La Rue du Parc, à Comblain-la-Tour, est sans doute la rue que nous avons empruntée le plus souvent …
C’est non seulement la rue qui va de la gare au Centre polonais, mais c’est aussi celle qu’il fallait emprunter pour aller au marché du jeudi à Comblain-au-Pont, mais aussi pour aller au camp des Gitans, à la plage, à Fairon, à Hamoir, à Anthisnes, … Bref, cette Rue du Parc, c’était un peu l’artère névralgique de toute la vie au centre, mais c’était surtout la rue au bout de laquelle … c’était « chez nous » … et ça l’est toujours !
Même si elle est relativement étroite, et coincée entre le remblai du chemin de fer et l’Ourthe, la Rue du Parc, c’est un peu le « boulevard », la « vitrine » de Comblain-la-Tour. En effet, celle qui s’appelait à l’origine Rue de la Station a vu apparaître, très vite des petits hôtels et des pensions de famille qui trouvaient là une situation idéale à proximité la gare et de la rivière. Malheureusement, l’essor du tourisme, la multiplication des voitures unifamiliales et leur utilisation pour les congés à faible distance, sonneront le glas pour ces sympathiques petits hôtels. MAIS Pas pour tous … heureusement.
Celui que nous avons bien connu, c’était l’Hostellerie Saint-Roch. C’est l’établissement le plus proche de la gare, mais je consacrerai deux articles spécifiques rien qu’à ce « monument » de Comblain-la-Tour. Passons directement au suivant …
L’Hôtel de l’Ourthe ( ex Hôtel / pension Houltiau ) est l’immeuble situé juste à côté de l’Hostellerie Saint-Roch, mais … il n’a pas connu le même succès que son voisin … D’ailleurs, il finira par être racheté par Mr Cawet, propriétaire de l’Hostellerie Saint-Roch, dans un premier temps pour agrandir son établissement, puis pour devenir une annexe à caractère privé.
Mais avant ça, il a même servi de … prison ! En effet, durant la première guerre mondiale, les forces d’occupation, « avisées du manque de clients » lui trouveront une autre affectation. Les Échos de Comblain relatent, avec beaucoup d’humour, dans un article écrit en septembre 1967, comment les allemands avaient réussi à faire le plein de l’établissement : « Il faut bien admettre que, d’un certain point de vue, cette mesure se justifiait pleinement, la relance de cet établissement s’avérant indispensable. En effet, un hôtel n’a-t-il pas été édifié pour recevoir des pensionnaires ? Or, par ces temps particulièrement tourmentés, celui qui nous occupe était vide ( vide, en tout cas, de touristes ) ; il fallait donc lui rendre une certaine vitalité … Les allemands eurent tôt fait de trouver la solution à cet important problème : alles raus ; fous pandits, fous foleurs … fous en prisons ! Et l’on arrêtait par ci, on « ramassait » par là … ».
Malheureusement pour les pensionnaires, les geôliers n’assuraient que l’hébergement … pas le ravitaillement. Ce sont donc les familles des prisonniers qui devaient subvenir à leurs besoins ; ce qui devait s’avérer bien difficile, en période de guerre, quand les malheureux venaient de loin !
Un peu plus loin, la Rue du Parc croise la Place du Wez. Sur le coin, le café-épicerie Bougelet servait jadis, de salle de spectacle et même de classes primaires, en 1946. Ce qui explique sans doute le bâtiment « un peu spécial » qu’on aperçoit sur les photos 1.075, 1.076, 1.078 et 1.079. Sur l’autre coin, nous avons très bien connu le magasin de souvenirs.
Entre la Place du Wez et notre Hôtel du Parc, il y avait encore un hôtel : l’Hôtel Rorive ( photo 1.082 ).
Cette grosse bâtisse et sa sœur quasi jumelle, située juste à côté, ont été construites par le tailleur Dabée ( qui habitait à l’origine dans la maison voisine du Centre polonais ; voir la photo 239 ) pour ses filles. Il faut croire que déjà à l’époque le métier de tailleur rapportait bien … Mais l’une des deux maisons deviendra le magasin du tailleur et l’autre l’Hôtel Rorive. Certains de nos parents profitaient d’ailleurs de leur passage à Comblain pour aller se faire rhabiller au magasin du tailleur … c’est dire que ce commerce a perduré au moins jusque dans les années 60 / 70.
La Rue du Parc se termine tout naturellement par le parc … « Notre parc ». Dans son prolongement, un sentier court entre le parc et le remblai du chemin de fer … sentier bien connu de tous puisqu’il mène au lieu-dit « la source ».
29/01/2018 – JP Dz













