’walon tot rempli d’firté
Por mi nosse Comblain, c’est l’pus bê viyèdje
Avou sès manires dè bon timps passé
Sès vilès d’morances
Et qwand c’est qu’dji r’veû divins mes r’mimbrances
Li toûr qui s’dressîve dizeus nosse cité
I m’sonle vèy riv’ni tot nosse parintèdje
Qui r’pwèse bin påhule ås pîds d’nos åtés.
Joseph HUBERTY ( 1886 – 1957 )






