Si les garçons préféraient faire des sketchs lors des feux de camp – en reproduisant souvent les mêmes – les filles, elles, aimaient innover et présenter des mini-spectacles, souvent de danse.
Les rythmes et les genres musicaux variaient. Mais ce qui était constant, c’est leur acharnement à produire quelque chose de qualité. Elles s’impliquaient fortement et y mettaient tout leur cœur.
Ce qui m’a toujours étonné, c’est de voir comment elles pouvaient s’inventer des costumes pour la circonstance. C’était parfois des chemises de nuit « customisées », d’autres vêtements détournés, des accessoires improbables… Le tout avait de l’allure. Elles avaient le chic pour nous épater.
En plus, ça devait être, à chaque fois, une surprise. Donc, elles s’efforçaient de répéter à l’abri des regards.
Le jeu pour les garçons consistait à trouver l’endroit où elles se réfugiaient et de les surprendre.
Quand un garçon arrivait à découvrir leur secret, il était poursuivi, à travers le parc, pour lui faire promettre son silence.
Pour accepter de se taire et ne pas dévoiler leur secret, nous, les garçons, nous étions prêts à tout.
Un baiser sur la bouche, c’était souvent le prix à payer. Et forcément, le lendemain, on recommençait à chercher.
Lors du spectacle, tout y était, même la musique. Comment faisaient-elles ?
Et d’où sortaient-elles les costumes folkloriques ?
11/01/2016 – Jean-Pierre Dziewiacien





