Je ne vais pas vous torturer davantage. Ce jour là, vous étiez à Anthisnes, et plus exactement dans le hameau des Stepennes, qui fait partie de la commune d’Anthisnes.
Ce petit hameau se trouve à 2 km au sud du centre d’Anthisnes, dans la campagne condrusienne, à l’orée des bois de Comblain, le long d’une route en cul-de-sac. Il se trouve à la limite des communes de Comblain-au-Pont et de Hamoir.
Au-dessus et au sud du hameau, la drève de Tolumont – située à une altitude de 260 m – compte deux monuments commémorant la seconde guerre mondiale. Le premier est une stèle consacrée à Nicolas Compère qui fut le premier résistant belge à être fusillé ( à cet endroit le 13 mai 1940 ). Le second rend hommage aux résistants belges, partisans russes et soldats américains ayant combattu pour la liberté.
D’où le petit indice caché que j’avais laissé discrètement dans le texte de la semaine passée : « Ça n’a donc rien avoir avec un acte de résistance… quoique… » ; qui d’entre vous l’avait repéré ?
Vous étiez donc aux pieds de ce monument. La preuve ! Les photos 415 et 416 montrent la stèle autour de laquelle vous étiez agglutinés sur les photos 410 à 413 de la semaine dernière. Ici, elle est moins « surpeuplée ». Seul huit enfants l’occupent encore. Du coup, on peut voir le mémorial en entier.
Sur l’inscription, au bas du monument, on peut lire : « Aux résistants belges, Partisans russes, Soldats américains ayant combattu pour la liberté à Anthisnes » et à gauche … un marteau et une faucille ! Tiens … Ks Kurzawa n’est plus sur la photo !
Voilà le mystère de l’endroit résolu.
Ce n’est pas une destination courante. Je ne me souviens pas d’y être jamais allé. Je suppose qu’il y a une bonne raison pour que toute la colonie se soit déplacée jusque-là. La présence – sur les photos 410 et 411 de la semaine passée – d’un homme que je ne connais pas et qui pose en uniforme de camouflage m’a un peu intrigué.
Après recherches, j’ai retrouvé le même type sur une autre photo ( elle aussi issue de l’album de Pan Bardo ). Il s’agit du responsable d’un groupe de « russes blancs » qui sont venus, en nombre et en délégation, à la maison polonaise durant les colonies de 1979. Cette visite a laissé comme trace quelques photos très jolies et … inattendues. Qui se souvient de cet épisode ? Et qui pourrait nous expliquer ? Merci d’avance.
La présence à cet endroit de toute la colonie s’explique alors comme une sorte de retour de politesse.
Ceci dit, « Le russe blanc, le prêtre polonais, le marteau et la faucille » on dirait presque le titre d’une fable de La Fontaine. Si cette fable existait quelle en serait la morale ? Et si c’était :
« On peut semer toute sorte d’idées,
Et rêver de les voir prospérer …
On peut planter des drapeaux,
Et soutenir qu’ils sont les plus beaux …
On peut s’emmurer dans ses convictions,
Et prêcher l’exclusion …
Mais le plus beau cadeau qu’on puisse faire à l’humanité
C’est cultiver le pluriel, la tolérance et la diversité ! ».
18/07/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien





Biz à toutes les filles,
Cela est arrivé lors de la fusion avec les scouts russes qui avaient un camp dans les forêts de Mirwart à Saint-Hubert. L’endroit précis où ça se situe doit se trouver du côté de Comblain. Il s’agissait d’une chasse au drapeau que j’ai remportée avec l’aide de tous et de toutes, et de deux polonais venus de Pologne … dont un à ma gauche. Moi, je venais de terminer mon service militaire. Je pourrais situer la date vers 1979 ou 80.
Leur chef, Michel Volodimirof et surtout Katia – Ah … Katia … dont on a, hors colonies, entretenu de bonnes relations – ont participé aussi à un ognisko, chez nous à Comblain et … inversement chez eux à Mirwart.
Je dois normalement posséder d’autres photos mais où sont-elles ?
Pour le monument, il doit s’agir d’une stèle dédiée à un groupe de maquisards ou ? ? ? quand même une histoire de la 2ème guerre et situé à un carrefour de 4 routes forestières.
J’arrête maintenant … c’est la première fois que j’écris un texte. Naz drowie et A +.
Georges Załobek
Merci Georges. Je précise que Georges m’a envoyé ce commentaire le 11/07, c’est-à-dire juste après la publication du premier des deux articles consacrés à cette visite dans les bois de Stepennes. Il a donc trouvé l’endroit – enfin … plus ou moins – mais surtout, il s’est rappelé le contexte. Bravo Georges … quelle mémoire ! Je suppose que le souvenir de la belle Katia le hante encore …
JP Dz
Merci Georges, de mon côté je recherche les noms de famille des 2 polonais qui venaient de Varsowie et qui se prénomaient Tomek et Piotrek : 2 frères.