Nos exploits folkloriques des années 60, 70 et 80 – ceux que nous évoquons ici, ensemble, depuis quelques temps – n’étaient pas destinés uniquement à abreuver la nostalgie et la fierté de la communauté polonaise de Belgique. C’est vrai que jusqu’ici nous nous sommes surtout concentrés sur ces grandes messes du folklore qu’étaient les festivals des KSMP et les Majówki de Comblain-la-Tour … ces incontournables des fin juin et début septembre de chaque année. Mais nos prestations scéniques allaient bien au-delà des manifestations polono-polonaises.
En effet, la majorité de nos représentations s’adressait à un large public belge. Il n’y avait pas vraiment de saisons artistiques, ni de trêves saisonnières … comme il n’y avait pas non plus de public cible. Nous nous efforcions de répondre aux demandes et … elles étaient nombreuses et variées.
Les quelques coupures de presse et documents qui sont présentés aujourd’hui se font l’écho de ce foisonnement.
Sans vouloir paraître présomptueux, je peux affirmer avec le recul que nous avions notre petit succès … tous KSMP confondus. La reconnaissance était immédiate … les spectateurs étaient toujours soufflés et enchantés par notre enthousiasme et notre dynamisme. L’autre reconnaissance, celle de la Culture avec un grand « C », est venue ensuite sous une autre forme … Une fois reconnus par les tournées « Art et Vie », nous pouvions prétendre à une participation financière des autorités culturelles à chaque spectacle que nous donnions. Ce qui soulageait d’autant les organisateurs des évènements où nous étions invités.
J’ajoute, pour être complet, que ces représentations n’étaient pas que culturelles … souvent il nous est arrivé de nous produire dans un cadre plus « social » … C’était tantôt dans des fancy-fairs, dont le bénéfice revenait à l’école organisatrice, tantôt dans des homes pour personnes âgées ou handicapées, les bénéfices étant directement reversés au profit de ces organismes. Il n’était pas rare non plus de participer à l’animation de festivités en relation avec les grandes actions humanitaires.
C’est d’ailleurs une caractéristique dont nos générations peuvent s’enorgueillir … nous participions spontanément à toutes les « bonnes œuvres » qu’on nous proposait sans jamais ni rechigner, ni calculer notre énergie, ni rouspéter en cherchant à échapper à la corvée, et encore moins en voulant évaluer ce que cette action pouvait nous rapporter à titre personnel … Je ne suis pas sûr que toutes les générations d’après ont suivi notre exemple …
Nous avons donc toutes les bonnes raisons de croire « qu’on a fait le job ! ».
16/11/2020 – JP Dz














