Parmi toutes nos destinations, la plus fréquente était certainement : la plage.
C’est là que nous allions nous reposer – photo 160.
Pour y aller, il fallait passer de l’autre côté de l’Ourthe … et pour traverser, il y avait plusieurs « écoles ».
La méthode raisonnable consistait, tout simplement, à faire le tour par le pont. C’était plus long, mais sans risque. Mais évidemment … à essayer sans risque … on réussi sans gloire.
La méthode chevaleresque, c’était quand les filles montaient sur le dos des garçons et que ceux-ci traversaient la rivière les pieds dans l’eau … Chevaleresque peut-être, mais pas … garantie.
Combien de réputations se sont jouées sur ces quelques mètres ? Combien d’illusions ne sont-elles pas tombées à l’eau … Combien de « chevaliers » n’ont-ils pas fini « tristes sires » au bout d’une traversée chaotique ?
D’autres méthodes étaient encore plus « farfelues ». Géniu Bujanowski, par exemple, avait sa propre technique : la technique des deux chaises. Géniu a toujours eu des idées farfelues.
Il prenait 2 chaises qu’il posait dans l’Ourthe et passait d’une chaise à l’autre jusqu’à l’autre berge.
En théorie, ça lui permettait de gagner du temps, sans se mouiller les pieds. En théorie seulement …
Les galets ronds du fond de l’Ourthe n’étaient pas ses amis … le courant non plus. Il tombait souvent dans l’eau, mais ne se décourageait pas. Géniu n’a jamais eu peur de se mouiller.
Une fois de l’autre côté, il suffisait de planquer les chaises pour recommencer dans l’autre sens au retour.
Sauf que … au retour … les chaises n’étaient pas toujours là. Soit que quelqu’un de la colonie les avait ramenées – en repassant par le pont ou en essayant d’imiter Géniu par la rivière – soit que des gens du camping les avaient réquisitionnées. Ce qui ne décourageait pas Géniu de recommencer la fois suivante. Géniu ne se décourage jamais.
Si quelqu’un possède des photos de Géniu en train de traverser … on achète.
Si la plage était synonyme de « détente », elle n’était pas synonyme de « laisser-aller ».
J’en veux pour preuve le geste héroïque de Michel Pietka qui a eu le bon geste au bon moment quand l’un des jumeaux Nowicki – photo 161 – a failli se noyer et que Michel l’a ressorti de l’eau.
Je sais que la modestie et la timidité de Michel ont tendance à minimiser l’évènement … mais imaginez-vous le drame qu’aurait été une noyade pour la Famille Nowicki tout d’abord et pour le reste de la communauté polonaise ensuite ! En plus de la douleur subie par tous, il y aurait eu certainement des conséquences sur la suite des colonies … peut-être même la fermeture pure et simple du Centre polonais.
Nous devons tous une fière chandelle à Michel Pietka – photo 162. MERCI Michel.
D’ailleurs, Michel a toujours eu la vocation de venir en aide.
Sur la photo 163, on peut le voir en train d’essayer de pratiquer le bouche-à-bouche sur Maryline Desmedt.
Je ne suis pas sûr que Maryline ait besoin, à ce moment-là, de bouche-à-bouche … Mais il vaut mieux prévenir que guérir. Et de toute façon, apprendre – et entretenir – les gestes qui sauvent, ne peut être que bénéfique.
Le bouche-à-bouche et le massage cardiaque ont été des disciplines souvent pratiquées en colonie et maintes fois répétées ; on ne badine pas avec la sécurité à Comblain-la-Tour.
Et pour finir sur Michel ( quand « je dis finir sur Michel », c’est une façon de parler ), je voudrais vous rassurer : tout est bien qui finit bien, puisqu’à la fin c’est … Maryline qui finit sur Michel ( photo 164 ) !
19/10/2015 – Jean-Pierre Dziewiacien
Pour revoir tous les épisodes précédents : https://anciensdecomblain.com/
PS : j’embrasse très fort Betty et Michel, et Maryline, aussi que nous aimons tous très fort.




